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police politique

La Stasi était l'armée interne qui permettait au gouvernement de garder le pouvoir. Son rôle était de tout savoir sur tout le monde, par tous les moyens. Elle savait qui vous avait rendu visite, qui vous téléphonait et si votre femme vous trompait. C'était une bureaucratie métastasiée dans la société est-allemande : ouvertement ou secrètement, des indicateurs renseignaient la Stasi sur leurs compagnons et amis dans toutes les écoles, toutes les usines, tous les immeubles résidentiels et tous les cafés. Obsédée par les détails, la Stasi n'a absolument pas vu venir l'effondrement du communisme, qui allait entraîner l'effondrement du pays. Entre 1989 et 1990, elle a été complètement retournée : unité d'espionnage staliniste un jour, musée le lendemain. En quarante années d'existence, la quantité de renseignements récoltés par la Stasi était aussi volumineuse que les archives historiques de toute l'Allemagne depuis le Moyen-Age. Disposés les uns à côté des autres, les dossiers de la Stasi seraient étendus sur cent quatre-vingts kilomètres. 

Auteur: Funder Anna

Info: Stasiland, page 16

[ pouvoir ] [ conservation ] [ état policier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

seconde guerre mondiale

Et ce qui se produit aujourd’hui [en 1933] en Allemagne, c’est la même chose. Et les gens à l’étranger croient que l’Allemagne pense à la guerre. Peut-être avez-vous vu cette caricature anglaise dans Punch, un homme avec une lance à la main et des cornes sur la tête, une sorte de Teuton avec une torche et des yeux enflammés, et il fonce, il a déjà brisé l’une de ses chaînes. Mais il y a méprise ; c’est une immense fête de l’amour qui se joue dans les esprits, pas celle de la guerre. Et bien sûr quand les gens sont dans une telle ambiance, ils deviennent fous aussi, mais psychologiquement c’est d’importance secondaire. Pour les pays autour, la différence est évidemment colossale, mais si les voisins de l’Allemagne ne deviennent pas fous, cela ne conduira pas forcément à la guerre. Car tout ça a un caractère hochzitlich [nuptial], ce sont les réjouissances des noces de toute une nation. D’où ce déploiement extravagant de sentimentalisme et ces torrents émotionnels.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 10 mai 1933

[ minimisation ] [ collectif ] [ signes avant-coureurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

juifs

Car, on le sait, l’antisémitisme a sa philosophie et ses théories scientifiques. A cet égard, il est bien moderne, ce rejeton du Moyen Age ; il sacrifie aux dieux et aux idoles du siècle. Les retentissantes théories sur les races, sur la lutte pour l’existence, sur la concurrence vitale dont notre époque a tant abusé, l’antisémitisme se les est appropriées. S’il n’en est pas sorti, il s’en est nourri. Elles ont été, pour beaucoup, dans sa fortune. De là même ce nom pédantesque d’antisémitisme importé, avec la chose elle-même, de la pédante Allemagne. Un nom d’aspect savant est une chose précieuse, en ce temps de religion ou de superstition scientifique. L’antisémitisme, à l’en croire, reposait, tout entier, sur la séculaire opposition des races "sémitiques" et "aryenne" que Renan avait, en sa jeunesse, érigée, imprudemment, en une sorte de loi de l’histoire. Cette théorie, abandonnée de Renan lui-même en sa maturité, a beau être démodée partout, elle reste un dogme, pour nos antisémites, heureux de couvrir leurs haines du manteau de la science.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 35-36

[ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nationalisme

Aujourd'hui, la presse est libre, mais à la condition qu'elle restera dans son strict rôle d'abrutissement public. On lui pardonne des écarts de langage, pourvu, comme dans la chanson de café-concert, que le petit couplet patriotique et final vienne pallier et moraliser les antérieures obscénités. On tolère qu'elle nous montre des derrières épanouis, des sexes en fureur ou en joie, encore faut-il que ce soit dans un rayonnement du drapeau tricolore. Soyons vulgaires, abjects ; remuons les sales passions et les ordures bêtes, mais restons patriotes. On peut voler, assassiner, calomnier, trahir, être une brute forcenée, un lâche brigand, cela n'est rien si l'on organise du "boucan" dans les théâtres, si l'on insulte les femmes qui viennent d'Allemagne, si l'on vomit sur le génie des belles oeuvres, si l'on va, en hurlant de stupides refrains, porter de revendicatrices couronnes au tombeau du peintre médiocre que fut Henri Regnault. Car Henri Regnault est devenu un des nombreux symboles de la Patrie, son culte est obligatoire et national, comme l'impôt et comme le service militaire.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: dans Le Figaro, lundi 18 mai 1891

 

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Europe

... un fait important souligné en 1944 par une simple phrase de Churchill : "Ce sont les Russes qui ont cassé les ressorts de l'armée allemande. " Oui, des raisons historiques et géographiques devaient faire que les Russes soutinrent le plus grand poids de la bataille contre l'Allemagne nazie, et que grâce à eux furent épargnées des millions de vies anglaises et américaines. Ces vies, les Russes n'ont pas voulu les sauver, pas plus qu'ils ne choisirent de sacrifier des millions d'entre eux. Mais telle fut la réalité, dont pendant la guerre les Anglais comme les Américains furent pleinement conscients. "Une vague de gratitude nationale submerge l'Angleterre", disait Sir Bernard Pares en 1942, et dans des sphères plus élevées on donna libre cours à des sentiments semblables. C'est ainsi qu'Ernest Bevin déclara le 21 juin 1942 : " Toute l'aide que nous avons pu fournir a été peu de chose auprès des efforts fascinants du peuple soviétique. Quand ils liront leurs livres d'histoire, les enfants de nos enfants revivront avec admiration et gratitude l'héroïsme du grand peuple russe."

Auteur: Werth Alexander

Info: La Russie en guerre, t. 1 : La Patrie en danger 1941-1942 ,1776. p. 13

[ ww2 ] [ historique ] [ URSS ]

 

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Gaule

C'est uniquement en France que l'on remarque aujourd'hui un accord secret, plus parfait qu'il n'a jamais été, entre les intentions des boursiers, intentions dont les Juifs sont les représentants, et les voeux d'une politique nationale inspirée par le chauvinisme. Et c'est précisément cette identité de vues qui constitue un immense danger pour l'Allemagne. C'est pour cette raison que la France est, et reste, l'ennemi que nous avons le plus à craindre. Ce peuple, qui tombe de plus en plus au niveau des nègres, met sourdement en danger, par l'appui qui il prête aux Juifs pour atteindre leur but de domination universelle, l'existence de la race blanche en Europe. Car la contamination provoquée par l'afflux de sang nègre sur le Rhin, au coeur de l'Europe, répond aussi bien à la soif de vengeance sadique et perverse de cet ennemi héréditaire de notre peuple qu'au froid calcul du Juif, qui y voit le moyen de commencer le métissage du continent européen en son centre et, en infectant la race blanche avec le sang d'une basse humanité, de poser les fondations de sa propre domination.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ antisémitisme ] [ racisme ] [ frustration ] [ finance ] [ élitisme ]

 

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révolution

C'est alors qu'à travers l'Europe, et d'abord en France avec Proudhon, mais aussi en Angleterre avec Godwin, en Allemagne avec Stirner, en Russie avec Bakounine, s'élabore un ensemble de doctrines qui, si elles diffèrent sur la manière de conduire l'individu à l'émancipation véritable, ont toutes en commun de réclamer la disparition de l'État politique.
Quatre grands courants se dégageront par la suite
Le proudhonisme vise à fonder progressivement une démocratie économique, par le système des mutuelles et des coopératives.
Le communisme anarchiste, sous l'impulsion de Bakounine, veut établir immédiatement, et par la Révolution violente, cette société sans l'État et sans capitalisme. Une Révolution qui ne peut être le fait de la seule classe ouvrière, et qui ne doit pas aboutir - comme le voudraient les marxistes - à la dictature dit prolétariat.
Le syndicalisme révolutionnaire, ou anarcho-syndicalisme, pense, sous l'influence du marxisme, que cette révolution libertaire doit être accomplie par la seule classe ouvrière, et que son premier objectif est la grève générale.
L'anarchie individualiste enfin, qui ne croit pas à la capacité révolutionnaire des masses, et exalte un individualisme forcené bafouant les lois.

Auteur: Guilleminault Gilbert

Info: L'épopée de la révolte, le roman vrai d'un siecle d'anarchie 1862-1962

[ Europe ] [ historique ]

 

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système économique

Le Doï Moï, c’est l’expérience d’un pays communiste qui adopte un capitalisme social orienté vers le bien-être de la population. Ainsi l’exprime joliment, et presque ingénument la devise du Viêt Nam : Indépendance, Liberté, Bonheur. Le Doï Moï est un mélange de promotion de l’entreprise privée et de contrôle de l’Etat, accompagné d’une politique accueillante pour les investissements étrangers par la création de divers dispositifs comme des zones franches, et d’une responsabilisation des entreprises publiques qui restent nombreuses, mais doivent avoir une rentabilité soutenable. En bref, une économie de marché dans laquelle l’Etat conserve un rôle de pilote qui lui permet de surveiller la répartition de la richesse, dans la création de laquelle il conserve sa juste part.
Depuis le lancement du Doï Moï, le taux de pauvreté dans la population est tombé de 60% en 1993 à 13.7% en 2014, et il continue à décliner, même si la tendance est désormais plus lente ; à l’horizon 2025, probablement ce taux de pauvreté aura-t-il baissé suffisamment pour rejoindre celui des très capitalistes Royaume-Uni et Allemagne où la pauvreté suit une tendance rigoureusement inverse et augmente chaque année.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 209-210

[ rééquilibrage international ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

alimentation

La place est devenue un problème dans plusieurs cimetières allemands.
Une quarantaine de cimetières ont ainsi annoncé qu'ils ne pouvaient plus accepter de nouvelles inhumations. C'était à Cologne, à Munich, à Kiel, et dans d'autres villes allemandes. Le problème se présentait également dans plusieurs villes d'Autriche et de Suisse.
La raison ? Les cimetières étaient déjà remplis de cadavres non totalement décomposés !
Il faut savoir que le principe des cimetières est assez simple : on rouvre d'anciennes sépultures pour y placer de nouveaux cercueils, les bières précédentes ayant tendance à s'enfoncer avec leurs contenus désagrégés. Les corps suivent.
Pendant des siècles, les fossoyeurs procédaient donc ainsi, jusqu'à s'apercevoir que pour les corps les plus récents, la décomposition ne se faisait plus aussi bien. Comprenez par là que la décomposition se faisait bien, mais beaucoup plus lentement.
Les corps se décomposaient en huit à dix ans. Le processus de décomposition durait autrefois huit à dix ans. Il est à présent beaucoup plus long. Entendez par là vraiment beaucoup plus longtemps : un tiers des corps enterrés il y a quarante ans en Allemagne ne seraient pas encore totalement décomposés....

Auteur: Internet

Info: 30 octobre 2015

[ évolution ] [ surpopulation ]

 
Mis dans la chaine

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dictateur

Tous ceux qui connaissent Hitler pour l'avoir vu à l'époque héroïque du national-socialisme, savent qu'il avait un tempérament larmoyant et exagérément sentimental, avec une tendance à l'attendrissement et au romantisme. Ses crises de sanglots devant chaque difficulté intérieure n'étaient pas dues à une simple nervosité. Derrière la cruauté et l'inflexibilité d'Hitler, on trouverait le désespoir d'une inhumanité forcée et artificielle plutôt que l'amoralité du fauve obéissant à ses instincts naturels. Cependant, dans la dureté et dans le cynisme inouïs d'Hitler, il intervient encore autre chose que la passion refoulée d'un hypersensible. C'est un besoin irrésistible de venger et punir. C'est un sentiment spécifiquement révolutionnaire qui, à l'instar des nihilistes russes, le pousse à vouloir se faire à toute force, sans discernement ni méthode, le champion des humiliés et des offensés. Nous savons aujourd'hui qu'il n'y a eu pour ainsi dire aucun homme de quelque rang qui ait agi avec une telle méchanceté, avec si peu de pitié, avec une telle soif de vengeance et qui se soit montré aussi mesquin dans la répression d'injustices subies - ou soi-disant subies - qu'Hitler, dont on ne saurait, par ailleurs, citer un seul trait de générosité.

Auteur: Rauschning Hermann

Info: Hitler m'a dit

[ revanche ] [ Allemagne ]

 

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