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humaines tiercités

(…) le langage n’est pas un instinct, basé sur un savoir transmis génétiquement et codé dans un ‘organe du langage’ localisé dans le seul cortex. Au lieu de cela, il s’agit d’une aptitude acquise, basée sur un système linguistique fonctionnel (Functional Language system, FLS) qui est distribué à travers de nombreuses aires du cerveau humain. Le FLS régule la compréhension et la production du langage oral qui n’a d’équivalenr dans aucune autre espèce vivante. En outre, le FLS est enrobé de systèmes sensori-moteurs qui ont évolué à l’origine pour faire d’autres choses et continuent actuellement à les faire. Bien que les bases neuronales du langage incluent le néocortex, certaines des structures clés du FLS sont des ganglions de la base subcorticale – notre cerveau reptilien. Celui-ci aussi à évolué depuis sa forme reptilienne primitive et peut constituer, de concert avec d’autres structures du cerveau, la clé du langage humain et de la cognition.

Auteur: Lieberman Philip

Info: Human Language and our Reptilian Brain, sous-titré The Subcortical Bases of Speech, Syntax, and Thought, 2000 : 1, trad. Jaques François

[ neurocognition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

big brother

En 2009, un article paru dans la revue scientifique Nature suscita un étonnement planétaire. Ses auteurs exposaient la façon dont Google avait réussi à identifier et à suivre l'évolution d'une épidémie de grippe par la seule analyse de mots clés tapés lors de requêtes sur son moteur de recherche, opérée par un système dédié nommé Google Flu Trends. Les termes de "médecin", "médicament", «pharmacie», «congé maladie», ou ceux se rapportant à différents symptômes ou remèdes de fortune, s'ils correspondaient au registre de vocables préalablement indexés, revêtaient par leur récurrence une valeur significative. En outre, tous étaient conjugués à leur localisation via les adresses IP, permettant de dresser une cartographie des foyers de contamination. Cette stratégie de repérage et de suivi renvoyait initialement à une hypothèse, à une sorte de pari scientifique, qui dans les faits s'avéra non seulement fiable, mais de surcroît plus efficace que les procédés utilisés par les instituts de veille sanitaire.

Auteur: Sadin Éric

Info: La vie algorithmique

[ santé ] [ big pharma ] [ Internet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indépendance

... l'autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n'étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C'était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l'extérieur, toujours de l'intérieur.
La relation avec l'autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.
Croire qu'une relation, quelle qu'en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre.
Cela conduit inévitablement à la déception.
En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l'illusion que l'autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance.
L'autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Auteur: Janssen Thierry

Info:

[ sérénité ] [ vivre en paix ]

 

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Ajouté à la BD par GAIOTTINO

mémoire

Un résumé saisissant de la théorie de Shannon
Supposez qu'une histoire pour enfant commence par ces mots : Voici mon chat. Il a une fourrure. Il a des griffes... Plutôt ennuyeux, non ? Imaginez maintenant une autre histoire, qui commence ainsi : Voici mon chat. Il porte un chapeau. Il brandit un fusil... Beaucoup mieux. La deuxième histoire paraît plus intéressante et plus riche parce qu'elle raconte des choses improbables - les chats ont généralement une fourrure et des griffes, mais on les voit rarement porter un chapeau et brandir un fusil. En 1948, Claude Shannon du MIT a formalisé ce type d'observation en un système mathématique qui a pris le nom de théorie de l'information. L'une de ses idées clés est que le contenu informatif d'un message croit à mesure que sa prévisibilité, telle que la mesure son destinataire, décroît (mathématiquement, comme le logarithme négatif de sa probabilité).
Le plus surprenant est donc ce qui en apprend le plus.

Auteur: Moravec Hans

Info: Une Vie après la vie, p. 79

[ conservation ] [ sélective ] [ homme-machine ] [ dépaysement ]

 

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Gaule

L’esprit français, c’est prendre ses distances avec le réel. Parce que le réel n’est pas ce qui compte vraiment. Prenez Versailles: c’est un palais, c’est une réalité, c’est un roi, c’est le symbole de la monarchie absolue. Mais Versailles, à l’époque de Molière, c’est la cour, c’est aussi une société artificielle, cachée derrière des masques et des paravents. L’esprit français est la clé pour comprendre à la fois la grandeur de la France, son charme fou, et ses difficultés reflétées aujourd’hui d’une certaine façon par la crise des "gilets jaunes". Les "grandes écoles" qui forment l’élite du pays distillent une formation qui dénigre l’apprentissage, le goût de la réalité, les choses simples dans lesquelles se retrouvent les artisans, les paysans, les commerçants. Mon dictionnaire est amoureux. Mon affection et ma tendresse pour le brillantissime esprit français sont infinies. Sauf que le coût de ce dernier est énorme. La société française paie un prix colossal, insupportable, à cette obsession du panache.

Auteur: Arditi Metin

Info: https://www.letemps.ch/, 2 sept. 2011

[ langage ] [ esbroufe ] [ prestige ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapport

Le dossier est devenu parole d'évangile ; il ne peut que dire la vérité. Si vous avez la naïveté de porter cette vérité sur une feuille de papier, sans fioriture ni langue de bois, et si vous arrivez à un total de deux ou trois feuillets, vous commettez une lourde erreur : vous êtes mort.
Les règles sont simples : rédigez dès lors le dossier le plus épais possible. Plus il est gros, moins il y a de chances qu'on vérifie la véracité de ses données. Que l'auteur soit juge et partie n'est que le résultat de l'abdication de l'examinateur du dossier. Gonflez les choses les plus insignifiantes, maniez le jargon administratif, surfez sur les concepts porteurs. Il y a ainsi des mots clés qui doivent revenir régulièrement, presque en mode subliminal. Cela prend du temps ? Prenez-le sur votre enseignement et sur vos recherches. Et vous constaterez que rédiger un dossier relève de deux arts : l'art culinaire et l'art du spectacle.

Auteur: Engel Vincent

Info: Le Soir, La Chronique, 23 janvier 2004, p.2

[ rédaction ] [ études ]

 

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détails

Quand nous accable le malheur

L'espace d'une seconde nous sauvent

les infimes aventures

De l'attention ou de la mémoire :

La saveur d'un fruit, la saveur de l'eau,

ce visage qu'un rêve nous ramène,

les premiers jasmins de novembre,

le désir infini de la boussole,

un livre que nous croyions perdu, le battement d'un hexamètre,

la clé brève qui nous ouvre la maison,

l’odeur d'une bibliothèque ou du santal,

l'ancien nom d'une rue,

les couleurs d'une carte,

une étymologie imprévue,

le poli d'un ongle limé,

la date que nous cherchions,

compter les douze coups obscurs,

une brusque douleur physique.

Huit millions sont les divinités du Shinto

qui, secrètes, voyagent sur la terre.

Ces modestes divinité nous frôlent,

nous frôlent et puis nous laissent.


Auteur: Borges Jorge Luis

Info: La proximité de la mer : Une anthologie de 99 poèmes

[ poème ] [ vétilles ] [ souvenirs ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

athée

Je crois en Dieu seulement quand j'ai perdu mes clés. Souvent ça m'aide à les retrouver. Pour le reste, je préfère prendre les choses en main plutôt que de les confier à un type qui existe sûrement pas... ou qui se fout de nous. Ça m'évite pas mal de déceptions, notamment celle de passer des heures à me larmoyer. La religion, c'est ce qu'il nous reste quand le toubib sort de la pièce, la tête basse, en répétant qu'il est désolé. Si certains peuvent trouver du réconfort dans la vénération d'un dieu, je leur laisse ma place à la cathédrale, à la synagogue, au prieuré, à la mosquée, au fanum et au wat, au temple et à la ziggourat, à l'église et au gurdwara, au pathi et au vihara, à la pagode, au sanctuaire, au mandir et au baptistère, à l'égyptien sérapéum et à l'antique mithraeum. Qu'ils aillent y prier leurs invisibles dieux de semer leurs bontés du plus haut de leurs cieux !

Auteur: Lebel Nicolas

Info: De cauchemar et de feu

[ anticlérical ] [ mystique ]

 

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mort

Au retour, elle se rappelle sa mère des années auparavant, sur son lit d’hôpital, lui souriant comme si elle était déjà en train de contempler de très, très loin, son cher visage illuminé contredisant son pauvre corps amaigri, tout en os, et las de résister. Et elle le lendemain, à l’église, désemparée, la clé d’un cercueil à la main. Elle s’en était voulu alors des contrariétés, des petits déplaisirs qu’elle avait causés à sa mère, si peu justifiés. Elle la revoyait lui disant, avec une douceur résignée : "Les hommes quand ils sont là, on n’en a rien à faire, quand ils ne sont pas là, ils vous manquent." Et Arnaldo, s’il se mettait à lui manquer ? Si elle regardait objectivement les réalités, en les pesant une à une, elle n’avait peut-être pas toujours été juste à l’égard de son mari. Elle se voyait parcourant les allées du cimetière, se retrouvant devant une triste stèle, avec cette inscription juste à côté de la statue d’un ange : "Arnaldo Vargas".

Auteur: Carvalho Mario de

Info: Dans "L'art de mourir au loin", trad. Marie-Hélène Piwnik, Les Allusifs, 2014, page 93

[ rupture ] [ vanité ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs consensuels

Le philosophe autrichien Karl Popper exerce une influence énorme sur les scientifiques en soutenant que la science n'est pas caractérisée par le fait que ses thèses peuvent être confirmées, mais seulement par le fait qu'il est possible de démontrer qu'elles sont fausses : les théories ne sont justes que dans la mesure où elles n'ont pas encore été "falsifiées". Cela implique que nous ne pouvons rien savoir avec certitude.

Quelle est alors la valeur de la connaissance, si les certitudes absolues font défaut ? La grandeur de Bruno De Finetti est d'avoir compris comment nous pouvons construire un savoir commun et fiable malgré cette absence. Il cerne le caractère subjectif de la probabilité et le caractère probabiliste, mais convergent, de la connaissance. La clé qui rend cela possible est un subtil théorème, dû à un mathématicien anglais du XVIIIe siècle, Thomas Bayes, qui montre deux choses. Premièrement, que chaque nouvelle preuve empirique modifie la probabilité des croyances. Deuxièmement, et c'est un point crucial, que ces modifications conduisent nos croyances à converger, même si elles sont différentes au départ.

Auteur: Rovelli Carlo

Info: Écrits vagabonds

[ aucun point fixe ] [ monades communautaires ] [ relativité rationaliste ] [ processus orthogonal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel