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Saint-Sylvestre

(...) Je déteste le nouvel-an. Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle. Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour. Aucun jour prévu pour le repos. Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense et que je veux faire un plongeon dans l'animalité pour en retirer une vigueur nouvelle. Pas de ronds-de-cuir spirituels. Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues. Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m'intéressent pas.

Auteur: Gramsci Antonio

Info: 1er janvier 1916 sur l'Avanti

[ dénigrement ] [ tradition ] [ fête ] [ ennui ]

 
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thérapie psy

Le transfert peut être entendu comme l’ouverture d’un canal de communication permettant à ces projectiles de passer dans la psyché de l’autre, lieu où ils peuvent démarrer leur processus de transformation et d’alphabétisation et, si l’on veut, lieu d’explosion contenue elle aussi. Il est inutile d’ajouter que, face à cette contagion, la psyché de l’analyste procédera elle-même à quelque boycottage, dans la mesure où un tel transfert suppose la négociation d’un niveau proto-émotionnel plus intense. Ce boycottage se traduit souvent par l’emploi de théories inadaptées en guise de filtre pour accueillir ce que le patient voudrait communiquer : cet aspect explique sans doute l’inertie fréquente des théorisations psychanalytiques.

Auteur: Ferro Antonino

Info: Éviter les émotions, vivre les émotions

[ contamination ] [ calcification de la pensée ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mourir

... cette inquiétude subliminale qui affleurait chez lui quand il volait, ce souvenir qu'il était à dix mille mètres d'altitude - dix kilomètres -, glissant à une vitesse de neuf cents ou mille kilomètres à l'heure, et que, dehors, la température était de moins cinquante ou soixante degrés. Ce n'était pas exactement de la peur qu'il éprouvait en vol, mais quelque chose de plus intense, la certitude que ce serait à tout moment la fin, la désintégration de son corps en un fragment de seconde, et, peut-être, la révélation du grand mystère, savoir ce qu'il y avait au-delà de la mort, si tant est qu'il y eût quelque chose.

Auteur: Vargas Llosa Mario

Info: Le héros discret, p. 475

[ avion ] [ réponse ] [ au-delà ]

 

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nirvana

Mon corps semblait s'être inexorablement figé ; le souffle s'échappa de mes poumons, comme aspiré par un gigantesque aimant ; l'âme et l'esprit, arrachés à leur assise spatiale, jaillirent par chaque pore comme un fluide lumineux. Je ne sentais plus mon corps, bien que mes facultés exacerbées ne m'eussent jamais procuré avec une telle plénitude le sentiment de la vie. Mon sens d'identité n'était plus confiné au corps, mais embrassait les atomes ambiants. Les gens, dans les rues lointaines, semblaient traverser doucement ma propre distante périphérie. Les racines des plantes et des arbres m'apparaissaient dans les profondeurs du sol rendu transparent et je suivais l'intense circulation de leur sève.

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi, chapitre XIV, Expérience de la conscience cosmique

[ spiritualité ] [ éveil ] [ illumination ]

 

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moment fort

On dit que le temps ralentit dans des moments de stress très intense. J’ai fait quelques recherches sur le sujet, et en fait, ce qui se passe, c’est que la mémoire devient incroyablement fidèle. En temps normal, l’esprit ne se raccroche qu’aux images et aux événements importants. Nous nous souvenons des grandes choses et oublions les petites. En situation ​de stress, toutefois, notre cerveau stocke tout. Le temps s’écoule à la même vitesse que d’ordinaire, mais avec le recul, le souvenir devient photographique. C’est comme si la trotteuse avait ralenti, comme si nous étions capables de voir le monde qui nous entoure dans des détails aussi fantastiques que précis.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ bullet-time ] [ intensité ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mise en abyme

On va au théâtre pour retrouver la vie mais s'il n'y a aucune différence entre la vie en dehors du théâtre et la vie à l'intérieur, alors le théâtre n'a aucun sens. Ce n'est pas la peine d'en faire. Mais si l'on accepte que la vie dans le théâtre est plus visible, plus lisible qu'à l'extérieur, on voit que c'est à la fois la même chose et un peu autrement. À partir de cela on peut donner diverses précisions. La première est que cette vie-là est plus lisible et plus intense parce qu'elle est plus concentrée. Le fait même de réduire l'espace, et de ramasser le temps, crée une concentration.

Auteur: Brook Peter

Info:

[ but ] [ moyens ] [ perspective ] [ mise en scène ] [ effet loupe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Tu n'as pas été choisi, tu t'es toi-même élu. Rien de ce que tu vois n'est visible. Rien de ce que tu entends n'est audible. Rien de ce que tu sens n'a de goût, ni d'odeur. Le Livre n'a jamais pu être écrit. Il n'y a que des livres, disloqués, insignifiants, épars, redupliqués. Les plus vastes bibliothèques du monde ne classent en rayon que la cendre grise des mots, jamais leur brûlure. Le vrai Livre est écrit avec l'ombre projeté par une lumière si intense qu'aucune main n'en soutient la morsure. Le vrai Livre est écrit au feu, mais nul feu ne dure, si bien qu'il faut l'alimenter à la chair.

Auteur: Damasio Alain

Info: El Levir

[ écriture ] [ source ]

 

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émoi

Il arrive aussi, toutefois, que je reconnaisse l'intelligence d'un écrivain ou la fluidité et l'élégance de son style, mais que je ne ressente pas grand-chose de plus. De tels livres semblent s'évaporer presque immédiatement après que je les ai lus, sans doute parce que la mémoire est consolidée par l'émotion. Les expériences d'émotion intense s'attardent dans l'esprit; les tièdes, non. Les grands livres, à mon avis, se distinguent par une urgence dans le récit, une nécessité que l'on peut sentir viscéralement. La lecture n'est pas une activité purement cognitive consistant à déchiffrer des signes; c'est l'entrée dans une danse de significations dont les résonances vont bien au-delà de ce qui n'est qu'intellectuel.

Auteur: Hustvedt Siri

Info: Vivre, penser, regarder

[ lecture ] [ conservation ]

 

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homme-animal

Quiconque a passé un certain temps avec des chats connait bien les périodes d'intense méditation qu'ils s'accordent, solidement carrés sur leur postérieur, les yeux mi-clos et le regard fixé sur un point mystérieux. L'animal semble alors porter le poids du monde sur ses épaules, comme s'il avait vingt-quatre heures pour résoudre une crise majeure ou se questionner sur les limites de l'Univers.Ceux qui n'aiment pas les chats prétendent que leur cerveau est empli d'un vide confortable, ou, qu'il ne peut guère se concentrer que sur le prochain repas. Nous savons, nous, qu'un chat apparemment rêveur est en fait plongé dans un abîme de réflexion. A quel sujet, tout le problème est là...

Auteur: Martin Judy

Info: Votre chat et son signe astral, Le chat philosophe, Balance

[ animal domestique ] [ question ] [ contemplation ]

 

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couleur

Le vert a connu un vif engouement pendant l’époque victorienne. Un émeraude intense qui s’est décliné sur les robes, le papier peint, les fleurs artificielles. Seul hic, cette teinture était hautement toxique, composée d’un mélange de cuivre et de trioxyde d’arsenic. Les ouvrières en mouraient, de l’écume verte aux lèvres ; leurs yeux, ongles, estomac, poumons, tout était vert. Une femme portant une robe de bal " vert de Scheele " avait assez d’arsenic dans ses jupes pour décimer tous les participants d’un bal. Une quantité infime d’arsenic (0,3 gramme) suffit à terrasser un homme. Au cours d’une réception, une robe teinte à l’arsenic pouvait en saupoudrer près de 4 grammes par terre.

Auteur: Flyn Cal

Info: A l'abandon - Comment la nature reprend ses droits

[ mode ] [ panurgisme ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel