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résignation

(...) Une des propriétés les plus extraordinaires de la nature humaine qu'ait révélé cette période est la soumission. On a vu d'énormes files d'attente se constituer devant les lieux d'exécution et les victimes elles-même veillaient au bon ordre de ces files. On a vu des mères prévoyantes qui, sachant qu'il faudrait attendre l’exécution pendant une longue et chaude journée, apportaient des bouteilles d'eau et du pain pour leurs enfants. Des millions d'innocents, pressentant une arrestation prochaine, préparaient un paquet avec du linge et une serviette et faisaient à l'avance leurs adieux. (...) Et ce ne furent pas des dizaines de milliers, ni même des dizaines de millions, mais d'énormes masses humaines qui assistèrent sans broncher à l'extermination des innocents. Mais ils ne furent pas seulement des témoins résignés; quand il le fallait, ils votaient pour l'extermination, ils marquaient d'un murmure approbateur leur accord avec les assassinats collectifs. Cette extraordinaire soumission des hommes révéla quelque chose de neuf et d'inattendu. Bien sûr, il y eut la résistance, il y eut le courage et la ténacité des condamnés, il y eut des soulèvements, il y eut des sacrifices, quand, pour sauver un inconnu, des hommes risquaient leur vie et celle de leurs proches. Mais, malgré tout, la soumission massive reste un fait incontestable.(...)

Auteur: Grossman Vassili

Info: Vie et Destin, Extrait n°2 p. 280

[ ww2 ] [ fatalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation

Dès votre plus jeune âge, l'école vous prend en charge pour vous socialiser, autant dire pour vous faire renoncer à votre liberté sauvage et vous faire préférer la liberté définie par la loi. Le corps et l'âme sont façonnés, fabriqués. On inculque une façons de voir le monde, d'envisager le réel, de penser les choses. On norme. L'écolier du primaire, le collégien, le lycéen, l'étudiant des classes préparatoires subissent l'impératif de rentabilité scolaire : les points à accumuler, les notes à obtenir, au-dessus de la moyenne de préférence, les coefficients qui décident de ce qui est important ou non pour bien vous intégrer, les livrets qui constituent autant de fiches de police associées à vos mouvements administratifs, les copies à rédiger selon un code très précis, la discipline à respecter dans le moindre détail, l'objectif du passage dans la classe supérieure, le théâtre du conseil de classe qui examine l'étendue de votre docilité, la distinction des sections en fonction des besoins du système, l'obtention des diplômes comme autant de sésames, même si, en soi, ils ne servent à rien : tout vise moins pour vous une compétence (sinon pourquoi n'être pas bilingue après sept années d'apprentissage d'une langue étrangère ?) qu'une mesure de votre aptitude à l'obéissance, à la docilité, à la soumission aux demandes du corps enseignant, des équipes pédagogiques et de direction.

Auteur: Onfray Michel

Info: Antimanuel de philosophie

[ normalisation ] [ militarisation ]

 

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langue française

Cher monsieur, à peine sus-je que vous ne composâtes jamais avec le passé simple ; à peine connus-je que le subjonctif vous sembla d'emblée imparfait quand un usage trivial prétendit qu'il ne fût plus régi par la concordance des temps ; à peine appris-je la louable mission à laquelle vous résolûtes de vous dévouer en faveur de l'intangibilité des aspects verbaux, qu'il m'eût semblé commettre une sorte de forfaiture quand j'eusse douté s'il fallait que je vous rejoignisse, après que j'avais été instruit de vos intentions.
Quelle déplorable perte si le laxisme grammatical l'emportait au point que nous renonçassions et que nous nous privassions du virtuel, de l'inchoatif, du procès et de l'inachevé, propres à l'exact imparfait du subjonctif ! Il fallait que nous fussions nonchalants pour que nous vissions sans regrets de tels solécismes, que nous nous soumissions à un tel appauvrissement, que nous nous résignassions à un tel émondage.
Il n'était pas possible que ces écarts temporels plussent au vulgaire, qu'ils s'installassent dans l'usage commun, et qu'on assassinât la grammaire sans que personne ne réagît ni protestât. Il importait donc que vous vinssiez et que vous prissiez des mesures, ce que vous fîtes.
Vous semblerait-il opportun que je pusse prendre rang dans votre cohorte d'orthodoxie ? Sans doute, tolérâtes-vous des militants plus idoines et plus disponibles, mais il me serait agréable que vous ne me rejetassiez pas. Dans cet espoir, je vous dis mes pensées attentives et cordiales.

Auteur: Darcos Xavier

Info: doyen de l'Inspection Générale... Bouissière A., Le bar du subjonctif, adhérent 360

[ subjonctif ]

 

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femmes-hommes

La polygamie paraît générale chez eux [...]. Comme leur seule passion est l'amour, le grand nombre des femmes est le seul luxe des riches. [...] Ce n'est pas l'usage à Tahiti que les hommes, uniquement occupés de la pêche et de la guerre, laissent au sexe le plus faible les travaux pénibles du ménage et de la culture. Ici une douce oisiveté est le partage des femmes, et le soin de plaire leur plus sérieuse occupation. Je ne saurais assurer si le mariage est un engagement civil ou consacré par la religion, s'il est indissoluble ou sujet au divorce. Quoi qu'il en soit, les femmes doivent à leurs maris une soumission entière : elles laveraient dans leur sang une infidélité commise sans l'aveu de l'époux. Son consentement, il est vrai, n'est pas difficile à obtenir, et la jalousie est ici un sentiment si étranger que le mari est ordinairement le premier à presser sa femme de se livrer. Une fille n'éprouve à cet égard aucune gêne ; tout l'invite à suivre le penchant de son coeur ou la loi de ses sens, et les applaudissements publics honorent sa défaite. Il ne semble pas que le grand nombre d'amants passagers qu'elle peut avoir eu l'empêche de trouver ensuite un mari. Pourquoi donc résisterait-elle à l'influence du climat, à la séduction de l'exemple ? L'air qu'on respire, les chants, la danse presque toujours accompagnée de postures lascives, tout rappelle à chaque instant les douceurs de l'amour, tout crie de s'y livrer.

Auteur: Bougainville Louis-Antoine de

Info: Voyage autour du monde

[ Polynésie ] [ historique ] [ sexualité libre ]

 

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extraterrestres

Il aura fallu que Jacques Vallée, alors astronome, observe des objets artificiels circuler en orbite de manière rétrograde (ce que les humains ne savent pas faire) pour allumer sa curiosité ufologique. C'était dans les années soixante.
Cinquante années plus tard toute cette problématique s'est complexifiée (pensons aux mutilations animales, aux crop circles, aux révélations sur les oeuvres cachées de certains gouvernement, sur nos faiblesses psychiques, etc.) Vallée, considéré non sans raison comme un des plus grand spécialistes des OVNIS, reste ouvert et penche plutôt vers un mélange de mysticisme et de manipulation pour expliquer le phénomène. Ce en quoi il n'a probablement pas tout tort.
Mais il me semble cependant que vouloir expliquer ce phénomène de manière simple (selon une - ou deux - causes principales) reste bien aventuré. S'il existe des ethnies aliènes qui viennent nous visiter, il y en a certainement plusieurs et peut-être beaucoup, chacune avec des buts et des positions dans le réel variées... Regardez notre règne animal. Peut-être même que certains ET créent la réalité dont nous sommes partie !
Mais pour l'instant le monde n'est que la pauvre perception que nous en avons, une réalité projetée et conditionnées par nos pulsions et nos sens limités. Contemplez les barrières incroyables qu'auto génère notre race en terme d'ouverture intellectuelle, pensez aux universités et à leur soumission à la société de profit, aux phénomènes de cooptation et de cénacle que cela produit. Pensez combien notre bêtise est intrinsèque (Objectifs principaux de l'humain : avoir pouvoir et confort... pour les conserver becs et ongles !) - on ne peut qu'imaginer que cette représentation du monde constitue un système d'"oeillères" redoutable.

Auteur: Mg

Info: 1er aout 2013

[ métaphysique ] [ fermeture ]

 

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théorie du genre

Ce livre [La Domination masculine de Pierre Bourdieu], où la différence des sexes est dénoncée comme une fiction, fruit d’une "violence symbolique" destinée à assurer la domination éternelle des hommes sur les femmes, débouche sur une obscure aspiration à en finir avec tous les processus différenciateurs qui ne peut que s’accompagner (mais ce n’est jamais dit) de la levée de l’inceste. Dans cette longue subversion de la norme hétérosexuelle, Bourdieu assigne aux homosexuels un rôle d’éclaireurs. Cependant, plus royaliste que la plupart d’entre eux, il demeure réservé concernant le Pacs, où il voit une soumission des intéressés à la "norme dominante", et même un coup d’arrêt au mouvement homosexuel de subversion symbolique permanente de la domination hétérosexuelle. Au bout du compte, ce n’est même pas l’hétérosexualité, ni la "violence masculine", qui sont visées, mais bien la simple division des sexes qui, assimilée à la division du travail, est regardée comme la source même de toute violence et, comme la division du travail, doit être abolie. Après seulement commencera le paradis de l’indifférenciation omnilatérale, où n’importe qui pourra être n’importe quoi, un rossignol, une pomme de douche, un boulon, une rose jaune faisant l’amour avec une feuille morte, etc. Et, bien sûr, chacun aussi s’exprimera dans une langue de feuille morte, de boulon, de rose jaune ou de pomme de douche. Car le rêve d’abolition de la "violence symbolique" débouche sur le meurtre de la parole, c’est-à-dire de ce qu’il y a de plus humain. C’est là ce que tous les Bourdieu présents et à venir ne disent jamais qu’ils veulent ; et pourtant, du fond de leur nihilisme rayonnant, ils ne veulent que ça.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 149-150

[ critique ] [ imaginaire-symbolique ] [ régression ] [ stérile égalitarisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Il n'y a en effet rien de plus présomptueux de la part de l'individu que de s'imaginer qu'en raison du fait qu'il conçoit quelque chose qui transcende la Divinité personnelle, il peut ne pas tenir compte de Dieu dans sa quête de la transcendance. (...) la grâce de Dieu est l'indispensable moyen d'atteindre la transcendance. Même si sur le plan discursif il semble y avoir là une contradiction - la grâce émanant du Dieu personnel donnant lieu à la réalisation de l'Essence qui transcende le Dieu personnel -, l'apparence de contradiction disparaît dès que l'on comprend le principe essentiel suivant : le Dieu personnel n'est rien d'autre que l'Essence divine s'affirmant ou se déterminant au niveau de l'Être ; c'est la seule et même Réalité qui s'exprime comme Divinité personnelle, quel que soit le moyen dialectique d'indiquer la relativité de ce niveau de l'Être face à l'Absolu surontologique. Ainsi, sous ce rapport, la "grâce de Dieu" n'est rien d'autre que l'attraction ontologique qu'exerce l'Essence transcendante sur la conscience la plus intime de l'individu ; le moyen par lequel le Dieu présent au-dedans est appelé à réaliser le Dieu présent au-dessus ; le processus par lequel l'immanence rejoint la transcendance.

Avant de pouvoir les dépasser, il faut ainsi donner son dû, au niveau approprié, à chacun des trois "objets" fondamentaux - la religion, l'individualité, le Dieu personnel - appelés à être transcendés. S'acquitter de ce triple dû signifie : suivre les préceptes de la religion, permettre à la vertu spirituelle de gouverner l'âme, avoir une soumission totale à Dieu conçu comme l'infiniment "Autre" et une foi illimitée en Lui. C'est seulement alors, et conformément aux moyens spécifiques et aux conditions qu'offre la Tradition, que l'on peut s'engager sérieusement sur la voie de la transcendance.

Auteur: Shah-Kazemi Reza

Info: Dans "Shankara, Ibn Arabi et Maître Eckhart'

[ théologie ] [ créateur-créature ] [ foi source ] [ humilité ] [ triade ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

L’existence de tout organisme vivant a pour corrélat dans le monde un ensemble singulier d’objets présentant un certain style. Mais s’agissant de l’homme, cet ensemble est d’une diversité surabondante, luxuriante. De plus, l’objet humain, le monde des objets humains, reste insaisissable comme objet biologique. Or, ce fait se trouve dans cette conjoncture devoir être étroitement, voire indissolublement, mis en relation avec la soumission, la subduction de l’être humain par le phénomène du langage.

[...] ce qui est saisissable au niveau du discours concret, se présente toujours, par rapport à l’engendrement du sens, dans une position d’ambiguïté, étant donné que le langage est tourné vers des objets qui incluent déjà en eux-mêmes quelque chose de la création qu’ils ont reçue du langage même. C’est ce qui a pu faire l’objet de toute une tradition, voire de toute une rhétorique philosophique, celle de la critique dans le sens le plus général, qui pose la question – que vaut ce langage ? Que représentent ces connexions par rapport à celles auxquelles elles paraissent aboutir, qu’elles se posent même pour refléter, et qui sont les connexions du réel ?

C’est en effet la question à quoi aboutit une tradition philosophique dont nous pouvons définir la pointe et le sommet par la critique kantienne, qui peut s’interpréter comme la plus profonde mise en cause de toute espèce de réel, pour autant que celui-ci est soumis aux catégories a priori non seulement de l’esthétique, mais aussi de la logique. C’est là un point-pivot, d’où la méditation humaine est repartie pour retrouver ce qui n’était point aperçu dans cette façon de poser la question au niveau du discours logique et d’interroger la correspondance entre le réel et une certaine syntaxe du cercle intentionnel en tant qu’il se ferme dans toute phrase.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, page 50

[ circularité ] [ recherche d'une sortie ] [ idiomes interfaces ] [ signes transcodés ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

castrateurs

(...) Ceux qui font autorité dans un domaine ou dans un autre soulèvent deux problèmes.

D'abord, leurs résultats sont souvent décevants.

Ils sont environ un million d'économistes diplômés sur cette planète, et aucun n'a été capable de prévoir l'arrivée de la crise financière (...)

Aucun groupe d'experts n'a jamais essuyé d'échec aussi spectaculaire.

Le bilan du corps médical n'est guère meilleur : jusqu'en 1900, il était préférable de s'abstenir d'aller chez le médecin lorsqu'on était malade si l'on ne voulait pas voir son état s'aggraver (absence d'hygiène, saignées et autres pratiques nuisibles).

Mais ce premier problème n'est pas le plus grave. Que les spécialistes se trompent souvent ... après tout, l'erreur est humaine.

Non, le pire, c'est que nous n'osons presque plus penser par nous-mêmes en présence d'une figure d'autorité. (...)

Les experts veulent être reconnus. C'est pourquoi ils ont absolument besoin de signes distinctifs pour montrer qui ils sont. Les médecins et les chercheurs ont leur blouse blanche, les directeurs de banque leur costume-cravate.

La cravate n'est rien d'autre qu'un signe extérieur d'autorité. Les rois portent des couronnes. Les militaires des insignes. Et les plus hauts représentants de l'Eglise catholique ne sont pas en reste.

Aujourd'hui, il faudrait y ajouter le fait d'être invité à des talk-shows et de publier des best-sellers.

Chaque époque a ses icônes, ses symboles de prestige et d'autorité.

Les prêtres, les souverains, les guerriers, les papes, les philosophes et les poètes ont connu leur heure de gloire, puis ont laissé la place aux stars du rock, aux animateurs de télévision, aux fondateurs d'entreprise de la nouvelle économie basée sur Internet, aux gérants de fonds spéculatifs et aux présidents de banques centrales.

Auteur: Dobelli Rolf

Info: Arrêtez de vous tromper : 52 erreurs de jugement qu'il vaut mieux laisser aux autres...  Le biais d'autorité

[ modèles ] [ soumission ]

 

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usine

Il y a deux facteurs, dans cet esclavage : la vitesse et les ordres. La vitesse : pour y "arriver", il faut répéter mouvement après mouvement à une cadence qui, étant plus rapide que la pensée, interdit de laisser cours non seulement à la réflexion, mais même à la rêverie. Il faut, en se mettant devant sa machine, tuer son âme pour 8 heures par jour, sa pensée, ses sentiments, tout. Est-on irrité, triste ou dégoûté, il faut ravaler, refouler tout au fond de soi, irritation, tristesse ou dégoût : ils ralentiraient la cadence. Et la joie de même. Les ordres : depuis qu’on pointe en entrant jusqu’à ce qu’on pointe en sortant, on peut à chaque moment recevoir n’importe quel ordre. Et toujours il faut se taire et obéir. L’ordre peut être pénible ou dangereux à exécuter, ou même inexécutable ; ou bien deux chefs donner des ordres contradictoires ; ça ne fait rien : se taire et plier. Adresser la parole à un chef – même pour une chose indispensable – c’est toujours, même si c’est un brave type (même les braves types ont des moments d’humeur) s’exposer à se faire rabrouer ; et quand ça arrive, il faut encore se taire. Quant à ses propres accès d’énervement et de mauvaise humeur, il faut les ravaler ; ils ne peuvent se traduire ni en paroles ni en gestes, car les gestes sont à chaque instant déterminés par le travail. Cette situation fait que la pensée se recroqueville, se rétracte, comme la chair se rétracte devant un bistouri. On ne peut pas être "conscient". [...]

Et à travers tout ça, un sourire, une parole de bonté, un instant de contact humain ont plus de valeur que les amitiés les plus dévouées parmi les privilégiés grands ou petits. Là seulement on sait ce que c’est que la fraternité humaine. Mais il y en a peu, très peu.

Auteur: Weil Simone

Info: Lettre à Albertine Thévenon, Fin décembre 1935

[ vie mécanique ] [ soumission ] [ moment de grâce ]

 

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