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triade scientifique

...Quant à l'esthétique, bien que la première année de mes études de philosophie ait été consacrée exclusivement à cette branche, je l'ai depuis lors si complètement négligée que je ne me sens pas en droit d'avoir d'opinions assurées à son sujet. Je tends à penser qu'il existe une telle science normative, mais n'en suis pas même sûr.

Mais supposons que la science normative se divise en esthétique, en éthique et en logique, car il me semble clair qu'il faut la percevoir divisée ainsi. La  science normative recouvrant en général l'étude des lois de la conformité des choses quant à leurs finalités. Alors l'esthétique est la science qui considère les choses quant aux propriétés qu'elles ont d'incarner des qualités de sentiment. L'éthique celle de l'analyse des éléments dont les finalités sont dans l'action. Enfin la logique s'occupes des composants dont les finalités sont de représenter quelque chose.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Harvard Lectures on Pragmatism: Lecture V, 1904 | CP 5.129

[ sémiotique ] [ déontologie ] [ ratio ] [ qualia ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déconcentration

Le piège suivant qui vient à l'esprit est l'ennui. Il se trouve à l'opposé de l'anxiété et accompagne généralement les problèmes d'ego. L'ennui signifie que vous avez quitté la voie de la Qualité, vous ne voyez plus les choses avec un esprit neuf, vous avez perdu votre esprit du débutant et votre moto est en grand danger. L'ennui veut dire que votre provision de détermination est basse et qu'il faut en faire le plein avant toute chose. Quand vous vous ennuyez, arrêtez ! Allez au spectacle. Allumez la télé. Prenez la journée. Faites n'importe quoi, mais ne travaillez pas sur la bécane. Si vous n'arrêtez pas, la prochaine chose qui se produira, c'est la Grosse Connerie, et c'est alors que tout l'ennui et la Grosse Connerie se combinent en un seul de ces coups du sort des dimanches qui vous vident de toute votre détermination, et vous stoppent vraiment.

Auteur: Pirsig Robert Maynard

Info: Traité du Zen et de l'Entretien des Motocyclettes, trad. M. Proulx

[ danger ] [ déclic ] [ déprime ]

 

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relation

[...] on peut se demander si, de se barrer ainsi la voie vers l’autre (certes menaçant, mais assurant aussi les conditions de la mise en place des limites du moi), le sujet ne se condamne pas au tombeau de la Chose. La sublimation seule, sans élaboration des contenus érotiques et thanatiques, semble être d’un faible recours devant les tendances régressives qui dissolvent les liens et conduisent à la mort.

La voie freudienne, au contraire, vise à aménager (en toutes circonstances et quelles que soient les difficultés chez les personnalités dites narcissiques) l’avènement et la formulation du désir sexuel. Cette visée, souvent décriée comme réductionniste par les détracteurs de la psychanalyse, s’impose – dans l’optique de ces considérations sur l’imaginaire mélancolique – comme une option éthique, car le désir sexuel nommé assure l’arrimage du sujet à l’autre et, en conséquence, au sens – au sens de la vie.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 170

[ altérité ] [ incarné ] [ réel ] [ a ] [ ancrage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

discours scientifique

Il y a une chose dont Freud n’avait pas parlé, parce qu’elle était taboue pour lui, à savoir la position du savant. C’est également une position impossible, seulement la science n’en a pas encore la moindre espèce d’idée, et c’est sa chance. C’est seulement maintenant que les savants commencent à faire des crises d’angoisse. [...]

Quel soulagement sublime ce serait pourtant si tout d’un coup on avait affaire à un véritable fléau, un fléau sorti des mains des biologistes. Ce serait vraiment un triomphe. Cela voudrait dire que l’humanité serait vraiment arrivée à quelque chose – sa propre destruction. Ce serait vraiment là le signe de la supériorité d’un être sur tous les autres. Non seulement sa propre destruction, mais la destruction de tout le monde vivant. Ce serait vraiment le signe que l’homme est capable de quelque chose. Mais cela fout tout de même un peu l’angoisse. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 73-75

[ contournement de l'impossible ] [ jouissance inconsciente ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclic

Si j'essaye d'expliquer mon inquiétude, je peux dire qu'elle repose sur la peur d'attendre tellement longtemps que je ne saurais plus ce que j'attends. Tu vois ce que je veux dire ? Tu te dis qu'à force, tu oublieras même que tu attends. Exemple tu te lèves, tu pars bosser, tu rentres, tu te mets devant la télé. Ou t'allumes la radio. Tout d'un coup, tu baisses le son : attends, t'as le sentiment d'avoir oublié quelque chose. Tu te poses des questions, ça t'intrigue, c'est quoi ce truc? Puis tu laisses tomber. Tu remets le son. Tu te dis que ça doit être un truc au boulot - un truc trivial. Pas important. Bon laisse tomber. Mais ce moment en vérité - voilà ce qui me fait flipper si j'y pense sérieusement-, correspond à l'instant précis où tu oublies que tu attends quelque chose. Et alors sans t'en rendre compte tu perds espoir.

Auteur: McIntosh Matthew

Info: Well

[ déprime ] [ littérature ] [ introspection ] [ amorce ] [ perdu ] [ toska ]

 
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anti-français

Autre chose... je hais ces Français jacasseurs, avec leurs petites manières affectées & leur attitude mielleuse, et je défendrais la culture et la tradition anglaises jusqu'à la dernière goutte de mon sang. Mais de la même façon, je peux clairement voir que les Français ont une culture plus riche que la nôtre... que leur perspective intellectuelle est infiniment plus claire que la nôtre, et que leurs goûts sont infiniment plus éloignées de la simplicité animale. Quel Anglo-Saxon aurait pu écrire "La comédie humaine" de Balzac ou les "Fleurs du mal" de Baudelaire ? Ce n'est que dans le domaine des sentiments POETIQUES généraux que nous pouvons surpasser les Français, si bien qu'en termes de civilisation, il n'y a que des figures comme Shakespeare, Milton & Coleridge, Byron, Shelley & Keats que nous pouvons honnêtement placer au-dessus d'eux. Ils sont les Grecs du monde occidental moderne, de la même façon que nous en sommes les Romains.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Lettres de 1929 - Juillet à Décembre, à Woodburn Harris, novembre 1929

[ littérature occidentale ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépression

[...] le dépressif a l’impression d’être déshérité d’un suprême bien innommable, de quelque chose d’irreprésentable, que seule peut-être une dévoration pourrait figurer, une invocation pourrait indiquer, mais qu’aucun mot ne saurait signifier. Aussi, aucun objet érotique ne saura-t-il remplacer pour lui l’irremplaçable aperception d’un lieu ou d’un pré-objet emprisonnant la libido et coupant les liens du désir. De se savoir déshérité de sa Chose, le dépressif fugue à la poursuite d’aventures et d’amours toujours décevants, ou bien s’enferme, inconsolable et aphasique, en tête à tête avec la Chose innommée. L’ "identification primaire" avec le "père de la préhistoire personnelle" serait le moyen, le trait d’union qui lui permettrait de faire le deuil de la Chose. L’identification primaire amorce la compensation de la Chose, en même temps que l’arrimage du sujet à une autre dimension, celle de l’adhésion imaginaire, qui n’est pas sans rappeler le lien de la foi, lequel précisément s’écroule chez le dépressif.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 23

[ manque ] [ indicible ] [ asymbolie ] [ nom-du-père ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdu

Tous disaient qu'il avait changé, mais il ne s'en rendait pas compte. Ce n'est pas lui qui avait changé, il lui était arrivé quelque chose. Il comprit soudain que son existence était fondée sur le malentendu et l'autotromperie. Cela au moins était clair. Ce qui rendait la situation insupportable était moins cette découverte que le fait qu'il n'y avait rien qui prît la place des idées fausses et des valeurs précédentes dont il s'était défait. Il y avait un vide là où auparavant il paraissait y avoir de la substance. Que cette substance n'ait jamais été qu'une illusion, il le savait, mais le savoir ne faisait qu'exaspérer davantage son angoisse quotidienne, et sa douleur n'en était que plus intense. Son intellect puissant, qui lui avait jusque-là continument servi dans son existence de guide et de fanal, avait montré ses limites : il était en la circonstance présente, inapproprié, insuffisant, incomplet. Et pourtant il n'y avait rien d'autre.

Auteur: Keve Tom

Info: Trois explications du monde

[ égaré ]

 

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dasein

La rose est sans pourquoi, mais elle n'est pas sans raison. "Sans pourquoi" et "sans raison" ne disent pas la même chose. C'est seulement cela que la sentence en question devrait d'abord rendre plus clair. Le rose, pour autant qu'elle est quelque chose, ne sort pas du domaine où le très puissant principe (de raison) exerce sa puissance. Et pourtant la façon dont elle appartient à ce domaine est particulière, différente par conséquent de la manière dont nous autres hommes y séjournons. Bien courte, à vrai dire, serait notre pensée, si nous admettions que la sentence d'Angelus Silesius, n'a d'autre sens que d'indiquer la différence des manières dont la rose, dont l'homme, sont ce qu'ils sont. Ce que le sentence ne dit pas - et qui est tout l'essentiel - , c'est bien plutôt ceci qu'au fond le plus secret de son être, l'homme n'est véritablement que s'il est à sa manière comme la rose - sans pourquoi.

Auteur: Heidegger Martin

Info: A propos de "La rose est sans pourquoi" d'Angelus Silesius, dans "Le principe de raison", trad. André Préau

[ commentaire ] [ conscience immédiate ] [ support poétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

animal domestique

MON CHIEN
Nous sommes deux dans cette chambre : mon chien et moi... Dehors, la tempête hurle et sanglote.
La bête me fait face et me regarde droit dans les yeux.
Et moi je la fixe de même.

Elle a l'air de vouloir me dire quelque chose. Elle est muette. Elle ne parle point et ne se comprend pas elle-même. Mais moi je la comprends.

Je sais que la même émotion nous habite et qu'il n'y a point de différence entre nous. Nous sommes faits de la même matière, et la petite flamme qui palpite en moi vacille également en elle.

La mort va venir et secouer son aile énorme et glacée.
"C'est fini."
Et plus jamais personne ne saura quelle était la petite flamme qui brûlait en nous.
Ce ne sont pas un homme et une bête qui s'entre-regardent.
Mais deux paires d'yeux tout pareils qui s'interrogent.
Et dans chacune d'elles la même vie se blottit frileusement contre l'autre.

Auteur: Tourguéniev Ivan

Info: poèmes en prose

[ homme-animal ]

 

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