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transfiguration

Les gens animés par une foi authentique se remarquent par une qualité qui passe rarement inaperçue : la grâce. Celui qui a la foi est gracieux dans ses mouvements parce que sa force vitale s’écoule avec aisance et liberté à l’intérieur de son corps. Ses manières sont gracieuses parce qu’il n’est pas polarisé sur son ego ou sur son intellect, sa position sociale ou sa puissance. Il fait un avec son corps et, par le biais de son corps, avec toute forme de vie et avec l’univers. Il rayonne de vie. Il a une place dans son cœur pour tout enfant, car chaque enfant représente son futur. Et il respecte les "aînés" parce qu’ils sont la source de son être et les piliers de sa sagesse.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 298

[ idéal ] [ paradoxe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fragile humanité

Pour Kierkegaard, pour Heidegger, pour Sartre, plus la conscience est profonde, plus l'existence est authentique. Ils mesurent l'honnêteté et l'essence de l'expérience au degré de conscientisation. Mais notre humanité est-elle vraiment construite sur pareille conscience ? Cette conscience - forcée, extrême - naît au milieu de nous, et non de nous, comme quelque chose créé par l'effort, chacun se perfectionnant mutuellement en son sein, comme concrétisant quelque chose qu'un philosophe impose à un autre ? Par conséquent l'homme n'est-il donc pas, dans sa réalité privée, une sorte d'enfant, toujours situé au-dessous de sa propre conscience ? Et ne la ressent-il pas comme quelque chose d'étranger, d'imposé et d'insignifiant ? Si tel est le cas, cette puérilité sous-jacente, cette dégradabilité occultes, sont prêtes à faire exploser nos systèmes en tout temps.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dziennik 1953-1956 , Trad de l'anglais, Mg

[ sagesse grégaire ] [ égoïsmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

patronymes

Je n'arrive même pas à faire la différence entre un hindou et un musulman. Tu fais la différence toi, Richard ?
- Bien sûr que je la fais.
- Le majordome à la maison, il est hindou ou musulman ?
- Musulman
- Comment le sais-tu ?
- A son nom, et à son bouc, à ses vêtements aussi, et puis il fait la prière musulmane, même ce qu'il mange est différent.
[...]
- Tu sais à coup sûr rien qu'à son nom ?
- C'est un jeu d'enfant, Lisa. Les noms de musulmans finissent par des Ali, des Dine, des Ahmad, et les noms d'hindous finissent par des Lal, des Tchand, des Rame. Si c'est Roshanelal, hindou, si c'est Roshanedine, musulman, si c'est Iqbaltchand, hindou, Iqbal Ahmad, musulman.

Auteur: Bhisham Sahni

Info: Tamas, Gallimard - p.52

[ noms ]

 

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femmes-par-femme

Persiste aujourd'hui l'idée, fort répandue, qu'il serait difficile, voire impossible, d'être tout à fait femme sans être mère. Sur ce sujet, force est de constater que nous sommes même revenus en arrière (...) Quant aux femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas avoir d'enfant, elles sont vite jugées et cataloguées. Si on plaint les premières, on critique les secondes, des égoïstes forcément, qui ne pensent qu'à elles, et qui ont un problème. Mais pourquoi le désir d'enfant irait de soi ? (...) Où est-il écrit qu'il faut absolument enfanter ? La génération des années 70 s'est battue pour avoir le droit d'avoir un enfant au moment choisi, celle d'aujourd'hui et de demain devra se battre pour jouir de la liberté de devenir mère, ou pas, sans subir d'opprobre.

Auteur: Cadalen Sophie

Info: Vivre ses désirs, vite !

[ dilemme ] [ question ] [ maman ] [ nullipare ]

 

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bourgeoisie

À moi, on m'a attribué un rôle que je prends très au sérieux, n'en connaissant pas d'autre... Chien savant... Je dirais même caniche savant... (Non pas chien sachant beaucoup de choses, mais chien dressé à jouer un rôle bien déterminé.) Les rares fois où je suis en compagnie de mes parents, ce n'est jamais dans une situation d'enfant, mais toujours entourée d'adultes, et jouant moi-même le rôle d'une adulte miniature. C'est là que je désapprends à être ce que je suis: une enfant. [...] J'apprends à dissimuler ce que je pense et à endosser mon costume de caniche: souriante, aux aguets, silencieuse, mais prête à répondre à toutes les questions que l'on me pose... [...] J'ai été le Robert Benzi, le Yehudi Menuhin, le Mozart des caniches.

Auteur: Zehrfuss Dominique

Info: Peau de caniche, p. 29

[ enfance ]

 

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simplicité

En ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit : Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celui-ci, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulins, et qu’on le jetât au fond de la mer.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Évangile de Matthieu, 18, 1-6

[ parabole ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

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motivation

- Vous, le fils de pauvres immigrés italiens, n'avez-vous pas été victime, à l'époque, de la malédiction du travail, de l'ivresse de l'écriture et des éloges parisiens ?
- J'ai souffert du sentiment d'humiliation. C'est ce qu'il y a de plus insupportable et, en même temps, je ne connais pas meilleur moteur. Je devais m'en sortir. Ma grande question est : quel prix faut-il payer pour s'arracher aux déterminismes sociaux et culturels ?
- Votre réponse ?
- Le prix est incommensurable. On a beau donner un cadre à un enfant, le protéger de l'humiliation, s'il est issu d'une lignée traumatisée, il restera toujours un dissident et un marginal. Raison pour laquelle je trouve les discours sur l'immigration, bien souvent, hors sujet. On ne peut expliquer ce qu'est un immigré que par l'étude de cas individuels.

Auteur: Gallo Max

Info: Propos recueillis par Franz-Olivier Giesbert et Saïd Mahrane, Publié le 04/10/2012 par Le Point

[ déracinement ] [ ascenseur social ]

 

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pensée-de-femme

"Moi je n'en voulais pas (d'enfants). Il y avait, il y a toujours, une pression sociale très forte. En gros, on vous fait passer le message que si vous n'avez pas d'enfant, vous n'êtes pas une femme" (sur Franceinfo.)

"Les enfants, ça bouffe, ça bouffe et après ça fout le camp ! [...] Quand vous en avez, vous dites adieu à votre vie, à votre personne, à tout ! (...) A 22 ans, je voulais me faire ligaturer les trompes. Je me suis dégonflée. Mais j'ai regretté toute ma vie d'avoir des gosses." (Sur Gala en 2014]

Elle révélait cependant (sur Closer) avoir toujours fait en sorte que ses deux enfants ne manquent pas d'amour : "Je ne me suis jamais cachée. Mais ils savent aussi que je les aime."

Auteur: Anémone Anne Bourguignon

Info: purepeople.com, 16 octobre 2023

[ génitrice ] [ maman ] [ à contrecœur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

affliction

Le temps s'arrête quand quelqu'un meurt. Bien sûr, qu'il s'arrête pour eux, peut-être, mais pour ceux en deuil le temps devient n'importe quoi. La mort vient trop vite. Elle oublie les marées, les jours qui s'allongent et diminuent, la lune. Elle déchire le calendrier. Vous n'êtes pas à votre bureau ou dans le métro ou à faire le repas pour les enfants. Vous observez des gens dans une salle d'attente de chirurgie, ou frissonnez à l'extérieur sur un balcon à fumer toute la nuit. Vous regardez l'espace, assis dans votre chambre d'enfant, une mappemonde sur le bureau... Le mauvais côté c'est que lorsque vous revenez à votre vie ordinaire et toutes ses routines, les marques du jour deviennent des mensonges insensés. Tout est suspect, combine pour nous endormir, pour nous ramener dans l'implacable placidité du temps.

Auteur: Berlin Lucia Brown

Info: A Manual for Cleaning Women: Selected Stories

[ mélancolie ]

 

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