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musique

Tomatoes (Tomato rungisia vulgaris) were thrown by an automatic tomatothrower (Wait & See, 1972) monitored by an all-purpose laboratory computer (DID/92/85/P/331) operated on-line. Repetitive throwing allowed up to 9 projections per sec, thus mimicking the physiological conditions encountered by Sopranoes and other Singers on stage (Tebaldi, 1953). Care was taken to avoid missed projections on upper and/or lower limbs, trunk & buttocks. Only tomatoes affecting faces and necks were taken into account. Control experiments were made with other projectiles, as apple cores, cabbage runts, hats, roses, pumpkins, bullets, and ketchup (Heinz, 1952).

Les tomates (Tomato rungisia vulgaris) étaient lancées par un automate (Wait & See, 1972) contrôlé par un ordinateur de laboratoire polyvalent (DID/92/85/P/331) fonctionnant en ligne. Les jets répétitifs permettaient jusqu'à 9 projections par seconde, imitant ainsi les conditions physiologiques rencontrées par les sopranos et autres chanteurs sur scène (Tebaldi, 1953). On prenait soin d'éviter les projections manquées sur les membres supérieurs et/ou inférieurs, le tronc et les fesses. Seules les tomates affectant le visage et le cou étaient prises en compte. Des expériences de contrôle furent effectuées avec d'autres projectiles, comme des trognons de pomme, pousses de chou, chapeaux, roses, citrouilles, diverses munitions et du ketchup (Heinz, 1952).

Auteur: Perec Georges

Info: Cantatrix sopranica

[ objectivité ] [ ironie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

évolutionnisme

Si une copie efficace est adaptative, ce qui fait que la sélection naturelle devrait favoriser une dépendance de plus en plus grande à l'apprentissage social par rapport à l'apprentissage asocial, alors le tournoi établit également qu'un certain nombre de caractéristiques fortement évocatrices de la culture humaine suivront automatiquement. L'augmentation du nombre de copies entraîne inévitablement : une plus grande diversité comportementale, la conservation des connaissances culturelles pendant de longues périodes, le conformisme et le renouvellement rapide des comportements tels qu' engouements, modes et changements technologiques. Sous condition que les erreurs de copie ou certaines innovations introduisent de nouvelles variantes comportementales, la copie peut simultanément accroître la base de connaissances d'une population et réduire l'éventail des comportements exploités à un noyau de variantes très performantes. Un raisonnement similaire explique l'observation selon laquelle la copie peut conduire à la conservation des connaissances sur de longues périodes tout en étant apte à déclencher un changement rapide de comportement. L'adoption d'un comportement sous-optimal à un faible niveau suffit à conserver de grandes quantités de connaissances culturelles dans les populations qui apprennent par la voie sociale, et ce sur de longues périodes. Un niveau élevé de copie augmente la rétention des connaissances culturelles de plusieurs ordres de grandeur.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: La symphonie inachevée de Darwin : comment la culture a donné naissance à l'esprit humain

[ ouverture ] [ objectivité-subjectivité ] [ mimétisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

recherche

L'image de la méthode scientifique élaborée par la philosophie moderne est très différente des conceptions traditionnelles. Disparu l'idéal d'un univers dont le parcours suit des règles strictes, d'un cosmos prédéterminé qui se déroule comme une horloge. Disparu l'idéal du scientifique qui connaît la vérité absolue. Les événements de la nature sont plus comme des dés qui roulent plus que comme des étoiles tournantes. Ils sont contrôlés par des lois de probabilité, non par causalité, et le scientifique ressemble plus à un joueur qu'à un prophète. Il ne peut vous expliquer ses meilleures positions - et ne sait jamais auparavant si elles vont se réaliser. Il est cependant un meilleur joueur que l'homme à la table verte, parce que ses méthodes statistiques sont supérieures. Et son but est fixé plus haut - le but de prédire les dés roulants du cosmos. S'il lui est demandé pourquoi il suit ces méthodes, avec quel titre il fait ses prédictions, il ne peut pas répondre avoir une connaissance irréfutable de l'avenir. Il ne peut que poser de meilleurs paris. Et il peut prouver qu'ils sont meilleurs, que les produire est le mieux qu'il puisse faire - et que si un homme fait de son mieux, que pouvez-vous lui demander de plus ?

Auteur: Reichenbach Hans

Info: L'élévation de la philosophie scientifique, 1951, 1973, 248-9. Collecté in James Louis Jarrett and Sterling M. McMurrin, Philosophie contemporaine: Un livre de lectures, 1954, 376

[ évolution ] [ historique ] [ objectivité élargie ]

 

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suivi psychologique

Une psychothérapie est […] beaucoup moins longue, moins astreignante qu’une psychanalyse. Et surtout, le but est directement thérapeutique. On n’évoque que ce qui ne va pas actuellement pour le comprendre et sortir de la difficulté : on n’évoque pas tout ce qui vient à l’esprit. La psychothérapie vise plutôt les troubles conscients, la relation avec les proches, la réalité actuelle, et comment y faire face. Elle opère plus en surface et plus vite. Elle est souvent suffisante pour retrouver un équilibre viable, reprendre confiance, repartir du bon pied, sortir d’une période difficile dont on ne se serait pas sorti seul.

Dans une psychanalyse, le patient est sur le divan, il ne voit pas le psychanalyste qui reste silencieux. Il s’agit, pour le patient, de dire tout ce qu’il pense et ressent. L’expérience montre qu’à travers la relation imaginaire du psychanalysant avec le psychanalyste et les rêves dont il lui parle, il revit inconsciemment ses expériences passées en remontant son histoire. C’est comme une aventure au bout de laquelle on est moins fragile psychiquement, si je puis dire. Dans une psychanalyse, on évoque les souvenirs les plus anciens, ceux qu’on avait totalement oubliés. C’est une sorte de reviviscence de toute la vie – amour, haine, méfiance, confiance, etc. – autour de la relation imaginaire au psychanalyste.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 191-192

[ différences ] [ choisir ] [ objectif ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

L'efficacité du langage tient à un savant mélange de justesse, et à sa puissance de synthèse. Il peut mieux "tout couvrir et expliquer" que les maths - que je connais très mal et qui me repoussent par une froide et rigide abstraction qui me les fait voir comme mortes et désincarnées. Bien moins chaleureuses en tout cas qu'un simple marteau. 

Un idiome humain donné, consensuel par essence, n'est limité que par la précision et l'ouverture de chacun de ses termes-segments et la culture-réceptivité de ses lecteurs-capteurs. 

Précision au sens où les éléments du contexte et la pensée du formulateur peuvent autant ouvrir : le mot arbre impliquant quasiment la vie dans son entier puisqu'il évoque la naissance de l'univers jusqu'aux émergences terrestres de longues chaines carbonnées. 

Ou focaliser-centrer sur un mot-élément comme dans cette phrase de Becky Chambers : "La route elle-même était une relique d’asphalte noir - une route à pétrole, faite pour des moteurs à pétrole, des pneus en pétrole, des tissus en pétrole, des carrosseries en pétrole." 

J'ai l'impression qu'un poète véritable est celui à même de manipuler ces pôles avec de belles qualités d'artisan du verbe, doublés d'une sincérité suffisamment acceptée, "terre à terre", bien ancrée dans son époque-formacja linguistique. Au point d'influencer les langages postérieurs.

Shakespeare ou Bukowski me viennent ici à l'esprit.

Auteur: Mg

Info: 7 septembre 2023

[ centrage - décentrage ] [ poésie ] [ tétravalence ] [ objecti ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé de lecture

Jung avait écrit les Types psychologiques en gardant à l’esprit le primat freudien de la sexualité, et celui de la volonté de puissance chez Adler, et en s’en démarquant.

En réalité, la genèse de l’ouvrage remonte à l’année 1913, quand Jung rompit avec l’orthodoxie freudienne. Tout ce qu’il a écrit jusqu’à la publication de 1921 peut être lu comme une série de notes évoluant progressivement vers l’élaboration d’une théorie unifiée des types. L’ombre de Freud plane sur l’ensemble de l’ouvrage : l’extraversion de Freud et l’introversion de Jung expliquent parfaitement pourquoi les deux hommes furent incapables de tirer parti de leurs différences. Par extrapolation à partir de leur cas et en s’appuyant sur d’autres exemples de querelles célèbres tirant leur origine d’un désaccord intellectuel, Jung avait cherché à comprendre comment les individus percevaient le monde extérieur et entraient en relation avec lui. Dans le domaine philosophico-religieux, il avait pris pour exemples saint Augustin et Pélage, Tertullien et Origène, et Luther et Zwingli. En philosophie, il s’était référé à Nietzsche et à ses deux approches de l’esthétique, apollinienne et dionysiaque, ainsi qu’aux deux types de savants, classiques et romantiques, distingués par le chimiste balte Wilhelm Ostwald. En littérature, enfin, il avait évoqué l’opposition entre les personnages de Prométhée et d’Epiméthée dans le poème de Carl Spitteler et le contraste entre la diastole et la systole, termes forgés par Goethe, pour désigner la dilatation et la contraction. 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 433-434

[ objectif de démonstration ] [ psychanalyse ] [ historique ]

 

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robots

La matière est machine, assurent les cybernéticiens et les transhumanistes, reprennant à l’heure du cyborg la théorie des animaux-machines de Descartes et celle de l’Homme-Machine de La Mettrie. Selon ce dernier, l’homme et l’animal sont des "assemblages de ressorts" que la Nature a fabriqués, comme Vaucanson, "le Nouveau Prométhée", a fabriqué ses automates. En matérialiste, La Mettrie insiste sur "l’analogie du règne animal et végétal, de l’homme à la plante", qui tient à une matière commune, dont seule varie l’organisation. "Être machine" et "n’être qu’un animal sont donc des choses qui ne sont pas [...] contradictoires".

L’homme fait donc partie du règne "animal-machine" diraient les mécanistes, où il se distingue comme machine supérieurement organisée. De cette matrice philosophique et anthropologique sortent, on le voit, les concepts actuels de la cybernétique ( "intelligence" artificielle), des neurotechnologies (interfaces cerveau-machine, simulation du cerveau par supercalculateur), de la biologie synthétique ("machines vivantes" créées par informatique), qui fournissent l’arsenal du cyberanthrope et préparent l’incarcération de l’homme-machine dans le monde-machine.

Nous distinguons quant à nous les animaux dotés d’autonomie reproductive, qui naissent, des machines fabriquées asservies à l’hétéronomie reproductive – à la manière de Fontenelle, contradicteur du mécanisme cartésien, et dont l’esprit échappe encore à l’ "intelligence artificielle" :

"Vous dites que les bêtes sont des machines aussi bien que des montres ? Mais mettez une machine de chien et une machine de chienne, l’une auprès de l’autre, il en pourra résulter une troisième petite machine : au lieu que deux montres seront l’une auprès de l’autre toute leur vie, sans jamais faire une troisième montre".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 181-182

[ historique ] [ objection ] [ différence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humanisme

Car l’ "Humain" est d’emblée l’institution de son double structural : l’Inhumain. Il n’est même que cela, et les progrès de l’Humanité, de la Culture, ne sont que la chaîne des discriminations successives qui frappent les "Autres" d’inhumanité, donc de nullité. [...]

[...] la définition de l’humain s’est, au fil de la culture, inexorablement rétrécie : chaque progrès "objectif" de la civilisation vers l’universel a correspondu à une discrimination plus stricte, au point qu’on peut entrevoir le temps de l’universalité définitive de l’Homme qui coïncidera avec l’excommunication de tous les hommes – seule rayonnant dans le vide la pureté du concept. 

[...]

Michel Foucault a analysé l’extradition des fous à l’aube de la modernité occidentale, mais nous savons aussi ce qu’il en est de l’extradition des enfants, de leur renfermement progressif, au fil même de la Raison, dans leur statut idéalisé d’enfance, dans le ghetto de l’univers infantile, dans l’abjection de l’innocence. Mais aussi les vieillards sont devenus inhumains, rejetés à la périphérie de la normalité. Et tant d’autres "catégories", qui ne sont justement devenues des "catégories" que sous le signe des ségrégations successives qui marquent le développement de la culture. Les pauvres, les sous-développés, les Q.I. inférieurs, les pervers, les transsexuels, les intellectuels, les femmes – folklore de la terreur, folklore de l’excommunication sur la base d’une définition de plus en plus raciste de l’ "humain normal". Quintessence de la normalité : à la limite, toutes les "catégories" seront exclues, ségrégées, proscrites, dans une société enfin universelle, où le normal et l’universel seront enfin confondus sous le signe de l’humain.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 205 à 207

[ cruauté ] [ réification ] [ objectivation ] [ annihilation ]

 
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naître

[Otto] Rank a tenté, avec beaucoup d’énergie, dans son livre Le traumatisme de la naissance, de démontrer les relations existant entre les phobies les plus précoces de l’enfant et l’impression produite par l’événement de la naissance. Mais je ne puis pas dire qu’il y ait réussi. On peut lui faire deux sortes de reproches ; premièrement, de fonder son analyse sur le postulat que l’enfant, lors de la naissance, a reçu des impressions sensorielles déterminées, de nature visuelle en particulier qui, renouvelées, pourraient provoquer le souvenir du traumatisme de la naissance, et du même coup, la réaction d’angoisse. Or cette hypothèse n’est absolument pas prouvée, et elle est très invraisemblable. [...] Deuxièmement, Rank, lorsqu’il étudie les situations d’angoisse ultérieures, attribue l’efficacité, selon les besoins de la cause, soit au souvenir du bonheur de l’existence intra-utérine, soit à sa perturbation par le traumatisme. Ce qui est ouvrir toutes grandes les portes aux interprétations arbitraires. Certains cas de cette angoisse infantile s’opposent directement à l’application du principe de Rank ; lorsque l’enfant est laissé dans l’obscurité et la solitude, nous devrions nous attendre à ce qu’il accueille avec satisfaction cette restauration de la situation intra-utérine, et quand nous voyons Rank ramener le fait qu’il réagisse précisément alors par de l’angoisse au souvenir de la perturbation de ce bonheur par la naissance, nous ne pouvons plus longtemps nous cacher combien cette tentative d’explication est forcée.

Je dois tirer la conclusion que nous ne sommes pas autorisés à ramener les phobies infantiles précoces à l’impression laissée par l’acte de naissance, et que ces phobies se sont jusqu’ici dérobées à toute explication.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, pages 59-60

[ critique ] [ objections ]

 

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concept psychanalytique

On me dit que, dans le cas de l’usine, ce qu’il y a avant, c’est l’énergie. Je n’ai jamais dit autre chose. Mais entre l’énergie et la réalité naturelle, il y a un monde. L’énergie ne commence à entrer en ligne de compte qu’à partir du moment où vous la mesurez. Et vous ne songez à la mesurer qu’à partir du moment où des usines fonctionnent. [...] En d’autres termes, la notion d’énergie est effectivement construite sur la nécessité qui s’impose d’une civilisation productrice voulant se retrouver dans ses comptes – quel travail est-il nécessaire de dépenser pour obtenir une rétribution disponible d’efficacité ? [...]

Mais la question n’est pas là. La question est qu’il faut que certaines conditions naturelles soient réalisées pour que l’énergie ait le moindre intérêt à être calculé. [...] On n’installe une usine que là où certaines choses privilégiées se présentent dans la nature comme utilisables, comme signifiantes et, en l’occasion, comme mesurables. Il faut déjà être sur le chemin d’un système pris comme signifiant. Cela n’est point à contester.

L’important est le rapprochement que j’ai fait avec le psychisme. Voyons maintenant comment il se dessine.

Freud a été porté par la notion énergétique à forger une notion dont on doit user dans l’analyse d’une façon comparable à celle de l’énergie. C’est une notion qui, tout comme celle de l’énergie, est entièrement abstraite, et qui consiste en une simple pétition de principe, destinée à permettre un certain jeu de la pensée. Elle permet uniquement de poser, et encore de façon virtuelle, une équivalence, l’existence d’une commune mesure, entre des manifestations qui se présentent comme qualitativement fort différentes. Il s’agit de la notion de libido.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 57 à 59

[ défini ] [ naturalité démystifiée ] [ mesure objectivée ]

 

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