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ado

Pour que les jeunes gens se tiennent tranquilles, les hommes de quarante ans leur racontent que la jeunesse est le temps des surprises, des découvertes et des grandes rencontres, et toutes leurs histoires sur ce qu'ils feraient s'ils avaient leurs jeunes dents, leurs jeunes cheveux, avec leur fameuse expérience de pères, de citoyens et de vaincus. La jeunesse sait mieux qu'elle n'est que le temps de l'ennui, du désordre ; pas un soir à vingt ans où l'on ne s'endorme avec cette colère ambiguë qui naît du vertige des occasions manquées. Comme la conscience qu'on a de son existence est encore douteuse et qu'on fait fond sur des aventures capables de vous prouver qu'on vit, les fins de soirées ne sont pas gaies ; on n'est même pas assez fatigué pour connaître le bonheur de s'abîmer dans le sommeil : ce genre de bonheur vient plus tard.

Auteur: Nizan Paul

Info: La conspiration

[ insomnie ] [ mal-être ]

 

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philosophe

Michel Onfray, j'ai un problème. C'est un boomer, il a été à gauche pendant je ne sais pas combien d'années, là il se réveille après avoir bouffé je ne sais pas combien de milliers de fromages à 150 euros dans des soirées de boomers avec des Médocs à 250 balles. "Bon, y a un problème avec la France, moi je regarde ça depuis mon 200m² en Normandie, sans doute que l'Islam a un grand rôle à jouer dans les siècles à venir pour l'Europe." Lui il s'en bat les couilles, il est en fin de course. Il lui reste 20 ans à tirer. Il va crever d'un énorme infarctus de gros boomer qui a bouffé beaucoup trop de gras et qui a jamais fait de sport de sa vie donc il s'en bat les couilles. [...] Donc si tu veux, son espèce de misérabilisme de boomer me fatigue.

Auteur: Papacito Gil Jimenez Ugo

Info: https://www.youtube.com/watch?v=j9DlLXg_Bac&t=8726s

[ vacherie ] [ déconnecté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Le terme “artiste méphistophélique” n’avait pas déplu à Minnie ; rien de tel pour la réputation d’un artiste qu’un peu de mystification...... Banksy parvenait non seulement depuis plusieurs années à conserver une identité brumeuse, mais toute sa célébrité se fondait sur ce mystère soigneusement entretenu. Il existait des écrivains dont on ne connaissait pas une seule photo, mais qui n’en vendaient pas moins leurs livres à des millions d’exemplaires ; des dandys qui organisaient des soirées masquées dans des châteaux en France, avec des invitations notées en écriture spéculaire et des listes d’invités aussi haut de gamme que le sommet du mont Everest. Des génies qui planaient éternellement dans les limbes de ce qu’ils promettaient, parce qu’ils mouraient trop tôt, ou devenaient fous, ou religieux. Non, un peu de mystification ne pouvait pas faire de mal. Tant qu’elle ne commençait pas à croire elle-même à son rôle d’oracle, elle était en sécurité.

Auteur: Weijers Niña

Info: Les Conséquences

[ notoriété ] [ médiatisation ]

 

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couchant

Rien n'est plus rare, mais rien n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg... Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis dans le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie. Les grands fleuves ont ordinairement un lit profond et des bords escarpés qui leur donnent un aspect sauvage. La Néva coule à pleins bords au sein d'une cité magnifique : ses eaux limpides touchent le gazon des îles qu'elle embrasse, et dans toute l'étendue de la ville, elle est contenue par deux quais de granit, alignés à perte de vue, espèce de magnificence répétée dans les trois grands canaux qui parcourent la capitale.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Les Soirées de Saint-Petersbourg.

[ émerveillement ] [ Russie ] [ description ] [ jour polaire ]

 
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littérature

Soudain, il comprit. Ce n'était pas Donna. Il refit le trajet jusqu'à la cahute dans sa tête et se rendit compte qu'il s'était complètement trompé en croyant que le chemin les menait vers Haven. Ils avaient tourné trop tôt. Le mur contre lequel ils se tenaient enlacés n'était autre que le pan ouest de la salle des machines de la scierie. Le type en salopette, ses mains sales accrochées à son visage. William, la gangrène. Sa mère le jour de l'enterrement. Thomas se mit à suffoquer. Ses muscles gueulaient. Pendant que Donna fourrait sa langue débutante entre ses dents, il revit son père à chaque période de sa vie : son départ le matin, ses soirées au Blue Budd, son regard après le repas, la sieste sur la véranda, les ouvriers, le médecin, la main bandée et l'enterrement, les gosses dégénérés qui jouaient sur le tas de bois qui avaient fabriqué le cercueil.

Auteur: Coulon Cécile

Info: Le roi n'a pas sommeil

[ distraction ] [ gamberge ]

 

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femmes-hommes

Sexe: les hommes et les femmes sont-ils encore faits pour vivre ensemble?" Aussitôt on hume la question qui pue. Depuis la fin de ma puberté, je m'étais juré de ne plus adresser la parole à quiconque commence une phrase par "les femmes ceci" ou "les hommes cela", alors les deux à la fois! On pressent d'emblée, selon l'expression d'un de mes vénérés directeurs, qu'en posant la question de cette façon "on va enfoncer des portes ouvertes avec sa tête". Les femmes sont bavardes et passent leur temps dans les boutiques, les hommes sont cons et égoïstes, ils confondent leur bite et leur bagnole, les femmes n'ont pas le sens de l'orientation, les hommes n'ont pas le sens des petits détails, ce genre de choses. Comme on est sur Arte, on élève d'un cran le débat, à défaut d'ébats. Ça donne: femmes et hommes ne sont pas faits pareil. Ce point ne vous avait pas échappé?.

Auteur: Pracontal Michel de

Info: commentaire d'une soirée thématique sur Arte, Télé-Obs, 6 avril 2000

[ Médiatiques ]

 

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diversion

Il y avait des récalcitrants, par exemple l'excellent Lemoine, mathématicien et organisateur des soirées musicales qui portent son nom. C'était un petit vieillard sautillant et instruit, rempli de calembours et de coq-à-l'âne. Ayant apprivoisé une chouette, il répétait volontiers : "rien n'est chouette comme l'idem." Cela n'était rien, mais ne s'était-il pas mis en tête de nous faire connaître son "point de Lemoine" qui se trouve, parait-il, dans le triangle ? A peine avait-il commencé, pour la dixième fois, sa démonstration, que Hecq s'écriait : "Allons bon, il y a un fou grimpé sur le toit de l'hôtel." Tous les yeux se dirigeaient de ce côté et le théorème était interrompu. Ou bien : "Avez-vous senti cette odeur de brûlé ? faisait Hecq, la mine inquiète. Il y a certainement le feu quelque part." Tout le monde cherchait aussitôt l'origine de cette problématique incendie. Jamais le bon Lemoine ne put parvenir à nous expliquer son point.

Auteur: Daudet Léon

Info: Souvenirs, Robert Laffont, Bouquins 1992 <p.252>

[ digressions ]

 

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perdition

Ainsi, par la bénédiction du hasard, aucun enseignement ne manquait à Lucien sur la pente du précipice où il devait tomber. D'Arthez avait mis le poète dans la noble voie du travail en réveillant le sentiment sous lequel disparaissent les obstacles. Lousteau lui-même avait essayé de l'éloigner par une pensée égoïste, en lui dépeignant le journalisme et la littérature sous leur vrai jour. Lucien n'avait pas voulu croire à tant de corruptions cachées ; mais il entendait enfin des journalistes criant de leur mal, il les voyait à l'œuvre, éventrant leur nourrice pour prédire l'avenir. Il avait pendant cette soirée vu les choses comme elles sont. Au lieu d'être saisi d'horreur à l'aspect du cœur même de cette corruption parisienne si bien qualifiée par Blucher, il jouissait avec ivresse de cette société spirituelle. Ces hommes extraordinaires sous l'armure damasquinée de leurs vices et le casque brillant de leur froide analyse, il les trouvait supérieurs aux hommes graves et sérieux du Cénacle.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ carrefour ] [ dilemme ] [ croisée des chemins ] [ déniaisement ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

isolement

Même si je n'étais pas fixé sur la façon dont j'allais me servir de ce premier témoignage, et même si je ne pensais pas que l'existence d'un écrivain se réduit à la somme d'anecdotes récoltées à son propos, Antoine Sorel, après cet après-midi et cette soirée passées à écouter Barbet, m'apparaissait moins désincarné (...)

Il n'avait parlé que de ce qui l'avait amené à s'éloigner de ses semblables, sans être un Alceste drapé dans sa morgue et se croyant très au-dessus du commun. Il n'avait parlé que de son sentiment d'être, parmi ses prochains, un cas d'espèce, de ne pas avoir, contrairement à la plupart d'entre eux, une carapace qui l'aurait préservé des crises de conscience, de ne pas connaître cette absence d'émotivité qui l'aurait sauvé de bien des marasmes. Il prenait tous les risques et allait toujours plus loin dans l'exploration des territoires non encore défrichés, de telle manière que son inventivité effrénée le désaxait et l'emportait vers l'outre-monde.

Auteur: Lê Linda

Info: Oeuvres Vives, pp.54-55

[ fuite ] [ heimatlos ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Les plus fins parmi ses camarades comprenaient qu’il fût las à l’idée de reprendre à zéro une relation, de tout recommencer, de se relancer dans une conquête ou du moins une rencontre. Faire connaissance, se raconter, donner une bonne image de soi, écouter l’autre et s’intéresser à sa vie, s’imaginer y trouver une place. Faire preuve de curiosité, taire ses inquiétudes, dépasser ses doutes, courtiser ou se laisser charmer. Avoir des idées de soirées attrayantes, faire assaut de politesse, d’élégance, d’esprit, de virilité même, donner le change quand on n’y croit pas vraiment. Ce qu’il faut livrer de soi en vue d’une relation amoureuse est énorme et incertain. Et il n’y a pas d’autre façon pour se caser. C’est toujours un peu la même chose, les mêmes regards, les mêmes rires, les mêmes rites du cinéma, du restaurant, du verre dans un bar, sans oublier de payer évidemment, et le concert qu’on aurait séché, l’exposition de peinture à laquelle on n’irait jamais seul.

Auteur: Ferney Alice

Info: L'Intimité

[ efforts ] [ conventions sociales ]

 

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Ajouté à la BD par miguel