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vacuité

Nagarjuna : - Ce qui comporte allée et venue est conditionné et relatif. C'est cela même qui inconditionné, non relatif, est appelé nirvana. Tel est l'enseignement. Glose de Candrakirti : - Allées et venues, mouvement et processus, forment ici-bas la continuité des naissances et des morts. Tout cela apparaît comme soumis aux causes et conditions - la lumière dépendant de la lampe - ou comme relatif - le long par rapport au court. Mais, dans les deux cas, dès que s'interrompt la continuité de la naissance et de la mort, on a le nirvana. On ne doit concevoir ce simple arrêt de toute opération ni comme être ni comme non-être. Le nirvana n'est donc ni être ni non-être.

Auteur: Nagarjuna

Info: Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.189-190. Vers 200?

[ neutre ] [ spiritualité ] [ espace indiscriminé ]

 

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condition humaine

On accuse le péché originel. Loin de nous la pensée d’en sous-estimer les méfaits ! Mais une explication totale du conflit humain par la chute procéderait vraiment d’une réflexion trop indolente. Si Adam vivait au-dessus de tout conflit, c’est moins en raison de l’intégrité de sa nature que des dons préternaturels dont cette nature était revêtue. Per peccatum homo fit tantum homo*. Le conflit entre les sens et l’esprit ne relève pas uniquement de motifs moraux (chute originelle) ; il s’enracine dans la constitution ontologique de l’homme. [...]

Nous pourrons donc conclure : la chute originelle a désaxé, "dénaturé", tourné vers la corruption et le désordre, la tension entre les sens et l’esprit essentiellement inhérente à la nature humaine.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 53 à 55, * : l'homme ne devient homme que par le péché

[ précarité cosmologique ] [ effets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

centralisation étatique

Aujourd’hui, le socialisme tend à éliminer [...] tous les détenteurs privés des moyens de production et d’échange. Théoriquement, cette révolution s’accomplit au profit du prolétariat qui, devenant – toujours théoriquement ! – l’unique classe sociale, sera définitivement soustrait à l’aliénation et à l’exploitation. Mais que se passe-t-il en fait ? En l’absence du propriétaire, du banquier, du patron – produits abhorrés de l’infâme capitalisme – qui va organiser, coordonner et diriger les mécanismes de l’économie et les activités des travailleurs ? L’Etat seul, c’est-à-dire une entité encore plus lointaine et plus anonyme. Avec une nouvelle classe dirigeante servie par une nuée d’exécutants, sans contact direct, sans communauté de destin avec les masses sur lesquelles elle exerce son autorité et son contrôle.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 236

[ bureaucratie ] [ déshumanisation ] [ système oppressif ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société techno-scientifique-marchande

L’interdépendance existe donc plus que jamais, mais elle s’est étrangement déplacée du prochain vers le lointain. Les liens familiaux s’effilochent (les enfants échappent de plus en plus tôt à la tutelle des parents, les malades et les vieillards sont à la charge de l’Etat, etc.) et quant aux rapports de voisinage, ils sont en voie de disparition en dehors des nécessités professionnelles. L’habitant d’un grand ensemble se passe fort bien des services de son voisin de palier auquel très souvent il n’a jamais adressé la parole [...] mais il dépend chaque jour, pour le ravitaillement de sa chère voiture, de l’émir du Koweït et de ses homologues qui règnent sur le Moyen Orient et ses puits de pétrole.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 58

[ anonymat ] [ isolement ] [ mondialisation ] [ circuits longs ]

 

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parlottes libérales

La nouvelle Communication, ultralibérale celle-là, s’attaque carrément à la structure ternaire du signe : entraînée sur la même pente de dé-Raison que les régimes totalitaires d’antan, elle notifie à tous, par une militance politico-juridique aussi aveugle que les précédentes, l’impératif pervers de neutraliser les catégories langagières fondatrices, celles touchant à la différence des sexes. Cette mise à mort du sens des mots [...] entraîne dans son sillage la destitution du principe généalogique, c’est-à-dire selon l’euphémisme sociologique masquant un délire social, la "perte des repères". Ce qui signifie concrètement : la mise à sac de l’Interdit, cette défense immunitaire des sociétés humaines contre l’inceste et le meurtre. Ainsi va la civilisation d’Occident, en proie à la prétention d’en finir avec la déchirure du langage.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, page 112

[ fantasme de complétude ] [ indifférenciation ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

silence intérieur

La lutte contre le bruit extérieur ne suffit pas. Il faut l’étendre à toutes les influences, à toutes les pressions qui reproduisent, dans l’ordre psychologique, tout ce que le bruit matériel a d’impersonnel, de chaotique, d’obsédant et d’aliénant. C’est sans doute dans ce sens que Saint François de Sales disait que le bien ne fait pas de bruit et que le bruit ne fait pas de bien.

C’est en faisant taire tous les bruits qui nous assaillent du dehors, c’est-à-dire en refusant d’entendre ce qui ne mérite pas d’être écouté, que nous retrouverons la clef de l’harmonie avec nous-mêmes, avec le prochain et avec Dieu, et que nous éviterons le triste destin de réagir comme une touche désaccordée dans le grand concert de la création.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 131

[ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exister

Tout jeune déjà, en un temps comme le nôtre, temps de vérités périclitantes et de vérités abusives, oppressives même, tout ce que je savais sur moi-même, avec certitude, c'était juste mon nom. Dès lors, chaque fois que je me trouvais face à des inconnus, à des personnes en quête d'un conseil ou d'une suggestion et assez naïves ou inconscientes pour s'adresser à moi, je me faisais tout petit et, avant toute chose, je le déclinais avec fierté. Toujours suivi d'un silence, histoire de le mettre en valeur.
Et à chaque fois, j'étais confronté à la même réaction :
"Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout !" me semblait-il entendre.
Et à chaque fois, la même stupéfaction :
"Comment ça, ce n'est pas tout ? Ce n'est déjà pas si mal !

Auteur: Attinelli Lucio-Maria

Info: Paradis d'orages, Fayard, 2003, pp. 12-13

[ enfance ] [ naïveté ] [ littérature ]

 

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vacuité

Manjusri, qui voit tous les dharma comme ne naissant pas connaît parfaitement la douleur. Qui voit tous les dharma comme ne surgissant pas élimine l'origine de la douleur. Qui voit tous les dharma comme parfaitement éteints réalise l'arrêt tranquille. Qui voit les dharma comme vides pratique mystiquement le chemin ; qui voit ainsi les quatre vérités mystiques ne forge rien: ni douleur à reconnaître, ni origine à éliminer, ni arrêt à réaliser, ni chemin à pratiquer..., car il n'accepte ni ne repousse aucun dharma et en conséquence sa conscience ne s'attache à rien... Sa conscience est comparable à l'espace; il ne voit plus ni le Bouddha, ni la Doctrine, ni la communauté; voyant que tous les dharma sont vides, il n'a plus de doutes, il ne s'approprie plus rien, il en donc complément éteint.

Auteur: Candrakirti

Info: Mulamadhyamikakarikavrtti, ou Prasanapada, p. 517, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, p.182-183

[ détachement ] [ zen ]

 

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transmission

On se plaint que les jeunes ne respectent plus leurs aînés. Mais est-il beaucoup de ces aînés qui se respectent eux-mêmes, c’est-à-dire qui répondent aux exigences de leur âge ? Le vieillissement est ressenti comme une injure imméritée de la destinée ; on étire, on singe la jeunesse au-delà de limites du bon sens et du bon goût ; on la met en conserve comme ces petits pois extra-fins qu’on cueille avant l’heure pour les consommer en tout temps. [...]

Les âges de la vie, phases d’un même cycle, ne s’opposent pas, ils se complètent. Ce que, sans le savoir peut-être, les jeunes attendent de nous, ce sont les présents et les exemples de l’arrière-saison : la saveur des fruits mûrs et la transparence des feuilles et non le masque d’un printemps factice sur le visage d’un stérile automne.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 182-183

[ vieux ] [ complémentarité ] [ expérience ]

 

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inné-acquis

Tout enfant normal possède à la naissance la capacité de grandir dans n'importe quelle communauté, de parler n'importe quelle langue, d'adopter n'importe quelle religion, n'importe quelle convention sociale. Ce qui paraît le plus vraisemblable, c'est que le programme génétique met en place ce qu'on pourrait appeler des structures d'accueil qui permettent à l'enfant de réagir aux stimulus venus de son milieu, de chercher et repérer des régularités, de les mémoriser puis de réassortir les éléments en combinaisons nouvelles. Avec l'apprentissage, s'affinent et s'élaborent peu à peu ces structures nerveuses. C'est par une interaction constante du biologique et du culturel pendant le développement de l'enfant que peuvent mûrir et s'organiser les structures nerveuses qui sous-tendent les performances mentales. Dans ces conditions, attribuer une fraction de l'organisation finale à l'hérédité et le reste au milieu n'a pas de sens.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.126

[ ouverture ] [ adaptation ]

 

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