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vieillir

Me citeras-tu un homme qui attribue une valeur réelle au temps, qui pèse le prix d'une journée, qui comprenne qu'il meurt un peu chaque jour? Telle est, en effet, l'erreur: nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu'elle est, en grande partie déjà, chose passée. Tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence est dévolu à la mort. Fais donc, mon cher Lucilius, comme tu le dis: empare-toi de toutes tes heures. Ainsi tu dépendras moins de demain, pour avoir opéré une mainmise sur le jour présent. Tandis que l'on diffère de vivre, la vie court.

Auteur: Sénèque

Info: Lettre à Lucius

[ instant présent ] [ réjouissance ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

grandir

Sept années sont passées, sept hivernages se sont succédé et l'oubli est entré dans l'esprit des hommes, mais le temps, d'un pas égal, a marché : les lunes ont succédé aux lunes dans le même ciel ; les fleuves dans leur lit ont continué leur course interminable. Sept années sont passées et soundjata a grandi. Son corps est devenu vigoureux, les malheurs ont donné la sagesse à son esprit. Il est devenu un homme ; sogolon a senti le poids de l'âge et de la bosse s'accentuer sur ses épaules tandis que djata, tel un jeune arbre, s'élançait vers le ciel.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ affermissement ]

 

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sdf

Où était passée la sagesse qui l'incitait à se détacher du matériel ? Vagabonder à la veille de l'hiver n'était pas un horizon très enviable bien qu'il se serait senti moins seul en rejoignant la communauté des clochards, cette confrérie de l'essentiel, qui transporte sa maison à bout de bras ou maraude en quête d'un hall d'immeuble ouvert, d'une station de métro accueillante. Elle se contente d'un peu de chaleur, de recoins qui isolent et préservent d'une société qui le froid venu, quand les médias s'en mêlent, s'achète des instants de bonne conscience le temps d'un reportage ou de la signature d'un chèque.

Auteur: Martineau Frédéric

Info: Priscille

[ sans abris ] [ débrouille ] [ simplicité ]

 

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accélération

Je suis salarié, je suis locataire, je n’ai rien à transmettre à mon fils. Je n’ai aucun métier à lui apprendre, je ne sais même pas ce qu’il pourra faire plus tard ; les règles que j’ai connues ne seront de toute façon plus valables pour lui, il vivra dans un autre univers. Accepter l’idéologie du changement continuel, c’est accepter que la vie d’un homme soit strictement réduite à son existence individuelle, et que les générations passées et futures n’aient plus aucune importance à ses yeux. C’est ainsi que nous vivons, et avoir un enfant, aujourd’hui, n’a plus aucun sens pour un homme.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Les particules élémentaires", page 210

[ désenracinement ] [ solitude ] [ individualisme ] [ perte de sens ] [ évolution ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillir

Il n'y a pas d'épilogue dans le discours de nos existences. La vieillesse n'est pas le résumé du drame en trois actes de nos biographies. Je n'ai jamais entendu une personne âgée raconter: "Mesdames et Messieurs, la représentation de ma vie est terminée; j'ai été enfant, puis jeune, puis adulte, donc je vais vous dire ce que je pense des évènements passées". Parfois, dans leurs testaments, après leur vie, les vieillards nous font ce coup. Mais tant que cela se passe, cela n'est pas passé. Tant qu'ils vivent, ils croient vivre au présent et leur sentiment de durée crée au contraire un goût d'éternité!

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: Odile Jacob 2000. Poches p.239

 

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mort imminente

Faire l'expérience de la pensée à l'extérieur du cerveau, c'est entrer dans un monde de connexions instantanées qui font que la pensée ordinaire (par exemple les aspects limités du cerveau physique ou la vitesse de la lumière) apparaît comme quelque chose d'extrêmement fatiguant, désespérant et laborieux. Notre moi le plus vrai et le plus profond se retrouve totalement libre. Il n'est pas paralysé ou perturbé par des actions passées ou préoccupé par l'identité ou le statut. Il comprend qu'il n'a pas besoin de craindre le monde terrestre, et donc, qu'il n'y a aucun besoin de se construire par la gloire, la richesse ou la conquête.

Auteur: Eben Alexander

Info: Proof of Heaven: A Neurosurgeon's Journey into the Afterlife

[ compréhension ] [ distanciation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

évolution

Si l'on compare nos activités de loisir avec celles des époques passées, on voit aisément que seules ont survécu celles qui pouvaient être adaptées, compte tenu de la vive répugnance suscitée par les activités où des êtres humains s'infligent mutuellement des blessures physiques. Les luttes entre gladiateurs, les luttes entre êtres humains et animaux sauvages - qui pendant des siècles réjouirent les populations urbaines de l'Empire romain - et les divertissements médiévaux, comme les pendaisons publiques, les combats de coqs ou le fait de brûler vifs des chats dans des paniers, n'attireraient probablement guère le public contemporain et certains pourraient même les juger intolérables et monstrueux.

Auteur: Norbert Elias

Info: Sport et civilisation. Paragraphe qui donne une idée de la froide distanciation d'Elias, que je trouve représentative d'un certain esprit allemand. Remarque de Mic g.

[ délassement ] [ divertissement ] [ cruauté ] [ jeux du cirque ]

 

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piège

Un singe aperçut une cerise dans une bouteille de verre transparente, et eut l'idée de la prendre. La main passée par le goulot de la bouteille, il la referma sur la cerise. Il constata alors qu'il ne pouvait plus la retirer. Le chasseur qui avait installé ce piège survint alors. Le singe, réduit à l'impuissance par la bouteille, ne put s'échapper, et fut capturé. " Au moins ai-je la cerise ", pensa-t-il. C'est alors que le chasseur lui donna un coup sec sur le coude. La main du singe s'ouvrit, et sortit de la bouteille. Le chasseur eut alors le fruit, la bouteille et le singe.

Auteur: Internet

Info: dans le Livre d'Amo.u-Daria

[ triade ]

 

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dualisme scientifique

La biologie vit tout autant de la séparation de l’âme et du corps que n’importe quelle métaphysique chrétienne ou cartésienne, mais elle ne le dit plus – l’âme ne se dit plus, elle est passée tout entière, comme principe idéal, dans la discipline morale de la science, dans le principe de légitimité de l’opération technique sur le réel et sur le monde, dans les principes du matérialisme "objectif". Ceux qui tenaient le discours de l’âme, au Moyen Âge, étaient moins loin des "signes du corps" (Octavio Paz : Conjonctions et Disjonctions) que la science biologique, qui est passée tout entière, technique et axiomes, du côté du "non-corps".

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 262

[ chair-esprit ] [ idéalisme matérialiste ] [ médecine ] [ refoulement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

J-R Deléage : Certains chercheurs en robotique rejoignent les auteurs de science-fiction, affirmant que nous ne sommes plus très loin du croisement irréversible entre l'homme et la machine. Qu'en pensez-vous ?
W. Gibson : À un certain point, nous y sommes déjà. Nous humains, sommes déjà mi-homme, mi-machine, des sortes de cyborgs. Grâce à la technologie, je n'ai jamais eu la polio. La vaccination, les appareils dentaires, les simulateurs cardiaques, l'allongement de la vie, tout cela montre que nous ne sommes déjà plus une forme animale naturelle. Nous sommes déjà autre chose, une espèce hybride. Notre technologie est passée sous la peau, elle entre intimement dans notre corps.

Auteur: Gibson William

Info: entretien avec Jean-Rémi Deléage

[ transhumanisme ] [ techno-dépendance ]

 

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