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oser

Deux routes divergeaient dans un bois jaune,
Et je regrettai de ne pouvoir prendre les deux
Et, unique voyageur, je suis resté longtemps
Et ai regardé aussi loin que possible
Là où ils se fondent dans les sous-bois ;

Puis j'ai pris l'autre, tout aussi bien,
Peut-être la meilleure alternative,
Parce qu'herbeux il voulait être pris ;
Bien que comme passages de cet endroit
Je les percevais comme similaires,

Donc ce matin-là, ils se présentaient égaux
Dans leurs feuilles sombres, aucune trace de pas.
Oh, j'ai gardé le premier pour un autre jour !
Maintenant sachant qu'une voie mène à une autre,
Je doutais pouvoir y revenir un jour.

Je devrai le dire avec un soupir
Quelque part, à des âges et des âges d'ici :
Deux routes divergeaient dans un bois, et je...
J'ai pris le moins fréquenté,
Et ça a fait toute la différence.

*******

Two roads diverged in a yellow wood,
And sorry I could not travel both
And be one traveler, long I stood
And looked down one as far as I could
To where it bent in the undergrowth;

Then took the other, as just as fair,
And having perhaps the better claim,
Because it was grassy and wanted wear;
Though as for that the passing there
Had worn them really about the same,

And both that morning equally lay
In leaves no step had trodden black.
Oh, I kept the first for another day!
Yet knowing how way leads on to way,
I doubted if I should ever come back.

I shall be telling this with a sigh
Somewhere ages and ages hence:
Two roads diverged in a wood, and I—
I took the one less traveled by,
And that has made all the difference.

Auteur: Frost Robert

Info: Selected Poems. The Road Not Taken. Trad Mg

[ risquer ] [ choisir ] [ hasard ]

 
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isolement

Leo s'est endormi presque instantanément et j'ai dû affronter seule la tempête qui se déchaînait en moi.
Je n'ai pas allumé; j'ai tisonné le feu et ajouté un peu de charbon puis je me suis assise, vêtue d'un pull et de ma culotte, avec Bell, le chat sur les genoux.
Je répétais à mon coeur: Cesse de brûler, cesse de me faire mal, calme-toi, il n'y a aucun remède à ton angoisse et à tes regrets. Je savais que le sexe était bon pour le moral et que je pouvais m'estimer heureuse, parce que beaucoup de célibataires - et sans doute de personnes mariées- de mon âge n'avaient que trop peu d'occasions de faire l'amour. Et j'appréciais pleinement ma chance. Mais le Temps s'était invité dans le lit avec nous - mon ventre mou sur la hanche anguleuse de Leo, son bras osseux autour de moi. Et à présent la dure leçon du Temps sur l'impuissance d'autrui à apaiser notre souffrance se rappelait à moi. Je ne pouvais pas dire à Leo: Me retrouver si près de toi me fait sentir encore plus cruellement ma solitude ordinaire.
Chacun doit grandir sans importuner les autres.
C'était mon problème. Moi seule trimballais le souvenir de ce qui avait été - la gloire du monde tel que je l'imaginais quand j'étais jeune, quand la passion semblait me faire accéder à un immense royaume, quand, parfois, j'avais l'impression de quitter la terre pour m'élancer dans l'univers et y scintiller de tout mon être. Quand je ne me posais aucune question sur moi-même. Quand j'avais foi en tout.
Oh, rendez-moi cela! ai-je supplié la pièce obscure et silencieuse. Oh, rendez-le moi ! que je puisse revivre ma vie avec ce que je sais maintenant! Rendez-moi un commencement!

Auteur: O'Faolain Nuala

Info: Best love Rosie

[ littérature ] [ couple ] [ désillusion ] [ assumer ]

 

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quête

Il y a, à l'évidence, une cause simple et centrale à notre vie, et à l'incroyable complexité que la nature dispense devant nos sens ébahis.

M'interrogeant sur la force qui "pousse" derrière tout ça j'en conclus qu'il y a nécessité d'ouverture totale des moyens afin que cette exploration progressive de la matière - progression qui semble par essence destinée à s'en libérer - laisse passer le moins possible des opportunités "combinatoires" qui se présentent.

Il y a comme une volonté de toujours repousser les limites du réel donné. L'humain en est un exemple particulier. Avide il devance, anticipe. Littérature et science-fiction sont apparues. (Et nous voilà avec des hommes télépathes qui explorent la galaxie, rencontrent d'autres espèces, approfondissent et simplifient leur spiritualité devant l'immensité des énigmes posées... )

Il semble que le peu que nous connaissons et observons de l'évolution, passionnante, ainsi que le résultat qui s'offre à nous en ce moment même (semence de Dieu ?!) indique - si on réfléchit à ce qui sous-tend cette action globale -, que bien des mots-notions changent notablement de signification une fois appliqués à des échelles différentes.

Tenez : l'agressivité serait, au niveau cosmique, une sorte d'exploration pondérée et curieuse ; alors qu'au plan animal il y aurait plutôt une notion de peur et de force défensive. Voir de survie. Ou encore : l'avidité de l'animal, ou de l'homme glouton... ressemblerait plutôt, si on envisage la nature dans son ensemble, à de la générosité. Pensons aux milliards de spermatozoïdes, de têtards, bébés tortues... majoritairement morts très vite...

Maintenant ce terme : complexité. Souvent détourné et perverti chez l'humain, ce mot se transforme, en termes de contemplation non analytique, en simple beauté émerveillée.  Monde insondable.

Auteur: Mg

Info: 3 aout 2015

[ désir ] [ langage ] [ relativité sémantique ] [ religion ] [ spéculation ] [ plan global ]

 

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femmes-hommes

Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.
Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.

Auteur: Bernheim Emmanuèle

Info: Un couple

[ littérature ]

 

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hommes-femmes

Et j'ai l'impression qu'on jugeait à l'emporte-pièce, certains trucs, il y avait des trucs... Le consentement, c'est plus compliqué que ce qu'on a. Je veux dire, on a voulu, on a pensé qu'on allait tout régler avec une formule: quand c'est non, c'est non. Mais c'est plus compliqué que ça, car une fois que tu as dit ça, tu n'as rien dit. Parce qu'en réalité, bien souvent, quand c'est oui c'est non aussi. Enfin je veux dire, si moi j'avais refusé de coucher à chaque fois que je n'avais pas eu envie, je ne serais jamais restée avec un mec plus de trois mois quoi. C'est la réalité, genre on le sait. Les femmes, une fois qu'on est dans une relation, très souvent on baise sans en avoir envie. Alors ça ne posait pas de problème avant parce qu'avant il y avait un échange avec le mec. C'est-à-dire qu'avant, on baisait autant de fois que le mec voulait baiser mais en échange, on avait un confort matériel, il y avait une sécurité, il y avait quelque chose. En plein hiver, il sortait, il allait couper du bois sous la neige, il allait tuer un chevreuil pour nous nourrir et nous faire des robes, et quand il rentrait on lui suçait un peu la bite. Et même si ça sentait un peu le castor, il y avait un win-win. Il y avait quelque chose en fait qui se passait. Mais aujourd'hui, maintenant qu'on est égaux, il n'y a plus d'échange. C'est, tu rentres d'une journée de boulot, tu es crevée, il faut lui sucer la bite s'il a envie d'avoir sa bite qui se fait sucer et après il faut écouter ses problèmes. Non, il y a un malaise là. Il y a un gros malaise.

Auteur: Gardin Blanche

Info: Montreux Comedy, vidéo #balancetonporc

[ faux égalitarisme ] [ avantages réciproques ] [ couple ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

partouze

Il était absolument interdit d’aborder le seul sujet qui pourtant suintait de toutes parts, tournait en boucle sous nos crânes, y projetait désormais des images insoutenables, absolument obscènes, des images auxquelles je continuais à refuser d’y croire mais qui s’entrechoquaient tout de même, ma mère faisant tourner la clé et la dissimulant dans la poche d’un de ses vêtements, le maire l’attirant à lui et ouvrant son chemisier, dégrafant son soutien-gorge, soulevant sa jupe, pressant légèrement ses épaules vers le sol dans un geste entendu. Les deux femmes un peu éméchées forcées de regarder ma mère engloutir le sexe du maire, dans la pièce où elles étaient prises au piège. Puis ma mère s’approchant d’elles et entreprenant de les déshabiller sous la menace de la virer pour l’une, la promesse de l’embaucher pour l’autre, leur caressant la poitrine et les livrant au sénateur, à demi nues, et lui leur embrassant les seins, puis leurs caressant la chatte, fourrant un doigt entre leurs lèvres, leur intimant de le toucher en leur promettant un bon salaire, une place en crèche pour le bébé de l’une, un boulot ou une promotion pour le compagnon de l’autre, puis en les doigtant à nouveau alors que des larmes inondaient leurs visages, et ma mère prenant le relais et branlant le maire pendant qu’il caressait les jeunes femmes, les pétrissait, leur fourrait les doigts dans la bouche puis dans le vagin, et finissait par gicler tandis que ma mère l’embrassait à pleine bouche. ? Ma mère forçant les deux femmes à goûter le membre de l’édile, lequel se remettant à bander exigeait que Celia B. vienne s’empaler sur son sexe, tandis que ma mère lui tenait les épaules, la maintenant en place, veillant à ce qu’elle s’exécute docilement, jusqu’à ce que Laborde jouisse à nouveau.

Auteur: Adam Olivier

Info: La renverse

[ pouvoir ] [ sexe ] [ maman ] [ enfant ]

 

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biologie moléculaire

Mon propre raisonnement (et celui de nombreux collègues) repose sur deux principes généraux que j'appellerai l'hypothèse de la séquence et le dogme central. Les preuves directes en faveur de ces deux principes sont négligeables, mais j'ai trouvé qu'ils étaient d'une grande aide pour comprendre ces problèmes très complexes. Je les présente ici dans l'espoir que d'autres puissent les utiliser de la même manière. Leur nature spéculative est soulignée par leurs noms. Il est utile d'essayer de construire une théorie utile sans les utiliser. On finit généralement dans le désert. 

L'hypothèse de la séquence : Ce fut déjà été mentionné à plusieurs reprises. Dans sa forme la plus simple, elle suppose que la spécificité d'un fragment d'acide nucléique est exprimée uniquement par la séquence de ses bases, et que cette séquence est un code simple pour la séquence d'acides aminés d'une protéine spécifique... (l'information génétique contenue dans l'ADN est traduite en instructions pour la fabrication de protéines.)

Le dogme central : Il stipule qu'une fois que l'information a été transmise au niveau des protéines, il est impossible de la récupérer. Plus précisément, le transfert d'information d'acide nucléique à acide nucléique ou d'acide nucléique à protéine peut être possible, mais le transfert de protéine à protéine ou de protéine à acide nucléique est impossible. L'information signifie ici la détermination précise de la séquence, que ce soit des bases dans l'acide nucléique ou des résidus d'acides aminés dans la protéine. (Les protéines ne peuvent pas modifier leur propre séquence génétique et elles dépendent de l'ADN pour leur instruction.).

Ce n'est pas universellement admis - par exemple, Sir Macfarlane Burnet ne soutient pas cette vue - mais de nombreux chercheurs pensent maintenant de cette manière. Pour autant que je sache, cela n'a pas été explicitement formulé auparavant.

Auteur: Crick Francis Harry Compton

Info: On Protein Synthesis', Symposia of the Society for Experimental Biology: The Biological Replication of Macromolecules, 1958, 12, 152-3.

[ irréversible mécanisme ] [ sens temporel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée unique

Dans la nouvelle tératologie pénalophile, les libraires occupent, et depuis pas mal de temps maintenant, une place de choix. De simples et honnêtes commerçants qu'ils étaient, ils se sont transformés, comme tant d'autres, en surveillants de ce qui est écrit, en matons particulièrement efficaces et même redoutables pour qui a le malheur de publier des livres : ils en pensent quelque chose, ce qu'on n'avait jamais songé jusque-là à leur demander. Comme les parents d'élèves sont devenus partenaires permanents de l'école, où ils viennent sans cesse exercer leur chantage et leur surveillance, les libraires se sont institués vigilants de la littérature et, partant, quasiment co-écrivains. On ne voit d'ailleurs pas pourquoi Festivus festivus ne serait pas libraire ni pourquoi, étant libraire, il n'épouserait pas la tendance générale criminomaniaque ; et encore moins pourquoi, puisqu'il s'agit de livres et de littérature, il ne participerait pas à toutes les expéditions plumitives fomentées sans cesse et pour diverses raisons, plus vertueuses-venimeuses les unes que les autres, contre tel ou tel écrivain un peu hérétique par rapport, disons, aux diktats des calotins sociétaux du Monde et de Télérama dont la vision pieuse et cafarde a détrempé à peu près tout ce reste de la littérature et de la pensée. Heureusement, il en reste fort peu de chose mais c'est encore trop. 

[...] 

La perte des compétences professionnelles spécifiques se trouve ainsi compensée par une surcompétence pénaliste. Il n'y a plus, comme le disait Chénier dans un beau poème écrit juste avant d'aller se faire couper la tête, que des bourreaux barbouilleurs de lois ("Mourir sans vider mon carquois ! / Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange / Ces bourreaux barbouilleurs de lois !"). Les libraires ne vendent plus des livres, ils font du service d'ordre et du contrôle d'identité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p.77

[ pouvoir sémantique ] [ surmoi ] [ politiquement correct ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

transmission

A en croire le récit de Gilberte, c’est son frère qui est à l’origine de tous les bouleversements religieux que vit la famille Pascal, en 1646, à Rouen. Amené par la Providence divine à lire quelques écrits de piété, il est éclairé par Dieu de façon particulière, et devient le responsable et le propagateur d’un incendie spirituel. [...]

C’est donc le fils, malgré tout, qui entraîne son père sur la voie de la conversion – inversion des rôles que fait remarquer Gilberte, en soulignant qu’Etienne [Pascal] n’a pas eu "honte de se rendre aux enseignements de son fils". Le renversement de la hiérarchie familiale en l’occurrence est d’autant plus étonnant que le père avait joué un rôle marquant dans la formation spirituelle de son fils. [...]

Par un étrange effet de circularité, ce sont les maximes du père, qui permettent au fils de convertir le père.

Si l’on s’attache maintenant aux relations de Blaise et de Jacqueline, l’effet de circularité est encore plus notable, et se transforme en un véritable paradoxe [...].

Lors des premières conversions, à Rouen, en 1646, c’est Blaise qui convertit Jacqueline, au même titre que tout le reste de la famille, mais avec des conséquences peut-être encore plus considérables. [...]

La vocation religieuse de la jeune fille est consécutive aux "discours" de son frère. Huit ans plus tard, en revanche, en 1654, à Paris, il revient à Jacqueline de provoquer la nouvelle conversion de Blaise. [...]

Celui qui est redevable ne peut rendre son dû. Le donateur est dépourvu des biens qu’il a prodigués, et la bénéficiaire travaille à convaincre celui de qui elle a tiré sa propre conviction. La circularité de l’événement montre que la véritable cause est ailleurs – en Dieu.

Auteur: Thirouin Laurent

Info: "Pascal ou le défaut de la méthode", Honoré Champion Editeur, Paris, 2023, pages 323 à 325

[ christianisme ] [ biographie ] [ parole inséminante ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mécanisation

Sous une forme ou une autre, les mesures de distanciation sociale et physique risquent de persister après la fin de la pandémie elle-même, ce qui justifie la décision de nombreuses entreprises issues de différentes industries d'accélérer l'automatisation. Au bout d'un certain temps, les préoccupations persistantes au sujet du chômage technologique s'estomperont à mesure que les sociétés mettront l'accent sur la nécessité de restructurer le lieu de travail de manière à réduire au minimum les contacts humains rapprochés. En effet, les technologies d'automatisation sont particulièrement bien adaptées à un monde dans lequel les êtres humains ne peuvent pas être trop près les uns des autres ou sont prêts à réduire leurs interactions. Notre crainte persistante et peut-être durable d'être infecté par un virus (celui de la COVID-19 ou autre) va donc accélérer la marche implacable de l'automatisation, en particulier dans les domaines les plus sensibles à celle-ci. En 2016, deux universitaires de l'université d'Oxford sont arrivés à la conclusion que jusqu'à 86 % des emplois dans les restaurants, 75 % des emplois dans le commerce de détail et 59 % des emplois dans le secteur du divertissement pourraient être automatisés d'ici 2035. Ces trois industries sont parmi les plus durement touchées par la pandémie et c’est dans celles-ci que l'automatisation, pour des raisons d'hygiène et de propreté, sera une nécessité qui, à son tour, accélérera encore la transition vers plus de technologie et plus de numérique. Un autre phénomène est appelé à soutenir l'expansion de l'automatisation : celui où la "distanciation économique" pourrait suivre la distanciation sociale. À mesure que les pays se tournent vers l'intérieur et que les entreprises mondiales raccourcissent leurs chaînes d'approvisionnement super-efficaces mais très fragiles, l'automatisation et les robots qui permettent une production plus locale, tout en maintenant les coûts à un faible niveau, seront très demandés.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ crise sanitaire prétexte ] [ homme-machine ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson