Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 202
Temps de recherche: 0.0662s

éthologie

Irene Pepperberg a fait l'expérience de la gratification retardée avec Griffin, un de ses perroquets du Gabon, qui a réussit à patienter particulièrement longtemps. Il était sur un petit perchoir alors que l'on déposait une tasse d'un des aliments qu'il aimait le moins, des céréales, par exemple, et qu'on lui demandait de ne pas y toucher. Griffin savait que, s'il attendait assez longtemps, il aurait des noix de cajou, voire des bonbons à la place. Dans 90% des cas, il y parvenait, arrivant même à des délais de 15 minutes.

[...] les animaux comprennent-ils qu'ils résistent à la tentation? Sont-ils conscients de leur désir? Quand les enfants évitent de regarder le marshmallow ou se cachent les yeux avec les mains, nous supposons qu'ils sont en proie à la tentation ; ils parlent tout seuls, chantent, inventent des jeux de mains et de pieds, voir s'endorment pour ne pas avoir à endurer une si longue attente. […] On dit qu'ils ont recours à des stratégies de diversion conscientes. […] Griffon, le perroquet, résistait aussi activement pour exclure la nourriture peu prisée qu'il avait face à lui. Une fois, à peu près au tiers d'un de ses plus longs temps de patience, il a jeté la tasse de céréales à l'autre bout de la pièce. Sinon, il la déplaçait pour qu'elle soit hors d'atteinte, parlait tout seul, lissait ses plumes ou les secouait, bâillait ostensiblement ou tombait de sommeil. Il lui arrivait de lécher la nourriture sans rien consommer, mais en hurlant : "Veux des noix !"

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte

[ récompense ] [ calcul ] [ anticipation ] [ homme-animal ] [ gourmandise ] [ manoeuvres dilatoires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

agonies joyeuses

L'espérance des chartreux est si grande, ils placent une telle confiance en Dieu, qu'ils reçoivent souvent leur médecin avec un détachement enjoué. Ainsi, un jour, un vieux moine à l'article de la mort rencontra le médecin du monastère. Le praticien lui dit : "Comment allez-vous ?" La réponse ne fut guère précise : "Beaucoup mieux que je ne le mérite." Et le médecin de rétorquer : "Avec ça, un médecin ne peut rien savoir !"

Les chartreux se souviennent de nombre d'anecdotes aussi étonnantes. Dom Guigues avait des douleurs préoccupantes. Le médecin était venu en urgence. Après quelques instants, il lui dit : "C' est grave, vous pourriez en mourir !" Et le religieux de répondre tout à trac : "Si ce n'est que ça... "

Dom Robert consultait aussi un médecin. Ce dernier le questionnait : " Comment allez-vous ?" Sa réponse était assez équivoque : "Moi, je vais très bien. C'est ma santé qui va plutôt mal."

Dom Ferdinand Vidai, prédécesseur de dom André Poisson, recevant un infirmier, répondait à sa manière : "Révérend Père, comment va votre santé ?" Dom Ferdinand expliqua que tout allait parfaitement bien. Puis il fît la liste de quinze infirmités qui le frappaient et qui auraient conduit un autre homme aux urgences.

Pour un chartreux, la maladie est aussi simple que la mort. Un ermite désire-t-il la mort ? Dom Innocent répond simplement : "Dieu décide. La société moderne présente la mort d'une manière peu avenante. Il faut se détacher de cette vision. Il faut accepter la nuit de la terre et attendre impatiemment le ciel."

Auteur: Diat Nicolas

Info: Un temps pour mourir

[ libération ] [ chrétiens ] [ anecdotes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

champ de contrôle

De l’injonction, on passe à la disjonction par le code, de l’ultimatum on passe à la sollicitation, de la passivité requise on passe à des modèles construits d’emblée sur la "réponse active" du sujet, sur son implication, sa participation "ludique", etc., vers un modèle environnemental total fait de réponses spontanées incessantes, de joyeux feed-back et de contacts irradiés. [...] C’est la grande fête de la Participation : elle est faite de myriades de stimuli, de tests miniaturisés, de questions/réponses divisibles à l’infini, tous magnétisés par quelques grands modèles dans le champ lumineux du code.

Voici venir la grande Culture de la communication tactile, sous le signe de l’espace techno-lumino-cinétique et du théâtre total spatiodynamique !

C’est tout un imaginaire du contact, du mimétisme sensoriel, du mysticisme tactile, c’est toute l’écologie au fond qui vient se greffer sur cet univers de simulation opérationnelle, multistimulation et multiréponse. On va naturaliser ce test incessant d’adaptation réussie en l’assimilant au mimétisme animal : "L’adaptation des animaux aux couleurs et aux formes de leur milieu est un phénomène valable pour les hommes" (Nicolas Schöffler), et même aux Indiens, avec "leur sens inné de l’écologie" ! Tropismes, mimétismes, empathie : tout l’évangile écologique des systèmes ouverts, avec feed-back négatif ou positif, va s’engouffrer dans cette brèche, avec une idéologie de la régulation par l’information qui n’est que l’avatar, selon une rationalité plus flexible, du réflexe de Pavlov. Ainsi est-on passé de l’électrochoc à l’expression corporelle comme conditionnement de la santé mentale. Partout les dispositifs de force et de forçage laissent place aux dispositifs d’ambiance, avec opérationnalisation des notions de besoin, de perception, de désir, etc.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 116-117

[ intégration ] [ consentement idéologique ] [ surmoi maternel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fable

Un jour, un jeune homme vint voir un sage et lui demanda : "Maître, que dois-je faire pour devenir sage ?" Le sage ne répondit pas. Le jeune homme, après avoir répété sa question plusieurs fois, avec un résultat similaire, le quitta enfin, pour revenir le lendemain avec la même question. Une fois de plus, aucune réponse ne fut donnée et le jeune revint le troisième jour, répétant encore sa question : " Maître, que dois-je faire pour devenir sage ?" Finalement, le sage se retourna et descendit vers une rivière voisine. Il entra dans l'eau et demanda que le jeune le suive. Arrivé à une profondeur suffisante, le sage prit le jeune homme par les épaules et le maintint sous l'eau, malgré les efforts de ce dernier pour se libérer. Enfin, il le relâcha et lorsque le jeune homme eut repris son souffle, le sage l'interrogea : "Mon fils, quand tu étais sous l'eau, que désirais-tu le plus ?" "Le jeune répondit sans hésiter : "De l'air, de l'air ! Je voulais de l'air !" "N'aurais-tu pas préféré avoir des richesses, du plaisir, du pouvoir ou de l'amour, mon fils ? N'as-tu pas pensé à tout cela ?" demanda le sage. "Non, sire ! Je voulais de l'air et je ne pensais qu'à l'air", répondit-il instantanément. "Alors, dit le sage, pour devenir sage, tu dois désirer la sagesse avec autant d'intensité que l'air que tu recherchais tant. Il faut lutter pour l'obtenir, à l'exclusion de tout autre but dans la vie. Elle doit être ta seule et unique aspiration, de jour comme de nuit. Si tu cherches la sagesse avec cette ferveur, mon fils, tu deviendras forcément sage".

Auteur: Heindel Max Carl Louis von Grasshoff

Info: La cosmo-conception rosicrucienne, ou, le christianisme mystique : un traité élémentaire sur l'évolution passée de l'homme, sa constitution actuelle et son développement futur

[ disciple ] [ leçon ] [ gourou ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

définition

Encore une chose. L'amour est une folie passagère, il entre en éruption comme un volcan et se calme ensuite. Et quand il se calme, il faut prendre une décision. Il faut voir si vos racines se sont emmêlées à un tel point qu'il est inconcevable de vous séparer. Parce que c'est ça l'amour. L'amour, ce n'est pas la respiration coupée, ce n'est pas l'excitation, ce n'est pas l'échange de promesses d'une passion éternelle, ce n'est pas le désir de s'accoupler à chaque minute de la journée, ce n'est pas rester éveillée la nuit en t'imaginant qu'il embrasse chaque recoin de ton corps. Non, ne rougis pas, je te dis certaines vérités. Ça, c'est simplement être "amoureux", ce qui est à la portée du premier imbécile venu. L'amour vrai, c'est ce qui reste quand on a cessé d'être amoureux, et c'est à la fois un art et un heureux accident. (...) L’amour, ce n’est pas rester sans voix, ce n’est pas l’excitation, ni la déclaration de promesses d’une passion éternelle. Ce n’est pas le désir de faire l’amour à tout instant du jour, ni rêver toute la nuit qu’il te fait des bisous partout. Non, ne rougis pas ! Je te dis la vérité. Ça, c’est “tomber amoureux”, et n’importe quel imbécile peut le faire. L’amour, c’est ce qu’il nous reste quand le feu de la folie amoureuse s’est éteint… C’est ce que nous éprouvions, ta mère et moi. Nous avions des racines qui poussaient en profondeur et se rapprochaient les unes des autres. Quand nos branches ont perdu leurs jolies fleurs, nous avons découvert que nous ne faisions plus qu’un seul arbre au lieu de deux.

Auteur: Bernières Louis de

Info: La Mandoline du capitaine Corelli

[ explication ] [ couple ] [ durabilité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

conflit intérieur

En physique, plus des particules de même charge s’approchent l’une de l’autre, plus s’accroît la force de répulsion, jusqu’à ce que, ayant dépassé une certaine limite, elles fusionnent. Psychologiquement, l’approche de la part inconsciente de la personnalité et de ce noyau intérieur qu’est le Soi produit souvent des effets semblables, c’est-à-dire une réaction simultanée d’attraction et de terreur : on veut et on ne veut pas l’atteindre, on est repoussé à l’extrême sans être capable de s’en éloigner ni d’abandonner le contact. On voit certaines personnes rester en suspens pendant des années entre ce "oui" et ce "non" avant que ne se produise l’instant de détente qui permettra de franchir le seuil de répulsion du Soi. Parfois, et ce n’est pas seulement dans ces moments très importants, on sent que l’inconscient va proposer quelque chose, et l’on se dit : "Très bien, j’accepte tout, mais j’espère pourtant que ce ne sera pas ceci ou cela." Et l’on peut être certain que ce sera justement "ça" ! On avait une intuition que cette chose dont on disait : "J’accepte de faire face à n’importe quoi, sauf à cela" faisait déjà partie de la personnalité et de son destin.
Très souvent, les étapes ou les épisodes les plus importants de la vie sont entourés d’une nuée de résistances et de peurs de ce genre. Si l’on est tout à fait honnête avec soi-même, on ne sait même pas ce qui domine, du désir ou de la crainte, car les deux s’équilibrent. Cet étrange sentiment qui nous conduit à penser : "Je sais que cela me concerne, mais je n’en veux pas." semble caractériser les domaines de réalisation que le Soi nous propose.

Auteur: Franz Marie-Louise von

Info: Dans "L'individuation dans les contes de fées"

[ stase psychologique ] [ tournant de la vie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

objet petit a

La notion de ce Ding, de ce Ding comme fremde, comme étranger, et même hostile à l’occasion, en tout cas comme le premier extérieur, c’est là ce autour de quoi s’oriente tout le cheminement qui, sans aucun doute, pour le sujet, est à tout instant cheminement de contrôle, cheminement de référence, par rapport à quoi ? Le monde de ses désirs ! […]

Cet objet, quand il sera là, quand toutes les conditions seront remplies, c’est-à-dire, au bout du compte, vous le savez bien... mais parce que, bien entendu, il est clair que ce qu’il s’agit de trouver ne peut pas être retrouvé, puisque c’est de sa nature que l’objet est perdu comme tel ...qu’il ne sera jamais retrouvé, que quelque chose qui est là en attendant mieux, ou en attendant pire, mais en attendant.

Le système du monde freudien, c’est-à-dire du monde de notre expérience, c’est que c’est cet objet, das Ding, en tant qu’Autre absolu du sujet, qu’il s’agit de retrouver. C’est l’état de le retrouver tout au plus comme regret. Ce n’est pas lui qu’on retrouve mais ses coordonnées de plaisir : cet état de le souhaiter et de l’attendre, dans lequel sera cherché, au nom du principe du plaisir, cette tension optima au-dessous de laquelle il n’y a plus bien sûr ni perception ni effort. Et si en fin de compte, il n’y a pas quelque chose qui l’hallucine en tant que système de référence, aucun monde de la perception n’arrive à s’ordonner, à se constituer d’une façon humaine, d’une façon valable. Ce monde de la perception nous étant donné comme corrélatif, comme dépendant, comme référence à cette hallucination fondamentale sans laquelle il n’y aurait aucune attention disponible.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 9 décembre 1959, L'éthique

[ la chose ] [ concept psychanalytique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dialogue de sourds

- L’oncle, j’ai une mauvaise nouvelle à vous apprendre…
M. Elie leva la tête vivement, écarquilla les yeux, montrant toutes ses prunelles pâles.
- Quoi donc ?
- Il y a une nouvelle dette dans la succession et quand elle sera payée, je n’aurai plus que deux mille francs.
M. de Coëtquidan respira. C’est une singulière façon de s’exprimer, propre à l’espèce des MM. de Coantré, que parler à un tiers de "mauvaise nouvelle", quand cette nouvelle n’est mauvaise que pour soi.
- A vrai dire, dit M. de Coantré, il n’est pas encore sûr qu’on paye. Il faut que je recherche dans mes papiers. Si par hasard je retrouvais…
- Hon, voilà Minine ! dit M. Elie. Il veut rentrer.
Il avait entendu miauler derrière la porte de la maison. Il se leva et alla ouvrir au chat, auquel il donna quelques morceaux, dépeçant bravement la viande avec ses doigts, à la marocaine.
- Oui, reprit M. de Coantré, il se peut que la trouvaille que j’avais faite de la lettre de M. d’Aumagne, qui, si elle avait été conçue en termes…
- Hon, Minine ! Vous voulez sortir ?
Le chat, en effet, était retourné vers la porte, et miaulait, pour sortir à présent. Ces chats de la maison Arago tenaient de l’homme : ils voulaient sans cesse être où ils n’étaient pas. Aussi M. de Coëtquidan, esclave passionné de leurs moindres désirs, était-il toujours à ouvrir une porte quelque part, et la phrase : "Il veut rentrer. Il veut sortir", avait même tourné à la scie entre Mme de Coantré, Léon et Mélanie. Remarquons, en passant, que M. de Coëtquidan disait vous aux chats, ce qui a assez grand air. Disait-on vous aux chats à la cour de Louis XIV ?

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, pages 113-114

[ homme-animal ] [ indifférence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

coup de foudre

MIRANDA

Je pourrais l’appeler chose divine, car je n’ai jamais rien vu d’aussi noble dans la nature.

FERDINAND

Assurément la déesse à qui cette musique est destinée ! Exaucez ma prière, dites-moi si vous résidez en cette île ; donnez-moi bon conseil sur la façon de m’y comporter, mais d’abord, première requête que j’énonce en dernier, O, vous, merveille, dites-moi, êtes-vous pucelle ?

MIRANDA

Non pas merveille, monsieur,

Mais certainement pucelle.



MIRANDA

I might call him

A thing divine, for nothing natural

I ever saw so noble.

FERDINAND

Most sure, the goddess

On whom these airs attend! Vouchsafe my prayer

May know if you remain upon this island;

And that you will some good instruction give

How I may bear me here: my prime request,

Which I do last pronounce, is, O you wonder!

If you be maid or no?

MIRANDA

No wonder, sir;

But certainly a maid.





Traductions de François-Victor Hugo

MIRANDA : Je pourrais l’appeler — un être divin ; car dans la nature — je n’ai jamais rien vu de si noble. 

PROSPERO, (à part) : La chose marche, je le vois, — suivant l’inspiration de mon cœur. Esprit, bel esprit, je t’affranchirai — dans deux jours pour cela.

FERDINAND  : Bien sûr, voilà la déesse — qu’accompagnent ces chants !… Daignez faire savoir — à ma prière si vous restez sur cette île, — et m’indiquer par quelque charitable instruction — comment je dois vivre ici. Ma requête première, — je vous l’adresse la dernière : Ô merveille, — êtes-vous, ou non, une vierge mortelle ?

MIRANDA : Merveille, non, — mais vierge, oui certes.

Auteur: Shakespeare William

Info: The Tempest, I, 2 où Miranda [merveilleuse en latin] rencontre Ferdinand naufragé, le premier homme qu'elle voit hors de son père magicien, Prospero

[ enchantement ] [ désir ] [ émerveillement ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Plouin

sexualité

Il y a quelques années, fut découvert le "cerveau du plaisir". Une terra incognita appelée "système limbique", ou cerveau primaire, en charge de nos émotions. Celles-ci permettent aux animaux, y compris nous, les Homo sapiens sapiens, d'exprimer la peur pour éviter un danger, ou la joie pour garder une relation sociale ou sexuelle. Ainsi se perpétue la survie de l'espèce.
Nous venons de mettre à jour le "cerveau amoureux" en identifiant, à l'intérieur du cerveau du plaisir, quelques zones qui jouent un rôle essentiel dans les love story durables. "Ce qui peut être considéré comme les premiers pas dans la conquête neurologique des sentiments positifs. Nous avons étudié l'amour romantique." Nous pouvons le définir ainsi : "Un amour où se loge une part importante de sentiment et qui doit donc se distinguer d'un simple désir sexuel." La pulsion d'un côté, le sentiment de l'autre... D'aucuns se sentiront immédiatement déculpabilisés, d'autres frémiront à l'idée que sexe et amour sont bien distincts. Pour mener à bien l'expérience, dix-sept cobayes "follement, profondément amoureux" se sont couchés dans un scanner pour y regarder... des photos de vieux camarades. Rien de très excitant. Sauf qu'à la vue du visage de l'être aimé glissé parmi ces clichés, quatre zones appartenant au cerveau du plaisir se sont "allumées", signe d'une activité neurologique soutenue. Ces zones s'intègrent dans les "aires de l'euphorie", qui réagissent sous l'effet de la cocaïne ou des amphétamines, entre autres. L'amour, aussi fort qu'une drogue ? Nous observons donc que le "cerveau romantique" est propre au désir amoureux. Et à lui seul. Lors d'études menées sur d'autres sources de plaisir, manger par exemple, il reste "éteint". Nous identifions même les différentes composantes de l'amour romantique. L'une d'elles correspond à la scène connue du : " Je sais que je l'aime, et lui ? Je pense qu'il m'aime... Non, non, je suis sûre qu'il m'aime !" Ce que nous appelons la reconnaissance de ses sentiments propres et de ceux d'autrui. "Une faculté indispensable à l'amour".

Auteur: Zeki Semir

Info: En collaboration avec Andreas Bartels

[ fidélité ] [ réconfort ] [ rapports humains ] [ couple ]

 

Commentaires: 0