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paternité

C'est lorsque tu apprendras à marcher que je recevrai des démonstrations quotidiennes de l'asymétrie de notre relation. Tu seras sans cesse en train de courir quelque part, et chaque fois que tu te heurteras à un cadre de porte ou que tu t'écorcheras le genou, j'aurai l'impression que la douleur est la mienne. Ce sera comme si je faisais pousser un membre errant, une extension de moi-même dont les nerfs sensoriels signalent bien la douleur, mais dont les nerfs moteurs ne transmettent pas du tout mes ordres. C'est tellement injuste : je vais donner naissance à une poupée vaudou animée de moi-même. Je n'ai pas vu ça dans le contrat quand j'ai signé. Était-ce partie de l'accord ?

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ inquiétude ] [ maman ] [ enfants soucis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrire

En s'exerçant à l'écriture, Jijingi en vint à comprendre ce que Moseby avait voulu dire : l'écriture n'était pas seulement un moyen d'enregistrer ce que quelqu'un disait ; elle pouvait vous aider à décider ce que vous diriez avant de le dire. Et les mots n'étaient pas seulement les éléments de la parole ; ils étaient les éléments de la pensée. Lorsque vous les écriviez, vous pouviez saisir vos pensées comme des briques dans vos mains et les pousser dans différents arrangements. L'écriture vous permettait de regarder vos pensées d'une façon que vous ne pouviez pas faire si vous ne faisiez que parler, et en les voyant, vous pouviez les améliorer, les rendre plus solides et plus élaborées.

Auteur: Chiang Ted

Info: Exhalation

[ réfléchir ] [ consolider ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humanité

Les sciences ont une manière inconfortable de pousser les êtres humains hors de la scène centrale. Dans nos histoires préscientifiques, les humains commencent comme point focal de la nature, vivant sur une Terre au centre de l'univers. Et quand les origines de la Terre et de l'humanité ont fait l'objet d'une étude plus approfondie, il est devenu évident que la nature a d'autres préoccupations que les individus ou les races, et que la Terre est moins centrale qu'on le pensait. L'humanité n'est qu'une petite branche de la grande famille de la vie, et la Terre une planète en orbite autour d'un soleil banal sur le bras d'une galaxie en spirale tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Auteur: Lloyd Seth

Info:

[ dérisoire ]

 

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dialogue

– Voyez-vous, mon ami, se disputer est à mon avis une perte de temps. Si je m’adresse à quelqu’un, qu’est-ce qui m’intéresse chez lui ? Ses idées, sa façon de penser. Mon but, et pas seulement le mien, est de le pousser à exprimer ses idées et à essayer de les comprendre. J’irais jusqu’à prétendre que plus elles sont éloignées des miennes, plus elles m’intéressent. Je ne cherche pas à convaincre mon interlocuteur de partager mon avis. D’ailleurs, si l’on poursuit ce raisonnement jusqu’aux extrêmes, on s’aperçoit que celui qui réussit à imposer ses opinions finit par entendre répéter ses propres propos ; la conversation n’a ainsi plus de sens. L’intérêt commence là où les opinions et les personnalités divergent.

Auteur: Gazdanov Gajto Ivanovic

Info: Cygnes noirs

[ discuter ] [ tolérance ] [ ouverture ] [ compréhension ] [ singularité ]

 

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personnage

Bébert avait un visage rond et des joues charnues de bambin, mais on n'aurait pas osé les lui pincer. Son menton se perdait dans sa gorge large. Il lui manquait une dent et il remplissait sa veste de cuisinier de sa carrure trapue mais solide. Une bedaine commençait à lui pousser. Ses manches retroussées laissaient voir sur ses avant-bras épais deux ou trois tatouages inachevés. Il n'avait pas de toque comme les autres cuisiniers, il portait une casquette des Indians de Cleveland sur ses cheveux rasés à trois. Son pantalon était trop large pour lui, comme celui d'un rappeur. Il devait avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans à l'époque, pas plus, mais il me donnait l'impression d'être plus vieux que cela.

Auteur: Larue Stéphane

Info: Le plongeur

[ restaurant ]

 

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sciences

La biologie classique dirait que ces dons extraordinaires d'orientation et de navigation sont programmés dans les molécules d'ADN des oiseaux. Mais, même si c'était le cas, nous n'aurions pas pour autant la moindre idée de la façon dont un organisme vivant traduit un arrangement de gènes en un comportement aussi remarquable, capable de se modifier face à des événements imprévus et non programmés. Pour pousser cette hypothèse jusqu'à l'absurde, on pourrait dire que, si elle était vraie et si nous savions décoder l'information contenue dans l'ADN de l'oiseau, nous pourrions en principe reconstituer toute la carte du ciel ! Encore plus fort : nous pourrions même obtenir le film entier du ciel tel qu'il change tout au cours de l'année !

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Le chaos : A propos des facultés de reconnaissance géographique des oiseaux

[ complexe ]

 

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automate

On voit d'où vient la tendance à pousser chaque objet jusqu'au stade du robot. C'est là qu'il achève sa fonction psychologique inconsciente. C'est là qu'il prend fin aussi. Car le robot est sans évolution possible : il est figé dans la ressemblance de l'homme et dans l'abstraction fonctionnelle à tout prix. C'est la fin aussi d'une sexualité génitale active, car la sexualité projetée dans le robot y est aussi neutralisée, désamorcée, conjurée, figée elle aussi dans l'objet qu'elle fige. Abstraction narcissique : l'univers de la science-fiction est asexué.

Le robot est intéressant à plus d'un titre encore. Parce qu'il est la fin mythologique de l'objet, il ramasse en lui tous les phantasmes qui peuplent nos relations profondes à l'environnement.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Le système des objets (1968, Gallimard, 288 p., p.171)

[ mimétisme ] [ création ]

 

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se soulager

Don Rigoberto plissa les yeux et poussa, faiblement. Il n’en fallait pas plus : il sentit sur-le-champ le bienfaisant chatouillis au rectum et la sensation que, là-dedans, dans les cavités du bas-ventre, quelque chose s’apprêtait humblement à partir et se dirigeait déjà vers cette porte de sortie qui, pour lui faciliter le passage, s’élargissait. […]
Don Rigoberto sourit, content : "Chier, déféquer, excréter, sont-ce des synonymes de jouir ?" pensa-t-il. Oui, pourquoi pas ? A condition de le faire lentement et en se concentrant, en dégustant la chose, sans la moindre hâte, en s’attardant, en imprimant aux muscles de l’intestin un doux ébranlement, soutenu. Il ne fallait pas pousser mais guider, accompagner, escorter gracieusement le glissement des oboles vers la porte de sortie.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Éloge de la marâtre

[ caquer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

(...) nous sommes restés dans le froid, sans vêtements, avec juste un bout de manou autour des hanches. On nous a mis derrière des grilles, comme des bêtes sauvages, entre la fosse aux lions et le marigot des crocodiles... Tout le monde nous présente comme des cannibales, les enfants nous jettent des cacahuètes, on prétend que nous vivons avec plusieurs femmes alors que nous sommes tous de fervents catholiques... (...) nos compagnes étaient obligées d'exhiber leurs seins, alors que chez nous elles gardent leur robe missionnaire même pour se baigner dans la mer. Les gardiens nous frappent si nous oublions de pousser des cris d'animaux féroces devant les visiteurs ! Ce qu'on nous donne à manger, nos chiens s'en détournent...

Auteur: Daeninckx Didier

Info: Cannibale, p. 83-84

[ racisme ] [ zoo ]

 

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dangers

Quelle menace dérisoire représentent les squales en comparaison de fléaux méconnus tels que les chutes de noix de coco (150 morts par an), les accidents d’escalator (200 victimes étranglées par leurs propres vêtements coincés dans les marches), les explosions de bouchons de champagne (750 décès), sans parler des dentiers mal fixés (1 200 cas de suffocation durant le sommeil). Et quelle terreur l’homme devrait éprouver face à lui-même, l’homo sapiens, qui chaque année poignarde, fusille, pend, électrocute, gaze ou bombarde un million de ses contemporains.
Sur la foi de ces statistiques, l’homme peut pousser des cris d’horreur devant la souris, le serpent ou l’araignée, mais il risque toujours moins sa vie à nager parmi les requins qu’à serrer la main de son prochain.

Auteur: Santini Bertrand

Info: Jonas, le requin mécanique

[ relatif ]

 

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