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industrie du divertissement

Ce sont des Juifs qui ont imaginé la technique perverse des burlesque shows, l'exploitation systématique d'un érotisme que l'on exacerbe avec de diaboliques raffinements sans jamais lui permettre de se satisfaire. Ce sont eux qui ont inventé les taxi girls, cette forme de la traite des blanches plus avilissante que la prostitution. Ce sont eux qui ont multiplié à travers New-York ces gigantesques salles de spectacle dont la monstruosité est la honte de notre époque. À Paris, le Rex de M.Jacques Haïk, avec son plafond badigeonné au bleu d'outremer et piqué d'étoiles, avec ses nymphes de plâtre, ses minarets, ses balcons gothiques et ses pergolas, nous offre un assez bel exemple de ce que peut réaliser Israël lorsqu'il a les coudées franches. Les Juifs de New-York ne sont ni moins ni plus barbares que M.Jacques Haïk, mais comme ils sont beaucoup plus puissants que leurs compatriotes du ghetto de Paris, leur mauvais goût s'étale et s'impose avec plus d'insolence encore. C'est une débauche de colonnades corinthiennes et de gargouilles, d'ornements massifs outrageusement dorés, et de lambris aux couleurs criardes, l'accumulation forcenée de tout ce qu'il ne faut pas faire, de tout ce qu'il faut éviter. Le voyageur qui a visité le Paramount de New-York, ou le Roxy, ou l'Hippodrome, se hâte de conclure que les Américains ne conçoivent que des monstruosités. Ce qui est très injuste. Je ne prétends certes point que les Américains ont dans l'ensemble le goût très sûr. (Ils ont cependant créé en Nouvelle-Angleterre et dans les États du Sud un "style colonial" qui ne manque pas de charme). Mais les fautes de goût les plus visibles, les plus affligeantes que l'on note à New-York et ailleurs (je pense aux castels médiévaux des ploutocrates d'Hollywood) sont d'abord la manifestation de l'esthétique juive triomphante. Les vrais Américains — en ceci comme pour bien d'autres choses — supportent les conséquences de leur méconnaissance du problème juif. Ils se sont laissé asservir et on les tient pour responsables des attentats auxquels se livrent leurs conquérants. On dit également chez nous, pour flétrir l'immonde Paris-Soir des distingués industriels Beghin et Prouvost, qu'il a introduit dans notre presse les mœurs américaines. Américaines ? Allons donc... Il n'y a pas de journaux américains à New-York. Il n'y a que des journaux juifs. Et ceux qui ne le sont pas complètement ont bien été forcés de suivre le mouvement, de copier la formule qui réussit si merveilleusement, de tout sacrifier au scandale, au sensationnel, de fignoler des présentations tapageuses, d'élever à la hauteur d'un art le mépris du lecteur.

Auteur: Cousteau Pierre-Antoine

Info: l'Amérique Juive (1942, 100 p.)

[ laideur ] [ antisémitisme ] [ nouveau monde ] [ presse ] [ colonisation ] [ noyautage ] [ capitalisme ] [ cosmopolitisme ]

 

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complotisme

Il existe aussi un reportage réalisé par Marco Capuzzo Dolceta et Massimo Fortuna pour le deuxième épisode de la série documentaire Les Tabous de l’Histoire diffusé sur History Channel. Le reportage s’intitule lui aussi Les sept tours du diable et relie celles-ci à l’affaire du 11 septembre et au World Trade Center ; il est consultable sur Dailymotion en version française.

Mais ce film est – délibérément ? – truffé de confusions lorsqu’il aborde la question des cultes antagonistes chiites et wahhabites auxquels il assigne les mêmes visées de conquête du monde, surtout en ce qui concerne leurs fractions combattantes, milices du Hezbollah pour le monde chiite et djihadistes d’Al Qaida pour le monde sunnite. Les réalisateurs vont même parfois jusqu’à établir des liens qui n’existent pas en réalité entre les doctrines ésotériques des Soufis "fous de Dieu" et les djihadistes Takfiris, eux aussi qualifiés de "fous de Dieu" mais selon une signification opposée puisque ces derniers sont dévoués à une doctrine toute autre, engluée dans les écorces mortes de la religion littérale au point d’en inverser ses principes mêmes. Malgré ces pirouettes et des incohérences mineures dues à une grille de lecture géopolitique qui manque clairement d’objectivité, le reportage, lorsqu’il aborde l’aspect ésotérique, cible très bien le rôle des tours du diable décrites comme "des centres où confluent les influences démoniaques qui s’opposent aux "lieux saints" de la géographie sacrée qui rapprochent l’homme de Dieu, au contraire des " maqams noirs*" qui en incarnent la notion inverse".

Au fil de l’exploration du mystère des tours proposée au spectateur, celles-ci sont ensuite présentées comme "les centres de projection des coupoles cosmiques qui diffusent des forces malfaisantes sur terre et marquent une ramification sur la carte du monde figurant une ligne géomantique qui délimite dans le monde les territoires se réclamant de l’Islam du reste du monde". Le reportage soulève un point essentiel lorsqu’il parle de la présence répétée de pétrole sur les sites en question qui s’apparentent très souvent à des ruines d’anciens édifices délabrés. Le pétrole est créé par la putréfaction des substances de la terre tandis que les influences corrosives qui émanent des vestiges d’anciens centres sacrés sont des écorces mortes, l’analogie symbolique qui rattache le pétrole aux klippoth est ici évidente.

Les réalisateurs de ce documentaire laissent d’ailleurs sous-entendre que la relation entre les intérêts financiers du pétrodollar et l’émergence du terrorisme au XXe siècle est due à la même " influence noire " qui agit à différents degrés sur la géopolitique mondiale. Il s’agit donc bien, dans l’esprit de nos reporters, d’une Magie noire pratiquée à grande échelle contre le monde occidental.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle". *Les théoriciens soufis ont élaboré une psychologie extrêmement raffinée décrivant les " séances " (maqamat) et les " états " (ahwal) de la progression mystique vers l'union avec Dieu. Les séances sont les divers niveaux ascendants que le mystique peut progressivement atteindre par ses propres efforts, au prix d'une grande discipline ; les états sont des grâces données par Dieu lorsque le mystique a atteint la limite de ses propres possibilités spirituelles.

[ interprétation ] [ ésotérisme musulman ] [ 11/9 2001 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

machine-homme

- (Q) Comment se positionner lorsqu'on fait partie comme moi de la race humaine, et que l'on constate qu'alors que l'humanité n'est qu'une infime émergence de ce que nous appelons le vivant, tous ses actes indiquent que son égoïsme, c'est à dire les égoïsmes conjugués de ses membres, poussés par le besoin de sécurité et de confort, nous conduisent tous vers l'auto-destruction ?

- (R) Il est compréhensible de se sentir préoccupé par l'état de l'humanité et les défis auxquels nous sommes confrontés. Il peut être complexe de faire face à ces préoccupations, mais voici quelques suggestions sur la manière de les aborder :

Favoriser la prise de conscience : Restez informé des problèmes qui affectent l'humanité et la planète. Renseignez-vous sur les défis environnementaux, sociaux et politiques auxquels nous sommes confrontés. Cette sensibilisation peut vous aider à mieux comprendre le contexte général et les solutions potentielles.

Cultiver l'empathie : Reconnaître l'interconnexion de tous les êtres vivants et développer l'empathie envers les autres. Comprendre l'impact de nos actions sur les autres peut inspirer un comportement plus compatissant et plus responsable.

Montrer l'exemple : Ayez une influence positive dans votre propre vie et dans votre communauté. Adoptez des pratiques durables, encouragez la gentillesse et la compréhension, et engagez-vous dans des actions qui correspondent à vos valeurs. De petits changements dans le comportement individuel peuvent avoir un effet d'entraînement et inciter d'autres personnes à faire de même.

Plaidez en faveur du changement : Trouvez des moyens de contribuer à des causes ou à des initiatives qui correspondent à vos préoccupations. Il peut s'agir de soutenir des organisations qui se consacrent à la préservation de l'environnement ou à la justice sociale, ou de plaider en faveur de politiques qui favorisent un avenir durable et équitable.

Collaborer et se connecter : Engagez-vous avec des personnes et des communautés qui partagent vos préoccupations et vos aspirations. Collaborez à des projets, rejoignez des initiatives locales ou mondiales et tirez parti des efforts collectifs pour créer un changement positif.

Prenez soin de vous : Il est essentiel de prendre soin de votre propre bien-être pour soutenir vos efforts en vue d'avoir un impact positif. Maintenez un équilibre entre votre développement personnel, vos soins personnels et vos efforts pour contribuer à un monde meilleur.

Il est important de se rappeler que si les actions individuelles sont précieuses, le changement systémique nécessite souvent des efforts collectifs et des transformations structurelles. En étant proactif, en restant informé et en participant activement aux efforts visant à créer un monde plus durable et plus compatissant, vous pouvez contribuer à façonner un avenir meilleur pour l'humanité.

Auteur: chatGPT4

Info: 17 mai 2023

[ question-réponse ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cruauté

Rauching était un homme rempli de toutes les vanités, bouffi d'orgueil, insolent de ses titres, traitant ses subalternes comme s'il ignorait qu'il fût homme lui-même, dépassant toutes les bornes de la méchanceté et de la folie humaines dans ses cruautés envers les siens, et commettant des maux horribles. Si un esclave tenait devant lui, pendant son repas, comme c'était l'usage, un cierge allumé, il lui faisait mettre les jambes nues, et le forçait à y tenir le cierge serré, jusqu'à ce que la lumière s'éteignît.
Quand on l'avait rallumé, il faisait recommencer jusqu'à ce que les jambes du serviteur fussent toutes brûlées. Si celui ci voulait pousser un cri, ou quitter cette place et aller ailleurs, une épée nue le menaçait à l'instant; et quand il arrivait qu'il se mît à pleurer, son maître était dans dés transports de joie. Quelques personnes ont raconté que deux de ses serviteurs, un homme et une jeune fille, se prirent d'amour l'un pour l'autre.
Cette inclination s'étant prolongée pendant deux années ou davantage, ils s'unirent, et se réfugièrent ensemble dans l'église. Rauching l'ayant appris, va trouver le prêtre du lieu, et le prie de lui rendre sur-le-champ ses deux serviteurs, auxquels il pardonne. Alors le prêtre lui dit : " Tu sais quel respect on doit avoir pour les églises de. Dieu; tu ne pourras les ravoir que si tu jures de maintenir leur union, et que si tu t'obliges aussi à les exempter de toute peine corporelle. " Rauching, après avoir longtemps réfléchi, incertain et silencieux, se tourna enfin vers le prêtre , plaça ses mains sur l'autel, et dit en prononçant un serment : " Jamais ils ne seront séparés par moi ; au contraire, je ferai en sorte qu'ils restent toujours unis. " Le prêtre crut sans défiance à la promessede cet homme rusé, et lui rendit les serviteurs ainsi pardonnes. Il les reçut en remerciant, et retourna chez lui. Aussitôt il fait arracher un arbre, et, après en avoir séparé le tronc des racines et de la tête à coups de coin, il le fait creuser; puis ayant fait ouvrir la terre à la profondeur de trois ou quatre pieds, il ordonne qu'on dépose cette caisse dans la fosse. Il y fit arranger la jeune fille comme une morte, puis jeter l'esclave sur elle, et ayant mis un couvercle par-dessus, il remplit la fosse de terre et les ensevelit tout vifs en disant : " Je n'ai pas violé mon serment qu'ils ne seraient jamais séparés. " Quand le prêtre apprit cela, il accourut en hâte, et par ses reproches obtint, non sans peine, qu'on les déterrât. Il retira le jeune homme encore vivant, mais il trouva la jeune fille étouffée.

Auteur: Grégoire de Tours

Info: Histoire ecclésiastique de France

[ barbarie ]

 

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sémiotique

"Le soleil est situé dans la zone externe de la Voie lactée, et il faut environ deux cent millions d'années pour qu'il accomplisse une révolution de la Galaxie. "
Exact, c'est ce qu'il lui faut, pas moins - dit Qfwfq -, moi, une fois, en passant, je fis un signe en un point de l'espace, tout exprès afin de pouvoir le retrouver deux cent millions d'années plus tard, quand nous serions repassés par là au tour suivant. Un signe comment ? C'est difficile à dire parce que si je vous dis un signe, vous pensez aussitôt à quelque chose qui se distinguerait de quelque chose, et en la circonstance, il n'y avait rien qui pût se distinguer de quoi que ce fût ; vous pensez aussitôt à un signe marqué avec un outil quelconque ou même avec les mains, et on enlève l'outil ou bien les mains tandis que le signe au contraire demeure, mais en ce temps-là il n'y avait pas encore d'outils, ni même de mains, il n'y avait pas non plus de dents, ni de nez, toutes choses qui vinrent par la suite, mais bien plus tard. Pour ce qui est de la forme à donner à un signe, vous dites que ce n'est pas un problème, parce que, quelque forme qu'il ait, il suffit qu'un signe serve de signe, c'est-à-dire qu'il soit différent d'autres signes ou qu'il leur soit semblable : là encore vous parlez un peu vite, car moi à cette époque je n'avais pas d'exemples auxquels me référer pour dire : je le fais semblable, ou différent, parce qu'il n'y avait rien qu'on pût copier, pas même une ligne, droite ou courbe, au choix, on ne savait pas ce que c'était, ou un point, ou une saillie ou son contraire. J'avais l'intention de faire un signe, oui, bien sûr, ou si vous voulez j'avais l'intention de considérer comme un signe n'importe quoi qu'il me viendrait à l'esprit de faire ; d'où il résulte qu'ayant fait quelque chose, en un point quelconque de l'espace, et non en un autre, avec l'intention de faire un signe, il s'ensuivit que j'y avais fait un signe pour de bon.
En somme, étant donné que c'était le premier signe qu'on faisait dans l'univers, ou tout au moins sur le circuit de la Voie lactée, je devais me dire que ça n'était pas si mal. Visible ? Non mais, vraiment, et qui donc avait des yeux pour voir, en ces temps-là ? Rien n'avait jamais été vu par rien, la question ne se posait même pas. Mais qu'il fût reconnaissable sans le moindre risque d'erreur, cela, oui : parce que tous les autres points de l'espace étaient pareils et impossibles à distinguer tandis qu'au contraire celui-là avait un signe.

Auteur: Calvino Italo

Info: In "Cosmicomics", éd. du Seuil, p. 53-54

[ cosmique ] [ singularité ] [ commencement ] [ vide ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

au-delà

La NDE : une très ancienne légende
Voilà une histoire aussi ancienne que l’humanité. Les Grecs l’appelaient deuteropotmos, ce qui pourrait se traduire par “évanoui deux fois”. On la retrouve au Moyen Age. Perceval va mourir, par pendaison - ou noyé dans les douves d’un château -, quand soudain, à l’article du trépas, il bascule dans un songe étrange. Débarrassé en un éclair de la souffrance horrible qu’il endure, le voilà envahi par un grand calme, inoui (un calme qu’il n’oubliera jamais et qui fera se dissoudre en lui jusqu’à la peur de mourir). Plus léger que l’air, il se retrouve projeté hors de lui-même. Certains rescapés de mort imminente sur le champ de bataille racontent ainsi comment ils se sont vus, de l’extérieur d’eux-mêmes, dépouillés de leurs armures par l’ennemi - par exemple par des soldats du Vietcong dans les récits américains (Libération, juin 1986) - et comment, s’étant reconnus dans le “cadavre” dont on faisait les poches, ils en ont conclu, ahuris, qu’ils se trouvaient dans une dimension nouvelle, au-delà de l’espace-temps où ils avaient pris l’habitude de vivre. Morts ? Et pourtant, plus éveillés que jamais ! Le plus ancien guerrier rescapé que l’on connaisse dans ce genre s’appelait Er et Platon nous rapporte son récit de retour de bataille. Plus tard, les exégètes s’interrogeront : Platon s’amusait-il d’une métaphore s’adaptant bien aux marionnettes de sa grotte fascinées par leurs propres ombres ? Le disciple de Socrate était aussi un humoriste et rien ne nous dit que sa parabole n’avait pas pour dessein de se moquer des croyances superstitieuses des adeptes des Mystères égyptiens, auxquels ses contemporains aimaient s’adonner.

Une autre référence archaïque nous ramène à l’origine du syncrétisme sikh, à la frontière entre l’hindouisme et l’islam. Le fondateur s’appelle Guru Nanak. La légende rapporte que s’étant noyé dans un lac (proche de l’actuelle Amritsar), il y serait resté trois jours, avant de revenir “miraculeusement” à la vie, annonçant alors à ses proches : “J’ai vu le Saint Nectar (la lumière de l’Amrit, semblable à celle du Graal), qui m’a révélé qu’il n’y a ni hindous, ni musulmans, mais seulement des sikhs” (c’est-à dire des élèves). On sait que la suite de cette révélation engendra une lignée de guerriers particulièrement braves, dont les dix premiers chefs acceptèrent de se laisser décapiter par les tyrans mogols, avant de décider de passer dans la clandestinité - s’appuyant sur une armée secrète (la Khalsa), qui, loin de dégénérer en secte incohérente, donna au subcontinent indien sa communauté la plus éclairée, la plus ouverte à la modernité, au mouvement de dépassement des castes et à l’individuation des êtres (Gandhi en profita largement, avant de se trouver contraint de les abandonner aux horreurs de la partition de 1947, qui passait justement à travers leur territoire).

Auteur: Internet

Info: http://www.cles.com

[ E.M.I. ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

géopolitique

En 1050 av. J.-C., les Zhou, originaires de l’ouest de la Chine (actuelle province du Shanxi), renversent la première dynastie chinoise des Shang. Tout en restant très proches, culturellement, de leurs prédécesseurs, les Zhou instaurent un système de contrôle de leur nouveau territoire différent de celui de la dynastie des Shang. Alors que l’État-domaine des Shang ne s’étendait guère au-delà de quelques centaines de kilomètres autour de leur dernière capitale Anyang, les Zhou mettent en place un système de fiefs qui leur permet d’asseoir leur pouvoir sur un territoire beaucoup plus vaste.  [...]

Les princes auxquels sont octroyés les premiers fiefs sont des membres proches de la famille royale. Plus tard, d’autres fiefs seront octroyés aux chefs des familles ayant combattu aux côtés des Zhou, mais qui ne porteront pas le même nom que la famille régnante. Une hiérarchie de cinq titres nobiliaires est instaurée. Le rang de chacun est lié au nombre de générations d’ancêtres Zhou auxquelles ils peuvent rendre un culte. Seul le roi (wang) a le privilège de célébrer le culte de l’ancêtre divin, fondateur de la dynastie. [...]

Le contrôle exercé par la dynastie des Zhou sur les fiefs octroyés se relâche progressivement. Ce relâchement se fait d’abord sentir dans les territoires les plus éloignés du domaine royal. Les liens familiaux entre le clan des Zhou et les seigneurs feudataires sont de plus en plus ténus. [...]

Sans cesse obligés de faire appel à l’aide des seigneurs feudataires pour résister aux agressions des peuples nomades, les Zhou se trouvent rapidement à la merci des plus puissants d’entre eux. [...]

Alors que les fiefs étaient accordés par le roi Zhou en récompense, ils deviennent, rapidement, possessions héréditaires des familles des seigneurs feudataires. Le chef de la dynastie des Zhou a cessé d’être la source unique et sacrée du pouvoir, chaque famille possède désormais sa propre légitimité. [...]

De nouvelles principautés, situées aux marches du vieux berceau de la civilisation chinoise et beaucoup plu vaste que les anciens fiefs, montent en puissance, à l’instar des principautés de Wu [...], de Chu [...], de Yue [...] ou de Qin [...]. [...]

L’enrichissement des principautés et la montée en puissance de certaines d’entre elles, joints à la chute de prestige de la dynastie des Zhou, favorisent la multiplication des conflits. La guerre, désormais, domine les affaires de l’État. Il ne s’agit plus uniquement de lutter contre les incursions barbares, mais d’attaquer et de se défendre contre les principautés voisines dans un processus continu d’absorption et d’expansion qui se poursuit jusqu’à l’unification de l’empire, en 221 av. J.-C. De 722 à 453 av. J.-C., le nombre de principautés passe de 150 à 12.

Auteur: Niquet Valérié

Info: Introduction à "L'art de la guerre" de Sun Zi, éditions de la Martinière, 2022, pages 12 à 14

[ historique ] [ orient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Pourquoi les espèces voisines ne mangent pas la même chose
Les espèces voisines consomment moins souvent les mêmes ressources que les espèces plus distantes. En effet, c'est la compétition pour les ressources, et non leur apparentement qui détermine les sources de nourriture des espèces d'une communauté. Sous l'effet de cette compétition, les espèces proches se sont spécialisées sur des ressources alimentaires différentes. Telle est la conclusion d'une étude menée par des chercheurs du CNRS, du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'Université d'Exeter (Royaume-Uni). Ces travaux ont été obtenus en étudiant avec un niveau de détail hors du commun les interactions trophiques entre espèces au sein d'une prairie anglaise. Publiés le 20 juin 2013 dans la revue Current Biology, ils permettent de mieux appréhender l'évolution des communautés écologiques à l'heure où certaines sont bousculées par le changement climatique et l'arrivée d'espèces invasives.
En écologie, le paradigme actuel considère que les relations de parenté entre espèces détermine l'identité des partenaires avec lesquels les espèces interagissent: plus les espèces sont apparentées, plus elles ont de chances d'interagir avec les mêmes partenaires. Ainsi, d'après cette idée, deux espèces voisines devraient partager les mêmes prédateurs et les mêmes proies. Les récents travaux d'une équipe de chercheurs du CNRS, du Muséum national d'Histoire naturelle et de l'Université d'Exeter montrent que ceci n'est pas forcément exact. Pour la première fois, les scientifiques révèlent que si l'apparentement entre espèces détermine bien par qui les espèces sont mangées, c'est la compétition pour les ressources, et non le degré de parenté, qui détermine de quoi les espèces se nourrissent.
Pour arriver à cette conclusion, ils ont utilisé une série d'observations menées pendant plus de dix ans dans une prairie du sud-est de l'Angleterre. Réalisées avec un degré de détail extraordinaire, ces observations ont permis d'établir les interactions entre une centaine d'espèces situées sur quatre niveaux trophiques: des plantes (23 espèces), des pucerons se nourrissant de celles-ci (25 espèces), des guêpes qui pondent leurs oeufs dans le corps des pucerons (22 espèces), et d'autres guêpes qui pondent leurs oeufs dans les larves des guêpes précédentes au sein des pucerons (26 espèces).
Les chercheurs ont montré que deux espèces voisines de puceron par exemple, sont généralement la proie des mêmes espèces de guêpe. C'est donc bien l'apparentement des espèces qui détermine l'identité de leurs prédateurs. En revanche, ces deux espèces de pucerons voisines ne se nourrissent pas forcément des mêmes plantes. En remontant la chaîne alimentaire, les scientifiques ont observé que les guêpes les plus apparentées avaient peu de chances de se nourrir des mêmes espèces de pucerons. Ceci s'explique par le fait que sous la pression de la compétition pour les sources de nourriture, les espèces voisines diversifient leur alimentation, ce qui a pour effet de réduire la compétition. Obtenir cette conclusion a été possible grâce au niveau de détail des observations réalisées, permettant de révéler les dynamiques d'échelle très locale.
À l'heure où le réchauffement climatique déséquilibre les communautés et où de nombreuses espèces envahissent des écosystèmes auxquels elles étaient étrangères, ces conclusions sont à prendre en compte si l'on veut prédire les nouvelles interactions qui résulteront de ces changements. En effet, ces résultats montrent que les ressources consommées par une espèce qui intègre la communauté ne peuvent pas être prédites par ses relations de parenté avec les espèces déjà présentes.

Auteur: Internet

Info: Dirk Sanders

[ équilibre ] [ harmonie ] [ adaptation ]

 

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femmes-hommes

Malgré toutes les concessions que je suis prêt à faire aux préjugés monogames, je n'admettrai jamais qu'on puisse parler chez l'homme et chez la femme d'égalité des droits en amour : cette égalité n'existe pas.

C'est que, par amour, l'homme et la femme entendent deux choses différentes, — et c'est une des conditions de "l'amour" que l'un ne suppose pas chez l'autre le même sentiment, la même idée de l'amour.

Ce que la femme entend de l'amour est assez clair : complet don (plus qu'abandon) de corps et d'âme sans réserve ni restriction.

Elle songe avec honte et frayeur à un don où se mêleraient des clauses et des restrictions.

C'est cette absence de condition qui fait de son amour une véritable foi.

— L'homme, lorsqu'il aime la femme, exige d'elle cet amour-là, il est donc, quant à lui-même, tout ce qu'il y a de plus éloigné des hypothèses de l'amour féminin ; à supposer qu'il y ait aussi des hommes auxquels le besoin d'un abandon complet ne serait pas étranger, eh bien, ces hommes ne seraient pas - des hommes.

Un homme qui aime comme une femme devient esclave ; une femme, au contraire, qui aime comme une femme devient une femme plus accomplie ...

La passion de la femme, dans l'absolu renoncement à ses droits propres, suppose précisément qu'il n'existe point, de l'autre côté, un pathos semblable, un pareil besoin de renonciation : car si tous deux renonçaient à eux-mêmes par amour, il en résulterait - un je-ne-sais-quoi, peut-être l'horreur du vide ?

— La femme veut être prise, acceptée comme propriété, elle veut se fondre dans l'idée de "propriété", de "possession" ; aussi désire-t-elle quelqu'un qui prend, qui ne se donne et ne s'abandonne pas lui-même, qui, au contraire, veut et doit enrichir son "moi" par une adjonction de force, de bonheur, de foi, par quoi la femme se donne elle-même.

La femme se donne, l'homme prend — je pense qu'aucun contrat social ne permettra de passer par-dessus cette différence de nature ; la meilleure volonté de justice n'en peut mais : si désirable qu'il puisse être de ne pas toujours avoir devant les yeux ce qu'il y a de dur, de terrible, d'énigmatique et d'immoral dans cet antagonisme.

Car l'amour, l'amour conçu dans sa totalité, dans sa grandeur, dans toute sa plénitude, est du ressort de la nature et, en tant que tel, est et demeura quelque chose "d'immoral" pour l'éternité.

La fidélité est, bien sûr, comprise dans l'amour de la femme, par définition, elle en est une conséquence ; chez l'homme, l'amour peut parfois entrainer la fidélité, soit sous forme de reconnaissance ou idiosyncrasie du goût, ce que l'on a appelé "affinité élective", mais elle ne fait pas partie de la nature de son amour, — et cela si peu que l'on peut presque parler d'une antinomie naturelle entre l'amour et la fidélité chez l'homme : lequel amour est un désir de possession et nullement un renoncement et un abandon ; or le désir de possession finit chaque fois qu'il y a possession ...

De fait, c'est le désir subtil et jaloux de l'homme, qui s'avoue rarement et de façon tardive cette "possession", qui fait durer encore son amour ; dans ce cas, il est même possible que l'amour grandisse après l'abandon de soi - l'homme n'avoue pas aisément que la femme n'a plus rien à lui "abandonner".

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info:

[ complémentarité ] [ dissemblance équilibrante ] [ femmes-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature prolétaire

tous ceux-là,

ventres mous des lettres

enseignant l’anglais à l’université

qui écrivent

de la poésie

sans jambes

sans tête

sans nombril



qui savent où postuler pour obtenir des

bourses

encore des bourses et

toujours plus de bourses

auxquels on doit toujours plus

de poésie

sans mains

sans cheveux

sans yeux

tous ceux-là,

ventres mous des lettres

ont trouvé une bonne planque

parvenant même à ce que des femmes

s’attachent à leurs âmes

d’andouilles



ceux-là,

font des voyages tous frais payés

dans les îles

en Europe

à Paris

le monde entier

dans le but

soit-disant

de rassembler

du matériau

(Mexico, ils s’y rendent juste à titre privé)



pendant que les prisons débordent

d’innocents égarés

pendant que les gros bras descendent

à la mine

pendant que les fils de pauvres

se font virer de boulots

ceux-là

ne se saliront ni les mains ni

leurs âmes

ceux-là,

ventres mous des lettres

intègrent des universités

se lisent leurs poèmes

entre eux

infligent leurs poèmes à

leurs étudiants



ceux-là

prétendent que la sagesse et

l’immortalité

contrôlent les rotatives



gras du bide

tandis qu’en prison se forment les rangs pour des moitiés de repas

pendant que 34 armoires à glace sont coincés dans une mine



ceux-là



embarquent sur un bateau pour une île de la mer du sud

afin d’assembler une anthologie

de petits poèmes

entre amis



et/ou



se pointent à des manifestations contre la guerre

sans même savoir

de quelle guerre

il s’agit



ventres mous des lettres

ils dressent une cartographie de notre

culture –

une division de zéro,

une multiplication de

grâce

dépourvue de sens



"Robert Hunkerford enseigne l’anglais à

S.U. Marié. 2 enfants, un chien.

il s’agit de son premier recueil de

vers. Il travaille actuellement à la

traduction des poèmes de

Vallejo. M. Hunkerford a été récompensé

l’année dernière par un prix Sol Stein."



ceux-là,

ventres mous des lettres

enseignant l’anglais à l’université

qui écrivent

de la poésie

sans cou

sans mains

sans couilles



voilà la manière, la méthode

et la raison pour laquelle les gens

ne comprennent pas

les rues

les vers

la guerre

ou

leurs mains sur la

table



notre culture se cache dans les rêves à dentelles de

nos classes d’anglais

dans les robes à dentelles de nos classes

d’anglais



Ce qu'il nous faut c'est

des cours de langue américaine

et des poètes sortis tout droit

des mines

des docks

des usines

des hôpitaux

des prisons

des bars

des bateaux

et des aciéries

des poètes américains,

déserteurs des armées

échappés des asiles de fous

déserteurs de femmes et de vies étouffantes ;

des poètes américains :

marchands de glace, commerciaux en cravate, distributeurs de journaux, manutentionnaires, chauffeurs-livreurs, maquereaux, liftiers, plombiers, dentistes, clowns, promeneurs de chevaux, meurtriers (on a entendu parler des victimes), barbiers, mécaniciens, garçons de café, groom, passeurs de drogue, boxeurs, barmen, des autres, des autres,

des autres



Tant que ceux-là n'arriveront pas

notre pays restera

mort en honteux.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "ventres mous des lettres"

[ entre-soi ] [ dévitalisation ] [ excès de confort ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson