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instrument

Les technophiles supposent qu’internet est le même genre de phénomène qu’une hache en pierre, ou que la cuisson du pain dans un four est la même activité, en principe, que la fabrication de pain dans une énorme usine agroalimentaire, alors que la différence entre les machines extrêmement complexes et les outils simples n’est pas seulement une question d’échelle, mais aussi de nature. Il se peut qu’une arme nucléaire soit "neutre" dans le sens, limité jusqu’à l’absurde, où elle peut exploser ou non, mais, comme tous les appareils de haute technologie dont nous dépendons aujourd’hui, elle fait partie d’un système qui exige un certain type de société, à savoir la nôtre, dans laquelle l’éducation, la politique, le droit, les transports et la santé sont, et ne peuvent être, que des questions techniques.

Auteur: Allen Darren

Info: https://expressiveegg.org/2022/09/29/le-systeme-technologique/

[ vision holistique ] [ interreliés ] [ implications ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiver

Un peu à l'ouest où je passai la nuit suivante se trouve le lieu habité le plus froid du monde : -72.1°C. Un froid bien moindre suffit pour que l'acier se brise, que les pneus éclatent et les mélèzes lancent des gerbes d'étincelles au contact d'une hache. Le thermomètre chute et votre haleine gèle aussitôt, elle forme des cristaux qui tintent en touchant le sol avec un léger bruit surnommé "le murmure des étoiles".
Selon un mythe des peuples autochtones, les paroles elles-mêmes gèlent et tombent par terre dans le froid extrême. Elles se réveillent au printemps et se mettent à parler : l'air s'emplit soudain de cancans périmés, de plaisanteries qui n'ont encore chatouillé aucune oreille, de cris causés par des douleurs oubliés, de mots d'amours inspirés par une flamme depuis longtemps éteinte.

Auteur: Thubron Colin

Info: En Sibérie

[ Asie ] [ glacial ]

 

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enseignement

C'est à partir des abattoirs qu'on devrait enseigner la science des hommes et des barbares, des opinions humaines et du grand mystère humain. La doctrine des grands protocoles de la mémoire de la grande Existence ! Au lieu de les enfermer dans des salles de classe bien chauffées, on devrait emmener les écoliers dans les abattoirs ; ce n'est que dans les abattoirs que je vois des résultats tangibles d'un enseignement sur le monde et sur l'existence pleine de larmes de sang de cette terre. Nos maîtres d'école devraient faire classe dans les abattoirs. Ils ne devraient pas puiser leur savoir dans les livres, mais brandir des masses, faire s'abattre des haches, découper des chairs sanglantes avec des couteaux bien affutés.... On devrait apprendre à lire avec, en main, des viscères, et non ces écrits stériles...

Auteur: Bernhard Thomas

Info: Gel, p.248, Gallimard/nrf 1967

[ végétarien ]

 

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rationalisme

En conclusion, je voudrais dire pourquoi je pense que la question de savoir ce qui constitue une pseudo-science est importante. Contrairement aux positivistes logiques, je n'affute pas une hache anti-métaphysique, et contrairement à Popper, je n'affute pas une hache anti-freudienne ou anti-marxienne. Ma préoccupation est sociale : la société est confrontée au double problème du manque d'intérêt du public pour les progrès de la science et du manque d'intérêt du public pour les importantes questions éthiques qui se posent actuellement dans le domaine de la science et de la technologie... Une des raisons de ce double manque d'intérêt est la grande popularité de la pseudo-science et de l'occultisme auprès du grand public. L'élucidation de cette différence entre science et pseudo-science est ma manière philosophique pour tenter de surmonter la négligence du public à l'endroit de la vraie science. 

Auteur: Thagard Paul

Info:

[ raisonnable ] [ pondéré ] [ consensuel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

efficacité

Karlsefni et ses hommes avaient été écrasés sous le nombre, ils allèrent à leurs baraquements après cela et pansèrent leurs blessures, cherchant à évaluer combien de gens les avaient attaqués en descendant des hauteurs. Il leur parut alors qu'il n'y avait eu qu'une seule troupe, celle qui était venue des bateaux, les autres devaient avoir été une illusion des sens. Les Skraelingar (= les Inuits) trouvèrent aussi un homme mort, une hache par terre à côté de lui. L'un d'eux ramassa la hache, en frappa un arbre, puis de même l'un après l'autre, ils estimèrent que c'était là un trésor et qu'elle mordait bien. Ensuite, l'un d'eux la prit et en frappa une pierre, si bien que la hache se brisa ; alors, elle leur parut n'être d'aucune utilité puisqu'elle ne résistait pas à la pierre, et la jetèrent.

Auteur: Boyer Régis

Info: Sagas islandaises, SAGA D'EIRÍKR LE ROUGE, Chapitre XI.

[ relative ] [ conte ]

 

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clairvoyance

Dans cette seconde hypothèse, c'est l'effort d'intelligence qui rendrait vulnérable à la dépression. La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil : cette maxime de René Char, répétée à l'envi, en serait une possible illustration. Celui qui regarde le monde avec les yeux de l'intelligence est un être blessé. Il s'expose à la chute d'Icare en brûlant ses ailes à la chaleur du soleil. Pourquoi ne pas privilégier cette lecture des possibles liens de causalité entre dépression et trajectoire exceptionnelle, la seconde déterminant la première plutôt que l'inverse? Plus fondamentalement, nous pouvons nous interroger sur le passage de la corrélation à la causalité : l'existence d'un lien entre deux phénomènes (ce qui n'est pas même évident en l'occurrence pour ce qui est de la dépression et de la créativité) n'implique pas que l'un soit la cause de l'autre.

Auteur: Gaillard Raphaël

Info: Un coup de hache dans la tête

[ mise en boucle ] [ déclic ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Il me semble d'ailleurs, écrivait Kafka en 1904 à son ami Oskar Pollak, qu'on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un bon coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Pour qu'il nous rende heureux, comme tu l'écris ? Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n'avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions, à la rigueur, les écrire nous-mêmes. En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide - un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois.

Auteur: Manguel Alberto

Info: Une histoire de la lecture, p.118, Babel n°416

[ réveil ]

 

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idiomes

[Qui sera juge en matière de langage ?] Ce ne sera pas l’historien de la langue, qui n’a la parole que pour le passé ; ce ne sera pas non plus le linguiste, qui a la charge de décrire les lois du langage, mais non de les dicter ; ce ne sera pas le statisticien, qui ne fait qu’enregistrer l’usage. À qui donc attribuer l’autorité ? Elle appartient à l’inventeur, à celui qui crée les formes dont se sert ensuite le commun des hommes, à l’écrivain, au philosophe, au poète… Nous sommes la foule, qui habillons notre pensée du vêtement créé par eux ; nous usons de ce vêtement et nous l’usons. Par nous-mêmes, nous ne pouvons contribuer que peu de chose au développement du langage ; encore est-ce seulement sous la direction de ces maîtres. Il faut nous résigner à n’être que des écoliers, et ce n’est pas aux écoliers à commander.

Auteur: Noreen Adolphe

Info: Sur la correction de la langue, Upsal, 1888 ; cité par Michel Bréal, Essai de sémantique, science des significations, Hachette, 1897, p. 303-304

[ humilité ] [ signifiés ] [ sens ]

 

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déforestation

L'arbre se changea en main qui chasse des nuages

inutilement tendue vers la lumière au loin ;

sur ses doigts se promenaient de minuscules lézards

qui guettaient entre les feuilles un souvenir obscur.



Des haches l'abattirent, on lui ouvrit la poitrine

à l'aide de crochets, rengaines et paumes baveuses ;

le faîte reposait son oreille sur le sol

enrobé dans sa pluie de grenouilles violacées.



Tombèrent le pin, l'ombu, le mauve eucalyptus,

le peuplier de lait et le saule de douleur.

On les passait la nuit par la scie ou la hache

pour tromper les oiseaux et recenser le bois.



( Les papillons inlassables dans les creux de l'air

de tous côtés cherchaient l'emplacement des feuilles ;

le criquet égaré déambula longtemps

et les oiseaux nichèrent dans l'image disparue ).

Auteur: Supervielle Jules

Info: Cherchez, cherchez, oiseaux... Abattage

[ poème ] [ coupes sylvestres ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit à la belle étoile

Nous fîmes halte, cette première nuit, dans un ravin profond, bordé de gros sapins. Quelques troncs abattus nous fournirent des bûches pour le feu et nous pûmes préparer le thé et le dîner.

Puis Ivan choisit avec soin deux troncs d’arbres, dont il équarrit un côté à l’aide de sa hache. Il les disposa parallèlement, les deux faces taillées se regardant, puis les fixa ensemble à l’aide de deux gros coins enfoncés à chaque extrémité, qui les maintenaient séparés l’un de l’autre par une dizaine de centimètres. Dans la large fente ainsi obtenue, il plaça des charbons ardents ; immédiatement le feu se mit à courir sur toute la largeur des troncs.

- Maintenant, le feu va durer jusqu’à demain matin, me dit-il. Les prospecteurs appellent cela une naïda ; été comme hiver, lorsque nous errons dans les bois, nous nous couchons toujours auprès d’une naïda. C’est extrêmement efficace ! Vous allez d’ailleurs pouvoir en juger par vous-même.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 22

[ technique ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson