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covid-19

Les médias du monde entier – et donc Le Monde - ont diffusé la conclusion de la mission d’enquête de l’OMS en Chine sur l’origine du Sars-Cov2 : la fuite accidentelle d’un laboratoire est "hautement improbable" et l’OMS n’approfondira pas cette piste. Elle préfère s’intéresser à l’importation de surgelés frelatés. Fin de partie.

De retour à Genève, le chef de cette mission, Peter Ben Embarek, donne un entretien à la revue scientifique américaine Science (lire ci-après). Où l’on découvre que "hautement improbable" est une façon diplomatique de dire "pas impossible", donc "possible", et que les enquêteurs, submergés par une nuée de contrôleurs politiques, n’ont eu ni les moyens ni la curiosité d’aller plus loin.

Qui étaient ces enquêteurs ? Une dizaine de scientifiques de tous les continents, dont deux retiennent notre attention.

Peter Daszak, connu de nos lecteurs (voir en commentaire 1), est un zoologue britannique familier de Wuhan : il a travaillé avec Shi Zhengli, la spécialiste de l’"augmentation" des coronavirus par les gains de fonction, au sein du labo P4 de Wuhan. Daszak et elle ont co-signé des articles scientifiques. Daszak préside un organisme américain, EcoHealth Alliance, par lequel ont transité des fonds provenant des National Institutes of Health (instituts de recherche publics américains), à destination du labo de Shi Zhengli. On comprend la promptitude du chercheur à dénoncer les "théories conspirationnistes" sur une éventuelle fuite de laboratoire, au point d’assurer en avril 2020 qu’aucun coronavirus n’était cultivé à Wuhan… avant d’être démenti par le directeur du laboratoire lui-même. Daszak est la dernière personne à pouvoir enquêter sur l’origine du Sars-Cov2, compte tenu de ce conflit d’intérêt. Ça ne gêne nullement la "communauté scientifique", puisque la "prestigieuse revue The Lancet" l’a également chargé de piloter sa "task force" d’enquête sur l’origine de l’épidémie.

Une autre enquêtrice de l’OMS, virologue, travaille dans un laboratoire de l’université Erasmus de Rotterdam, lui aussi connu de nos lecteurs (voir en commentaire 2). Marion Koopmans est la collègue de Ron Fouchier, le virologue qui avait fait muter le virus de la grippe aviaire H5N1 en 2011 pour le rendre contagieux entre humains. Une des premières créations de "Frankenvirus", ces virus augmentés par la méthode des gains de fonction, qui avait déclenché une controverse scientifique. Le même Fouchier avait remis ça en 2013 avec une autre souche de grippe aviaire mortelle, H7N9, provoquant cette fois une alerte de scientifiques auprès de la Commission européenne. Marion Koopmans avait co-signé un article avec Fouchier et des chercheurs chinois sur l’émergence de H7N9. Si elle évite aujourd’hui d’examiner les gains de fonctions de Shi Zenghli sur les coronavirus, qui peut lui en vouloir ? Nul ne souhaite une nouvelle controverse sur les laboratoires qui rendent les virus plus contagieux.

Le directeur de la mission, Peter Ben Embarek, est quant à lui un spécialiste danois de la sécurité alimentaire (d’où les surgelés) et expert des zoonoses à l’OMS depuis 2001. Rions jaune en découvrant son entretien avec Science.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: 19 février 2021, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/l_oms_n_a_rien_vu_a_wuhan.pdf?fbclid=IwAR0d9vOAXNVukSpU1jet7H6Lizw18xLttZrjNNLbP5Fhy73LgqfT50zL0-Y

[ apprentis sorciers ] [ manipulations génétiques ] [ étouffer l'affaire ] [ scientifreak ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthropocentrisme

Les évolutionnistes, qui n’ont aucune idée de l’éternité, non plus que de tout ce qui est de l’ordre métaphysique, appellent volontiers de ce nom une durée indéfinie, c’est-à-dire la perpétuité, alors que l’éternité est essentiellement la "non-durée" ; cette erreur est du même genre que celle qui consiste à croire que l’espace est infini, et d’ailleurs l’une ne va guère sans l’autre ; la cause en est toujours dans la confusion du concevable et de l’imaginable. En réalité, l’espace est indéfini, mais, comme toute autre possibilité particulière, il est absolument nul par rapport à l’Infini ; de même, la durée, même perpétuelle, n’est rien au regard de l’éternité. Mais le plus singulier, c’est ceci : pour ceux qui, étant évolutionnistes d’une façon ou d’une autre, placent toute réalité dans le devenir, la soi-disant éternité temporelle, qui se compose de durées successives, et qui est donc divisible, semble se partager en deux moitiés, l’une passée et l’autre future. […]. Le mot d’"évolution" n’est pas dans le passage que nous venons de citer, mais c’est évidemment cette conception, exclusivement basée sur l’"idée de succession", qui doit remplacer "l’ancienne théorie d’une création faite une fois pour toutes", déclarée impossible en vertu d’une simple "croyance" (le mot y est). Du reste, pour l’auteur, Dieu lui-même est soumis à la succession ou au temps ; la création est un acte temporel : "aussitôt que Dieu existe, il crée" ; c’est donc qu’il a un commencement, et probablement doit-il aussi être situé dans l’espace, prétendu infini. Dire que "l’idée de Dieu est synonyme de l’idée de Créateur", c’est émettre une affirmation plus que contestable : osera-t-on soutenir que tous les peuples qui n’ont pas l’idée de création, c’est-à-dire en somme tous ceux dont les conceptions ne sont point de source judaïque, n’ont par là même aucune idée qui corresponde à celle de la Divinité ? C’est manifestement absurde ; et que l’on remarque bien que, quand il s’agit ici de création, ce qui est ainsi désigné n’est jamais que le monde corporel, c’est-à-dire le contenu de l’espace que l’astronome a la possibilité d’explorer avec son télescope ; l’Univers est vraiment bien petit pour ces gens qui mettent l’infini et l’éternité partout où il ne saurait en être question ! S’il a fallu toute l’"éternité passée" pour arriver à produire le monde corporel tel que nous le voyons aujourd’hui, avec des êtres comme les individus humains pour représenter la plus haute expression de la "vie universelle et éternelle", il faut convenir que c’est là un piteux résultat ; et, assurément, ce ne sera pas trop de toute l’"éternité future" pour parvenir à la "perfection", si relative pourtant, dont rêvent nos évolutionnistes. Cela nous rappelle la bizarre théorie de nous ne savons plus trop quel philosophe contemporain (si nos souvenirs sont exacts, ce doit être Guyau), qui se représentait la seconde "moitié de l’éternité" comme devant se passer à réparer les erreurs accumulées pendant la première moitié ; et voilà les "penseurs" qui se croient "éclairés", et qui se permettent de tourner en dérision les conceptions religieuses !

Auteur: Guénon René

Info: L'Erreur spirite, deuxième partie, ch. IX, pp. 294 à 298, éd. Éditions Traditionnelles, 1977

[ contradictions ] [ évolution spirituelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

astronomie

Très superstitieux, Kepler dressait de nombreux horoscopes tant pour les autres que pour lui-même ; c’est ainsi qu’il nous apprend qu’il fut conçu le 16 mai à 4 heures 47 du matin et que sa mère le mit au monde après une grossesse de 224 jours 9 heures et 53 minutes. Kepler se décrit lui-même comme "sans cesse en mouvement, furetant dans les sciences, la politique et les affaires privées, y compris les plus viles" ; il nous confie qu’il a horreur des bains, des parfums et des lotions et qu’il a "en toutes choses une nature canine" car son apparence est celle d’un petit chien : il aime ronger les os et les croûtons de pain et se donne pour si glouton qu’il prétend attraper tout ce qu’il voit.

On pourrait se demander, non sans motif, s’il ne faut pas chercher dans le goût de Kepler pour les sciences célestes une démarche de compensation visant à le consoler de sa myopie doublée d’un défaut de vision qui le condamnait à voir double ou même quadruple. Quoi qu’il en soit, il n’est nullement aberrant de penser que les études de Kepler ne sont que la projection existentielle d’un désir de se rapprocher des planètes et des étoiles, de voyager et de fuir ainsi le monde où il vivait, voire la nature qui était la sienne, en parcourant du regard et de la pensée les immenses espaces nocturnes, dont la contemplation pouvait lui donner l’illusion de triompher de lui-même et d’être transporté ailleurs. [...]

Fort significativement, Kepler compare lui-même le travail entrepris à un voyage animé de motifs métaphysiques et tout au long duquel il tient à faire le point : "Si non seulement nous pardonnons à Christophe Collomb, à Magellan, aux Portugais qui nous racontent leurs erreurs grâce auxquelles ils découvrirent celui-là l’Amérique, celui-ci la mer de Chine, cet autre la circumnavigation autour de l’Afrique et si nous ne voulons pas qu’ils en omettent puisque nous serions privés du grand plaisir de leur lecture, - par conséquent on ne me blâmera pas si, poussé à mon tour par la même bienveillance à l’égard du lecteur, je fais le récit de l’itinéraire que j’ai suivi" [Astronomia nova].

Kepler tient bien à préciser qu’il n’a pas entrepris un tel voyage par amour des mathématiques ou de la physique : "Je vous en supplie, mes amis, ne me condamnez pas entièrement à la meule des calculs mathématiques et laissez-moi du temps pour les spéculations philosophiques qui sont mes seules délices" [Lettre à Bianchi]. Ce que l’on trouve partout présent dans son œuvre, c’est une inspiration pythagoricienne et chrétienne à partir de laquelle il cherche à découvrir ces lois qu’il appelle "archétypales" selon lesquelles Dieu a créé le monde. Si une telle tâche n’est pas impossible, c’est justement parce que Dieu a fait l’homme à sa propre image ; savoir revient donc à retrouver le plan divin de la Création.

Celui dont on ne retiendra que les fameuses lois qui portent son nom, pense que le Soleil correspond au Père, la sphère des étoiles fixes au Fils et l’entre-deux, c’est-à-dire l’espace rempli de l’aura céleste, à l’Esprit Saint [...].

Auteur: Brun Jean

Info: "Les vagabonds de l'occident", Desclée, Paris, 1976, pages 43-44

[ biographie ] [ historique ] [ motivations ]

 

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culte hilare

Il y a deux manières de contester avec humour les dogmes religieux: les rejeter en s’en moquant ou, sans s’énerver, les mettre en concurrence pour les relativiser. C’est la différence entre la laïcité de Charlie Hebdo qui répugne à tous les signes religieux et la parodique Église pastafariste qui s’inspire des monothéismes pour s’inventer de nouveaux dogmes, si possible très farfelus. Une démonstration par l’absurde qui, in fine, profite à la communauté scientifique. 

Une création en quatre jours. A l’origine de ce mouvement, un étudiant en physique, Bobby Henderson. En 2005, il écrit une lettre ouverte pour manifester contre la décision de l’État du Kansas d’autoriser dans les cours de science l’enseignement du dessein intelligent, une variante du créationnisme, au même titre que la théorie de l’évolution. Si la foi vaut la preuve, se dit-il, alors n’importe quelle entité surnaturelle peut être mise au programme universitaire. Et pourquoi pas le pastafarisme qui célèbre le "Monstre en spaghetti volant", un Dieu qui ressemble à un plat de pâtes avec deux boulettes de viande en guise d’yeux ? 

L’étudiant lui imagine une genèse: une création de l’Univers en quatre jours – pour que les week-ends soient plus longs - avec quelques imperfections imputables à l’alcool. Car la Créature ne crache pas dans son verre. Ses membres vénèrent les pirates, premiers apôtres d’un monde alors pacifique, portent des passoires sur la tête et finissent leur prière par Ramen, du nom des nouilles japonaises. Ils ont leur fête mais point de commandements, seulement des recommandations qui commencent par "Ce serait mieux si…"

L’étudiant, qui ne reçoit aucune réponse de l’Université, publie sa lettre sur son site. Le message devient viral. La même année, il reçoit 80 000 dollars d’un magazine pour rédiger "L’Evangile du Monstre en spaghetti volant", vendu à 100 000 exemplaires. Le mouvement est perçu comme un "outil de subversion carnavalesque" ou comme "une blague bien plus rationnelle que le créationnisme". Mangas et séries d’animation, comme South Park, citent le pastafarisme, devenu une véritable culture populaire grâce à internet. Sur FB, les communautés pastafaristes se multiplient, chacune adaptant les préceptes à sa culture, ses besoins, ses goûts et ses couleurs. On ne compte plus les blogueurs et les sites consacrés à cet humanisme parodique, dont la mission est de veiller avec humour aux dérives du religieux, tout en apportant ses arguties dans divers débats théologiques. La Suisse romande et la Belgique y comptent plusieurs adeptes. 

Dieu + Dieu ne font jamais quatre. Une anti-religion peut-elle être considérée comme une religion? C’est la question à laquelle ont été confrontés plusieurs pays. Si les Etats-Unis, sauf le Texas, lui refusent le statut d’Eglise, les Pays-Bas et surtout la Nouvelle-Zélande lui ont accordé cette reconnaissance officielle, nécessaire à leur  démonstration: tous les monothéismes ont droit de cité mais aucun ne peut être mis sur le même pied que les faits scientifiques. 

Ce week-end a donc été célébré le premier mariage légal, en tenue de pirates, au large d’Akaroa. La cérémonie a été transmise en direct sur le web. Un premier pas symbolique pour les pastafaristes qui se battent pour faire valoir leurs droits, notamment celui de porter une passoire sur leurs documents officiels, comme d’autres la kippa, le voile ou le turban. De plus en plus d’adeptes obtiennent satisfaction. Chez les pastafaristes, c’est sûr, Dieu est Humour. 

Auteur: Martin Marie-Claude

Info: Le Temps, 19 avril 2016

[ fixisme vs évolutionnisme ] [ rite ridiculisant ] [ oecuménisme joyeux ]

 
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intelligence artificielle

(FLP à concocté l'entame d'une nouvelle de science-fiction, et a demandé à Chatgpt de finir l'histoire. Il est prévu de lui soumettre chaque année la même tâche afin de voir si changements et améliorations sont notables)

"Il était une fois une planète lointaine dotée de deux soleils et trois lunes. On l'avait nommée Aarxx.

Un courageux groupe d'explorateurs, envoyés vers sur cette terre  inconnue, découvrit un monde grouillant de vie. Cependant, ils se rendirent vite compte que la différence de culture entre les observateurs humains  et la chose observée produisait une diffraction très désagréable. Particulièrement en ce qui concernait les tentatives avec les autochtones dominants, une race qui ressemblaient peu ou prou à des poulpes avec chaussures de ski.

Les explorateurs humains durent s'éloigner quelque peu afin de dissiper le malaise et mieux observer. Et  tenter de comprendre cet environnement étrange. Et, pourquoi pas, trouver moyen d'y survivre et de prospérer sans déranger cette vie si bizarre. Ils réalisèrent alors que le système du vivant de cette planète semblait reposer sur une une base biotique et bactérienne articulée autour de 5 paramètres fondamentaux... Ce qui n'avait en rien empêché l'émergence d'un environnement stable, avec des système de cellules se reproduisant et prospérant.

Il découvrirent petit à petit que les habitants de la planète avaient  développé  une culture et des coutumes propres sur pareil mode à cinq.

Cependant la déconnection fontamentale entre dualité humaine et pentatonisme local avait quelque chose d'infranchissable, elle instillait - au mieux du mieux - un malaise profond entre les deux espèces-mondes lors des tentatives de contacts.

Les explorateurs décidèrent d'explorer Aarxx plus en profondeur pour tenter de mieux comprendre cette intrication pentatonique si étrangère.

Pour découvrir que toute perturbation d'un d'entre les cinq pôles, surtout à l'échelle bactérienne,  était susceptible d'entraîner des répercussions allant jusqu'à contaminer l'ensemble de la planète. Il fut également révélé que les 5 paramètres n'avaient cessé de s'équilibrer depuis les premiers soubressauts, très loin dans le passé, de la vie locale."

(suite concoctée par Chatgpt)

Les courageux explorateurs se rendirent vite compte que le seul moyen de protéger Aarxx et ses habitants était d'apprendre à vivre en harmonie avec les cinq paramètres. Ils commencèrent à collaborer avec les habitants autochtones, leur apprenant l'importance des cinq paramètres et comment les utiliser à leur avantage.

Les explorateurs se rendirent également compte que la dualité entre l'observateur et la chose observée avait un effet profond sur la planète et ses habitants. Ils ont dû apprendre à s'adapter à ce nouvel environnement et à trouver un moyen de travailler ensemble afin de protéger la planète.

Les explorateurs ont collaboré avec les indigènes pour créer de nouvelles technologies permettant de protéger la planète et ses habitants. Ils ont également travaillé à la création d'une nouvelle forme de communication qui comblerait le fossé entre les deux cultures et leur permettrait de mieux se comprendre.

Grâce à leur travail acharné et à leur dévouement, les explorateurs et les indigènes ont finalement réussi à créer un environnement stable et pacifique pour Aarxx et ses habitants. Ensemble, ils ont trouvé un moyen de vivre en harmonie avec les cinq paramètres et de protéger la planète.

Auteur: Mg

Info: 5 février 2023, les échanges se sont fait en anglais, sachant que Chatgpt est le plus efficient dans cette langue

[ écriture ] [ créativité ] [ homme-machine ] [ expérience ]

 
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moyen âge

Or, au cours du XIIe siècle, et plus encore au XIIIe siècle, il s’est produit un événement d’une portée incalculable et dont les conséquences n’ont pas fini de se faire sentir ; il s’agit de l’arrivée en Occident des écrits d’Aristote.

Ce qui était connu d’Aristote avant le XIIe siècle, c’est ce qu’on a appelé la Logique ancienne, c’est-à-dire les deux traités des Catégories et de L’Interprétation, communiqués aux Latins par Boèce, philosophe et homme politique mort martyr en 525. Tout le reste est inconnu. La philosophie avec laquelle s’est élaborée la pensée chrétienne, dès les origines, c’est le platonisme dont le représentant le plus éminent en Occident est S. Augustin, auquel il faut joindre Denys l’Aréopagite. C’est Platon qui a régné à peu près sans partage sur la pensée chrétienne durant douze cent ans. Mais c’est un Platon dont les œuvres sont ignorées. On ne connaît à cette époque que le Phédon et le Ménon, et une petite partie du Timée dont la cosmogonie inspirera l’Ecole de Chartres. Platon n’est pas une œuvre ou des textes, c’est une doctrine, une vision du monde et de Dieu qui enseigne une certaine idée de la création du monde, d’un Dieu-Providence et de l’immortalité de l’âme.

L’arrivée d’Aristote en Europe chrétienne est toute différente : c’est l’arrivée de textes. La thèse la plus répandue soutient que les œuvres d’Aristote, la Métaphysique, l’Ethique, la Physique, le Traité de l’âme, les Traités de sciences naturelles, etc., sont arrivés par l’intermédiaire des Arabes qui avaient traduit ces œuvres du grec en arabe, mais aussi du syriaque, traductions d’ailleurs exécutées à la demande des autorités musulmanes, par des savants chrétiens orientaux. Les chrétiens d’Occident entrent en contact avec cette littérature en Espagne, lors des débuts de la Reconquista, principalement à Tolède où, à l’instigation de l’archevêque Raymond et de Dominique de Gonsalvi, est créé un collège de traducteurs où collaborent les juifs, les arabes musulmans et les chrétiens. [...] L’arrivée des textes d’Aristote en Europe chrétienne provoqua une crise culturelle majeure qui concerne toute la civilisation européenne, et pas seulement le monde restreint des philosophes. Voici pourquoi.

Aristote révélait aux chrétiens l’existence d’un mode de pensée dont ils n’avaient eu jusqu’alors aucune expérience et qu’on peut désigner d’un mot : un mode de pensée scientifique. Autant qu’un métaphysicien, Aristote est apparu – et est en réalité – un physicien, un philosophe de la physis, de la nature. Comme l’ont reconnu les historiens de la science, la physique d’Aristote est un des chefs-d’œuvre de l’esprit humain : c’est une admirable construction rationnelle. Or, la puissance de conviction de la raison est peu résistible. Ce qu’on a appelé la "crue aristotélicienne" faillit tout emporter et même la foi chrétienne. C’est qu’en effet [...] cette philosophie d’Aristote mettait en question trois dogmes fondamentaux de la révélation : le monde n’est pas créé, mais il existe depuis toujours ; Dieu n’est pas provident, il ignore le monde et ne connaît que lui-même ; enfin l’âme n’est pas immortelle, semble-t-il – car les textes d’Aristote à ce sujet sont ambigus. [...] C’est pourquoi l’Eglise ne pouvait accepter l’aristotélisme. A l’exception de la logique, tous les textes d’Aristote furent interdits de lecture à Paris en 1210, en 1215 puis, de la part de la papauté, en 1231, 1241, 1261, jusqu’à la condamnation du 7 mars 1277 [...]. Six ou sept condamnations portées au long du XIIIe siècle par l’autorité suprême, mais leur réitération même prouve leur inefficacité.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 191-192

[ remise en question ] [ découverte ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

futur

Au cours des siècles, selon les civilisations, la science, la religion et l'art se sont disputés la première place. En occident, longtemps, la religion a prédominé, entravant l'art et la science. Puis une époque est arrivée où la religion a décliné et c'est la science qui a pris le dessus. Maintenant, on peut dire que l'avenir appartient aux artistes, oui, de plus en plus tout le monde les aime, les applaudit, et c'est à travers les artistes, les musiciens, les poètes, les peintres, les sculpteurs que le ciel veut maintenant se manifester. Pour quelle raison? Pour l'homme rien n'est plus essentiel que l'art. Cela remonte à l'enfance de l'humanité. Et d'ailleurs quelles sont les premières manifestations de l'enfant? Il ne s'occupe ni de philosophie, ni de science, ni de morale, mais il est un artiste, il fait des mimiques, il crie. Les mauvaises langues disent qu'il pleure. Mais non, moi je rétablis les choses et je dis qu'il est en train de chanter, du moins il s'exerce, en attendant que son larynx et ses poumons soient au point! Et puis, regardez comment il danse dès qu'il parvient à peine à se tenir sur ses jambes, comment il dessine et peint avant même d'avoir appris à lire et à écrire. Donnez-lui des cubes ou du sable, et voilà des maisons et des châteaux, il devient architecte.
L'histoire de l'humanité a d'abord été marquée par l'art. La religion a pris ensuite la prépondérance, puis la science a réussi à s'imposer. Mais de nouveau, dans l'avenir, c'est l'art, je le répète, qui aura la prépondérance. Pourquoi l'art? Pourquoi pas la religion ou la science?
Depuis des siècles, la religion, ou plutôt les représentants de la religion, n'ont pas été vraiment à la hauteur de leur tâche, abandonnant les buts spirituels pour des buts matériels: l'autorité, le prestige, le pouvoir, l'argent. Au lieu d'enseigner aux hommes la vraie foi, ils leur ont enseigné le fanatisme; au lieu de les libérer ils n'ont trop souvent cherché qu'à les asservir et les exploiter. Jésus disait aux pharisiens et aux scribes: malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. Ce reproche est valable pour la majorité du clergé de toutes les religions. C'est pourquoi de plus en plus les humains quittent les églises et les temples. Quant à la science, elle s'oriente vers des recherches tellement poussées qu'elle est devenue une affaire de spécialistes. Même s'ils voient l’intérêt des découvertes scientifiques, la plupart des gens ne peuvent pas vraiment les comprendre et en faire leur centre d’intérêt. Seul l'art peut maintenant toucher véritablement les humains et les éveiller à la vraie vie. Cela n'est pas qu'on n'ait aucune critique à faire concernant les formes qu'il a prises aujourd'hui, au contraire, on peut même dire qu'il est loin de ce que les initiés entendent par le mot art, c'est-à-dire une activité qui réunit la véritable science et la véritable religion. Mais c'est l'art qui sauvera le monde, un art conscient, éclairé par les vérités de la sagesse et de l'amour. Dans l'avenir, c'est aux artistes que l'on donnera la première place, car le véritable artiste est à la fois un prêtre, un philosophe et un savant. Oui, car le rôle de l'artiste, c'est de réaliser dans le plan physique ce que l'intelligence conçoit comme vrai, ce que le cœur sent comme bon, afin que le monde supérieur, le monde de l'esprit, puisse descendre s'incarner dans la matière.

Auteur: Aïvanhov Omraam Mikhaël

Info: Création artistique et création spirituelle.

[ beaux-arts ] [ triade ] [ réflexion ] [ supputation ]

 

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Helvétie

Ce si cher franc suisse...
Le scandale à la Banque nationale suisse fragilise à présent Eveline Widmer-Schlumpf, présidente de la Confédération.
La semaine dernière, Philipp Hildebrand, président de la Banque nationale suisse (BNS), tentait de sauver sa peau en jurant que ce n'était pas lui qui spéculait sur les monnaies, mais son épouse, Kashya Hildebrand, propriétaire de galeries d'art à Zurich et à Manhattan. Cette dernière a acheté le 15 août 2011 pour 504 000 dollars de devises... peu avant une décision de la BNS susceptible de faire grimper le cours du dollar. Mais patatras, le gestionnaire de fortune de la banque Sarasin, où avait été passé l'ordre, révélait que Philipp Hildebrand avait bien donné son feu vert à l'achat de dollars par sa femme.
Lundi, le patron de la BNS était contraint de présenter sa démission, avec effet immédiat. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la presse découvrait que le couple Hildebrand, réputé millionnaire, n'aurait payé que 16 000 euros d'impôts en 2009. C'est maintenant Eveline Widmer-Schlumpf, 55 ans, présidente de la Confédération et ministre des Finances, qui se retrouve dans les turbulences. "Feu sur la Banque nationale et le Conseil fédéral", titre La Tribune de Genève. Le Conseil fédéral désignant le gouvernement suisse. Motif ? Malgré les charges pesant sur Philipp Hildebrand, Eveline Widmer-Schlumpf l'a soutenu contre vents et marées, notamment lors de l'émission de la TV alémanique Areva.
"Point d'argent, point de Suisse"
En fait, le gouvernement, qui n'a aucun pouvoir de surveillance sur la BNS, a surtout cherché à étouffer un scandale qui risquait de porter atteinte au sacro-saint franc suisse. Pour un petit pays de moins de huit millions d'âmes, dépourvu de richesses naturelles, cette monnaie, courtisée par le monde entier, ne lui procure pas seulement de la fierté. C'est l'âme du pays, sa culture, sa force. Les Suisses, qui souffrent d'un "déficit de substance identitaire commune" (on y parle quatre langues, l'allemand, le français, l'italien et le romanche), n'ont plus guère que le franc suisse en commun, depuis la faillite de la compagnie aérienne Swiss Air.
Voltaire disait méchamment : "Si vous voyez un banquier suisse sauter d'une fenêtre, sautez derrière lui, il y a sûrement de l'argent à gagner." Guère plus indulgent, Racine affirmait : "Point d'argent, point de Suisse." Autrefois sous-développée, frappée par les famines, la Confédération est devenue, grâce à sa monnaie, l'un des pays les plus prospères d'Europe. 3,7 % des Suisses, soit presque 1 habitant sur 25, est millionnaire en francs suisses (soit plus de 800 000 euros). En sept ans, le nombre de Crésus a grimpé de 23 %.
Les comptes à numéros
Le pays gère près de 30 % de la fortune mondiale offshore. L'argent ne favorise pas seulement les banques. Elle a permis la création de compagnies d'assurances, de sociétés de négoce, de cabinets de notaires, d'avocats d'affaires. En élargissant la notion de "cluster" (grappe d'activités), l'ouvrage Secret bancaire et place financière : le combat de la Suisse évoque le développement de l'hôtellerie de luxe, de la joaillerie, des oeuvres d'art, des boîtes de nuit, de l'aviation privée. Sans oublier les gardes du corps, les convoyeurs de fonds et les animatrices de bars à champagne...
Bref, tout était bon pour étouffer le scandale à la BNS, et protéger le franc suisse. Dans le quotidien suisse de la finance L'Agefi, Michel Dérobert, secrétaire général des banquiers privés, semble regretter que les Hildebrand n'aient pas utilisé un compte à numéros. Ainsi, ils n'auraient pas été découverts. "Ces comptes à numéros n'ont pas toujours bonne presse (...) mais je pense que, pour certaines personnes, leur utilisation se justifie afin d'assurer que leurs droits soient respectés", déclare le banquier privé.

Auteur: Hamel Ian

Info: Le Point.fr, 12/01/2012 à 17:56

[ vingtième siècle ]

 

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définition

Que signifie vraiment "disruption" ou "disruptif" et pourquoi tout le monde en parle maintenant ?

Vous avez raison: on retrouve les mots "disruption" et ses dérivés un peu partout aujourd'hui. Ainsi on entend parler de "président disruptif", de startup qui "a pour ambition de disrupter le secteur de la douche" ou d'autres qui veulent "disrupter le chômage". En mai 2017, France Télévision expliquait au Monde que les invités mystères de l'Emission Politique, comme Christine Angot, étaient "parfois disruptifs".

Selon une défitinition présente dans le Dictionnaire de la langue française (1874) d'Emile Littré, le mot disruption signifie "rupture" ou "fracture". Pourtant on ne comprend pas trop ce que signifie "fracasser le secteur de la douche".

Si "disruption" s'est échappé du cercle restreint des cruciverbistes (les amateurs de mots croisés) pour se retrouver de manière très présente dans le vocable d'aujourd'hui, c'est surtout dû à son emploi dans le milieu de l'économie avec l'apparition de jeunes entreprises (les fameuses startups), qui ont su utiliser les outils numériques pour transformer certains marchés.

On pense notamment à Uber, Airbnb ou Netflix qui ont cassé des systèmes, qui paraissaient établis, des taxis, de l'hôtellerie ou de la location de films ou de séries, en proposant des services innovants (devenir soi-même chauffeur de sa propre voiture, louer son ou ses appartements et permettre pour un prix réduire d'accéder à des catalogues entiers de contenus culturels). Depuis tout entrepeneur qui a de l'ambition et espère connaître un succès aussi important que les entreprises citées, souhaite trouver l'idée disruptive qui lui permettra de transformer un marché pour faire table rase du passé.

En janvier 2016, la rédactrice en chef du service économie de L'Obs, Dominique Nora, avait consacré un article au "concept de "Disruption" expliqué par son créateur". Elle y faisait la recension du livre "New : 15 approches disruptives de l'innovation", signé par Jean-Marie Dru. Dans cette fiche de lecture, on apprend notamment que:

" DISRUPTION est une marque appartenant à TBWA [une important agence de publicité américaine; NDLR] depuis 1992, enregistrée dans 36 pays dont l'Union Européenne, les Etats-Unis, la Russie, l'Inde et le Japon."

Mais aussi qu'il n'a pas toujours eu un aura lié à l'entreprise:

Même en anglais, au début des années 90, le mot 'disruption' n'était jamais employé dans le business. L'adjectif caractérisait les traumatismes liés à une catastrophe naturelle, tremblement de terre ou tsunami…

Selon Jean-Marie Dru, père du concept, le terme sert d'abord à qualifier la "méthodologie créative" proposée aux clients de son agence.  Puis le professeur de Harvard, Clayton Christensen, va populariser l'expression à la fin des années 90 en parlant "d'innovation disruptive". Les deux hommes ont l'air de se chamailler sur la qualité de "qui peut être disruptif?". Dru estime que "pour Christensen, ne sont disruptifs que les nouveaux entrants qui abordent le marché par le bas, et se servent des nouvelles technologies pour proposer des produits ou services moins cher " alors que lui considère que la disruption n'est pas réservée uniquement aux startups puisque de grands groupes comme Apple ou Red Bull sont capables de "succès disruptifs".

Finalement au mileu de tous ces "disruptifs", L'Obs apporte cette définition de la disruption:

"Une méthodologie dynamique tournée vers la création". C'est l'idée qui permet de remettre en question les "Conventions" généralement pratiquées sur un marché, pour accoucher d'une "Vision", créatrice de produits et de services radicalement innovants.

Force est de constater que le marketing et les médias ont employé ces mots à tire-larigot et qu'ils peuvent être désormais utilisés dans n'importe quel contexte au lieu de "changer" ou "transformer", voire même de "schtroumpfer". Ne vous étonnez pas si votre conjoint se vante d'avoir "disrupter" la pelouse en la faisant passer d'abondante à tondue, ou d'avoir "disrupté" le fait de se laver en utilisant le shampoing au lieu du gel douche... 

Auteur: Pezet Jacques

Info: Libération, 13 octobre 2017

[ mode sémantique ] [ dépaysement libérateur ] [ accélérationnisme ] [ contre-pied ] [ contraste ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

prospective

Le langage est dangereux dans la mesure où il permet de tout justifier, de tout expliquer... de se perdre, de fuir... D'enfumer les personnes moins au fait d'armes rhétoriques qui, suite à l'arrivée de La Bombe, sont devenues plus agissantes et importantes que le métal qui coupe et transperce ou le fusil qui tue à distance. 

Vue sous cet angle l'opinion est comme une femme, une fois son esprit capté, ou mieux, son âme formatée, le gros du travail est fait. Pour autant qu'on assure un minimum d'affection et de confort ensuite. (Non, stop, pitié...   arrêtez de cogner les filles, on peut inverser  ou mélanger les genres ici)

Nous sommes dans la continuelle bascule de notre évolution collective, à un point où expression abstraite et théorie ont pris le pas sur une pratique brutale ensuite mise en mots. 

Tout le monde sait la fragilité de l'édifice, il suffit d'imaginer une ville comme Paris sans approvisionnement pendant une semaine... Si ce système craque de manière générale ce sera l'enfer.

A l'heure d'une société de communication globale ce n'est pas pour rien que les "éléments de langages" sont devenus primordiaux. Réitérés ad infinitum (voir pour le Co-vid) ils montrent une fois encore l'importance décisive de l'information et de la création du consensus. Les politiques, Google, FB et  autres gouvernements/réseaux sociaux sont évidemment controlés par des gens au courant de celà. Il suffit d'une logique de base (le CO-vid ça tue) accompagnée d'une majorité d'éléments sémantiques qui vont dans ce sens, et le tour est joué. 

Nous autres mammifères glabres en équilibre sur deux membres sommes à un stade si peu avancé de développement qu'une simple logique duale, pulsionnelle binaire - celle qui sous-tend tous nos raisonnements et langages - est très aisée à orienter. 

Reste qu'il faudrait quand même parvenir à établir, peu ou prout, et au jour le jour si possible (en contact avec le réel donc), un minimum de cohérence au sein de cette triade : a) codage de la réalité par le langage, b) les pratiques/impacts d'humains qui sont organisés par lui. C) l'interaction avec le reste de la réalité qui en résulte - c'est à dire l'impact sur le reste de la vie sur terre pour être pragmatique. 

Je ne crois pas que l'humain soit au centre. 

Sauf pour lui-même, successivement conforté qu'il fut par des constructions sémantiques collectives établies par lui seul. Il s'est éloigné - en tant qu'espèce - d'une appartenance/collaboration globale avec les infinis développements de la vie - pour l'instant terrestre. (Lisez Kropotkine)

Certes on voit un sursaut actuellement, l'avenir s'assombrit, noirceur souvent confortée par des vieux (certains ne voient pas même qu'ils confondent/mélangent leur crépuscule singulier avec cet avenir inquiétant). Il y a donc place pour l'optimisme. 

Mais ce n'est pas assez, de beaucoup.

L'anthropocentrisme a mené où nous sommes, appuyé sur des fondements sémantiques, évidemment collectifs, sous-tendus par une hiérarchisation insensée. 

Comment imaginer un changement, une déviation de ceci ? 

Peut-être en refondant une grammaire de base où le "je", toujours humain, ou dominant (secondéité), puisse être mieux attribué et réparti dans ce qui fonde le codage du réel de notre civilisation humaine (tiercité anthropocentrique). Notre mémoire/réflexion - collective parce qu'externalisable comme ce court texte, est biaisée. 

Dans un univers où tout est information et interactions il y a clairement, sur ce point précis, un déficit structurel, un déséquilibre interne au sein de la monade humaine qui, s'il n'est pas corrigé, l'empêchera de s'intégrer correctement au reste du cosmos. 

Il faut reconsidérer cette manière de développer un réel consensuel, le nôtre, sur une base linguistique qui semble montrer ses limites. 

Ce réel humano-centré "accepté et construit ensemble" ne pourra être modifié qu'avec une remise en question profonde, je dirais même mieux : radicale.

Auteur: Mg

Info: 13 août 2020

[ science-fiction ] [ anticipation ] [ nouveau paradigme ] [ mémétique ]

 

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