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crépuscule

Rien n'est plus rare, mais rien, n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg, soit que la longueur de l'hiver et la rareté de ces nuits leur donnent, en les rendant plus désirables, un charme particulier, soit que réellement, comme je le crois, elles soient plus douces et plus calmes que dans les plus beaux climats.
Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase ici lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis par le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Premier entretien, 1836, page 2

[ description ] [ jour polaire ]

 
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témoin

L'ombre vague d'un sourire passa sur son visage. Mais ce n'était pas l'expression cruelle d'une raillerie. J'ai réfléchi très profondément à ce que cela signifiait d'être un observateur détaché de naissance. Je n'ai pas de maladie incurable. Je suis un observateur détaché de naissance. Enfant, je jouais avec les autres et adulte, j'ai assisté à toutes sortes de représentations plus ou moins respectables pour des raisons sociales : quelle que soit l'animation de mon entourage, je ne me suis jamais senti dans le tourbillon et je n'en ai jamais joui au fond de moi. Il m'est arrivé d'être sur la scène du théâtre de la vie, mais je n'ai jamais tenu un rôle digne de ce nom. J'étais au mieux un figurant.

Auteur: Ogaï Mori Rintaro

Info: Chimères, Cent contes

[ spectateur ] [ marginal ] [ solitude ]

 

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quête

Tout ce que je peux dire avec détermination, c'est qu'il n'y a pas de fondement scientifique pour dénier la religion, et il n'existe à mon avis aucune excuse pour un conflit entre la science et la religion, car leurs champs sont tout à fait différents. Les hommes qui connaissent très peu la science et les hommes qui connaissent très peu la religion arrivent en effet à se quereller alors les spectateurs pensent qu'il y a un conflit entre elles, alors que le conflit ne se passe qu'entre deux ignorances différentes.
(...)
La religion et la science, de fait, dans mon analyse, sont les deux grandes forces jumelles qui ont tiré, et continuent de le faire, l'humanité vers l'avant et vers le haut.

Auteur: Millikan Robert Andrews

Info:

[ physique ] [ métaphysique ]

 

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digestion

Et l’objectif de Twin Peaks, film et série, n’est rien d’autre que la sensibilisation du spectateur télévisuel à la possibilité d’une œuvre d’art initiatique. Sans cette sensibilisation préalable, l’œuvre elle-même est totalement incompréhensible et sa communication impossible. Sans cette sensibilisation, le spectateur ne peut pas même comprendre l’angoisse et l’urgence de ce que l’artiste tente de lui communiquer. Il reste passif devant la réalité de cette souffrance. Il la quitte comme le dilettante quitte une salle de cinéma où, après s’être goinfré d’images, il a commencé à s’ennuyer. Car il ne s’agit pas de voir. Il ne s’agit jamais seulement de voir. Il ne s’agit pas seulement de connaître non plus. Il s’agit de voir pour connaître. Et de connaître pour voir encore.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 40

[ rencontre ] [ passivité-activité ] [ appropriation ] [ analyse ] [ cinéma ]

 

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emprisonnement mental

Qui ment se surveille. Qui ment est l'homme le moins libre sur Terre. Qui ment, tout autant, sera le moins libre après sa vie sur Terre. Qui ment, comme le singe derrière ses barreaux, attend avec impatience que les spectateurs le laissent en paix, une fois venu le moment où les derniers visiteurs quittent le zoo. Qui ment trahit, moins les personnes qui l'entourent que la confiance innocente avec laquelle la vie lui prodigue ses instants de beauté. Car, perpétuellement sur ses gardes, son esprit et même son corps ne peuvent s'offrir le luxe dispendieux que constituent ces moments où, à découvert, ne défilent plus devant ses yeux, ne se forment plus dans sa bouche les mille mensonges chatoyants qui n'en sont qu'un seul, monocorde, fuligineux.

Auteur: Asensio Juan

Info: http://www.juanasensio.com/archive/2007/08/27/lord-jim-joseph-conrad.html?

[ piège ] [ fausse vie ]

 

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beaux-arts

Tout est dit lorsque le visiteur se trouve nez à nez avec la Papesse. "C'est une grande prêtresse du pouvoir féminin, de l'intuition, nous dit Niki de Saint-Phalle. Cette intuition féminine qui est une des clés de la sagesse. Elle représente l'irrationnel inconscient." L'eau, qui jaillit de sa bouche grande ouverte, dévale un long escalier évasé, recouvert de céramiques, et se jette dans un bassion aux rebords marquetés de faïences bleues. Le long des marches ondule un gigantesque serpent incrusté de carreaux bleus et blancs. Pas une ligne droite, pas d'angles droits, des courbes, des arrondis qui épurent ces figures de monstres de toute leur agressivité. Leur confèrent même une sorte de bonhomie. Le serpent, son emblème, et l'eau, élément féminin, accueillent dès l'entrée le spectateur.

Auteur: Reynaud Elisabeth

Info: Niki de Saint Phalle

[ femmes-par-femmes ]

 

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censure

En plus d'un documentaire, les séances sont également pourvues d'une bande d'actualités. Le public ne semble guère goûter la propagande qui lui est servie si on en croit cette note des Renseignements généraux: "Au cours du passage d'un film d'actualités, dans le cinéma Marbeuf à Paris, représentant les bombardements de Londres, des murmures de protestation fusèrent dans la salle. Par contre, des applaudissements se firent entendre au moment où l'on passait les résultats des raids de la R.A.F sur Berlin." Seulement les démonstrations du public n'enchantent pas les occupants qui vont leur faire comprendre tout de suite ce qui est interdit: "A la sortie du cinéma, les états-civils des spectateurs furent relevés par des fonctionnaires de police allemande et la salle fut fermée par les autorités d'Occupation."

Auteur: Leteux Christine

Info: Continental films : Cinéma français sous contrôle allemand

[ pouvoir ] [ opinion manipulée ] [ menace ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résumé

La supériorité de ce texte [la Bhagavad-Gîtâ], sa "maturation", est manifeste déjà dans l’aisance avec laquelle le sujet est posé : le choix de l’homme doit-il aller à karma, l’action, ou à shama, la contemplation ? Quelle est la meilleure voie de salut ? La méditation mystique est-elle la seule ? Krishna, avatar de Vishnou, enseignera à son élève Arjuna que les deux voies sont également efficaces, le choix de l’une ou de l’autre restant lié à la condition karmique (le stade de maturation cosmique) de l’individu. […]
Puis vient le grand thème de la Bhagavad-Gîtâ, le renoncement aux fruits de ses actes. Toute action accomplie sans convoitise de bénéfice ne laisse aucune trace karmique. L’activité devient un "sacrifice" qui libère l’homme, le rend égal à dieu, spectateur indifférent de sa propre création […].

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: Dans "Yoga, sources et variations", page 68

[ inclination ] [ message ] [ hindouisme ]

 
Mis dans la chaine

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beaux-arts

Tenant compte que les oeuvres d'art plastique n'ont jamais réussi à transmettre aux spectateurs le message, la philosophie, la poésie ou même la sensibilité que les créateurs pensaient y avoir mis - que les spectateurs sont géniaux (voir Robert Filliou) mais ont besoin pour déballer leur pique-nique poético-philosophique, d'emplacements vides préparés à cet effet, j'ai (depuis vingt ans) fabriqué des objets inutiles (donc artistiques) caractérisés par l'absence de tout intérêt de composition ou d'exécution et la présence de systèmes simples et évidents faisant souvent appel au hasard réel ou à la participation des spectateurs. J'ai ainsi réduit au minimum (je l'espère) mon intervention, ma créativité et ma sensibilité et peux par conséquent vous avertir que tout ce que vous trouverez d'autre (ne serait-ce rien) hors mes petits systèmes, vous appartient à vous spectateurs.

Auteur: Morellet François

Info: catalogue de ses expositions en 1977

[ feignant ] [ justification ]

 

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terreur

S'il y a bien une vérité concernant la danse macabre c'est la suivante : les romans, les films, les dramatiques télé et radio, et même les bandes dessinées, qui relèvent de l'horreur fonctionnent toujours sur deux niveaux. Le premier est celui du haut-le-cœur pur et simple (...) Mais il existe un autre niveau, beaucoup plus puissant, où l'horreur peut être comparée à une danse, une quête dynamique et cadencée. Et l'objet de cette quête c'est le lieu où vous-même, lecteur ou spectateur, vivez à votre niveau le plus primitif (...) L'oeuvre d'horreur est-elle une oeuvre d'art ? Lorsqu'elle fonctionne à ce second niveau, elle n'est jamais autre chose ; elle accède au statut d'oeuvre d'art tout simplement parce qu'elle est en quête de quelque chose qui transcende l'art, qui est antérieur à l'art.

Auteur: King Stephen

Info: Anatomie de l'horreur, tome 1

[ cinéma ] [ littérature ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel