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diplomatie

La politique est tout simplement le nom que l'on donne au fait de parvenir à ses fins sans en découdre. On marchande, on fait des compromis et tout le monde croit s'être fait rouler. Seulement on trouve vaille que vaille un expédient pour obtenir ce que l'on veut sans que personne en reçoive une égratignure. C'est ça la politique. Autrement, il n'existe qu'une seule façon de régler un différend : se taper sur la tête et c'est ce qui se passe quand une des parties - ou les deux - ne veut plus transiger (...) Le second terme de l'alternative, c'est la force et il y a toujours quelqu'un qui en fait les frais.

Auteur: Heinlein Robert A.

Info: Podkayne fille de Mars

[ consensus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

absence

J'avais vécu dix-huit ans sans elle. Appris à marcher, à dire papa et pas maman, à faire du vélo, à tomber et à me relever. Sans elle, j'avais appris à écrire. Sans elle, j'avais appris à compter. Sans elle, j'avais appris à ne plus redouter le noir. Sans elle, j'avais découvert que les filles peuvent être en même temps douces et cruelles. Et les garçons décevants, moi y compris. J'avais appris la confiance et la trahison. La compromission. Sans elle, petit à petit, j'avais appris à moins attendre de la vie.
Et je ne voulais plus, qu'il me reste quelques minutes ou soixante-dix ans à vivre, peu importait.
Je ne voulais plus.
Plus jamais sans elle.

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Plus jamais sans elle

[ séparation ] [ peur ] [ manque ]

 

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se raviser

Le processus qui consiste à changer d'avis est subtil. Vous commencez en position A, que vous tenez avec un entêtement sévère, bien résolu à ne jamais l'abandonner. Mais cette détermination, vous la remettez bientôt en question. Est-il sage d'être aussi obstiné? Peut-être devriez-vous considérer une alternative? Vous révisez un peu votre inflexibilité première, abandonnant la position A pour adopter la position B., qui est sensiblement la même à cela près que s'y ajoutent deux ou trois "si" et "peut-être". Puis, par une série de compromis graduels, de considérations privées, de détours et de biais, vous glissez mollement au long de l'alphabet jusqu'à vous trouver à la position Z, exactement à l'opposé de votre point de vue initial.

Auteur: Silverberg Robert

Info: La porte des mondes

[ mettre en question ] [ reconsidérer ] [ glissement ]

 

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compromission

Il n'y a plus en France de cloison étanche entre la haute finance privée et la haute finance publique. Toutes deux sont peuplées par les mêmes personnes. (...) On ne compte plus les directeurs et autres personnels du Trésor, de droite comme de gauche, qui sont passés à la banque privée. (...) Cette consanguinité de l'administration et de la banque permet de comprendre la logique interne qui commande la "politique unique" suivie par tous les gouvernements à l'égard de la concentration des banques ou des rémunérations des PDG. Du coup on saisit mieux ce qui, au cœur de l'appareil d’État, interdit toute lutte sérieuse contre la financiarisation de l'économie considérée comme une donnée naturelle incontournable.

Auteur: Dardot Pierre

Info: Ce cauchemar qui n'en finit pas

[ gouvernements ] [ argentiers ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tabagisme

A partir du jour de ton interdiction, je n’ai pas fumé pendant sept semaines. Comme prévu, j’ai commencé par aller mal, plus qu’il n’est permis, troubles cardiaques avec humeur dépressive, et en plus l’horrible misère de l’abstinence. Celle-ci est passée au bout de trois semaines environ, les troubles se sont atténués au bout de cinq semaines environ, mais je suis resté complètement incapable de travailler, un homme abattu. Au bout de sept semaines, j’ai recommencé à fumer – en dépit de la promesse que je t’avais faite [...].

[...] Maintenant, je fume modérément, j’ai peu à peu augmenté jusqu’à trois pro die, je vais beaucoup mieux qu’avant, en fait progressivement mieux, pas bien naturellement.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 22 juin 1894, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ arrêt ] [ addiction ] [ rechute ] [ compromis ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pacifisme

Nelson Mandela et le président d’alors, Frederik de Klerk, n’étaient pas des anges. Ils ont chacun joué leurs stratégies avec des coups fourrés. Mais ils ont eu au moins le mérite tous les deux de savoir prendre du recul et de se dire : soit on s’entre-tue, soit on essaie de prendre un autre chemin. Cette transition négociée, qui a permis l’instauration de la démocratie sans remettre en cause tous les privilèges acquis par les Blancs, n’est certes pas parfaite. Mais dans le contexte de l’époque, c’est un prodigieux exploit qui vient d’être accompli. Et c’est grâce à eux que nous pouvons vivre aujourd’hui dans une société en paix. La jeune génération oublie ça un peu trop rapidement. 

Auteur: Delius Peter

Info:

[ compromis ] [ reconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Pendant la jeunesse, les plus arides indifférences, les plus cyniques mufleries, on arrive à leur trouver des excuses de lubies passionnelles et puis je ne sais quels signes d’un inexpert romantisme. Mais plus tard, quand la vie vous a bien montré tout ce qu’elle peut exiger de cautèle, de cruauté, de malice pour être seulement entretenue tant bien que mal à 37°, on se rend compte, on est fixé, bien placé pour comprendre toutes les saloperies que contient un passé. Il suffit en tout et pour tout de se contempler scrupuleusement soi-même et ce qu’on est devenu en fait d’immondice. Plus de mystère, plus de niaiserie, on a bouffé toute sa poésie puisqu’on a vécu jusque-là. Des haricots, la vie.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ pessimisme ] [ compromissions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monde jungle

Car le monde des adultes, c'est pas la sortie du dimanche, c'est un monde balisé, fiché, piégé aux carrefours, avec des gendarmes pour contrôler ; sans ça où irions-nous ? Vous croyiez comme ça que vous alliez tous les deux aller et venir sur la terre sans coordonnées, sans papiers, sans étiquette ni étoile jaune ? Comme des sauvages ! Mais le temps des sauvages est passé. Il dure l'espace d'une révolution. Après vient le temps des lois, du bakchich, des balises sur les routes, le temps des papiers d'identité et du brouet noir. Parce que le paradis, il y a ceux qui le cherchent et ceux qui y sont arrivés, et ce ne sont jamais les mêmes ... et les arrivés sont toujours des arrivistes.

Auteur: Mammeri Mouloud

Info: La traversée

[ pouvoir ] [ compromission ] [ ordre ] [ jeunesse naïve ]

 

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médias

Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance.

Auteur: Halimi Serge

Info: Les nouveaux chiens de garde

[ compromission ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

délégation politique

Écartée de l’individu, la raison, par un mouvement de balancier, a regagné la sphère du pouvoir sous la forme de la technocratie. Si le pluralisme est au cœur de la démocratie, plus que le suffrage universel ou l’égalité, alors, le repli de la raison vers le grand Léviathan technocratique est un déni de démocratie car la technocratie ne pratique ni la discussion ni le compromis. Elle estime posséder la vérité, ou du moins la meilleure solution possible aux problèmes de gouvernement. La relocalisation de la raison au centre du pouvoir retire la justification politique de la critique. Puisque l’individu n’est plus raisonnable, c’est la raison d’État qui s’applique à nouveau. Le long chemin qui avait conduit des monarchies absolues du XVIIème siècle aux démocraties modernes est emprunté en sens inverse.

Auteur: Le Bras Hervé

Info:

[ régression ] [ déresponsabilisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson