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femmes-par-hommes

À toujours préférer les femmes, je suis sans doute injuste envers les hommes. Mais c'est votre faute, les garçons, après tout. Vous étiez trop, vous étiez partout. Au lycée, à l'armée, en prison, dans tous les métiers que j'ai traversés, vous étiez toujours là, il n'y en avait que pour vous, avec vos egos dilatés, vos gueules inachevées et vos jeux puérils de pouvoir. Et c'est sous forme de petites filles du Dimanche, d'élèves du Cours Secondaire, d'AFATs et de WACs, de visiteuses et de passantes que je retrouvais avec soulagement l'autre espèce, celle que j'avais découverte dès l'école, cette autre race: cela avait la peau douce, une voix comme de la musique et à part les chats, rien n'était plus agréable à regarder...

Auteur: Marker Chris

Info: Immemory

[ hommes-par-hommes ]

 

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ville

Il ne me restait plus qu'à longer le boulevard des Italiens pour arriver jusqu'aux abords de l'Opéra, et j'en profitai pour admirer les devantures des grands magasins, dont les merveilles s'offraient à ma convoitise, derrière de grandes vitres de verre coloré. Ce quartier-ci était encombré de passerelles, de passages, d'enseignes et de badauds. Le ciel était noir de circulation: les aéronefs se succédaient sans discontinuer aux stations aériennes, couvertes de dômes vert-de-gris. Les arabesques de fer forgé le disputaient à la rigueur de la pierre et du marbre, matériaux nobles mais dépourvus de fantaisie. Des automates de réclame aux yeux nacrés vantaient d'un débit monotone les agréments de tel ou tel magasin, et les passants les regardaient la tête haute, comme s'ils craignaient quelque chose.

Auteur: Gaborit Matthieu

Info: Confessions d'un automate mangeur d'opium

[ littérature ] [ science-fiction ]

 

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climat

Maigret regarda à travers les vitres. Il ne pleuvait plus, mais les rues étaient pleines de boue noire et le vent continuait à souffler avec violence. Le ciel était d'un gris livide.
Des gens revenaient de la messe. Presque tous avaient Le Phare de Brest à la main. Et tous les visages se tournaient vers l'hôtel de l'Amiral tandis que maints passants pressaient le pas.
Il y avait certes quelque chose de mort dans la ville. Mais n'en était-il pas ainsi tous les dimanches matin? La sonnerie du téléphone résonna à nouveau. On entendit Emma qui répondait :
"Je ne sais pas, monsieur... Je ne suis pas au courant... Voulez-vous que j'appelle le commissaire?... Allô!... Allô!... On a coupé...
- Qu'est-ce que c'est? grogna Maigret.

Auteur: Simenon Georges

Info: Le chien jaune

[ maussade ]

 

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psychiatrie française

Mes expériences de voyage [à Paris] sont pauvres. J’ai parlé à [Pierre] Janet et suis très déçu. Il n’a que des connaissances tout à fait primitives de la dem. pr.* Aux choses plus récentes, vous inclus, il ne comprend rien du tout. Il est enfoncé dans ses schémas, et, soit dit en passant, il n’est qu’une intelligence, mais pas une personnalité, un plat causeur et le type du bourgeois médiocre. […] Tout cela m’a fait une impression indiciblement puérile, et le moins puéril n’est pas la fumée des hauteurs qui embrume toutes les têtes dans une telle clinique. Ces gens ont cinquante ans de retard ! Cela m’a porté sur les nerfs, de sorte que j’ai renoncé à Londres, où il y a encore bien moins à chercher.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, pages 118-119, lettre du 28 juin 1907 *dementia praecox

[ point de vue extérieur ] [ critique ] [ vacherie ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

interchangeabilité

Un Vieillard sur son Ane aperçut en passant

Un pré plein d'herbe et fleurissant :

Il y lâche sa Bête, et le Grison  se rue 

Au travers de l'herbe menue,

Se vautrant, grattant, et frottant,

Gambadant, chantant et broutant,

Et faisant mainte  place nette.

L'ennemi vient sur l'entrefaite.

Fuyons, dit alors le Vieillard. 

Pourquoi ? répondit le Paillard.

Me fera-t-on porter double bât, double charge ?

Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large.

Et que m'importe donc, dit l'Ane, à qui je sois ?

Sauvez-vous, et me laissez paître :

Notre ennemi, c'est notre maître :

Je vous le dis en bon françois. 



 

Auteur: La Fontaine Jean de

Info: Livre 6 Fable VII. Le vieillard et l'âne

[ dirigeants ] [ servitude ] [ asservissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pose artistique

Il fallait donc, — ô Dieu de miséricorde ! — avaler encore cette ignominie, devenir un modèle d’atelier, de la chair à palette, faire toiser son corps du matin au soir, par des peintres ou des sculpteurs !

Ce n’était peut-être pas aussi déshonorant que la prostitution, mais elle se demandait si ce n’était pas encore plus bas. Elle se souvenait très bien d’en avoir vu, de ces femmes, en passant, le matin, devant l’École des Beaux-Arts, avant l’ouverture des ateliers. Elles lui avaient paru horribles de canaillerie, d’impudeur professionnelle, de lâche torpeur accroupie, et il lui avait semblé que le dernier échelon de la misère eût été de ressembler à ce bétail de l’académie et du chevalet que le vieux Dante eût pensivement examiné en revenant de son enfer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, page 52

[ avilissement ] [ barbarie ] [ femme-sur-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor transalpin

Paysage toscan, agréable et noble. Les blés en herbe sont éblouissants de fraîcheur ; au-dessus d'eux s'ordonnent des files d'ormeaux chargés de vignes, bordant la rigole qui les arrose. La campagne est un verger que les eaux aménagées viennent fertiliser. On voit ces eaux venir abondamment des montagnes et se tordre bleues et limpides sur leur lit trop large de cailloux roulés. Partout des traces de prospérité. Le versant des montagnes est piqué de mille petits points blancs ; ce sont des maisons de campagne et de plaisance ; elles sont là chacune dans son bouquet de châtaigniers, d'oliviers et de pins. On voit des marques de goût, de bien-être dans celles qu'on aperçoit en passant ; les fermes elles-mêmes ont un portique au rez-de-chaussée ou au premier étage pour prendre le frais du soir.

Auteur: Taine Hippolyte

Info: Voyage en Italie

[ terres cultivées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hyper-olfaction

Pour effectuer le passage du milieu salé de l'océan Atlantique à l'eau douce des rivières, en passant par la saumure des embouchures de fleuves, le leptocéphale se métamorphose et devient civelle; il prend la forme tubulaire et serpentiforme de l'anguille. La pibale, son autre nom, dispose alors d'un très grand nez et de petits yeux. L'extraordinaire olfaction de l'animal lui permet de distinguer d'infimes molécules extrêmement diluées - il peut déceler et suivre la trace d'une proie de 25 milligrammes diluée mille de milliards de fois - un argument pour les partisans de l'homéopathie. On imagine que des nanoparticules donnent des informations qui peuvent concerner les métaux contenus dans les cours d'eau ou les phéromones de leurs congénères. Ainsi informées, les civelles trouvent la bonne direction pour remonter les cours d'eau.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p 212

[ poisson ] [ perception ] [ anadromes ] [ curiosité ] [ mémoire de l'eau ]

 

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légende

Cotonou signifierait lagune de la mort... A Abomey, précise J. Lombard, on pense que les âmes des morts descendent le cours de l'Ouémé, pour gagner la mer. La couleur des arbres (rougeâtres sur la lagune) fit croire que chaque mort, passant dans la lagune, laissait un peu de son sang, qui allait rougir les écorces, d'ou le nom de ku (=mort), tonu (lagune). Mais cela se passait en des temps très anciens. L'origine de la ville est liée à la traite: en 1830, yekpé Zinsou établit ici un marché d'esclaves, pour le compte de Guézo, roi d'Abomey. Il y commercera quelques années avec les traitants européens. Plus tard, le site profitera de sa situation, à l'écart de Porto-novo et de Ouidah, et de ce que les français y auront les coudées franches.

Auteur: Passot Bernard

Info: Le Bénin guide pratique

[ histoire ] [ négriers ] [ agglomération ] [ étymologie ] [ Afrique ]

 

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instabilité

L'idiotie intrinsèque, l'idée du Jihad, a infiltré le Cachemire à partir du Pakistan et de l'Afghanistan. À présent, avec vingt-cinq ans de recul, je dirais qu'à notre avantage nous avons huit ou neuf versions de l'islam "authentique" qui se combattent au Cachemire. Chacune d'elles a sa propre écurie de mollahs et de maulana...
(...)
La seule chose qui garde le Cachemire de l'autodestruction à la façon du Pakistan ou de l'Afghanistan, c'est son bon vieux capitalisme petit bourgeois. Si religieux soient-ils, les Cachemiris sont de grands hommes d'affaires. Et tous les hommes d'affaires, d'une manière ou d'une autre, ont intérêt à voir se prolonger le statu quo ou ce que nous appelons "processus de paix" qui, soit dit en passant, offre des opportunités commerciales très différentes de la paix à proprement parler.

Auteur: Roy Arundhati

Info: Le Ministère du Bonheur Suprême

[ opportunités ] [ guerre ] [ religions ]

 

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