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agonie

Ultime et pure plaisanterie de la fièvre. – Dans le silence nuageux du cœur et la mélancolie d’un jour gris, dans cette déserte étendue d’oubli qui ne présente à ma fatigue qu’un lit de maladie, bientôt de mort, cette main qu’en signe de détresse, j’avais laissé tomber à mon côté, pendant avec les draps, un rayon de soleil qui se glisse vers moi me demande doucement de la reprendre, de l’élever devant mes yeux. Et comme si s’éveillaient en moi, étourdies, folles, sortant d’un coup du long brouillard où elles s’étaient crues mortes, des vies comme une foule et se bousculant à l’instant de miracle d’une fête, ma main tient une fleur et la porte à mes lèvres.

Auteur: Bataille Georges

Info: L’expérience intérieure. Paris : Gallimard, 1973,

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Pour ce qui était des filles ,[...]. On avait pas eu le temps de s'y mettre. A un moment, elles n'existaient pas, en tout cas pas sous une forme qui retenait l'attention, et le moment d'après on ne pouvait pas les éviter : elles étaient partout, où qu'on tourne les yeux. A un moment, on avait envie de leur donner un coup sur la tête parce que c'était notre soeur ou la soeur d'un copain, et le moment d'après, on avait envie de... en fait, on ne savait pas de quoi exactement, mais c'était quelque chose, quelque chose d'énorme. En l'espace d'un mois, toutes les frangines (seule espèce connue jusque là ) étaient devenues intéressantes, voire " troublantes ".

Auteur: Hornby Nick

Info: Haute fidélité

[ puberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépendance

J'avais essayé d'arrêter une demi-douzaine de fois, mais jamais je n'avais eu peur. Je veux dire, on prenait tout le temps des risques, ça c'est obligé. On avait tous peur de l'overdose, de rester accro toute notre vie, de bousiller nos veines, des trucs comme ça. C'est normal. Mais ce jour-là, c'était différent. Ce jour-là, j'avais compris que j'étais vraiment un junkie. Ca sautait aux yeux. Parce que vous savez de quoi a peur un junkie ? Pas du sida, ni de l'overdose, comme vous pourriez le croire. Il a peur de manquer d'héro. Et ça, c'était la première fois que ça m'arrivait. C'était la première fois que je savais que je ne pouvais plus me passer d'héroïne. 

Auteur: Burgess Melvin

Info: Junk, p. 302

[ addiction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

végétal

Cet arbre... a échoué ici sous forme de graine il y a trente-cinq ans. Lorsqu'au terme d'un long voyage la graine s'est échouée sur le rivage, ici séjournaient un homme et une femme. Ils vivaient un amour difficile. Afin d'échapper au monde, ils étaient venus s'installer ici. En toute connaissance de cause. Ils voulaient faire de ce lieu un ailleurs. Mais leurs espoirs avaient été brisés. Le monde extérieur s'était manifesté et avait pesé de tout son poids sur leur amour. La graine qu'ils ont plantée a éclos et poussé : c'est l'arbre que vous avez sous les yeux. Vous avez devant vous leur désir et leur rêve projetés dans cet arbre. Vous êtes témoin de leur amour brisé, métamorphosé en arbre.

Auteur: Seung-U Lee

Info: La vie rêvée des plantes

[ littérature ] [ métamorphose ]

 

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femmes-hommes

Elle se tourna. J'avais maintenant son cul devant les yeux. Elle se pencha et prit mon vit dans la bouche. Je fis comme elle, ma langue pénétra dans son con. Je léchai le sperme féminin, qui avait le goût d'oeuf cru. Le jeu de sa langue contre mon gland devenait toujours plus fort, une de ses mains me chatouillait les couilles et le cul, tandis que l'autre me serrait le vit. Le plaisir devint si grand que je me raidis tout entier. Elle enfonça mon vit dans sa bouche autant qu'il était possible. Ses parties les plus secrètes étaient devant mes yeux. J'empoignai ses cuisses et ma langue se plongea dans son trou du cul. Je perdis les sens et déchargeai dans sa bouche.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Les Exploits d'un jeune Don Juan

[ porno ] [ littérature ]

 

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Islam

- Et je n'ai jamais compris pourquoi les hommes d'ici nous imposent de nous cacher derrière cette étoffe. Pour vous la femme est-elle un objet si méprisable qu'il faut le dissimuler?
- Non, Sindja. C'est exactement l'inverse. Enfin, à mes yeux.
- Explique-moi.
- Le voile est destiné à séparer l'élu contre le rayonnement du visage divin. Il est écrit : "Il n'est pas donné à un homme que Dieu lui parle, sinon de derrière un voile." Ce qui est voilé est sacré. Ce qui est voilé est protégé.
- Je suis donc sacrée? fit-elle avec une expression ingénue. Ou bien sacrée celui qui pose son regard sur moi?
Il apprécia la logique de sa question.
- Je dirai que tu es protégée.

Auteur: Sinoué Gilbert

Info: Avicenne ou la route d'Ispahan

[ voile ] [ gurka ] [ femmes-hommes ]

 

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torture

Deux gardes m’ont conduite dans une grand pièce au bout du couloir. Avant le début de l’interrogatoire, ils m’ont braqué une puissante lampe sur les yeux. A toutes les questions, j’ai juste répondu : "je ne sais pas." L’un deux a déchiré l’arrière de ma robe et, quand le premier coup a cinglé mon dos, j’ai eu l’impression qu’une lame souple me tailladait la chair. Un cri m’a échappé mais, quand les autres coups se sont abattus à intervalles réguliers, j’ai pu me préparer. Le plus insupportable était l’indignité de tout cela. Je suis revenue à moi dans le silence de ma cellule sombre, la joue contre le sol dur, et j’ai roulé sur le dos pour laisser la fraîcheur du ciment apaiser ma douleur.

Auteur: Ghahremani Zohreh

Info: Un ciel de coquelicots

[ interrogatoire ]

 

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thérapie

La psychanalyse n'a rien créé - au sens d'inventer quelque chose qui n'existait pas -, elle n'a fait qu'exhumer, découvrir, dévoiler, jusqu'au moment où - comme une eau souterraine que l'on entend à nouveau couler, comme le sang comprimé que l'on sent à nouveau pulser - la totalité vivante peut se manifester à nos yeux. La psychanalyse n'est rien d'autre qu'une mise à nu, opération que l'homme encore malade évite parce qu'elle lui arrache son masque, mais que l'homme guéri accueille comme une libération ; quand bien même, revenu à la réalité extérieure, laquelle entre-temps est demeurée inchangée, il se trouve assailli de difficultés : car, pour la première fois, c'est la réalité qui vient rejoindre la réalité, et non un spectre un autre spectre.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info: Lettre ouverte à Freud

 

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hilares

Il faisait nuit. Il n'y avait que du silence autour de leurs corps maigres. Assis sur la grande place, Salim et Jonathan regardaient une page. Les émojis riaient sur la page rose, des larmes sortaient de leurs yeux. Deux émojis rebondissaient. Leurs mouvements, leurs corps, les émotions qu'ils exprimaient, leur taille, toute leur vie venait de chiffres, de lettres écrits sur sur des pages. Les émojis accomplissaient leur mission. Chaque pixel de chaque émoji représentait la perfection de la réussite. Ils ne faisaient que réussir. Les émojis réussissaient sans calme, sans colère, sans fatigue. Jonathan actualisait la page du site des blagues. Il montrait son écran à Salim. Jonathan activa la fonction commentaires pour mal-voyants, le téléphone prononça les mots : Visage riant aux larmes.

Auteur: Vazquez Laura

Info: La semaine perpétuelle

[ téléphones portables ] [ gags ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

L'abandon du vieux modèle assimilationniste qui faisait des "Français de souche" les référents culturels à imiter provoque des conséquences en cascade : érosion de l'estime de soi, de la sûreté morale, de la confiance collective, du sentiment d'unité et de fierté nationale. La crise identitaire débute avec la prise de conscience d'une liquidation progressive de tous ces indicateurs du Bonheur national brut, de tous ces éléments pourvoyeurs de satisfaction et de bien être, de tous ces services formant un capital immatériel que l'économie ne sait ni créer ni produire, mais auquel les Français tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Dans la grande panne des idéaux et le désert d'espérance collectives, la révolte identitaire exprime d'abord l'attachement des plus modestes à une identité mode de vie.

Auteur: Buisson Patrick

Info: La cause du peuple

[ électorat ] [ perdu ] [ perte de confiance ]

 

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