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mausolée

O empereur, tu essayas d'ensorceler le temps avec la magie de sa beauté. Tu tissas une merveilleuse guirlande pour couvrir la mort sans grâce avec une grâce ne connaissant point la mort. Cependant, le messager de ton amour, ni terni par le temps, ni las, défie l'élévation et la chute des empires, ignorant les hauts et les bas de la vie et de la mort, il porte le message d'âge en âge, échappant à la garde farouche du temps. Le mausolée s'enfonce et s'enracine sur lui-même et, s'élevant de la poussière, essaye tendrement de couvrir la mort avec le manteau de la mémoire.

Auteur: Tagore Rabindranath

Info: In Le Taj Mahal, une larme posée sur le visage de l'éternité… de T.N. Murari

[ déclaration d'amour ] [ monument ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

finesse

"Nell", poursuivit le gendarme, indiquant par son ton que la leçon se terminait, "la différence entre les ignorants et les personnes instruites est que ces dernières connaissent plus de faits. Mais cela n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient stupides ou intelligents. La différence entre les gens stupides et les gens intelligents - qu'ils soient bien éduqués ou non - c'est que les gens intelligents savent faire preuve de subtilité. Ils ne sont pas déconcertés par les situations ambiguës ou même contradictoires - en fait, ils s'y attendent et sont susceptibles de devenir méfiants lorsque les choses semblent trop simples. 

Auteur: Stephenson Neal

Info: "The Diamond Age: Or, a Young Lady's Illustrated Primer", p.283, Spectra 2003

[ empathie ] [ délicatesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islam

Mon père, dès qu'il m'en parle, c'est pour me dire qu'il va me châtier si je fais encore des conneries. Un jour j'ai juste dit devant lui qu'il faisait trop chaud et que c'était pénible : eh bien il m'a flanqué une baffe. Dans sa logique, à ce con, comme c'est Allah qui fait le temps, j'avais blasphémé. Maintenant, vous avez une idée de qui est mon père. C'est un ignorant et il l'ignore. Un vrai cancer à lui tout seul. Il ne sait que gueuler et de préférence sur les gonzesses. C'est un pauvre, mon père. Et c'est un con. C'est un pauvre con.

Auteur: Azzeddine Saphia

Info: Confidences à Allah

[ éducation ] [ femmes-hommes ]

 

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superficiel

Dans son application, il se croit d'avant-garde parce qu'il a vu le dernier Godard, acheté le dernier livre argumentiste, participé au dernier happening de Lapassade, ce con. Cet ignorant prend pour des nouveautés "révolutionnaires", garanties par label, les plus pâles ersatz d'anciennes recherches effectivement importantes en leur temps, édulcorées à l'intention du marché. La question est de toujours préserver son standing culturel. L'étudiant est fier d'acheter, comme tout le monde, les rééditions en livre de poche d'une série de textes importants et difficiles que la "culture de masse" répand à une cadence accélérée. Seulement, il ne sait pas lire. Il se contente de les consommer du regard.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier"

[ société du spectacle ] [ dominant-dominé ] [ université ] [ post soixante-huitard ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lire

Ayant déversé des souvenirs plus ou moins disparates, je voudrais consigner ici celui d'un miracle banal, progressif, dont on ne se rend compte qu'après qu'il a lieu : la découverte de la lecture. Le jour où les quelque vingt-six signes de l'alphabet ont cessé d'être des traits incompréhensibles, pas même beaux, alignés sur fond blanc, arbitrairement groupés, et dont chacun désormais constitue une porte d'entrée, donne sur d'autres siècles, d'autres pays, des multitudes d'êtres plus nombreux que nous n'en rencontrerons jamais dans une vie, parfois une idée qui changera les nôtres, une notion qui nous rendra un peu meilleurs, ou du moins un peu moins ignorants qu'hier.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Quoi ? L'Eternité

[ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

industrialisation

Le travail ne justifie rien. Le travail justifie le charron dans un village. Incontestablement il voit les services qu'il rend. Il justifie l'artisan, le menuisier, le plombier, l'ébéniste qui voient la tête de leur client. Il ne justifie pas le travailleur de la grande industrie qui produit pour la guerre ou pour les besoins de luxe de la classe privilégiée, qui produit une pièce en ignorant où elle va dans l'ensemble de la machine.
On peut supporter sa vie sans la justifier, mais pas seul. C'est trop pénible. Il faut une mère, une femme, des enfants, être dans des liens, cesser de réfléchir. La solitude sentimentale ne convient qu'à l'homme usé.

Auteur: Navel Georges

Info: Travaux, p.77

 

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variété

J'ai pris l'habitude, à tout instant, en dehors des lectures suivies, de tirer un livre au hasard pour une demie heure de loisir, et de lire, d'entrer en contact avec un esprit du passé, ne fût-ce qu'un instant. J'ai vécu dans le commerce quotidien d'une élite de penseurs qui ont eu vie autre que la mienne, d'autres formations, d'autres goûts, d'autres tendances, d'autres partis pris, d'autres vérités. La multiplicité de ces lectures diverses m'a assoupli l'esprit. A leur donner raison tour à tour, parce que je comprenais leurs points de vue, j'ai gagné une extraordinaire tolérance, j'ai perdu certaines assurances d'ignorant, j'ai beaucoup compris, et j'ai jugé de tout avec plus d'impartialité.

Auteur: Martin du Gard Roger

Info:

[ ouverture d'esprit ] [ relecture ]

 

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externaliser

En écrivant ce que l'on risque d'oublier on le fixe et on décharge la mémoire de la tâche ingrate de tout retenir. De plus l'écriture porte remède à l'oubli à long terme: grâce à elle on fixe la mémoire des choses et on peut écrire l’histoire comme mémoire collective...

- C'est une grande invention !

- Ce n'est pas l'avis de Platon qui pense que ce remède à l'oubli est en fait un poison pour l'esprit qui fait trop confiance depuis à ces traces extérieures que sont les signes écrits aux dépens des traces intérieures que sont les vrais savoirs inscrits profondément dans l'âme, d'après lui. Bref l'écriture nous rendrait amnésiques et ignorants.

Auteur: Bonan Ronald

Info: Hamadryas

[ affaiblissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mémoire collective

Ce qu'il y a de terrible dans l'Histoire, ou, plus exactement, ce qui la dénature, c'est qu'elle se fait d'après les écrits d'une classe moyenne de médiocre inspiration et, qui pis est, grossièrement moralisatrice. Ce ne sont que princesses vertueuses et dévotes, que princes limités à leur étroite vie d'impassible commandement. Leurs appétits, que l'on va chercher jusque dans le roulement des astres et non dans le simple témoignage humain, se réduisent à un paragraphe exemplaire ou odieux sur la page qu'on écrit. Le sectarisme, le mécanisme politique, la sensibilité déformante de l'historien contemporain, tout cela tend à produire des monstres et à combler ainsi l'attente d'une foule de gens morbides et ignorants.

Auteur: Bessa Luís Agustina

Info: In "Le confortable désespoir des femmes", éd. Métailié, p. 233-234 - trad. F. Debecker-Bardin

[ nivellement par le bas ] [ préjugés ] [ poncifs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femme-par-homme

Nori S. était en terminale quand moi j'étais en première, elle était très belle et inaccessible, avec des cheveux châtains qui frisaient, plus clairs, dans l'air lumineux des grandes fenêtres ouvertes ou mal fermées du lycée : tous les élèves étaient amoureux d'elle depuis des années, ils l'aimaient avec la fidélité compacte d'un régiment de la garde. Quand elle passait dans les couloirs, absorbée et les ignorant, elle faisait définitivement comprendre à des centaines de recrues du destin cet au-delà qui, comme le dit un célèbre poème de Montale, est écrit dans toutes les images et qui, sur son visage et dans ses yeux clairs en amande était inscrit encore plus nettement que dans ce poème.

Auteur: Magris Claudio

Info: Temps courbe à Krems

[ divinité consensus ] [ adolescence ] [ souveraine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel