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altruisme

- Que pensez-vous de la psychanalyse ?
- Comme dirait Woody Allen, ça fait 41 ans, ça va un peu mieux... Alors... la psychanalyse ne fait aucun miracle, elle n'a aucune transcendance. La psychanalyse a la vertu de vous rendre plus praticable pour les autres... parce que vous transférez toutes vos angoisses sur un monsieur qui est payé pour ça, ce qui vous aide à faire un travail sur vous-même et vous arrêtez d'utiliser l'autre en le manipulant pour en faire un spectateur enfermé-prisonnier. Vous découvrez le miracle de Levinas, c'est que l'autre n'est pas là pour vous aimer ou pour être subjectivisé par vous. il est là en temps que lui. La psychanalyse t'aide à te libérer de tes grosses névroses manipulatrices et l'autre t’apparaît tel qu'il est... et tu essayes de l'embêter le moins possible.

Auteur: Luchini Fabrice

Info:

[ apprentissage ] [ rapports humains ]

 

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concept psychanalytique

Très tôt ce matin, tandis que je réfléchissais à ce j'allais vous dire, je voyais le jour se lever sur Baltimore et c'était un moment très intéressant car il ne faisait pas encore tout à fait jour, une enseigne au néon m'indiquait toutes les minutes que l'heure avait changé et évidemment la circulation automobile était déjà importante. Et je me suis fait la remarque que tout ce que je voyais, oui, tout à l'exception de quelques arbres au loin, était le résultat de pensées, de pensées toujours actives dans lesquelles le rôle des sujets n'était pas si évident que cela. En tout cas, ce qu'on appelle le dasein pour tenter de définir le sujet, était bien là dans ce spectateur plutôt intermittent ou évanescent. La meilleure image que je puisse donner de ce qu'est pour moi l'inconscient, c'est Baltimore, au petit matin.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Baltimore, 1966

[ exemple ] [ illustration ] [ structuration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego marchandisé

La fragmentation du moi néolibéral commence lorsque le sujet se rend compte qu'il n'est pas seulement un employé ou un étudiant, mais aussi un produit à vendre, une publicité ambulante, un gestionnaire de son curriculum vitae, un biographe de ses motivations et un entrepreneur de ses possibilités. Il lui faut d'une manière ou d'une autre parvenir à être à la fois sujet, objet et spectateur. Il ne s'agit pas de savoir qui il est vraiment, mais plutôt d'acheter provisoirement la personne qu'il doit bientôt devenir. Il est à la fois l'entreprise, la matière première, le produit, la clientèle et le client de sa propre vie. Un mélange d'actifs à investir, à entretenir, à gérer et à développer, mais aussi un inventaire de passifs à élaguer, à externaliser, à réduire, à couvrir et à minimiser. Simultanément star et public, ravi de sa propre performance.

Auteur: Mirowski Philip

Info: Never Let A Serious Crisis Go to Waste: How Neoliberalism Survived the Financial Meltdown

[ adaptabilité consumériste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manifeste

Le théâtre doit reconnaître ses propres limites. S'il ne peut pas être plus riche que le cinéma, qu'il soit pauvre. S'il ne peut être aussi prodigue que la télévision, qu'il soit ascétique. S'il ne peut être une attraction technique, qu'il renonce à toute technique. Il nous reste un acteur "saint" dans un théâtre pauvre. [...] Il n'y a qu'un seul élément que le cinéma et la télévision ne peuvent voler au théâtre : c'est la proximité de l'organisme vivant.[…] Il est donc nécessaire d'abolir la distance entre l'acteur et le public, en éliminant la scène, en détruisant toutes les frontières. Que les scènes les plus âpres se produisent en face à face avec le spectateur et que celui-ci soit à la portée de la main de l'acteur, qu'il sente sa respiration et sa sueur. Cela implique la nécessité d'un théâtre de chambre.

Auteur: Grotowski Jerzy

Info: Dans "Vers un théâtre pauvre"

[ différenciation ] [ concurrence ] [ scène vivante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

motivation

Alfred Hitchcock nomme "McGuffin" ce qui, dans un film, est objet indéfini prétexte à l'action des protagonistes. Par exemple, dans Les Enchaînés, Ingrid Bergman et Cary Grant sont deux espions antagonistes dont la mission consiste à mettre la main sur des documents relatifs à un programme nucléaire. On ne sait rien de ce "programme", il serait notamment question d'une bombe, Hitchcock lui-même, lorsqu'il écrit le scénario, ignore tout du sujet et ne s'en inquiète guère - la première bombe à neutrons n'a d'ailleurs pas encore explosé sur Hiroshima lorsqu'il tourne le film en 44 -, mais ce qui nous intéresse en tant que spectateurs, c'est que deux personnages sont mus par la nécessité de cette action. Tout découle du : c'est le moteur de la dramaturgie, mais il n'est pas indispensable de posséder un doctorat en physique nucléaire pour comprendre l'histoire qui nous est racontée.

Auteur: Incardona Joseph

Info: La Soustraction des possibles

[ ressort narratif ] [ attiseur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concert

Tout en sirotant un verre de whisky, j'ai écouté jouer Kaoru. Le public se limitait à quatre personnes. Ainsi, c'était toujours dans ce genre de salle, devant trois ou quatre spectateurs, que Kaoru se produisait. Les notes transperçaient le plafond noir avant de s’immobiliser, puis déchirant de nouveau le silence, elles retombaient. Les sons qui refusaient toute mélodie, un par un, se cognaient contre les murs et le plafond, au milieu de soubresauts, et à peine avaient-ils heurtés mon épiderme que de nouveau ils enflaient solitairement, avant de se désagréger. La musique de Kaoru était absolument sèche et sans ralentissement aucun. Malgré cela, elle avait de la densité. Une mousse de métal… Je ne sais pas pourquoi, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer un thalle de lichen se développant au fond de mon oreille. Mycélium aux filaments entrelacés comme un écheveau qui brillait avec un éclat froid.

Auteur: Inaba Mayumi

Info: La valse sans fin

[ intimiste ] [ analogie ] [ réverbération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Il y a deux idéaux esthétiques : le wagnérien, qui n'est pas d'une nature différente de celui de la foire de Neuilly, c'est à dire que vous étourdissez le spectateur en fouettant le plus souvent possible le plus grand nombre possible de ses sens, ce qui l'empêche de percevoir quoi que ce soit avec une lucidité inhabituelle ; mais vous pouvez l'agiter ou l'exciter jusqu'à le rendre réceptif, C ;-à-d. que vous pouvez lui filer une émotion, ou vous pouvez lui vendre une poupée de caoutchouc ou un nouveau truc de bricoleur pendant le tohu-bohu.
L'autre esthétique a été approuvée par Brancusi, Lewis, les manifestes vorticistes ; elle vise à focaliser l'esprit sur une définition donnée de la forme, si intensément qu'il devient non seulement plus conscient de cette forme, mais aussi plus sensible à toutes les autres formes, à tous les autres rythmes, plans définis, ou masses.

Auteur: Pound Ezra

Info: Je rassemble les membres d'Osiris

[ fond-forme ] [ éveil ] [ démagogiques ] [ raffinés ]

 

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média

Je n'ai pas de poste de télévision. La voix polyphonique de la radio, provenant de tous les horizons, de tous les milieux, me suffit. Elle tisse sur divers tons la rumeur mouvante du temps qui passe. ( .... )
Ceux qui sont quotidiennement gavés d'images télévisuelles en savent-ils plus, en apprennent et comprennent-ils plus que moi ? J'en doute. Ils les regardent sans les voir, les voient sans les regarder, ces images des guerres, des tragédies, des désastres. Elles se mêlent à celles de films de crimes et de catastrophes, à celles des publicités, elles s'y confondent, s'y diluent. Et quand elles sont trop violentes, effroyables, elles plongent leurs spectateurs dans un état de fascination. Une fascination morbide au sortir de laquelle ils émergent mi-hébétés, mi-incrédules. El la grande foire sanglante continue, le mal se rit de son public, il renouvelle ses coups d'esbroufe en surenchérissant dans l'outrance, le mauvais goût.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Chanson des mal-aimants, Gallimard 2002, p. 238 et suivantes

[ vingtième siècle ] [ abrutissement ]

 

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couchant

Rien n'est plus rare, mais rien n'est plus enchanteur qu'une belle nuit d'été à Saint-Pétersbourg... Le soleil qui, dans les zones tempérées, se précipite à l'occident, et ne laisse après lui qu'un crépuscule fugitif, rase lentement une terre dont il semble se détacher à regret. Son disque environné de vapeurs rougeâtres roule comme un char enflammé sur les sombres forêts qui couronnent l'horizon, et ses rayons, réfléchis dans le vitrage des palais, donnent au spectateur l'idée d'un vaste incendie. Les grands fleuves ont ordinairement un lit profond et des bords escarpés qui leur donnent un aspect sauvage. La Néva coule à pleins bords au sein d'une cité magnifique : ses eaux limpides touchent le gazon des îles qu'elle embrasse, et dans toute l'étendue de la ville, elle est contenue par deux quais de granit, alignés à perte de vue, espèce de magnificence répétée dans les trois grands canaux qui parcourent la capitale.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Les Soirées de Saint-Petersbourg.

[ émerveillement ] [ Russie ] [ description ] [ jour polaire ]

 
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Shakespeare

Le mal de notre littérature dramatique c'est la formidable différence qu'il existe entre l'intelligence et la sagesse. Là où les auteurs allemands se mirent à penser, Hebbel par exemple, ou auparavant déjà Schiller, ils commencèrent à construire. Shakespeare lui n'a pas besoin de penser. Il n'a pas besoin de construire. Chez lui, c'est le spectateur qui construit. Shakespeare ne modifie pas au second acte le cours d'une destinée pour rendre le cinquième acte possible. Tout chez lui se termine naturellement. Dans l'incohérence des actes de Shakespeare, on reconnaît l'incohérence d'une destinée humaine telle que la rapporte un homme qui n'a pas intérêt à l'ordonner pour soutenir à l'aide d'un argument qui n'est pas tiré de la vie réelle, une idée qui ne peut être qu'un préjugé. Il n'est rien de plus sot que de représenter Shakespeare de façon qu'il soit clair. Il est par nature obscur. Il est la matière, le donné immédiat.

Auteur: Brecht Bertolt

Info: Ecrits sur le théâtre

 

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