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rapports humains

Les fils de pute ne savent pas qu'ils sont des fils de pute. Ou plutôt : ils croient le contraire. Qu'ils sont des gens bien. Ou du moins des gens ordinaires. Le fils de pute a toujours cinquante raisons de se justifier. Cinquante raisons qui le couvrent, qui le protègent, qui le nettoient. Tu verras. Demande-lui. Demande à Manzi ou à n'importe quel autre fils de pute. Ils te diront que non. Qu'ils ne sont pas mauvais. Que les fils de pute, ce sont les autres. Ceux qui les considèrent comme des fils de pute. Pour Manzi, les fils de pute, c'est nous, Fontana. Ou même pas. Pour penser que nous sommes des fils de pute, il faudrait qu'il sache que nous existons, Fontanita. Et il ne le comprend pas.

Auteur: Sacheri Eduardo

Info: La Nuit à la centrale électrique

[ égoïstes ] [ insulte ] [ trous du cul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interactions

Nous vivons dans un pays de fous, personne ici n'est au courant de rien et la seule chose dont on soit capable c'est de tomber en rugissant sur le dos du voisin, de l'assassiner, de lui botter les fesses ou de lui pisser dessus, tout dépend du degré de criminalité atteint, les révolutions en Espagne tournent toujours à la boucherie, on tue son prochain on lui flanque son pied au cul on lui pisse dessus on lui crache au visage on lui fait des croche-pieds mais on ne change rien aux structures économiques et sociales, le peuple espagnol a toujours raison quand il sort dans la rue pour réclamer du pain et la justice, mais en quelques heures il la perd et a bientôt la garde civile sur le dos.

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 209

[ chaos ] [ soulèvement ] [ violence ] [ renversement de situation ] [ éthique ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

tolérance

Une réponse possible à cette source profonde de neuro-résistance me semble résider très précisément dans la littérature et dans la culture entendues comme univers de représentations du monde et de nous-mêmes qui nous permettent de continuer à fonctionner avec nos fictions, tout en ne les prenant pas pour ce qu'elles ne sont pas et ne seront jamais : des paroles absolument exactes interdisant le jeu social et la liberté de pensée. Si ce que je crois et pense est nécessairement exact, il n'y a pas de place pour d'autres idées ni pour d'autres individus porteurs de pensées contradictoires. Je peux donc apprendre à savoir que ce que je pense est à la fois fictionnel et vital pour moi, sans que cela remette en cause qui je suis et qui sont les autres.

Auteur: Naccache Lionel

Info: Perdons-nous connaissance ? De la mythologie à la neurologie

[ recul sur soi ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

comédie

Après tout, faire semblant est ce que ma famille fait le mieux. Papa fait comme s'il n'était pas un universitaire raté, auteur d'un unique livre passé complètement inaperçu, et avec un penchant pour la vodka martini dès le milieu de l'après-midi. Ma soeur fait comme si elle avait d'autres ambitions que celle de mettre le grappin sur un riche avocat, membre d'un country-club et avec du fric à revendre. Ma mère fait comme si elle ne regrettait pas d'avoir foutu sa vie en l'air en épousant un écrivain British coureur de jupons, comme si elle ne remarquait pas ses absences jusque tard dans la nuit pour " conseiller ses étudiants à son bureau, comme si elle n'entendait pas ce dédain dans sa voix quand, par hasard, il retrouvait le chemin de la maison.

Auteur: Grace Melody

Info: Unbroken

[ rapports humains ]

 

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rapports humains

Dans notre société, nous sommes très forts pour classer les villes comme nous le faisons avec les communautés ethniques et autres minorités. Il est facile de les juger à distance. Je me souviens des parents conservateurs de Jane et de leur mépris pour tout ce qui avait trait à l'homosexualité. Helen, la fille qui partageait sa chambre sur le campus, était lesbienne. Ils l'ignoraient, bien sûr. Quand ils l'ont rencontrée, tous deux, le père et la mère de Jane, ont tout simplement adorée Helen. Et quand ils ont appris son homosexualité, ils ont continué à l'aimer. Et ils ont aimé sa compagne aussi.
C'est souvent comme ça que ça se passe. Il est facile de haïr les homos, les noirs, les juifs et les arabes. Il est plus difficile de haïr des individus.

Auteur: Coben Harlan

Info: Dans les Bois

[ sociologie ] [ racisme ] [ humanisme ]

 

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rédemption

Une fois, il avait observé à la dérobée le visage de Simms Purdew, le seul homme au monde qu'il détestait. Il avait d'abord vu la mâchoire épaisse, veule, mal rasée, s'ouvrir et se refermer pour émettre une raillerie obscène..., et puis, tout d'un coup, il n'avait plus vu les traits de cet être abominable. Il avait vu, en quelque sorte, le visage d'un petit garçon - celui que Simms Purdew avait été jadis -, un petit garçon aux cheveux d'un blond fauve, aux yeux bleus éclatants de gaieté, et dont la bouche souriait innocemment au milieu des taches de rousseur. Durant cette brève vision, Adam avait entendu une voix dire en lui : Je ne dois pas le détester, je ne dois pas le détester sinon je mourrai. Son coeur s'était ouvert à la joie.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: La Grande Forêt, p 172

[ rapports humains ] [ tolérance ]

 

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rapports humains

Les bruits de Strandebarm sont au fondement de tout ce que j'écris. L'obscurité de l'automne. Un garçon de douze ans qui longe un chemin étroit du village. Le vent et la pluie battent, le fjord écume. Une maison isolée avec une fenêtre éclairée. Une voiture peut-être est passée. Ces choses sont au fondement de tout.
(...)
Je cherche une manière simple et concrète et j'espère toucher en même temps aux grandes questions de la vie.
(...)
J'aime mes personnages même si ils sont parfois maladroits. Aucun n'est jamais mauvais en soi. Les êtres humains n'ont pas un caractère défini... Ce ne sont pas nos identités mais nos relations qui mènent nos vies. Et il n'y a pas d'autre forme d'art que le théâtre qui permette de représenter le jeu de la communauté humaine.

Auteur: Fosse Jon

Info:

[ dramaturgie ] [ écriture ]

 

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altruisme

- Que pensez-vous de la psychanalyse ?
- Comme dirait Woody Allen, ça fait 41 ans, ça va un peu mieux... Alors... la psychanalyse ne fait aucun miracle, elle n'a aucune transcendance. La psychanalyse a la vertu de vous rendre plus praticable pour les autres... parce que vous transférez toutes vos angoisses sur un monsieur qui est payé pour ça, ce qui vous aide à faire un travail sur vous-même et vous arrêtez d'utiliser l'autre en le manipulant pour en faire un spectateur enfermé-prisonnier. Vous découvrez le miracle de Levinas, c'est que l'autre n'est pas là pour vous aimer ou pour être subjectivisé par vous. il est là en temps que lui. La psychanalyse t'aide à te libérer de tes grosses névroses manipulatrices et l'autre t’apparaît tel qu'il est... et tu essayes de l'embêter le moins possible.

Auteur: Luchini Fabrice

Info:

[ apprentissage ] [ rapports humains ]

 

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projection altruiste

"Vraiment il y a progrès sensible, se disait-il le lendemain ; à voir exactement les choses, je n’avais presque aucun plaisir hier à être dans son lit ; c’est curieux, je la trouvais même laide." Et certes, il était sincère, mais son amour s’étendait bien au-delà des régions du désir physique. La personne même d’Odette n’y tenait plus une grande place. Quand du regard il rencontrait sur sa table la photographie d’Odette, ou quand elle venait le voir, il avait peine à identifier la figure de chair ou de bristol avec le trouble douloureux et constant qui habitait en lui. Il se disait presque avec étonnement : "C’est elle", comme si tout d’un coup on nous montrait extériorisée devant nous une de nos maladies et que nous ne la trouvions pas ressemblante à ce que nous souffrons.

Auteur: Proust Marcel

Info: A la recherche du temps perdu, tome 1, 2ème partie : Du Côté de chez Swann II : Un amour de Swann

[ rapports humains ] [ incarnation fantasmée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Le problème d'une vie privée et intime, c'est qu'elle n'est très souvent un secret que pour celui qui la vit et pas du tout pour les gens qu'il rencontre. Il les rencontre, parce qu'il le faut, des gens qui perçoivent son secret avant même de voir quoi que ce soit d'autre, et qui lui extorquent aussi des confidences, parfois dans l'intention de les utiliser contre lui, parfois avec plus de bienveillance ; mais, quelle que soit l'intention, le moment est terrible et la répétition de ces révélations provoque une angoisse indicible. Le but du rêveur, après tout, est simplement de continuer à rêver et de ne pas être molesté par le monde. Ses rêves sont sa protection contre le monde. Mais les objectifs de la vie sont contraires à ceux du rêveur, et les dents du monde acérées.

Auteur: Baldwin James

Info: Another Country

[ difficiles ] [ calculs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel