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sagesse
Nous devons connaître les faits et nous laisser guider par eux... la nature ne pardonne pas aux imbéciles et ne leur épargne pas les conséquences de leur folie.
Auteur:
Callenbach Ernest
Années: 1929 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, critique de cinéma et journaliste, partisan de la simplicité volontaire
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Ecotopia
[
intégration
]
[
symbiose
]
séparation
Pas d’adieux, c’est la meilleure manière de dire adieu.
Auteur:
Callenbach Ernest
Années: 1929 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, critique de cinéma et journaliste, partisan de la simplicité volontaire
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
[
départ
]
[
rupture
]
[
murphique
]
écologie
Mais ce qui compte le plus, c'est l'aspiration à vivre en équilibre avec la nature, à " fouler le sol avec légèreté ", à traiter la terre comme une mère. Il n'est pas surprenant que la plupart des processus industriels, des horaires de travail et des produits soient suspects au regard d'une telle morale.
Auteur:
Callenbach Ernest
Années: 1929 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, critique de cinéma et journaliste, partisan de la simplicité volontaire
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Ecotopia
[
discrète intégration
]
[
holistique
]
[
symbiotique
]
sagesse
Les gens trouvaient le bonheur non par quelque fonction de domination sur les autres créatures de la terre, mais via de l'équilibre qu'ils trouvaient avec elles.
Auteur:
Callenbach Ernest
Années: 1929 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, critique de cinéma et journaliste, partisan de la simplicité volontaire
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Ecotopia
[
écologie
]
[
environnementalisme
]
[
nature
]
[
harmonie
]
[
appartenance
]
intégrationnisme
Mais les effets les plus notables de cette semaine de travail réduite à vingt heures furent d'ordre philosophique et écologique : l'homme, affirmaient les Écotopiens, n'est pas fait pour la production, contrairement à ce qu'on avait cru au XIXe siècle et au début du XXe. L'homme est fait pour s'insérer modestement dans un réseau continu et stable d'organismes vivants, en modifiant le moins possible les équilibres de ce biotope. Cette approche impliquait de mettre un terme à la société de consommation tout en assurant la survie de l'humanité, ce qui devint un objectif presque religieux, peut-être assez proche des premières doctrines du " salut " chrétien. Le bonheur des gens ne dépendait pas de la domination qu'il exerçaient sur toutes les créatures terrestres, mais d'une coexistence pacifique et équilibrée avec elles.
Auteur:
Callenbach Ernest
Années: 1929 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, critique de cinéma et journaliste, partisan de la simplicité volontaire
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Écotopia
[
holisme
]
[
écoligique
]
[
religion
]
pouvoir
Mais, étant donné les conditions politiques actuelles, dans lesquelles tout candidat à un poste doit se plier au vote des masses, le seul moyen pour le leader né de diriger est l’utilisation experte de la propagande….Notre démocratie doit être dirigée par la minorité intelligente qui sait comment régenter et guider les masses.
Auteur:
Bernays Edward
Années: 1891 - 1995
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et ancien dirigeant de CBS Television
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Propaganda (1928)
[
manipulation
]
[
cénacle
]
[
mainmise
]
infobésité éparpillante
Comment notre cerveau compense les distractions numériques
Téléphone, mails, notifications... Opposé à toutes les sollicitations auxquelles nous sommes confrontés, le cerveau tente tant bien que mal de rester concentré. Voici comment.
Aujourd'hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d'un supérieur et l'appel de l'école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s'imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures " maisons intelligentes ".
Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 3% à 27% du temps d'exécution de l'activité en cours.
En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j'étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques: augmentation du niveau de stress, augmentation du sentiment d'épuisement moral et physique, niveau de fatigue, pouvant contribuer à l'émergence de risques psychosociaux voire du burn-out.
Dans mes travaux, je me suis appuyée sur des théories sur le fonctionnement du système cognitif humain qui permettent de mieux comprendre ces coûts cognitifs et leurs répercussions sur notre comportement. Ce type d'études souligne qu'il devient crucial de trouver un équilibre entre nos usages des technologies et notre capacité à nous concentrer, pour notre propre bien.
Pourquoi s'inquiéter des interruptions numériques?
L'intégration d'objets connectés dans nos vies peut offrir un contrôle accru sur divers aspects de notre environnement, pour gérer nos emplois du temps, se rappeler les anniversaires ou gérer notre chauffage à distance, par exemple. En 2021, les taux de pénétration des maisons connectées (c'est-à-dire, le nombre de foyers équipés d'au moins un dispositif domestique connecté, englobant également ceux qui possèdent uniquement une prise ou une ampoule connectée) étaient d'environ 13% dans l'Union européenne et de 17% en France (contre 10,7% en 2018).
Si la facilité d'utilisation et l'utilité perçue des objets connectés ont un impact sur l'acceptabilité de ces objets pour une grande partie de la population, les interruptions numériques qui y sont souvent attachées entravent notre cognition, c'est-à-dire l'ensemble des processus liés à la perception, l'attention, la mémoire, la compréhension, etc.
L'impact des interruptions numériques peut s'observer aussi bien dans la sphère privée que dans la sphère professionnelle. En effet, une personne met en moyenne plus d'une minute pour reprendre son travail après avoir consulté sa boîte mail. Les études mettent ainsi en évidence que les employés passent régulièrement plus de 1h30 par jour à récupérer des interruptions liées aux courriels. Cela entraîne une augmentation de la charge de travail perçue et du niveau de stress, ainsi qu'un sentiment de frustration, voire d'épuisement, associé à une sensation de perte de contrôle sur les événements.
On retrouve également des effets dans la sphère éducative. Ainsi, dans une étude de 2015 portant sur 349 étudiants, 60% déclaraient que les sons émis par les téléphones portables (clics, bips, sons des boutons, etc.) les distrayaient. Ainsi, les interruptions numériques ont des conséquences bien plus profondes que ce que l'on pourrait penser.
Mieux comprendre d'où vient le coût cognitif des interruptions numériques
Pour comprendre pourquoi les interruptions numériques perturbent tant le flux de nos pensées, il faut jeter un coup d'œil à la façon dont notre cerveau fonctionne. Lorsque nous réalisons une tâche, le cerveau réalise en permanence des prédictions sur ce qui va se produire. Cela permet d'adapter notre comportement et de réaliser l'action appropriée: le cerveau met en place des boucles prédictives et d'anticipation.
Ainsi, notre cerveau fonctionne comme une machine à prédire. Dans cette théorie, un concept très important pour comprendre les processus d'attention et de concentration émerge: celui de la fluence de traitement. Il s'agit de la facilité ou la difficulté avec laquelle nous traitons une information. Cette évaluation se fait inconsciemment et résulte en une expérience subjective et non consciente du déroulement du traitement de l'information.
Le concept de fluence formalise quelque chose que l'on comprend bien intuitivement: notre système cognitif fait tout pour que nos activités se déroulent au mieux, de la manière la plus fluide (fluent, en anglais) possible. Il est important de noter que notre cognition est " motivée " par une croyance qu'il formule a priori sur la facilité ou la difficulté d'une tâche et en la possibilité de réaliser de bonnes prédictions. Cela va lui permettre de s'adapter au mieux à son environnement et au bon déroulement de la tâche en cours.
Notre attention est attirée par les informations simples et attendues
Plus l'information semble facile à traiter, ou plus elle est évaluée comme telle par notre cerveau, plus elle attire notre attention. Par exemple, un mot facile à lire attire davantage notre regard qu'un mot difficile. Cette réaction est automatique, presque instinctive. Dans une expérience, des chercheurs ont mis en évidence que l'attention des individus pouvait être capturée involontairement par la présence de vrais mots par opposition à des pseudo-mots, des mots inventés par les scientifiques tels que " HENSION ", notamment lorsqu'on leur demandait de ne pas lire les mots présentés à l'écran.
Ainsi, une de nos études a montré que la fluence –la facilité perçue d'une tâche– guide l'attention des participants vers ce que leur cerveau prédit. L'étude consistait à comprendre comment la prévisibilité des mots allait influencer l'attention des participants. Les participants devaient lire des phrases incomplètes, puis identifier un mot cible entre un mot cohérent et un mot incohérent avec la phrase. Les résultats ont mis en évidence que les mots cohérents, prédictibles, attiraient plus l'attention des participants que les mots incohérents.
Il semblerait qu'un événement cohérent avec la situation en cours attire plus l'attention et, potentiellement, favorise la concentration. Notre étude est, à notre connaissance, l'une des premières à montrer que la fluence de traitement a un effet sur l'attention. D'autres études sont nécessaires pour confirmer nos conclusions. Ce travail a été lancé, mais n'a pas pu aboutir dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Comme nous l'avons vu, notre système cognitif réalise en permanence des prédictions sur les événements à venir. Si l'environnement n'est pas conforme à ce que notre cerveau avait prévu, nous devons d'une part adapter nos actions (souvent alors qu'on avait déjà tout mis en place pour agir conformément à notre prédiction), puis essayer de comprendre l'événement imprévu afin d'adapter notre modèle prédictif pour la prochaine fois.
Par exemple, imaginez que vous attrapiez votre tasse pour boire votre café. En la saisissant, vous vous attendez a priori à ce qu'elle soit rigide et peut-être un peu chaude. Votre cerveau fait donc une prédiction et ajuste vos actions en fonction (ouverture de la main, attraper la tasse plutôt vers le haut).
Imaginez maintenant que lorsque vous la saisissiez, ce ne soit pas une tasse rigide, mais un gobelet en plastique plus fragile. Vous allez être surpris et tenter d'adapter vos mouvements pour ne pas que votre café vous glisse entre les mains. Le fait que le gobelet plie entre vos doigts a créé un écart entre ce que votre système cognitif avait prédit et votre expérience réelle: on dit qu'il y a une rupture de fluence.
Les interruptions numériques perturbent notre système prédictif
Les interruptions, qu'elles soient numériques ou non, ne sont pas prévues par nature. Ainsi, un appel téléphonique impromptu provoque une rupture de fluence, c'est-à-dire qu'elle contredit ce que le cerveau avait envisagé et préparé.
L'interruption a des conséquences au niveau comportemental et cognitif: arrêt de l'activité principale, augmentation du niveau de stress, temps pour reprendre la tâche en cours, démobilisation de la concentration, etc.
À quel moment notre cerveau est-il le plus performant?
La rupture de fluence déclenche automatiquement la mise en place de stratégies d'adaptation. Nous déployons notre attention et, en fonction de la situation rencontrée, modifions notre action, mettons à jour nos connaissances, révisons nos croyances et ajustons notre prédiction.
La rupture de fluence remobilise l'attention et déclenche un processus de recherche de la cause de la rupture. Lors d'une interruption numérique, le caractère imprévisible de cette alerte ne permet pas au cerveau d'anticiper ni de minimiser le sentiment de surprise consécutif à la rupture de fluence: la (re)mobilisation attentionnelle est alors perturbée. On ne sait en effet pas d'où va provenir l'interruption (le téléphone dans sa poche ou la boîte mail sur l'ordinateur) ni ce que sera le contenu de l'information (l'école des enfants, un démarchage téléphonique, etc.).
Des stratégies vers une vie numérique plus saine
Trouver un équilibre entre les avantages de la technologie et notre capacité à maintenir notre concentration devient crucial. Il est possible de développer des stratégies afin de minimiser les interruptions numériques, d'utiliser les technologies de façon consciente et de préserver notre capacité à rester engagés dans nos tâches.
Cela pourrait impliquer la création de zones de travail sans interruption (par exemple, la réintroduction du bureau conventionnel individuel), la désactivation temporaire des notifications pendant une période de concentration intense (par exemple, le mode silencieux du téléphone ou le mode " focus " de logiciels de traitement de texte), ou même l'adoption de technologies intelligentes qui favorisent activement la concentration en minimisant les distractions dans l'environnement.
En fin de compte, l'évolution vers un environnement de plus en plus intelligent, ou du moins connecté, nécessite une réflexion approfondie sur la manière dont nous interagissons avec la technologie et comment celle-ci affecte nos processus cognitifs et nos comportements. Le passage de la maison traditionnelle à la maison connectée relève des problématiques du projet " Habitat urbain en transition " (HUT) pour lequel j'ai travaillé dans le cadre de mon postdoctorat.
De nombreux chercheurs (sciences de gestion, droit, architecture, sciences du mouvement, etc.) ont travaillé autour des questions de l'hyperconnexion des habitations, des usages et du bien-être, au sein d'un appartement-observatoire hyperconnecté. Cela nous a permis de déterminer ensemble les conditions idéales du logement du futur, mais aussi de déceler l'impact des technologies au sein d'un habitat connecté afin d'en prévenir les dérives.
Auteur:
Cases Anne-Sophie
Années: 198? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: universitaire, spécialise en Emarketing
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://www.slate.fr/ - 18 avril 2024, avec Sibylle Turo
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déconcentration
]
tentative de décorporation
Entre 2 cours, avant hier, je suis rentré l'après midi chez moi, et j'avais 2 petites heures de libre. J'étais vraiment fatigué car je m'étais levé à 5 heure du matin. Alors je me suis dis "pourquoi pas faire une sieste" J'ai décidé de me poser. Je monte m'allonger. Et chose que je n'avais plus fait depuis quelques temps, j'ai décidé de me mettre une musique en 432 hertz de Gaia Méditation "432 Hz Astral projection meditation" dans un casque. Habituellement quand je fais ça (c'est mon protocole pour entrer en vibration - c'est en tout cas ce qui marche en ce moment pour moi), je commence à ressentir de petites vibrations qui partent des pieds jusqu'à la tête et inversement un peu comme quand on pratique "LE VELO". Puis au fur et à mesure que la musique monte en intensité tout mon corps se met à vibrer de fou! Je ne parle pas de petite vibrations. Non seulement tout mon corps vibre intensément, mais j'ai l'impression que le lit vibre avec (alors que ce n'est pas le cas...juste un ressenti ultra fort!) Et en général c'est à ce moment là que j'ai ce "décrochage" et que je me sens monter en lévitation au plafond.
Bref avant hier c'était le même début jusqu'aux vibrations ultra fortes et je croyais que j'allais quitter mon corps comme ça, et non pas du tout! Il m'est arrivé un truc que je n'ai jamais jamais vécu avant! Quand mon corps est monté en très fortes vibrations, j'ai commencé à voir des phosphènes derrières les paupières. Et quand j'ai ce phénomène habituellement les phosphènes sont blancs sur fond noir et généralement. Mais là, wow incroyable au moment où les vibrations étaient les plus fortes, des lignes ont commencé à se tracer toutes seules jusqu'à faire un espèce de quadrillage de couleur violette. Incroyable ces ligne vibraient, oscillaient, en rapport avec l'intensité de la musique que j'écoutais. Ce que j'entendais se traduisait en image, je voyais en image la fréquence du son que j'entendais. Donc ces lignes vibraient aussi intensément. Et au loin, très loin un tout petit point vert. Pas plus gros qu'une tête d'aiguille. Et très rapidement il s'est rapproché de moi, ou peut être que je me suis dirigé vers lui finalement je ne sais pas. Je précise que tout ce qui se passait à ce stade était en 2D uniquement. Et à un moment donné quand la musique est montée en intensité tout a switché en 3D. Et ces lignes continuaient à vibrer. Et d'un coup je me suis retrouvé devant ce petit point qui était devenu très grand et j'ai tout de suite fait le rapprochement avec le film "stargate". Et autour de ce grand cercle que j'appelle une porte maintenant, des lignes vibraient aussi. Au final ce quadrillage a aussi basculé en 3 D et a formé un espèce d'entonnoir et je suis passé par cet entonnoir pour traverser cette porte. Et là j'ai littéralement été propulsé dans un tunnel ou il y a eu une accélération de malade. Je ne contrôlais plus ou j'allais. Je précise que tout le temps de l'expérience je suis resté conscient... ce n'était pas un rêve.
Et bêtement l'alarme s'est mise à sonner et retour directe dans mon corp! J'étais dégouté car ce que je vivais était ultra fort.
Et hier j'avais encore un peu de temps dans l'après midi et j'ai voulu refaire l'expérience et je suis parti je ne sais ou j'avais juste cette conscience que j'étais parti très très très loin... je pensais que c'était mon être de lumière, mais je me demande si finalement je n'ai pas entre aperçu quelque chose du "Divin". Bouleversé comme je l'ai été je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre finalement. En tout cas cette expérience fait que je ne serai plus jamais le même.
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
Chris Biard, sur le site FB de Marc Auburn, 25 mai 2024
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synesthésie
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projection miroir
]
mémorisation
Ce qu'il se passe dans notre cerveau quand on se rappelle un souvenir
La mémoire n'est pas assurée par une partie spécifique du cerveau, mais plutôt par des connexions entre les neurones.
(Photo : Les engrammes, connexions entre des neurones actifs, façonnent nos souvenirs.)
La mémoire est une aptitude essentielle qui nous permet d'intégrer, de conserver et de restituer les informations auxquelles nous sommes confrontés. Cette fonction n'est pas assurée par une structure précise du cerveau, mais par un ensemble de neurones connectés en réseau et répartis dans différentes régions. La mémoire constitue le fondement de notre intelligence et de notre identité, en regroupant savoir-faire et souvenirs.
Le processus de la mémoire débute par l'encodage, où les informations captées par les organes sensoriels sont transformées en traces de mémoire, appelées engrammes. Ces engrammes désignent un groupe spécifique de neurones activés en réponse à une information, tel qu'un texte que vous venez de lire, par exemple.
Ensuite, lors de la consolidation, ces informations sont renforcées pour un stockage à long terme. Enfin, le rappel permet de solliciter à tout moment une information, permettant ainsi l'adaptation du comportement en fonction des expériences passées. L'oubli survient en cas d'absence d'accès à ces informations. Bien que la mémoire puisse prendre différentes formes, elle est souvent soutenue par un engramme présent dans diverses régions cérébrales. Dans cet article, nous allons revenir sur ces différentes étapes de la vie d'un souvenir dans le cerveau.
L'engramme, un concept ancien réétudié
Les prémices de la compréhension de la mémoire en tant que modification durable du cerveau remontent à Aristote et Platon, vers 350 avant notre ère. Le concept scientifique de ces altérations a été initié il y a plus de cent ans par le biologiste allemand Richard Semon. C'est lui qui nomme et définit l'engramme comme la base neuronale du stockage et de la récupération des souvenirs.
Les fondements de la recherche moderne sur ce sujet remontent aux idées influentes de Ramón y Cajal, neurobiologiste espagnol lauréat du prix Nobel de physiologie en 1906, et soutenant que l'expérience modifie les connexions neuronales. On sait en effet depuis la moitié du XXe siècle que l'activation simultanée de cellules interconnectées renforce leurs connexions. La résurgence récente des études sur les engrammes est la conséquence des avancées techniques permettant désormais de cibler précisément les neurones, facilitant ainsi leur compréhension.
Un réseau de neurones qui se renforce
À la lumière de ces découvertes, nous avons maintenant pu affiner notre compréhension de ce qu'est un engramme. Fondamentalement, la création d'un engramme résulte du renforcement des connexions entre les groupes de neurones actifs en même temps pendant l'apprentissage. Les connexions entre les neurones se produisent au niveau d'une synapse, formée par la liaison entre deux extrémités neuronales. Ces connexions synaptiques résultent en la formation de groupes de neurones travaillant ensemble: c'est l'engramme proprement dit.
Ainsi, lorsqu'une information est stockée dans le cerveau, elle est représentée par un réseau de neurones interconnectés entre eux, mais qui ne se situent pas forcément dans la même zone. Ces neurones ne sont d'ailleurs pas spécifiques à la mémoire, et en plus d'intégrer l'engramme, ils continuent d'interagir au sein de réseaux différents pour remplir d'autres fonctions.
Le stockage d'un souvenir sur une longue période entraîne des changements qui se manifestent à plusieurs niveaux. Ces ajustements se caractérisent par une augmentation du nombre de prolongements neuronaux, augmentant ainsi le nombre de synapses et donc la connexion entre neurones. Ce renforcement des connexions synaptiques augmente alors la probabilité qu'un schéma d'activité neuronale qui s'est produit pendant l'apprentissage soit reproduit ultérieurement lors du rappel, facilitant ainsi la récupération du souvenir.
Pour illustrer ce concept de manière concrète, imaginez avoir passé un moment dans un champ de lavande. La vue de la couleur violette ou l'odeur de la lavande déclenche l'activation du réseau de neurones qui était actif lors de votre promenade dans ce champ, ravivant ainsi votre souvenir.
Cet engramme peut adopter différents états, soit actif lorsque vous vous remémorez une information, soit dormant, jusqu'à ce que le souvenir refasse surface. Il peut aussi être indisponible, ce qui signifie qu'il existe mais qu'il ne peut plus être activé par un stimulus externe
(Image : Les états dynamiques de l’engramme, de l'apprentissage à l'oubli. Document fourni par l'auteur)
Encodage, consolidation et rappel, les étapes clés du souvenir
Pendant l'apprentissage, les informations qui sont répétées ou qui portent une forte charge émotionnelle sont plus susceptibles d'être mémorisées. Lors de leur intégration dans le cerveau, une compétition entre les neurones se met en place dans différentes régions cérébrales pour être recruté dans la formation d'un engramme. Les neurones les plus actifs en lien avec les informations sensorielles du souvenir l'emportent et deviennent des cellules d'engramme. Cette coordination entre neurones actifs renforce les connexions synaptiques entre ces neurones, amorçant ainsi la formation du réseau constituant l'engramme.
Pendant la consolidation, l'engramme subit une transformation de son état initial instable et sensible aux perturbations vers un état plus durable et résistant. Cette transition est permise grâce à certaines protéines essentielles à l'activité des neurones et à leurs connexions. Ce processus intervient pendant le sommeil, où l'on observe une réactivation des neurones impliqués.
En présence dans notre environnement d'éléments similaires à ceux du souvenir, ce dernier peut alors ressurgir: c'est le rappel. Ce processus implique la réactivation de l'engramme. Pendant le rappel, les neurones qui étaient actifs lors de l'apprentissage se réactivent. Mais au moment de la récupération, le souvenir peut devenir temporairement instable, déstabilisant l'engramme qui la soutient. De nouvelles connexions peuvent se former tandis que d'autres peuvent se perdre.
Par exemple, lorsque vous partagez un souvenir avec une autre personne, vous le décrivez avec votre subjectivité, ce qui peut entraîner des modifications de l'événement par rapport à comment il s'est réellement déroulé. Ces modifications peuvent être intégrées comme faisant partie du souvenir lui-même à force d'être racontées ou rappelées.
Pourquoi les souvenirs changent-ils?
L'engramme n'est donc pas immuable. Un souvenir se modifie aussi avec le temps en fonction du degré d'émotion qu'on lui associe. On peut alors en perdre les détails pour ne garder qu'une sensation positive ou négative selon l'importance qu'a ce souvenir pour nous. Prenons l'exemple d'un ancien souvenir de vacances à la plage, où vous ne vous souvenez que de la sensation agréable de la chaleur, sans vous rappeler les détails précis tels que la date ou l'heure. Au niveau cérébral, cela se traduit par une modification du nombre de neurones et de connexions associés à ce souvenir.
Quant à l'oubli, c'est un phénomène généralement défini comme l'absence de manifestation comportementale d'un souvenir, même s'il aurait pu être rappelé avec succès auparavant. Par exemple, cet oubli peut se produire lorsqu'on vous demande la date de décès de Vercingétorix: vous avez appris à l'école qu'il s'agit de 46 av. J.-C., mais vous l'avez oubliée par la suite car elle n'avait peut-être plus d'utilité dans votre vie.
Une des hypothèses avancées pour les maladies touchant la mémoire serait que les souvenirs peuvent être silencieux plutôt que perdus à proprement parler.
L'oubli peut aussi être pathologique, et associé à certaines maladies telles que la maladie d'Alzheimer. Même si les informations sont d'une importance émotionnelle réelle, comme le prénom de vos parents, la maladie peut vous empêcher d'y accéder. Selon cette perspective, l'oubli peut alors résulter soit d'une dégradation totale de l'engramme, entraînant une indisponibilité de la mémoire, soit d'un problème de rappel. Le cerveau étant un organe très plastique, il peut arriver qu'il y ait des modifications synaptiques au niveau d'un engramme, ce qui le déstabilise et augmente alors la probabilité d'oubli.
Un espoir pour retrouver les souvenirs disparus
Cependant, ce remodelage ne conduit pas nécessairement à un effacement complet de la mémoire, mais plutôt à un silence de l'engramme. Des engrammes " silencieux " ont par exemple été observés chez des souris amnésiques, et la réactivation artificielle de ces engrammes permet une récupération de la mémoire, alors que les indices naturels dans l'environnement ne le peuvent pas.
Ces résultats suggèrent que l'oubli est souvent dû à un échec de récupération de la mémoire, plutôt qu'à son effacement complet. Une des hypothèses avancées pour les maladies touchant la mémoire serait que les souvenirs peuvent être silencieux plutôt que perdus à proprement parler.
Notre étude, en cours de publication, utilise des outils chez la souris pour enregistrer l'activité directe des neurones formant l'engramme à différentes étapes de sa formation. Grâce à l'activité de ces neurones et aux outils développés en collaboration avec des mathématiciens, nous reconstruisons les cartes de connectivité fonctionnelle définissant l'engramme. Cette connectivité correspond au fait que l'on peut associer l'activité des neurones enregistrés avec les actions réalisées par la souris pendant cet enregistrement.
Ainsi nous pouvons suivre l'engramme au cours des processus d'apprentissage, de consolidation, de rappel et d'oubli et étudier sa dynamique. À long terme, l'objectif serait d'exploiter ces résultats afin de mieux appréhender l'acquisition, le stockage et l'utilisation de l'information chez les humains, et ainsi de potentiellement faciliter le traitement des troubles de la mémoire et d'autres dysfonctionnements cognitifs.
Auteur:
Villet Maxime
Années: 199? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: spécialiste en neurobiologie comportementale
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://www.slate.fr/story, 7 mai 2024
[
déformation mémorielle
]
[
itération
]
mémorisation
Comment le cerveau sélectionne les souvenirs qu'il veut garder
C'est loin de n'être que du travail nocturne
La nuit, pendant que nous nous reposons, notre cerveau s'active. Il trie les souvenirs de la journée, en stocke certains dans la mémoire à long terme, en supprime d'autres jugés inutiles. Il révise, assimile, nettoie ses toxines et sa mémoire de travail. Dormir permet aussi de reposer notre hippocampe, cette région responsable du fonctionnement de la mémoire et des apprentissages.
En bref: le cerveau travaille dur. Seulement, des chercheurs se sont récemment demandé comment ce dernier faisait pour sélectionner et organiser nos souvenirs. Dans une récente étude publiée par la revue Science, ils ont mis en évidence la façon dont notre cerveau ne les assimile pas seulement la nuit mais le fait aussi au cours de la journée. Lors de phases jugées au ralenti, il commence alors un " pré-tri " de nos souvenirs.
Par l'émission d'ondulations cérébrales, nos neurones se rassemblent et créent des ondulations dites aiguës qui viennent indiquer au cerveau les souvenirs jugés importants, ou non. Ce sont ces informations qui seront ensuite triées dans la soirée. Ces ondulations aiguës nous obligent à condenser notre collection de souvenirs pour mieux les trier par la suite.
Des pauses fondamentales
Ainsi, une fois que nous dormons, le cerveau va plus facilement découper les expériences de la journée pour venir les combiner avec d'autres, pour enfin en supprimer certaines, ou en garder d'autres, créant ainsi nos souvenirs. " De nombreuses parties de nos expériences de la veille sont découpées et liées à d'autres expériences dans l'hippocampe ", explique l'auteur principal de l'étude, György Buzsáki, professeur de neurosciences à la faculté de médecine de l'université de New York.
Pour que le cerveau puisse correctement faire son tri en journée, il faut pouvoir lui offrir des moments de pause. Une session de jogging ou un café permettent par exemple de mieux se souvenir des connaissances ou compétences que l'on vient d'emmagasiner. Lors de ces moments, notre cerveau effectue un travail de collecte et de stockage, ce qui permet de comprendre le mécanisme par lequel tout cela s’assemble.
Au micro d'Europe 1, la neuropsychologue Sophie Chokron conseille également une courte sieste, après le déjeuner par exemple, pour reposer notre cerveau. Selon elle, lors de ces phases de suspens, " notre cerveau consolide tout ce que nous avons appris, associe des idées et renforce nos souvenirs ". Mais attention à ne pas dépasser trente minutes de sieste, détaille-t-elle: ensuite, " le cerveau est trop inactif, et donc, il y a un risque de déclin cognitif ".
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
Discover magazine - Mona Delahais - 22 mai 2024
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mécanisée
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science
]