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progrès

Je dirai que la techno a dynamisé l’Homme, mais que nous avons atteint LE point de dévitalisation. Que l’humanité régresse… Que nous avons perdu de notre noblesse.

Pour moi, la techno vient "outiller nos paresses". On tente de tromper notre peur de l’abandon, de se rassurer en contrôlant notre environnement. Et puis ça donne l’espoir de dépasser notre finalité, de jouer à Dieu... QUI ne veut pas être Dieu ? C’est la "volonté de puissance" de Nietzche, malheureusement dévoyée par les Nazis : cette velléité de pouvoir plus forte que la vie. On se trompe ! La puissance, c’est “faire“. Et le pouvoir, c’est “faire faire“... Donc oui : chaque nouveau pouvoir rend mou !

Auteur: Damasio Alain

Info: interviewé sur son blog par Samuel Degasne, 16 Avril 2019. http://www.samueldegasne.com/

[ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Il était torturé, car il l’aimait. Différent des amoureux vulgaires, pour qui la femme élue par leur coeur apparaît dans une auréole de perfections, il s’était attaché à elle en la regardant avec des yeux clairvoyants de mâle soupçonneux et défiant qui n’a jamais été tout à fait capturé. Son esprit inquiet, pénétrant et paresseux, toujours sur la défensive dans la vie, l’avait préservé des passions. Quelques intrigues, deux courtes liaisons mortes dans l’ennui, et des amours payées rompues par dégoût, rien de plus dans l’histoire de son âme. Il considérait les femmes comme un objet d’utilité pour ceux qui veulent une maison bien tenue et des enfants, comme un objet d’agrément relatif pour ceux qui cherchent des passe-temps d’amour.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Notre coeur

[ évaluée ] [ soupesée ] [ jaugée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

admonestation

Regarde, chien, comme tu fais le malade. Vois comme je suis un bon médecin et comme je sais soigner. Si tu es malade, tu courras bien. Chien, si tu dis que tu as mal à la tête, que tu as de la fièvre et que tu ne peux pas travailler, je sais comment te soigner, par la foi de Dieu je te brûle vif. Travaille, ne dis pas que tu es malade. 



"Mirar cane como hazer malato, mirar como mi estar barbero bono, y saber curar, si estar malato, y correr bono. Si cane dezir doler cabeça, tener febre, no poder trabajar, mi saber como curar, a Fé de Dios abrusar vivo ; trabajar, no parlar que estar malato." Valladolid, 1612

Auteur: Haedo Diego de

Info: In, Il était une fois 7000 langues de Louis-Jean Calvet, cit. drôle en lingua franca  (p. 143) Valladolid, 1612

[ paresseux ] [ simulateur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée superficielle

[…] l’homme ordinaire ne s’attarde point longtemps à la contemplation pure ; par suite, il n’attache point longtemps ses regards sur un objet ; mais, dès qu’une chose s’offre à lui, il cherche bien vite le concept avec lequel il la pourra ranger (comme le paresseux cherche une chaise), puis il ne s’y intéresse pas davantage. C’est pourquoi il en a si vite fini avec toutes choses, avec les œuvres d’art, avec les beautés de la nature, avec le spectacle vraiment intéressant de la vie universelle, considérée dans les scènes multiples. Il ne s’attarde pas ; il ne cherche que son chemin dans la vie, ou tout au plus encore qui se pourrait par hasard le devenir ; il prend, dans le sens le plus large du mot, des indications topographiques ; mais il ne perd pas son temps à contempler la vie pour elle-même.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paresse intellectuelle

- Tous mes collègues, depuis Descartes et Newton se sont mis en tête d’affirmer toutes sortes de choses en faisant fi de l’observation expérimentale. Une fois que tout le monde en a pris le pli, une fois que les jeunes gens comme Wolfgang [Pauli] se le font enseigner comme un dogme, la génération suivante devient aveugle. C’est une vérité qu’ils ne questionnent plus. Ils ignorent même qu’il y avait là une question. Ils continuent sur la lancée, c’est tout.
-Que voulez-vous dire ? demanda Breuer.
-Des choses fondamentales. Des choses apparemment simples. Comme l’espace. Et le temps. Les concepts absolus de Newton, que ce soit l’espace, le temps ou le mouvement, représentent des choses qui échappent par nature à l’observation, donc nous ne devrions par affirmer qu’elles existent. Nous ne pouvons pas construire la science sur des concepts qui sont parfaitement détachés de l’expérience humaine. le positivisme, voilà le seul dogme qui vaille.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", page 167-168, dialogue fictif entre Ernst Mach et Josef Breuer

[ croyance scientifique ] [ autonomisation conceptuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

technologie

Pour les aider à se débarrasser de tout ce qu’il ne fallait pas savoir, les Shadoks avaient créé l’Antimémoire. C’était un grand machin à base de mécaniques subtiles, telles que poubelles à tiroirs, concasseurs de connaissances, broyeurs à savoir, etc. On le promenait de chaumière en chaumière et il récupérait tout ce que les Shadoks pour leur hygiène culturelle étaient obligés d’oublier. Quand par maladresse, paresse ou inadvertance, le Shadok, dans un moment d’oubli en quelque sorte, se souvenait de quelque chose, l’Antimémoire rappliquait dare-dare. On lui disait "je veux pas le savoir" et l’Antimémoire aussitôt jetait ça dans ses tiroirs. Le reste du temps, il vivait dans les champs où il ruminait de la mathématique et de la cybernétique, de la logique formelle et du calcul différentiel. La civilisation shadok grâce à ses soins allait bon train. L’Antimémoire grandissait en âge et en vigueur. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’il prit le nom d’ordinateur.

Auteur: Rouxel Jacques

Info: Les Shadoks, troisième saison

[ invention ] [ progrès débilitant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déspiritualisation

L’homme moderne est un halluciné. L’hallucination a remplacé la croyance. L’homme moderne est un angoissé. L’angoisse s’est substituée à la foi. Tous ces gens-là se disent réalistes, pratiques, matérialistes, enragés à conquérir les biens de ce monde, et nous sommes très loin de soupçonner la nature du mal qui les ronge, car nous n’observons que leur activité délirante, sans penser qu’elle est précisément la forme dégradée, avilie, de leur angoisse métaphysique. Ils ont l’air de courir après la fortune, mais ce n’est pas après la fortune qu’ils courent, c’est eux-mêmes qu’ils fuient. Dans ces conditions, il est de jour en jour plus ridicule d’entendre de pauvres prêtres ignorants et paresseux tonner du haut de la chaire contre l’orgueil de ce perpétuel fuyard, l’appétit de jouissance de ce malade qui ne peut plus jouir qu’au prix des plus grands efforts, qui éprouve de la fringale pour tout, parce qu’il n’a plus réellement faim de rien.



 



   

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 148

[ positivisme trompe-l'œil ] [ pauvreté intérieure ] [ pulsion de mort ] [ fuite ]

 
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couvent

Il ne fait pas encore jour. De ma cellule j’entends des voix, et les ritournelles séculaires, offrandes à un ciel latin et banal. Plus tôt dans la nuit, des pas se précipitaient vers l’Eglise. Les matines ! Et pourtant Dieu lui-même assisterait-il à sa propre célébration que je ne descendrais point dans un froid pareil ! Mais, de toute manière, il doit exister, sinon ces sacrifices de créatures de chair, secouant leur paresse pour l’adorer, seraient d’une telle insanité que la raison ne pourrait en supporter la pensée. Les preuves de la théologie sont futiles comparées à ce surmenage qui rend perplexe l’incroyant, et l’oblige à attribuer un sens et une utilité à tant d’efforts. A moins qu’il ne se résigne à une perspective esthétique sur ces insomnies voulues et qu’il ne voie dans la vanité de ces veilles l’aventures la plus gigantesque entreprise vers une Beauté de non-sens et d’effroi… La splendeur d’une prière qui ne s’adresse à personne !

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 703

[ athéisme ] [ absurdité ] [ témoin externe ]

 

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nature

Ici, le ruisseau jaillit d’une niche moussue à flanc de colline, et il a sculpté un bassin de pierre à l’endroit de son impact, une eau froide et limpide au goût métallique, un bassin grand comme une chambre à coucher où trempent des troncs d’arbres usés, rendus duveteux par le temps. Turtle s’assied sur un tronc, ôte tous ses vêtements, pose le fusil dessus avant de glisser dans la piscine de pierre, les pieds d’abord – car elle vient chercher ici son réconfort, étrange et personnel, et elle a le sentiment qu’ici règne le réconfort des lieux froids, d’une entité limpide et glacée et vivante. Elle retient son souffle et s’enfonce jusqu’au fond du bassin, elle remonte les genoux à ses épaules, ses cheveux flottent autour d’elle comme des algues, elle ouvre les yeux, lève la tête et aperçoit les images grossies sur la surface piquetée de gouttes de pluie, et les silhouettes des tritons aux doigts écartés, leurs ventres rouge et or exposés au-dessus d’elle, leurs queues oscillant paresseusement.

Auteur: Tallent Gabriel

Info: My absolute darling

[ beauté ] [ magie ] [ émerveillement ]

 

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remaniement stylistique

Il y a une petite tragédie qui se joue en ce moment à propos de Women, et je préférerais que tu gardes le silence le plus total là-dessus. Comme tu le sais, j’ai l’habitude de dire à John de ne pas se gêner et de corriger mes fautes de grammaire, mais cette fois il est allé trop loin. J’aurais dû lire les épreuves du bouquin plus attentivement mais je suis paresseux. Mais lorsque le bouquin est sorti je l’ai lu. Merde mon pote ! Je crois qu’il pense que je ne sais pas écrire. Il a balancé des merdes dedans. Par exemple j’aime bien dire "dit-il" ou "dit-elle" et ça me suffit amplement. Mais il en a remplacé un paquet par des "rétorqua-t-il", "dit-il joyeusement", "Je haussai les épaules", "elle avait l’air vexée". Et ça ne s’arrête plus, merde. Il y a même un endroit dans le livre où une femme avait une robe verte et il lui a mis une robe bleue. Au moins il ne lui a pas changé les organes sexuels !

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Gerard Locklin, 15 mars 1979

[ éditeur-écrivain ] [ lissage éditorial ]

 

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