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conférence

J’enseigne quelque chose dont le terme est obscur. Il faut ici m’excuser – j’y ai été poussé par une nécessité pressante, dont celle qui m’a fait ici paraître devant vous n’est qu’un petit moment, qui vous aidera, je l’espère, à comprendre.

Mais je ne suis pas content d’être là. Ce n’est pas ma place, mais au chevet de la couche où mon patient me parle.

Aussi, que le philosophe ne se lève pas, comme il arriva à Ibn Arabi, pour venir à ma rencontre en me prodiguant les marques de sa considération et de son amitié, et pour finalement m’embrasser et me dire "Oui".

Bien entendu, comme Ibn Arabi, je lui répondrai en lui disant "Oui". Et sa joie s’accentuera de constater que je l’aurai compris.

Mais, prenant conscience de ce qui aura provoqué sa joie, il me faudrait ajouter – "Non". 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 64-65

[ conclusion ] [ discours psychanalytique ] [ compromission ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

censure

La conviction que la vérité, autant qu'elle existe, ne peut être que partagée et contingente, fonde la sagesse du bibliothécaire. Sinon un seul livre suffirait, comme ce fut longtemps le cas. La légende que des historiens musulmans malveillants ont rapportée à propos du sultan Omar est un contre-exemple de l'esprit de la bibliothèque : après la prise d'Alexandrie par les Arabes, les lieutenants d'Omar lui demandaient ce qu'ils devaient faire des milliers de livres que contenaient les célèbres bibliothèques. Il aurait alors répondu : "S'ils répètent ce qui est dit dans le Coran, ils sont inutiles. S'ils le contredisent, ils sont nuisibles." Il est évident qu'Omar n'avait pas besoin de bibliothécaire.
Le bibliothécaire est par définition tolérant. Il vit de la multiplicité et de la diversité des opinions. Il encourt aussitôt la suspicion d'attentisme, d'opportunisme, voire de compromission. Car il sait bien, le bibliothécaire, que sa bibliothèque ne contient pas tous les livres.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ historique ]

 

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maître de guerre

On l'avait fait grand officier de la Légion d'honneur, grand-croix de l'ordre du Bain, grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique, de l'Ordre royal d'Espagne, de l'ordre de l'Étoile de Roumanie, de l'ordre de la Couronne de Roumanie, de l'ordre de la Couronne d'Italie, de l'ordre de la Couronne de fer italienne, de l'ordre de la Couronne de fer austro-hongroise, officier de l'ordre de Léopold, et grand officier de l'ordre de Léopold II, de l'ordre de SaintAndré, de l'ordre de Sainte-Catherine, de Saint-Vladimir, de Saint-Alexandre Nevski, de l'ordre de Saint-Georges, de l'ordre du Lion néerlandais, de l'ordre du Soleil levant, de l'ordre de l'Aigle noir, de l'ordre du Cygne… Pour la Grèce, sa collection était complète : il avait atteint le degré suprême au sein de l'ordre du Sauveur, de l'ordre du Phénix et de l'ordre royal de Georges Ier.

(A propos de Basil Zaharoff, 1849 - 1936, éminence grise des grandes puissances, polyglotte et légendaire marchand d'armes)

Auteur: Richard Jennifer Day

Info: Le diable parle toutes les langues

[ décorations ] [ médailles ] [ compromissions ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

quête transcendantale

C’est ainsi que l’occulte, après avoir un peu rôdé sans succès autour par exemple du christianisme (qu’il lui est arrivé de compromettre, et je dirai même que c’est par là seulement que le christianisme apparaît de temps en temps comme une "religion", c’est-à-dire comme un programme commun, quelque chose qui fait lien, qui se trouve donc en régression visible par rapport, disons, au judaïsme), passe dans la modernité avec armes et bagages, devient la modernité et débarrasse aussi sans le vouloir le christianisme (dont on se détache puisqu’il ne dit plus la vérité) de cette compromission d’avoir à dire la vérité sur l’homme… Cette vérité, pour autant qu’elle est crue humaine, est toujours un secret à lever. L’exigence de vérité humain a donc sa définition d’origine dans l’occulte puisque l’occulte consiste à croire qu’il y a un secret et qu’on pourrait le trouver. La recherche de la lumière dans le secret est l’effort de tous pour ne pas sortir de l’humanité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 514

[ mythe moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nazisme philosophique

Voilà 10 ans que Heidegger a été fini par un linguiste, François Rastier - oui, véritablement et ironiquement anéanti, ce négationniste en chef, grâce à un parcours à travers ses plus "grandes" oeuvres et sa correspondance - Rastier frappait l'homme et le philosophe, le nazi et le penseur, sa vie et son oeuvre de l'inanité la plus rance qui soit, ainsi que ses innombrables suiveurs de la French et de l'Italian Theory... Seyn égalait Vaterland. Combien de nous ont passé des heures à donner crédit au grand arnaqueur, combien de bibliothèques et de mémoires, combien d'arguments d'autorité ? Et combien continuent à s'aveugler sur des chemins qui ne mêlent nulle part pavés des pires intentions, combien à sauver l'insauvable ? 10 ans après Rastier, si les universités ne se sont pas purgées de leur littérature heideggérienne, c'est pour la seule et mauvaise raison qu'il aurait fallu jeter au moins la moitié, l'influence de l'ami de l'immense Char ayant été sur la pensée occidentale - krolossale!

Auteur: Montavon Stéphane

Info:

[ vacherie ] [ compromission académique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jansénisme

La réalité est que don Alvaro et ses pareils – la race des durs – sont une des "familles spirituelles" du christianisme : ils en font partie tout autant que la race des doux. Une fois de plus, il n’y a pas à choisir. […] je retrouve la race des intransigeants, voire des farouches, d’abord dans le christianisme primitif, où elle règne et donne le ton, et puis dans l’histoire du christianisme français, dans l’histoire du christianisme allemand, dans l’histoire du christianisme italien, presque autant qu’en Espagne : les exemples en surabondent. […] Il n’est pas supportable d’imaginer que cette race des intransigeants puisse être exclue de la communion qu’elle chérit, parce qu’elle en a suivi la loi avec trop de pureté et de vigueur, parce qu’elle a pris à la lettre ce qui n’est pour ses frères heureux qu’une rhétorique anodine et futile. Cette race, la mauvaise conscience des chrétiens de la compromission la persécute incessamment sur la terre. Persécutée incessamment sur la terre, elle prend sa revanche aux cieux.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Notes de théâtre, Port-Royal, Editions Gallimard, 1954, page 151

[ radicalisme ] [ nécessité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coteries

[...] à la fin des années 20, le mensonge envahit tout. Les mots abstraits tirent à eux toute la vie. On ne circule plus que parmi les paroles gelées, propices aux tyrans.
D'abord, elles ne nous inquiétèrent pas. On les sentait creuses: elles l'étaient, effectivement. Et Paris se refusait à l'inquiétude. Il avait vu passer bien des gens, bien des modes. On montrait encore à Montparnasse, les tables voisines, les ardoises fraternelles de Lénine et de Mussolini. Bolcheviste, fascisme, freudisme, cubisme, expressionnisme, populisme, tout cela rentrait dans les tiroirs multiples d'une tradition rassurante. Les affiches, fussent-elles criardes, se détachaient toutes sur un même fond neutre de compromis anciens. On trouvait très commode de se dire, les uns aux autres : "moi je suis ceci, toi tu es cela." "Vieil anarchiste, vieux communiste, vieux socialiste, vieux radical, cher vieux sale réac…", c'était sans conséquence et satisfaisait le goût de l'uniforme. On "prenait donc des positions". On ne s'apercevait pas que c'était au contraire la position qui venait de vous prendre.

Auteur: Berl Emmanuel

Info: Sylvia

[ possession ] [ pensée calcifiée ] [ rattachement identitaire ] [ chapelles ] [ clans ] [ labels refuges ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

compromis

Le président de la Confédération suisse, Marcel Pilet-Golaz, avait déclaré qu’il était du plus grand intérêt pour la Suisse de s’ajuster à la  "nouvelle Europe" (un euphémisme pour dire "accepter les exigences des nazis"), propos très représentatifs de l’état d’esprit d’une grande partie de la population. En 1938 déjà, la formation politique de Pilet-Golaz avait fait passer une loi rendant obligatoire l’apposition d’un J majuscule sur les passeports des réfugiés juifs, et les nazis l’adoptèrent la même année avec enthousiasme, avant de franchir un autre pas en exerçant des pressions sur la Suisse pour obtenir la fermeture de ses frontières. En 1942, l’expression "la barque est pleine", désormais tristement célèbre, était devenue un lieu commun en Suisse. Pourtant, tout au long de la guerre, les Suisses allaient inventer une autre expression pour se moquer d’eux-mêmes et de leur volonté de rester neutres sur un continent dévasté par la guerre : ils disaient que "s’ils travaillaient pour les nazis pendant la semaine, le dimanche, par contre, ils priaient pour les Alliés". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 702-703

[ collaboration douce ] [ le cul entre deux chaises ] [ nazisme ] [ neutralité ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désillusion

Si je me mettais à la place d'un Français de ces dernières décennies, à quoi pourrais-je adhérer ?
A la démocratie ? Mais, au bout d'un siècle d'abus du mot "peuple", après la mystique de la liberté et après son épuisement, après la vérification de l'utilité et l'inutilité des principes de la Révolution, quel contenu nouveau pourrais-je lui attribuer ? Un peuple peut avoir fait une grande Révolution, imitée partout, le jour où ses idées sont compromises, il perd sa primauté idéologique. Un siècle consacré à préparer la Révolution et un autre à la répandre avaient rendu la France incontournable sur le plan doctrinaire et politique. Mais les idéaux de 1789 se sont altérés ; il ne reste de leur prestige qu'une désuète grandiloquence. La plus grande révolution moderne finit comme une vieillerie de l'esprit. Qu'a-t-elle été ? Une combinaison de rationalisme et de mythes : une mythologie rationaliste. Plus précisément : la rencontre de Descartes et de l'homme de la rue.
La démocratie ne procure plus aucun frisson et, en tant qu'aspiration, elle est fade et anachronique.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De la France, 1941.

[ politique ] [ suffrage universel ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

colonialisme

Ce qui est agaçant c'est que l'efficacité rationaliste européenne a d'une certaine manière imposé ses modèles aux africains. Modèles socialistes, démocratiques, néo libéraux, religieux (terribles, les dégâts de la Bible), ou autres. Lorsque De Gaule a décolonisé il n'a pas proposé d'aide au développement, mais la coopération. Lorsque Kadhafi a voulu s'émanciper l'Afrique financièrement en utilisant la manne financière du pétrole, on l'a démoli immédiatement. Les populations du plus grand continent terrestres sont de nature tribales, communautaires, chacune à sa manière et pas autant sur les fonctionnements individualistes de notre occident et sa culture des vainqueurs. Occident, qui, par la puissance des médias clinquants et souvent via la compromission de leaders africains corrompus, a énormément déstabilisé psychologiquement les populations de là bas. La terre est une sphère, chaque endroit en est le centre, qu'on laisse les communautés locales se développer comme elles l'entendent. Qu'on les aide à prendre leur autonomie. Ce ne sont pas elles qui viendront nous menacer avec leurs dollars, leurs bons sentiments ou leurs bombes.
Pires fléaux de la civilisation humaine : individualisme forcené et concentration de trop grands pouvoirs.

Auteur: Mg

Info: 25 janv. 2019

[ paternalisme ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel