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adaptation

L'intelligence est alors la capacité d'atteindre des objectifs, malgré les obstacles, au moyen de décisions fondées sur l'obéissance à des règles rationnelles (vérités). Les informaticiens Allen Newell et Herbert Simon ont étoffés cette idée plus avant en notant que l'intelligence consiste à spécifier un objectif et à évaluer la situation en cours, afin de voir comment cette dernière diffère de l'objectif, pour ensuite mettre en oeuvre l'application d'un ensemble d'opérations qui réduisent la différence. Cette définition est peut-être rassurante pour des êtres humains puisque les étrangers ne sont pas les seuls intelligents. Nous avons des désirs, les poursuivons en utilisant des croyances, qui, quand tout va bien, sont au moins approximativement vraies selon les probabilités.

Auteur: Pinker Steven

Info: p. 62, Comment fonctionne l'esprit, 1997

[ artificielle ]

 

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subconscient

Jung adopta intuitivement ce terme d'ombre pour désigner cette personnalité seconde dans la mesure où celle-ci expulsée de la lumière du conscient, se voit reléguée dans la zone crépusculaire de l'inconscient individuel. En fait, l'ombre, où Jung ne voit qu'une partie de la psyché inconsciente, recouvre pratiquement la totalité de l'inconscient freudien... ( ...) .... Rejetée dans l'inconscient, l'ombre continue d'exister, elle demeure active et dynamique. Les aspects rejetés du moi restent marqués du sceau de l'identité individuelle. Quand de temps à autre, ils envahissent le conscient, ils sont éprouvés comme des possibles. Ils se teintent alors de sentiments de culpabilité, d'infériorité ou d'indignité et suscitent chez l'individu la crainte d'être rejeté s'il était découvert ou percé à jour.

Auteur: Stevens Anthony

Info: Jung, Editions du Félin, 1994

[ psychanalyse ]

 

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exaptations

L'imprimerie de Johannes Gutenberg fit exploser la demande de lunettes, car la nouvelle pratique de la lecture a fait prendre conscience aux Européens de tout le continent qu'ils étaient myopes ; la demande de lunettes sur le marché encouragea un nombre croissant de personnes à produire et à expérimenter des lentilles, ce qui a conduit à l'invention du microscope, qui, peu après, nous permit de percevoir que notre corps était constitué de cellules microscopiques. Qui penserait que la technologie d'impression ait quelque chose à voir avec l'élargissement de notre vision jusqu'à l'échelle cellulaire, tout comme on n'aurait pas pensé que l'évolution du pollen modifierait la conception de l'aile d'un colibri. Mais c'est ainsi que le changement se produit.

Auteur: Johnson Steven Berlin

Info: How We Got to Now: Six Innovations That Made the Modern World

[ évolution ] [ historique ]

 
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libido

Le sexe est la grande force de l'univers. Oublie Stephen Hawking. La grande théorie unificatrice, je vais te dire où elle est : du côté des femmes. Le plus fort des deux sexes, c'est le leur, non ? Quel magnétisme est supérieur au leur ? Au-delà de leur entrecuisse, c'est leur énergie qui nous attire. Leur fluidité, leur capacité à allaiter sans avoir jamais appris, à affronter les cris, les pleurs, les diarrhées et les couches immondes, là où les mecs s'écrieraient : "Ouh, il faut que je me sauve ! C'est que j'ai un mammouth laineux à dents de sabre à occire pour le dîner, moi !" Nous, privés, de tétons, on n'est même pas foutus de nourrir un moucheron.

Auteur: Tyler Steven

Info: Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ?

[ femmes-par-hommes ] [ supérieures ] [ motivation ] [ musique ]

 

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routine

Les êtres humains ne vivent pas seulement dans le monde objectif, ni dans le monde de l'activité sociale ordinaire, car ils sont très à la merci de la langue particulière devenue moyen d'expression de leur société. Il est tout à fait illusoire d'imaginer que l'on s'ajuste à la réalité sans l'utilisation essentielle de la langue. Une langue qui est simplement un moyen pour résoudre les problèmes accessoires spécifiques de communication ou de réflexion. Le fond de la question est que le "monde réel" est dans une large mesure, inconsciemment construit sur les habitudes linguistiques du groupe... Nous voyons et entendons et d'une certaine manière ressentons l'expérience très largement comme nous le faisons parce que les habitudes linguistiques de notre communauté prédisposent certains choix d'interprétation.

Auteur: Pinker Steven

Info: Règles de langue, Science, 2 Août 1991

[ idiome ] [ conditionnement ] [ sociolinguistique ] [ formacja grille de lecture ]

 

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oralité

Dans l'onde sonore de la parole, un mot se fond dans le suivant sans discontinuité ; il n'y a pas de petits silences entre les mots parlés, comme il y a des espaces blancs entre les mots écrits. Nous hallucinons simplement les limites des mots lorsque nous atteignons la fin d'un segment sonore qui correspond à une entrée de notre dictionnaire mental. Cela devient évident lorsque nous écoutons un discours dans une langue étrangère : il est impossible de dire où se termine un mot et où commence le suivant. La fluidité de la parole est également visible dans les "homophones" (oronyms), chaînes de sons qui peuvent être transformées en mots de deux manières différentes : "The good can decay many ways / The good candy came anyways."

Auteur: Pinker Steven

Info: The Language Instinct : How the Mind Creates Language. chapitre 6, p 155

[ malentendu ] [ linguistique ] [ routine ] [ musicalité idiomatique ] [ divalence interprétative ]

 

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aurore

Je bus mon chocolat à l'eau ; il était chaud s'il n'était pas onctueux ; et je fis quelques pas à l'aventure pour explorer la clairière. Pendant que je m'attardais ainsi, le vent s'éleva, soufflant avec persistance. On eût dit un profond soupir continu, venant en droite ligne des hauteurs où le jour naissait. C'était un vent froid qui me fit éternuer.
Les arbres autour de moi inclinaient leurs panaches sombres à son passage et je pouvais voir au loin, sur l'arête de la montagne, les pointes fines des sapins se balancer sur la lumière dorée de l'Orient. Dix minutes après, les rayons du soleil envahissaient en un clin d'oeil le flanc des montagnes, les parsemant d'ombres et de points lumineux. Le jour était venu tout à fait.

Auteur: Stevenson Robert-Louis

Info: Voyage avec un âne dans les Cévennes

[ nature ]

 

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affection

"Mon cher Louis, Vous êtes trop loin, vous êtes trop absent, trop invisible. La vie est trop brève et l'amitié un sujet trop délicat pour jouer de tels tours. Donc, revenez, arrêtez-moi tout cela -noyez-moi tout cela et revenez."
Réponse de RLS :
"Mon cher James, Oui, je l'avoue, je faillis à l'amitié [...] Mais jugez-moi avec clémence. J'ai retiré plus de plaisir et d'amusement de ces derniers mois que je n'en ai jamais eu auparavant, et ma santé n'a jamais été meilleure depuis dix ans. [...] bien que la mer soit pleine de périls mortels, j'aime à vivre ici, et j'aime les tornades (quand elles sont passées) ; et je ne puis dire combien ce m'est une joie que d'arriver en vue d'une île inconnue."

Auteur: Stevenson Robert Louis

Info: Missive d'Henry James et réponse de RLS qui est parti vivre dans l'océan Pacifique

[ répartie ] [ épistole ] [ voyage ] [ dépaysement ]

 

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rédempteurs

Un homme qui cultive son jardin, comme le voulait Voltaire. Celui qui est reconnaissant que sur la terre il y ait de la musique. Celui qui découvre avec plaisir une étymologie. Deux employés qui dans un café du Sud jouent un silencieux jeu d'échecs. Le céramiste qui prémédite une couleur et une forme. Un typographe qui compose bien cette page, qui peut-être ne lui plaît pas. Une femme et un homme qui lisent les tercets finaux d'un certain chant. Celui qui caresse un animal endormi. Celui qui justifie ou veut justifier un mal qu'on lui a fait. Celui qui est reconnaissant que sur terre il y ait un Stevenson. Celui qui préfère que les autres aient raison. Ces personnes, qui s'ignorent, sont en train de sauver le monde.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le Chiffre, La Cifra, 1981

[ poème ] [ éthique ] [ esthétique ]

 

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langage

Pour un linguiste le phénomène est familier: routine de l'euphémisme. Les gens inventent de nouveaux mots "polis" pour désigner les choses émotionnellement chargées ou de mauvais goût. Mais l'euphémisme devient entaché par l'association et la nouvelle formulation trouvée acquiert vite ses propres connotations négatives. "Salle d'eau" devient "salle de bains", qui devient "salle de repos", pour devenir "toilettes" (à l'origine un terme pour les soins du corps, comme dans "trousse de toilette")... Ce tapis euphémiste montre que ce sont des concepts, et non les mots, qui sont transportés. Donnez à un concept un nouveau nom, et le nom sera coloré par le concept; le concept ne se rafraîchit pas par le nom. (Nous saurons que nous aurons atteint égalité et respect mutuel lorsque les noms des minorités resteront en place.)

Auteur: Pinker Steven

Info: The game of the name, 03/04/1994, archive originale

[ apparence ] [ illusion ] [ abstraction ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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