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droit du sol

Dès qu'il arrive au pouvoir en janvier 1933, Adolf Hitler s'empresse de construire des camps de concentration pour y jeter ses opposants. Le premier à ouvrir est celui de Dachau en mars au fin fond de la Bavière. Deux ans plus tard, c'est la promulgation en septembre 1935 des fameuses lois de Nuremberg. Des lois qui, contrairement à une idée répandue, ne visait pas que les juifs mais concernaient aussi les Noirs.

Il suffit pour s'en convaincre, de parcourir l'une de ces lois, comme celle, par exemple, sur l'héritage allemand, qui stipule, en son article 13 : "la terre ne peut appartenir qu'à celui qui est de sang allemand ou apparenté. N'est pas de sang allemand celui qui a, parmi ses ancêtres, du côté paternel ou du côté maternel, une fraction de sang juif ou de sang noir."

Auteur: Bilé Serge

Info: Noirs dans les camps nazis

[ racisme ] [ prérogative géographique ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

globalisation

L'erreur fondamentale des avocats de la mondialisation est qu'ils sont animés par une foi aveugle dans le rôle central du marché, alors que celui-ci n'est en réalité qu'une institution dérivée. Ils croient que le commerce précède la culture, et que le simple développement des échanges internationaux crée les conditions d'un développement social bénéfique pour les populations... La réalité est qu'on n'a jamais vu de marchés se mettre en place et une économie fonctionner là où il n'y a pas au préalable une culture tissée d'échanges sociaux et de valeurs communes. Il n'y a pour s'en convaincre qu'à voir ce qui se passe en Russie où on a créé une économie de marché qui est un échec parce que le communisme y a détruit le secteur social et les valeurs culturelles qui créent la confiance sans laquelle il ne peut y avoir d'échanges.

Auteur: Rifkin Jeremy

Info: Libération, 29 novembre 1999

[ différences culturelles ] [ désocialisation ]

 

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patriarcat

En fait, il n'est pas exagéré de comparer la masculinité à une noblesse. Pour en convaincre, il suffit d'observer la logique, bien connue des Kabyles, du double standard, comme disent les Anglo-Saxons, qui instaure une dissymétrie radicale dans l'évaluation des activités masculines et féminines. Outre que l'homme ne peut sans déroger s'abaisser à certaines tâches socialement désignées comme inférieures (entre autres raisons parce qu'il est exclu qu'il puisse les accomplir) les mêmes tâches peuvent être nobles et difficiles, quand elles sont réalisées par des hommes, ou insignifiantes et imperceptibles, faciles et futiles, quand elles sont accomplies par des femmes; comme le rappelle la différence qui sépare le cuisinier de la cuisinière, le couturier de la couturière, il suffit que les hommes s'emparent de tâches réputées féminines et les accomplissent hors de la sphère privée pour qu'elles se trouvent par là même ennoblies et transfigurées (...)

Auteur: Bourdieu Pierre

Info: La Domination masculine

[ professions ]

 

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fabrique de la demande

En premier lieu, pour convaincre les populations de donner leur adhésion pleine et entière à la technologie en question [du transhumanisme], ses promoteurs expliquent les avantages foudroyants que celle-ci va procurer. Malgré une présentation aussi avantageuse, des inquiétudes se font jour : des bouleversements aussi considérables que ceux annoncés doivent comporter des dangers, il y a certainement des effets néfastes à prendre en compte. Le discours change alors de tonalité : au lieu de mettre en avant la radicale nouveauté dont il fallait s’enchanter, il s’applique au contraire à montrer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, que la technologie concernée s’inscrit dans la continuité de ce que l’homme, et même la nature, font depuis la nuit des temps. Enfin, pour les opposants qui n’auraient pas encore déposé les armes, arrive le troisième type d’argument : inutile de discuter, de toute façon cette évolution est inéluctable.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme"

[ discours contradictoire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Quelqu'un le consultait pour savoir comment il pourrait convaincre son frère de ne plus être mal disposé à son égard. La philosophie, répondit-il, ne promet pas de procurer à l'homme quoi que ce soit en fait de biens extérieurs, sinon elle se chargerait d'un objet étranger à sa propre matière. De même que pour le charpentier, la matière, c'est le bois; pour le sculpteur, le bronze; de même l'art de vivre a pour matière la vie de chacun. Et qu'en est-il alors de la vie de mon frère? Elle est aussi la matière de son art à lui; mais par rapport au tien, elle est de l'ordre des biens extérieurs, comme un champ, comme la santé, comme la réputation. Or, sur ces matières, la philosophie ne promet rien. En toute circonstance, dit-elle, je maintiendrai la partie supérieure de l'âme en accord avec la nature. Chez qui? Chez celui en qui je me trouve.

Auteur: Épictète

Info: Ce que promet la philosophie

[ différences ] [ antagonisme ] [ indépendance ]

 

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capitalisme de surveillance

De l'intérêt de mettre l'intelligence artificielle au service de l'économie de l'attention: le grand jeu de notre époque. Un marché colossal. Pas une seconde ne s'écoule, sur nos écrans, sans que quelqu'un cherche à nous convaincre d'acheter son produit, de s'intéresser à lui, de nous joindre à sa cause, de voter pour lui, d'écouter ses problèmes, de liker ses photos, sa dernière vidéo, de faire connaissance... Il en résulte une pénurie globale d'attention disponible. Plus aucun cerveau n'a le temps de faire le tri entre l'essentiel et l'insignifiant ni d'arbitrer ce qui mérite son intérêt. Alors on fait appel à des algorithmes, pour trier les sollicitations à notre place, filtrer les contenus qui nous indiffèrent et promouvoir ceux qu'on désire - parfois sans le savoir. Avec le temps, ces guides apprennent à nous connaître et détectent des parts insoupconnées de nous, dont nous n'avions même pas conscience. C'est logique, ils ont été entrainés pour ça.


Auteur: Markov Bruno

Info: Le dernier étage du monde, 2023

[ captage de l'intérêt ] [ culture de l'epic fail ] [ public captif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

- Il devient de plus en plus urgent de se libérer de l'extraordinaire conformisme des gens qui parviennent à faire croire aux autres que les mots sont indexés au réel... et ainsi à les piloter... - Comment ça? les mots ne renvoient pas au réel selon vous? - Oui, mais indexés au une réalité telle que la désire celui qui la crée. En disant "les mots" ici il s'agit bien sûr des idées. Si je vous dis "un arbre", nous serons d'accord, en tout cas pour ce qui est de des aspects généraux de l'appellation. Pour le reste le réel "mis en mots" est généralement formulé dans l'idée de convaincre le lecteurs, surtout crédule - je ne fais pas autre chose ici. En clair, le bon sens de l'instinct lui est infiniment supérieur.. Hélas ce bon sens holistique est, grâce à l'efficacité de l'ingénierie sociale, toujours plus masqué, pour ne pas dire interdit.

Auteur: Mg

Info: Dialogue sur FB, 4 fév. 2020

[ pouvoir sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

Ce qui est pire c'est qu'on se demande comment le lendemain on trouvera assez de forces pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille et depuis déjà tellement trop longtemps, où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces mille projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent, et toutes pour aller se convaincre que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l'angoisse du lendemain, toujours plus précaire, plus sordide.

C'est l'âge aussi qui vient peut-être, le traître, et nous menace du pire. On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu'on n'a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ existence ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

éloquence

Rien qu'un écho sonore, un redondant, un rhéteur, un verbeux diront ses ennemis. Une intelligence, une âme qui sait de souche que, dans la vie, il faut avoir envie de parler aux gens ; qui dit nos mots avec ses mots quand on l'écoute et qu'on l'entend, rétorqueront ses amis et même nombre de ses adversaires. Cette vocation oratoire, nous n'en avons hélas aucune preuve d'archives puisque sa voix, apparemment, n'a jamais été enregistrée. Mais les témoignages concordent, les souvenirs ont convergé : non seulement Jaurès ne fut vraiment Jaurès qu'en parole, mais il est resté de ceux, trop rares, qui ont osé dire que la politique c'est du vif et du noble criés haut et fort. Et qu'il faut proclamer partout, pour tous les publics, en visant le coeur et l'intelligence, la passion et la raison. Car "le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire". En bref : moins tenter de séduire que de convaincre, à enjôler qu'à enrôler.

Auteur: Rioux Jean-Pierre

Info: Jean Jaurès

[ Gaule ]

 

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spéculation

Le consumérisme a utilisé la peur ancestrale de l'humain pour le convaincre que "ne pas consommer et être différent des autres" constitue une tare. La marchandisation et sa propagande intensive ont donc renforcé notre frousse atavique. Peur qui se porte maintenant sur la survie de la race via un réchauffement climatique réitéré ad infinitum. On en vient à se demander si cette angoisse/moteur, qui ne surgit que d'une unique certitude, celle de notre rationalité effective (ah bon, laquelle ?), n'est pas, à y réfléchir, totalement absurde. L'homme en sait si peu. Il pourrait s'agir ici d'un simple effet d'auto frousse - comme tout gamin aime à s'en inventer à partir d'un quelconque détail. Ici à l'échelle humano-planétaire. Gaïa, dont nous sommes l'infinitésimale émergence, en rigole grave. Elle survivra quoi qu'il arrive. Notre solipsisme anthropique - incapacité à réaliser que nous sommes trop nombreux et trop avides, inconscients de toutes les interdépendances qui nous constituent, nous conduira, quoi qu'il arrive, vers la sagesse forcée.

Auteur: Mg

Info: 5 mai 2019

[ à contre-courant ]

 
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Ajouté à la BD par miguel