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destin personnel

[...] un homme comme moi ne peut vivre sans marotte, sans passion dominante, sans un tyran, pour parler comme Schiller, tel celui qui est devenu le mien. Désormais, à mon tour, je ne connais à son service aucune mesure. Il s’agit de la psychologie, depuis toujours le but qui me fait signe de loin, et qui maintenant, depuis que j’ai rencontré les névroses, s’est rapproché d’autant. Deux desseins me tourmentent : examiner quelle forme prend la doctrine du fonctionnement du psychique quand on introduit le point de vue quantitatif, une sorte d’économie de la force nerveuse, et, deuxièmement, dégager de la psychopathologie un gain pour la psychologie normale. [...] C’est à un tel travail que j’ai consacré, au cours de ces dernières semaines, chaque minute que j’avais de libre, j’ai ainsi passé une partie de mes nuits, de onze heures à deux heures, à élaborer des fantaisies, traduire et deviner, et je m’arrêtais seulement lorsque j’étais tombé quelque part sur un absurdum, ou lorsque je m’étais vraiment et sérieusement surmené au point de ne plus trouver en moi d’intérêt pour l’activité médicale quotidienne.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 25 mai 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ découverte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

étape développementale

[...] la castration orale signifie la privation imposée au bébé de ce qui est pour lui le cannibalisme vis-à-vis de sa mère : c’est-à-dire le sevrage, et aussi l’empêchement de consommer ce qui serait poison mortifère pour son corps, soit l’interdit de manger ce qui n’est pas alimentaire, ce qui serait dangereux pour la santé ou la vie. Cette castration (sevrage), lorsqu’elle est judicieusement donnée, aboutit au désir et à la possibilité de parler, et donc à la découverte de nouveaux moyens de communication, dans des plaisirs différents, avec des objets dont l’incorporation n’est pas ou plus possible. [...]

Le sevrage, cette castration du bébé, implique de la mère qu’elle aussi accepte la rupture du corps à corps où l’enfant était, passé du sein interne aux seins lactifères et au portage totalement dépendant de sa présence physique à elle. Cette castration orale de la mère implique qu’elle-même soit capable de communication avec son enfant autrement qu’en lui donnant de l’alimentation, en lui prenant ses excréments et en le dévorant de baisers et de caresses : par paroles et par gestes, qui sont langage.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 99

[ concept psychanalytique ] [ définition ] [ mère-enfant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

J'ai longtemps rêvé de vous parler chérie
Bien avant de vous connaître
Je vous avais vue brillante au fond des nuits
De tous mes rêves champêtres
Ou dans la campagne, comme aujourd'hui,
Oui, mais j'ai perdu la tête.
Ma chanson commence comme elle finit
Le grand amour me rend bête
{Refrain:} Vous êtes jolie mon petit oiseau Près de vous les fleurs ne sont plus si belles
J'inventais pour vous des mots et des chansons
Bien avant de vous connaître
Je vous les disais souvent dans les buissons
Ou le soir à la fenêtre
Mais tous ces grands airs, ces opéras
Aujourd'hui je les oublie
Et cette chanson s'arrête là...
Parce que vous êtes jolie
{au Refrain}
La source qui court et les fraîches eaux
N'ont pas votre voix, vous riez mieux qu'elles
Que dire de vos yeux, que dire de vos mains, de vos ch'veux
De tout votre corps jaloux de tout l'amour que j'veux
Vous êtes pour moi le petite fée
Le petit oiseau de mon coeur qui vous aime.
Vous êtes jolie mon petit oiseau. Vous êtes jolie mon petit oiseau... bleu.

Auteur: Trenet Charles

Info: Vous êtes jolie

[ chanson ]

 

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téléphone portable

– Tu envoies des messages de cul pendant que je te file un cours ? C’est quoi ton problème ?
– C’est pas moi qui écris, dit-il en soupirant. C’est elle.
– C’est cela oui. C’est forcément de sa faute.
– Lis mes réponses si tu veux. Je ne fais que lui dire que je suis occupé. Je n’y peux rien si elle ne comprend pas.
Je fais défiler les messages pour remonter dans la conversation et je découvre qu’il dit la vérité. Tous les messages qu’il a envoyés durant les trente dernières minutes expliquent qu’il est occupé, qu’il révise et qu’il parlera plus tard. Je soupire avant de taper une réponse sur l’écran tactile. Garrett proteste et essaie de reprendre son téléphone, mais c’est trop tard car j’ai déjà appuyé sur "envoyer".
– Là. Problème réglé.
– Wellsy, je te jure que si tu as…
Il ne finit pas sa phrase, occupé à lire ma réponse.
"C’est la prof de Garrett. Tu commences à sérieusement m’agacer. On finit dans 30 min. Je suis sûre que tu peux tenir encore un peu avant de mouiller ta culotte."

Auteur: Kennedy Elle

Info: The deal

[ addiction ] [ dépendance ]

 

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charité

Cette sacrée Rotonde, on allait là comme si on rentrait chez soi ; on se sentait en famille. Le papa Libion était bien le meilleur des hommes, et il les aimait, ses galopins d'artistes.

Il s'y passait des scènes vraiment curieuses.

Par exemple, à l'heure où on livrait le pain, la grande famille des affamés était au complet.

On apportait une vingtaine de pains immenses que la porteuse mettait dans une espèce de panier en osier, près du bar, mais les pains étaient trop longs et il y en avait un bon tiers qui dépassait : oh ! pas pour longtemps. Le temps de se retourner - et papa Libion avait toujours à s'absenter pendant quelques secondes à ce moment-là -, le temps de se retourner et tous les pains étaient décalottés en un clin d'œil.

Puis d'un air détaché, tout le monde sortait avec son bout de pain dans la poche. Et c'était toujours la même chose !

Papa Libion se mettait à tempêter, à parler de représailles, de police... et le lendemain, ça recommençait.

Auteur: Kiki de Montparnasse Alice Prin

Info: Souvenirs retrouvés

[ anecdote ] [ aumône ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-entre-elles

Le Djembé serait une sorte de syndicat contre l'élément mâle. Son rôle est de faire pendant au préexistant Bwiti, société secrète des hommes permettant d'asseoir l'ordre social en s'assurant l'obéissance des femmes, des enfants et des esclaves. Les femmes, comme une revanche, et cependant toujours selon le même principe de société secrète, acquièrent le pouvoir de contrer l'appétit de puissance de leurs hommes. L'initiation des jeunes filles se fait dans les bois et revêt un caractère effrayant ; il s'agit d'éprouver si ces futures initiées peuvent supporter la douleur, consistant entre autres en des incisions au rasoir sur les cuisses, en frottements du corps avec des orties, en tatouages spéciaux. On ne connait pas très bien ces séances nocturnes, il semblerait tout de même que les jeunes filles, en âge de se marier, soient initiées au secret de l'amour ou, pour parler plus vrai, du sexe. Ces secrets ne peuvent être dévoilés sous peine de mort.

Ce que j'ai vu au village n'était donc pas une séance de guérison mais, bien au contraire, une séance d'initiation à la société du Djembé.

Auteur: Romero Francine

Info: Troublantes racines - Les femmes du Djembé d'abord

[ rite de passage ] [ gabonais ] [ femmes-entre-elles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée négative

Ce qui éclaire le monde et le rend supportable, c’est le sentiment habituel que nous avons de nos liens avec lui – et plus particulièrement de ce qui nous unit aux êtres. Les relations avec les êtres nous aident toujours à continuer parce qu’elles supposent toujours des développements, un avenir – et qu’aussi nous vivons comme si notre seule tâche était d’avoir précisément des relations avec les êtres.

Mais les jours où l’on devient conscient que ce n’est pas notre seule tâche, où surtout l’on comprend que seule notre volonté retient ces êtres attachés à nous – cessez d’écrire ou de parler, isolez-vous et vous les verrez fondre autour de vous – que la plupart ont en réalité le dos tourné (non par malice, mais par indifférence) et que le reste garde toujours la possibilité de s’intéresser à autre chose, lorsqu’on imagine ainsi tout ce qui entre dans le contingent, de jeu des circonstances dans ce qu’on appelle un amour ou une amitié, alors le monde retourne à sa nuit et nous à ce grand froid d’où la tendresse humaine un moment nous avait retirés.

Auteur: Camus Albert

Info: Carnets

[ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

richesse

Grand pouvoir a l'argent, il convient de l'aimer :
Rend le loubard habile et homme à estimer,
Fait courir le boiteux et le muet parler ;
Il n'est pas de manchot qui n'en veuille agripper.

L'homme stupide et niais, le rude laboureur
Par l'argent est mué en un savant seigneur ;
Plus grenu est son bien, plus grande est sa valeur,
Et qui n'a point d'argent ne peut avoir d'honneur.

Qui a bonne espèces, il a consolation,
Plaisir et allégresse, et du pape ration,
Achète paradis et gagne son salut :
À grand somme d'argent, grande bénédiction.

À Rome même au vu, siège de sainteté,
Que tous envers l'argent ont grande humilité
Et lui rendent honneur en grande solennité :
Tous vénèrent l'argent ainsi que majesté.

Y fait forces prieurs, évêques et abbés,
Archevêques, docteurs, potestats, patriarches ;
À maint nigaud de clerc donne des dignités.
Mensonge et vérité par lui se voient changés.

Plus d'un prêtre en ce lieu doit d'être ordonné,
Et moines et moniales, au couvent d'être entrés :
L'argent leur tenait lieu d'examen et brevet.
Aux pauvres, l'on disait qu'ils n'étaient point lettrés.

Auteur: Ruiz Juan

Info: Livre du bon amour, La poésie espagnole, Seghers, 1963

[ éloge ] [ poème ] [ reconnaissance sociale ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fanatisme

Comme l'avaient très bien compris les premières générations de l'islam, le texte sacré, pris globalement, est muet, il ne nous dit pas la totalité de son sens, ni comment il doit être appliqué. C'est nous qui le faisons parler ; ce que nous appliquons, c'est la compréhension que nous en avons, ce sont les commentaires de cette parole d'une valeur infinie, et qui est comme l'océan dont ne ne pouvons retirer que quelques gouttes.

Ne pas voir cette évidence, croire qu'on peut connaître exhaustivement la parole divine revient - et cela, les musulmans d'aujourd'hui doivent absolument le comprendre - à trahir l'esprit même du Coran et donc, en un mot, à renoncer à l'islam. On entend sans cesse des musulmans dire : "ah, mais les écoles juridiques ont établi ceci, cela", et chercher, par cet argument d'autorité, à clore le débat, alors que la connaissance du travail extraordinaire accompli par les jurisconsultes des premiers siècles devrait au contraire pousser tout le monde à continuer la réflexion, à s'inscrire dans cette lignée ô combien flamboyante, ô combien riche ; bref, à débattre encore et toujours, comme ils l'ont fait.

Auteur: Bajrafil Mohamed

Info: Islam de France, l'an I

[ interprétation ] [ religions ]

 

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colonialisme

"Grands-pères" commença-t-il, "je vous remercie de me permettre de parler." Il se tut un instant pour mieux rassembler ses idées. "Il y a quatre hivers de cela, j'ai dû tuer un homme blanc. Je m'étais approché de lui amicalement, et il m'a tiré dessus avec son arme. Je ne lui ai pas laissé le loisir de tirer une seconde fois. Je n'avais aucun moyen de savoir si c'était un bon ou un mauvais homme. Ou même simplement un homme, dans le sens où nous l'entendons habituellement. Mais je sais que lui m'avait pris pour un mauvais homme puisqu'il n'a même pas attendu le temps d'un battement de coeur pour prendre son fer sacré et essayer de me tuer. Depuis ce jour où la mort a failli m'emporter, je me suis souvent demandé pourquoi il avait essayé de m'abattre. M'a-t-il tiré dessus à cause de ce qu'il y avait dans son coeur ? Ou bien m'a-t-il tiré dessus parce qu'il avait cette arme ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il savait qu'il pouvait me tuer aisément ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il pensait que son arme lui donnait le droit de tuer ?

Auteur: Marshall Joseph

Info: L'hiver du fer sacré

[ question ] [ incompréhension ] [ usa ] [ pouvoir ]

 

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