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affluence

La foule dégageait une énergie incroyable. On parle toujours de vibrations et d'énergie à propos des foules, mais, si vous n'en avez jamais fait l'expérience, vous pensez sûrement qu'il s'agit d'une figure de style. Or ça n'a rien d'une figure de style. Ce sont des sourires, contagieux, larges comme des pastèques sur tous les visages; des gens qui sautillent sur place, sur un rythme inaudible, en balançant les épaules; des mouvements chaloupés; des blagues, des rires; des voix étouffées, nerveuses, comme avant le déclenchement d'un feu d'artifice. Et, surtout, cette sensation irrésistible de faire partie d'un vaste ensemble. Ce qui est le cas.

Auteur: Doctorow Cory

Info: Little Brother

[ complicité ]

 

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quête

Il n'y a pas de retour. La vie a pourtant des inversions qui renversent le sens du voyage. Des fleurs qui renouvellent leur floraison comme si elles cherchaient les visages de l'origine. Des regards qui se font circulaires comme s'ils poursuivaient l'extrémité du regard d'hier. Des pensées qui altèrent leurs voeux et soudain prennent en charge l'enfance de la pensée. Des mots qui séparent leurs lettres comme s'ils souhaitaient les unir différemment. Il n'y a pas de retour, mais toute chose vit en se palpant le dos, en marchant de dos, en se rêvant le dos, et en essayant de comprendre le dos d'autrui.

Auteur: Juarroz Roberto

Info: Fragments verticaux, p 99 ?

[ cycles prisons ] [ inéluctabilité ] [ existences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

... Notre expérience la plus banale nous apprend (surtout si la vie derrière nous se prolonge trop) que les visages sont lamentablement pareils (l'avalanche démographique insensée augmentant encore cette sensation), qu'ils se laissent confondre, qu'ils diffèrent l'un de l'autre par quelque chose de très menu, d'à peine saisissable, qui, mathématiquement, ne représente souvent, dans la disposition des proportions, que quelques millimètres de différence. Ajoutons à cela notre expérience historique qui nous a fait comprendre que les hommes agissent en s'imitant l'un l'autre, que leurs attitudes sont statistiquement calculables, leurs opinions manipulables, et que, donc, l'homme est moins un individu (un sujet) qu'un élément d'une masse.

Auteur: Kundera Milan

Info: Une Rencontre, p.20, Gallimard,nrf, 2009

[ grégaire ] [ automate ]

 

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harmonie

La beauté est une chose terrible et effrayante. Terrible parce que insaisissable et incompréhensible car Dieu a peuplé ce monde d'énigmes et de mystères. La beauté! Ce sont les visages de l'infini qui se rapprochent et se confondent, ce sont les contraires qui s'unissent dans la paix. Je ne suis guère instruit, frère, mais j'ai médité là-dessus. Que de mystères en ce monde! L'âme humaine est opprimée de vivre parmi tant d'énigmes indéchiffrables! Le plus terrible dans la beauté n'est pas d'être effrayante, mais d'être mystérieuse. En elle Dieu lutte avec le diable, et le champ de bataille se trouve dans le coeur de l'homme.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les freres karamazov 1

[ miroir ]

 

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dictature

Nous savons maintenant que cette ville est contrôlée par une Intelligence. Ses caméras ne dorment jamais et n'oublient rien. Nos plus petits messages sont relus. Nos ardoises nous trahissent. Des flux d'électrons circulent en permanence pour analyser nos faits et gestes, des programmes décident de ce qui est normal et de ce qui ne l'est pas. On reconnaît nos voix. On a modélisé nos visages. On a numérisé nos opinions. Nos amitiés et nos amours ont été traduites en langage binaire. Nos dossiers grossissent depuis des années, lourds du poids de notre insouciance. Aujourd'hui nos existences entières sont, au sens strict du terme, en garde à vue.

Auteur: Mouche Philippe

Info: La place aux autres

[ oppression ] [ surveillance ] [ big brother ]

 

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redécouverte

Dans ce petit bar du port, le haschich commença à faire jouer sa magie à proprement parler canonique avec une acuité brutale telle que je ne l’avais pour ainsi dire jamais connue auparavant. En effet, il faisait de moi un physiognomoniste, au moins un observateur de physionomies, et je vécus quelque chose de tout à fait unique dans mon expérience : j’étais littéralement rivé à ces visages que j’avais autour de moi et qui étaient pour certains d’une grossièreté ou d’une laideur remarquable. Des visages que j’aurais d’ordinaire évités pour deux raisons : je n’aurais pas souhaité attirer leur regard sur moi, ni n’aurais supporté leur brutalité.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Haschich à Marseille" in Images de pensée, page 203

[ fascination ] [ hypnotisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

crépuscule

Le boulevard, ce fleuve de vie, grouillait dans la poudre d'or du soleil couchant. Tout le ciel était rouge, aveuglant ; et une immense nuée flamboyante jetait dans toute la longue avenue une oblique averse de feu, vibrante comme une vapeur de brasier. La foule gaie, palpitante, allait sous cette brume enflammée et semblait dans une apothéose. Les visages étaient dorés ; les chapeaux noirs et les habits avaient des reflets de pourpre ; le vernis des chaussures jetait des flammes sur l'asphalte des trottoirs. Devant les cafés, un peuple d'hommes buvait des boissons brillantes et colorées qu'on aurait prises pour des pierres précieuses fondues dans le cristal.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Contes du jour et de la nuit

[ bouillonnement ] [ ville ]

 

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éloignement

Personne ne peut faire sa maison d’une cellule, et Stefano sentait toujours, autour de lui, d’invisibles cloisons. Parfois, pendant qu’il jouait aux cartes au bistro, parmi les visages cordiaux ou absorbés de ces hommes, Stefano se voyait seul et précaire, douloureusement isolé, au milieu de ces comparses provisoires, par ces cloisons invisibles. L’adjudant, qui fermait un œil et lui laissait fréquenter le bistro, ignorait que Stefano, à chaque souvenir, à chaque gêne, se répétait qu’en somme ce n’était pas là sa vie, que ces gens et ces paroles plaisantes étaient aussi loin de lui qu’un désert, et qu’il était, lui, un confiné, lequel un jour rentrerait chez lui.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ dédoublement de la réalité ] [ mauvaise adhésion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

étrangeté

Ces systèmes réflexes d’analyse du visage sont ainsi faits qu’on a pu dire, quitte à choquer, que notre cerveau était "naturellement raciste". Après notre naissance, nous développons la capacité d’analyser les visages de l’ethnie ou des ethnies proches, dont la physionomie nous devient à ce point familière que nous sommes capables, en quelques dixièmes de seconde, de reconnaitre mille subtilités du visage. Mais si brusquement nous nous retrouvons dans un pays étranger, où les traits sont différents, nous devenons extrêmement grossiers dans notre analyse, incapables de faire la différence entre des personnes pourtant dissemblable, et donc moins capables d’empathie avec eux. C’est une base neuronale au racisme. 

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

[ rejet instinctif ] [ type inaccoutumé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

avion

J'avais toujours hâte que le dîner se terminât car ce serait neuf heures et demie, le moment où elle se postait, comme moi, derrière une fenêtre pour regarder apparaître, au-dessus des collines d'oliviers, le D.C.3 de la compagnie Air Algérie dont les ailes miroitaient sous les sillons d'huile et les plaques de sable qui s'étaient incrustées sur la tôle au cours de l'escale de Biskra. En descendant, il rasait de si près les maisons que les roues paraissaient devoir arracher une part de toit ou de balustrade. Les hublots étaient si éclairés et proches qu'on pouvait distinguer les visages des passagers luxueux qui revenaient de Métropole (...)

Auteur: Pancrazi Jean-Noël

Info: Madame Arnoul

[ transport ]

 

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