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anecdote

Pugnani, célèbre violon à Turin, était maître de chapelle du duc de Savoie.
C'était un homme de très grand talent, mais d'un amour-propre ridicule ; sa figure était très plaisante et surtout remarquable par les vastes dimensions de son nez, que ses élèves surnommaient l'éteignoir du cierge pascal.
Dans la maison qu'il habitait, demeurait un jeune peintre auquel Pugnani en voulait beaucoup, parce qu'il avait fait plusieurs fois sa caricature. Il l'avait représenté un jour conduisant son orchestre, et tous ses musiciens étaient abrités sous son vaste nez comme sous un immense parasol. Pour faire enrager ce pauvre musicien, notre peintre le peignit une autre fois dans le fond d'un vaste pot de chambre, et pour le faire bien endiabler, il déposa le vase nocturne sur l'escalier. Ce fut le premier objet que rencontra Pugnani en rentrant chez lui.
Désirant se venger, le musicien manda chez le juge le jeune artiste. Après qu'il eut exposé ses griefs, le juge demanda à l'artiste ce qu'il avait à répondre. Sans se déconcerter, celui-ci tira de sa poche un mouchoir dont le fond représentaitla tête du grand Frédéric. Après l'avoir étalé aux yeux du juge, il lui dit : " Monsieur, quand je me permets de me moucher et de cracher sur la face du grand Frédéric, il me semble que je peux bien pisser sur la figure de M. Pugnani. " Le juge rit et renvoya les deux plaignants.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ justice ] [ moquerie ]

 

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femmes-hommes

Abdelkam, un des principaux seigneurs de Visapour, et général des troupes du royaume, s'étant lassé du métier des armes, avait pris le parti de se retirer dans son sérail, où ses grandes richesses lui avaient facilité les moyens de rassembler deux cents des plus belles femmes du monde. Dans cette situation, il reçut l'ordre de reprendre le commandement d'une armée contre le prince.
Sévagi, lorsqu'il se vit obligé de partir, sa jalousie s'alluma si furieusement, qu'elle lui inspira le plus noir de tous les desseins. Il s'enferma huit jours au milieu de ses femmes, et ce temps fut une suite continuelle de fêtes et de plaisirs.
Le dernier jour, pour s'épargner, dans l'absence, toutes les inquiétudes de l'amour, il fit égorger, à ses yeux, ses deux cents femmes... Visapour fut délivrée de ce monstre par la main de son ennemi. Sévagi conçut tant d'horreur pour cet abominable meurtrier, qu'il craignit de souiller sa gloire en s'exposant au sort des armes avec lui : il lui fit proposer une conférence sous prétexte d'accommodement. Abdelkam accepta l'offre. Ils devaient se trouver tous deux, sans suite, entre les deux armées. Lorsqu'ils se furent approchés l'un de l'autre, Sévagi tira son poignard, et, profitant de la surprise de son ennemi, il le lui enfonça dans le sein, en lui reprochant son crime, et lui déclarant que celui qui avait violé les lois de la nature devait être exclu du droit des gens.

Auteur: Carré

Info: Voyage dans l'Indoustan, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ barbarie ] [ vengeance ]

 

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infini

Dans le monde, toutes nos actions sont celles de l’égoïsme ; nous nous imaginons que les forces universelles qui œuvrent en nous sont nôtres, nous revendiquons comme un effet de notre volonté et de notre sagesse, de notre force, de notre vertu personnelles, le choix, la formation et le progrès accomplis par le, Transcendant dans le cadre de notre mental, de notre vie et de notre corps. L’illumination nous apporte la connaissance que l’ego n’est qu’un instrument ; nous commençons à percevoir et à sentir que ces choses sont "nôtres" en ce sens qu’elles appartiennent à notre Moi suprême et intégral qui est un avec le Transcendant et non à notre ego instrumental. Nos limitations et nos déformations sont notre contribution au travail, le vrai pouvoir dedans est le Pouvoir du Divin. Quand l’ego humain reconnait que sa volonté est un outil, sa sagesse une ignorance et un enfantillage, son pouvoir un tâtonnement d’enfant, sa vertu une prétentieuse impureté, et qu’il apprend à se confier à Cela qui le transcende, c’est pour lui le salut. L’apparente liberté et l’indépendance de cet être personnel auquel nous sommes si profondément attachés, cachent la plus pitoyable sujétion à un millier de suggestions, d’impulsions et de forces que nous avons rendues étrangères à notre petite personne. Notre ego, qui se vante de liberté, est à chaque instant l’esclave, le jouet et la marionnette d’innombrables êtres, puissances, forces et influences de la Nature universelle.

Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: Dans "La synthèse des Yoga"

[ impersonnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernement politique

Beaucoup de ces idées [propres au fascisme] relèvent davantage du domaine des affects et des sentiments viscéraux que de celui des propositions raisonnées. J'ai parlé [...] de "passions mobilisatrices" :


  • un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution traditionnelle ne pourrait en venir à bout ; 

  • la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et la subordination à lui de l'individu ;

  • la croyance que le groupe d'appartenance est une victime, sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitations légales ou morales, menée contre les ennemis, internes ou externes ;

  • la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libéralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères ;

  • le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par la violence exclusiviste, si nécessaire ;

  • le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe ;

  • la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle ;

  • la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe ;

  • le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part d'une loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien.

Auteur: Paxton Robert O.

Info: "Le fascisme en action", Paris, Seuil, 2004, p. 373-375

[ défini ] [ caractéristiques ] [ verticalité hiérarchique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Le célèbre Farinelli, qui présidait à l'opéra de Ferdinand II, roi d'Espagne, avait commandé à un tailleur un habit magnifique. Quand celui-ci le lui apporta, le musicien demanda son mémoire. "Je n'en ai point fait, répondit le tailleur, et n'en ferai point : pour tout payement je n'ai qu'une grâce à vous demander. Je sais que ce que je désire est un bien réservé à des monarques; mais, puisque j'ai eu le bonheur de travailler pour un homme dont on ne parle qu'avec admiration, je ne veux d'autre payement que de lui entendre chanter un air. " Farinelli tenta inutilement de lui faire accepter de l'argent ; le tailleur ne voulut jamais y consentir. Enfin, après beaucoup de débats, le musicien, vaincu par l'extrême désir que cet homme avait de l'entendre, et plus flatté peut-être de la singularité de l'aventure que de tous les applaudissements qu'il avait reçus jusque là, s'enferma avec lui, chanta les morceaux les plus brillants, et se plut à déployer toute la supériorité de ses talents. Le tailleur était enivré de plaisir ; plus il paraissait attendri, plus Farinelli mettait d'expression et d'énergie dans son chant, plus il s'efforçait de faire valoir toute la séduction et toute la magie de son art.
Quand il eut chanté, le tailleur, hors de lui-même, lui faisait des remercîments, et se préparait à sortir : " Un moment, lui dit Farinelli; si je vous ai cédé, il est juste que vous me cédiez à votre tour. " En même temps il tire sa bourse, et force le tailleur à recevoir au moins le double du prix de son habit.

Auteur: anonyme

Info: litt 1778, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ anecdote ] [ réplique ]

 

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communication

Dans notre langage, pour établir un dialogue un peu pointu avec autrui, il n'est pas possible d'utiliser autre chose que des idées et des concepts, déjà en vigueur et intégrés par le plus grand nombre depuis longtemps. Sinon, il faudrait d'abord se mettre d'accord sur un vocabulaire et ce qu'il représente dans le concret. Cela donne déjà une idée de l'inertie du système. Il ne fait donc aucun doute que ces questions de communicabilité sont extrêmement complexes, certainement plus ardues pour le petit, l'inférieur, ou le moins évolué. Nous par exemple. Prenons le problème à l'inverse, les choses ne s'arrangent guère.

Sommes-nous capables de confabuler avec un dauphin ?... Pas vraiment.  Alors que nous leur reconnaissons une qualité grégaire et une intelligence, même si elles sont extrêmement différentes. Notre intelligence obscure nous permet pourtant de saisir les différences fondamentales entre eux et nous. Deux biotopes difficilement compatibles et deux perceptions du monde différentes ; nous, plutôt dans le visuel et les dauphins, plutôt dans l'auditif. Mais, malgré cette proximité et les efforts que nous fournissons dans cette direction, nous n'avons pas une idée claire de leur représentation du monde. Donc les systèmes de compréhension et de conceptualisation de la réalité sont issus fondamentalement des sens, du biotope et de l'histoire de l'espèce. Bien. Restons dans des limites convenables et ne faisons que saupoudrer ceci avec le paramètre qui inclurait une différence de niveaux d'évolutions. Tout le monde y est ?.... Imaginons maintenant combien étrangères risquent d'être les manières de voir les choses des parties en question. Leur appréhension. Je n'ose pas même parler ici de leur modes de conceptualisation.

Auteur: MG

Info: 2002

[ extraterrestre ]

 

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Muses

Assez du vieux roman !

Assez des intrigues romanesques, des complots aux cours étrangères,

Assez des vers amoureux ensucrassés de rimes, assez des amours et autres manigances d’oisifs,

Convenant parfaitement aux banquets nocturnes où le pas des danseurs s’attarde à suivre une musique suave,

S’accordant avec les plaisirs malsains, les divagations extravagantes d’une minorité,

Les parfums, la chaleur du vin qu’on boit sous l’éclairage aveuglant des chandeliers.



Pour vous, vénérables sœurs tellement plus sensées, à votre intention,

Je préconise hautement des thèmes plus nobles dans la poésie et les arts,

Thèmes qui exaltent le présent et le réel,

Enseignent à l’homme de tous les jours l’orgueil de son métier et de son destin quotidien,

Chantent l’inexorable nécessité de la vie chimique et de l’exercice,

Du travail manuel pour tous, labourage, binagre, bêchage,

Plantation, soin des arbres, des baies, des légumes, des fleurs,

Oui, des thèmes qui fassent comprendre à chaque homme, à chaque femme aussi, qu’ils doivent réellement faire quelque chose,

Apprendre à se servir du marteau et de la scie (taille ou contre-taille),

Se faire la main aux techniques du charpentier, du plâtrier, du peintre,

Pratique le métier de tailleur pour homme et pour femme, de nourrice, de palefrenier ou de portier,

Montrer un tant soit peu d’ingéniosité, d’esprit d’invention pour soulager les corvées de la lessive, la cuisine, le nettoyage,

Sans jamais considérer comme déshonorant de mettre la main à la pâte soi-même.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Chanson de l'Exposition, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 284-285

[ création artistique ] [ renouvellement ] [ terrestres ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désinformation

Le 21 mars 1985, un groupe d'intellectuels prestigieux (BHL, J.F Revel, E. Leroy-Ladurie, F Arrabal ...) , demandent par pétition au Congrès Américain d'autoriser le Président Reagan à financer les Contras, groupe d’extrême-droite, organisation terroriste, dressé contre le régime sandiniste élu démocratiquement et à orientation socialiste.
Qui a convaincu ces belles signatures de s'engager de manière aussi aveugle dans cette opération de propagande en faveur d'assassins ?
D'où vient l'initiative de cette pétition : de la branche européenne d'un groupe américain : The International of Résistance, financé notamment par une fondation conservatrice privée : la John Olin Foundation, toute dévouée au Président Reagan.
BHL, et d'autres intellectuels ont-ils pu vraiment signer ce texte sans le savoir ? Ou encore ont-ils été assez naïfs pour se laisser abuser par l'énorme machine de propagande déployé par les américains ? Le 6 février 1982, le figaro magazine publiait une photo très spectaculaire d'un amoncellement de corps livrés aux flammes. "Un massacre d'Indiens MIskitos " Perpétré par les sandinistes. L'image rappelant implacablement celles des camps de la mort . Ces photos avaient été produites par le secrétaire D’État aux Affaires Étrangères, Alexander Haig, lors d'une conférence de presse-évènement. Haig crie au génocide sandiniste.
Il s'agit d'une manipulation grossière. En fait, ces photos ont été prises après un tremblement de terre, bien avant que les sandinistes arrivent au pouvoir. La Croix-Rouge avait décidé de mettre le feu aux cadavres, pour éviter les épidémies.
C'est le propre photographe, auteur de l'image qui a reconnu son cliché. Celui ci a été détourné et recadré, de manière à faire sortir du champ le personnel de la Croix-Rouge.
Scandalisé, le photographe produit l'original pour preuve de la supercherie.

Auteur: Moreira Paul

Info: Les nouvelles censures : Dans les coulisses de la manipulation de l'information

[ faussaire ] [ manipulation ]

 

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immigration

Il se sentait le fils d'une France sous-alimentée, en proie aux maladies étrangères : pelade pâle des exils russes, acide urique anglais ; eczéma périodique de l'émigration italienne ; taches suspectes d'origine roumaine, colonies de furoncles américains; suppuration levantine, et autres germes pondus entre le cuir et la chair des nations. Avec plus de fatalisme que d'humeur, il considérait tous ces nouveaux venus se chauffant à son soleil provençal, écrémant son lait picard, déménageant ses meubles angevins, crevant les routes basques, coupant les cheveux des Gauloises en servitude, dépréciant sa monnaie et le traquant jusque dans son atelier qu'il était obligé de sous-louer meublé. Au fond, il ne leur en voulait que de déformer sa langue maternelle et de vider les dernières vraies bouteilles. Avec la plus vive curiosité, il observait cette aventure française, cette vivante anecdote absolument nouvelle dans l'histoire, d'un pays victime des agréments qu'il a su se créer et de la convoitise universelle. Il y avait bien eu des migrations de races, des confiscations politiques de nations, des anéantissements militaires, mais jamais ce spectacle d'un peuple disparaissant soudain dans son propre sol, comme par une trappe. "Von Cluck a réussi, se disait Daniel, Paris est bien cerné, et pris."

Il errait sur le trottoir comme une chèvre d'Hubert Robert dans les pierres d'une Rome ruineuse. Son article de demain aurait pour en-tête : Vœ Victoribus. Cela pourrait commencer ainsi : "Pourquoi dans une France anémiée, ne pas choisir des globules germaniques ou anglo-saxonnes, pleins de courage et d'honneur ? Pourquoi l'ignorance des pouvoirs publics laisse-t-elle de préférence verser aux veines de la patrie d'horribles mélanges latins, levantins ou nègres, en ouvrant aveuglément les frontières ?"

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges) p 224, 225, 226

[ métissage ] [ méfaits ] [ processus de destruction ] [ déclin ] [ mauvaise sélection ] [ prophétie ] [ effacement ] [ melting-pot ]

 

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littérature

On a dit d'Homère qu'il était plus difficile de lui enlever un vers que d'arracher à Hercule sa massue. On peut en dire autant de Shakespeare. Le moindre trait de son génie porte une empreinte qui crie à tout le monde : "J'appartiens à Shakespeare!" Et malheur aux beautés étrangères qui ont le courage de se place à côté de celle-ci!
Il faut étudier Shakespeare et non le piller. Si nous avons du génie, il sera pour nous ce qu'est la chambre obscure pour le peintre de paysage : il faut y regarder pour apprendre comment la nature se projette sur une seule surface; mais il n'y faut rien prendre.
(...) Tout, jusqu'aux plus petites parties, dans Shakespeare, est taillé suivant les grandes proportions du drame historique; et celui-ci est à la tragédie dans le goût français à peu près comme une large fresque est à une miniature pour bague.
Qu'est-ce que cette dernière peut emprunter à l'autre, si ce n'est peut-être une tête, une seule figure, tout au plus un petit groupe, qu'il faut ensuite traiter comme un tout complet? Ainsi des pensées détachées de Shakespeare deviendraient des scènes entières; et des scènes qu'on lui emprunterait deviendraient des actes. Si l'on enlève la manche de l'habit d'un géant, et qu'on veuille en tirer parti pour un nain, il ne faut pas en faire une manche, mais un habit tout entier.
Et celui qui le ferait pourrait être en repos du côté de l'accusation de plagiat. Peu de gens reconnaîtraient dans le fil la toison d'or d'où il serait tiré. Et quant au petit nombre des connaisseurs, ils ne trahiraient pas l'artiste, sachant qu'un grain d'or peut être travaillé assez artistement pour que le mérite de la forme dépasse de beaucoup la valeur de la matière.

Auteur: Lessing Gotthold Ephraim

Info:

[ historique ]

 

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