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déculpabilisation

Je suis allé fermer à clé la porte de la salle de bains. On dirait que j’ai une érection chronique ; j’aime ça, parce que j’ai le sentiment que la force envahit tout mon corps et j’aime aussi regarder ma queue qui bande. Je me suis rassis : de nouveau, je me suis savonné jusque dans les moindres coins et je me suis branlé. C’est la première fois depuis que j’ai dix-sept ans. Avant, je croyais que la masturbation, c’était mauvais pour la santé. Mais, j’ai feuilleté dans une librairie un livre de sexologie qui expliquait que seule la culpabilité accompagnant l’onanisme était néfaste, et ça m’a complètement libéré.

Auteur: Oé Kenzaburo

Info: Seventeen

[ autophilie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Dans cette université nègre, un grand diable noir à lunettes parlait intarissablement, inlassablement; d'autres orateurs lui succédèrent, tout aussi prolixes, et l'auditoire, bouche ouverte, tenait sa partie avec bruit. C'était un tournoi d'éloquence. J'en ai vu un autre, international cette fois, à Washington, où des délégués de couleur firent merveille.

"Le peuple n'entend pas la pompeuse éloquence", écrit Paul-Louis Courrier; quelle erreur ! Il n'entend que celle-là.

L'Amérique a pourtant été construite par des hommes silencieux : Quakers, pionniers conquistadores, immigrants hollandais, allemands, lituaniens. Mais aujourd'hui, elle est la proie des plus grands bavards de l'univers : napolitains, talmudistes polonais, politiciens irlandais, noirs des états du sud.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.423)

[ invasion ] [ prise de contrôle ] [ école sous domination ] [ verve étrangère ] [ nouveau monde ] [ méfaits ]

 

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rapports humains

Oui au désir mais avec respect. Oui à la force mais avec douceur. Oui au corps, mais avec l'esprit. Oui à la prise, mais avec l'offrande, avec le partage. Oui à l'altérité, mais il faut un accord. Oui à la différence, mais il faut l'harmonie. Autrement c'est raté. Il faut avoir de la patience, accepter la longueur du travail que suppose l'approche de l'autre, qui est toujours très différent ou très différente. Être honnête, avoir de la probité, ne pas tricher, ne pas mentir. Être très attentif à l'autre. Se livrer au dialogue sans mensonge. Autrement c'est raté. Ne pas compter. S'ouvrir à l'autre. Souhaiter faire équipe avec l'autre. Autrement c'est raté.

Auteur: Serres Michel

Info: Petites chroniques du dimanche soir, L'amour, chronique du 14 février 2010

[ sagesse ] [ égalité ] [ honnête ] [ équilibre ]

 

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femmes-hommes

En bref, leur mariage n'avait pas été consommé, et quand, au bout de six semaines, la jeune femme eut ses règles, le premier réflexe de Lockhart fut de téléphoner pour appeler une ambulance. La jeune femme, un peu perdue, réussit à l'en dissuader.
- ça arrive tous les mois, lui dit-elle en saisissant une serviette hygiénique d'une main, tout en posant l'autre sur le téléphone.
- Oh que non! Je n'ai jamais saigné comme ça de ma vie!
- ça arrive aux filles, pas aux garçons.
- J'insiste quand même pour que tu voies un médecin.
- Mais ça se produit depuis si longtemps!
- Raison de plus. C'est manifestement une maladie chronique.

Auteur: Sharpe Tom

Info: Le bâtard récalcitrant

[ menstruation ] [ dialogue ]

 

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vocabulaire

Dans une récente chronique, je donnais le mot "amant" comme exemple d'un terme dont le sens avait évolué et n'était pas le même dans la langue classique et et dans la langue moderne. Une lettre de protestation émanant d'un lecteur m'invite à préciser un peu les choses. Le changement de sens est indiscutable et signalé dans tous les dictionnaires importants. Dans la langue du XVIIe siècle, il désignait le plus souvent un amoureux, un soupirant et n'impliquait pas de relation sexuelle. Cela se vérifie dans des expressions comme les vers de Corneille, qui écrit :

"Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines,

Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines."

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info: Dans le jardin des mots

[ relatif ] [ diachronie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

libido marchandisée

Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c’est ce que l’on constate, à bien des égards, aujourd’hui : à cette sorte de "démonie", d’intoxication sexuelle chronique qui est le propre de l’époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l’involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin ; il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux États-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au "progrès". 

Auteur: Evola Julius

Info: Chevaucher le tigre (Cavalcare la tigre), 1961

[ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religions

Au XVIIIe, le voyageur Allemand Kaempfer (qui visite le Japon) conclut "que le système tout entier des Dieux du Shinto est un tissu si ridicule de fables monstrueuses et inacceptables que ceux-là même dont l'affaire est de les étudier ont vergogne de révéler ces inepties à leurs propres sectateurs et encore bien plus aux bouddhistes ou aux membres de quelques autre religion". Et je vous devine bien près de lui donner raison.
Question d'habitude et de latitude. Après tout, un Homme-Dieu né d'une vierge dans une étable, réchauffée par un âne et un bœuf, et cloué sur deux poutres entre deux voleurs par la volonté d'un père miséricordieux... Mettez-vous à la place du premier japonais qui a entendu cette histoire pour nous si familière!

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: Chronique japonaise, p 20

[ comparées ]

 

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art-de-vivre

Ce que je trouve intéressant, dans toutes ces religions des temps anciens, c'est que seul le Bouddha ne s'est pas proclamé Dieu. Les autres ont tous prétendu être Dieu ou le fils de Dieu, ou parler au nom de Dieu. Alors que le Bouddha s'est contenté de dire : il n'y a pas de Dieu. L'univers lui-même est sacré, les êtres humains sont sacrés, tous les êtres conscients sont sacrés et peuvent tendre vers l'illumination. Tout ce qu'il faut, c'est faire un peu plus attention au quotidien, aux petits riens de la vie, remercier et rendre grâce à chaque chose qu'on fait dans la journée. C'est la moins contraignante des religions. Ce n'est même pas une religion en fait, plutôt un mode de vie.

Auteur: Robinson Kim Stanley

Info: Chroniques des années noires

[ doctrines ] [ dogmes ] [ zen ] [ religions incarnées ]

 

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blague

Un homme arrive à la finale de la coupe de football australien à Melbourne et constate avec surprise que le siège à côté de lui est vacant. Or généralement, tous les billets de finale sont vendus des mois à l'avance et il ne reste jamais le moindre place libre. L'homme s'étonne donc.
- excusez-moi dit-il à son voisin, mais comment se fait-il que cette place soit inoccupée?
- c'est la place de ma femme, réplique celui-ci, un peu morose. Malheureusement elle est décédée.
- Mais c'est affreux ! Je suis terriblement navré!
- Ouais. Elle n'a jamais raté un match de sa vie.
- Vous auriez pu proposer sa place à un ami ou a l'un de vos parents?
- Impossible : ils sont tous à l'enterrement.

Auteur: Bryson Bill

Info: Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes

[ couple ] [ deuil ]

 

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indiscrétion

Monsieur Paul s’était mis à chuchoter. "Pourriez-vous tout de même me dire comment vous vous appelez ?"
Cette question toute simple rendit le visage de l’artiste parapluiste blanc comme la chaux. Ses yeux devinrent aussi grands que les roues d’une calèche et, dans le même temps, la pluie se changea en une terrible averse, sous laquelle on n’y voyait pas à plus d’un mètre. Plus étonnant encore, la pluie ne tombait pas du ciel, mais de la terre vers le ciel, de sorte que Monsieur Paul eut beau disposer son parapluie dans toutes les positions possibles, il se retrouva trempé jusqu’aux os.
Lorsque la pluie cessa enfin, Monsieur Paul découvrit que la terre autour de lui était complètement sèche. Quant à l’artiste parapluiste, il n’était plus visible nulle part.

Auteur: Heinsaar Mehis

Info: Les Chroniques de Monsieur Paul

[ lourdeur ] [ intempestivité ]

 

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