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vie sociétale

Mon besoin de relations sociales (si l'on entend par là les relations autres que les relations amoureuses), d'abord très faible, était au fil des ans devenu nul. Était-ce normal ? Il est vrai que les peu ragoûtants ancêtres de l'humanité vivaient en tribus de quelques dizaines d'individus, et que cette formule s'était longtemps maintenue, aussi bien chez les chasseurs-cueilleurs que chez les premières peuplades agricoles, c'était à peu près de la taille d'un hameau. Mais du temps avait passé depuis lors, il y avait eu l'invention de la ville et son corollaire naturel, la solitude, auquel seul le couple pouvait vraiment offrir une alternative, nous ne retournerions jamais au stade de la tribu, certains sociologues de peu d'intelligence prétendaient distinguer de nouvelles tribus dans les familles recomposées, c'était bien possible, mais des familles recomposées pour ma part je n'en avais jamais vu, des familles décomposées oui, je n'avais même à peu près vu que ça, hormis bien entendu les cas d'ailleurs nombreux où le processus de décomposition intervenait déjà au stade du couple, avant la production d'enfants. Quant au processus de recomposition, je n'avais pas eu l'occasion de le voir à l'œuvre, "Quand notre cœur a fait une fois sa vendange / Vivre est un mal" écrivait justement Baudelaire, cette histoire de famille recomposée n'était à mon avis qu'une dégoûtante foutaise, quand bien même il ne s'agissait pas d'une propagande pure, optimiste, et postmoderne, décalée, dédiée au CSP plus et CSP ++, inaudible au-delà de la Porte de Charenton.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 312

[ communautés ] [ déliquescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

C’est vraiment rare, maintenant, les femmes qui éprouvent du plaisir, et qui ont envie d’en donner. Séduire une femme qu’on ne connaît pas, baiser avec elle, c’est surtout devenu une source de vexations et de problèmes. Quand on considère les conversations fastidieuses qu’il faut subir pour amener une nana dans son lit, et que la fille s’avérera dans la plupart des cas une amante décevante, qui vous fera chier avec ses problèmes, vous parlera de ses anciens mecs – en vous donnant, au passage, l’impression de ne pas être tout à fait à la hauteur – et qu’il faudra impérativement passer avec elle au moins le reste de la nuit, on conçoit que les hommes puissent préférer s’éviter beaucoup de soucis en payant une petite somme. Dès qu’ils ont un peu d’âge et d’expérience, ils préfèrent éviter l’amour ; ils trouvent plus simple d’aller voir les putes. Enfin pas les putes en Occident, ça n’en vaut pas la peine, ce sont de vrais débris humains, et de toute façon pendant l’année ils n’ont pas le temps, ils travaillent trop. Donc, la plupart ne font rien ; et certains, de temps en temps, se paient un petit peu de tourisme sexuel. Et encore, ça, c’est dans le meilleur des cas : aller voir une pute, c’est encore maintenir un petit contact humain. Il y a aussi tous ceux qui trouvent plus simple de se branler sur Internet, ou en regardant des pornos. Une fois que la bite a craché son petit jet, on est bien tranquille.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme, p. 153

[ pensée-d'homme ] [ libido ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

défaitisme

Le Moyen Empire fournit un style littéraire tout à fait particulier et unique dans l'histoire de la littérature égyptienne : le genre dit "pessimiste". Ces oeuvres exploitent essentiellement trois thèmes : un contexte historique et social dégradé ; une souffrance et un désespoir générés par ce contexte ; une époque antithétique idéale qui provoque un sentiment de nostalgie.
(...)
Cette littérature a parfois été interprétée comme un courant subversif qui aurait tenté de remettre en cause des pans entiers de la monarchie, de la société et de la religion. Si l'hypothèse peut paraître intéressante, elle ne résiste pas à l'analyse du contexte politique et sociétal contemporain, ni à celui des époques postérieures. En effet (...) le souverain et son entourage contrôlent et distillent ces textes afin d'asseoir le pouvoir monarchique. Il paraît difficile, voire naïf, de penser que la cour ait pu laisser produire des oeuvres s'opposant à ce qu'elle tentait de mettre en place. De plus, à bien comprendre l'évolution des propos, on s'aperçoit que l'argument subversif présenté en début comme une constatation, donc vraie et véritable, est systématiquement battu en brèche.
(...)
Trois oeuvres de ce style "pessimiste" sont plus complexes à analyser : les "Lamentations d'Ipouour", les "Lamentations de Khakheperrâseneb", et le "Dialogue d'un homme avec son ba". (...) Khakheperrâseneb entame une discussion avec sa conscience (son coeur-ib), alors que dans le dernier un homme se lamente de l'indifférence de son âme-ba à ses souffrances psychologiques. A la fin de ce dialogue, l'âme qui prônait l'abandon des rites funéraires finit par reconnaître le bien-fondé des opinions de l'homme.

Auteur: Dessoudeix Michel

Info: Lettres égyptiennes, tome 3 : La littérature du Moyen Empire, p. 603. La littérature dite "pessimiste"

[ historique ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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physique quantique

Tant que, fascinés par le nom que lui a donné Paul Dirac, nous admettons que le vecteur d’état exprime l’"état" intrinsèque d’un système physique, nous sommes surpris par son comportement ; car celui-ci ne convient pas, mais alors pas du tout, à un tel état. Comment comprendre par exemple que l’état intrinsèque d’un système physique saute brusquement, à l’instant de la mesure, d’une superposition d’états propres de l’observable mesurée à un seul état propre de cette observable, alors que tous les autres processus physiques, pourtant semblables à la mesure, ne lui font subir que des corrélations avec les états d’autres systèmes ? Comment comprendre le "mécanisme" de cette étrange "réduction de l’état" ? Mais si, à la manière de Rovelli, nous concevons le vecteur d’état comme l’expression d’une relation du système étudié avec un système observant, alors le "saut" en question n’a même pas lieu d’être supposé. Relativement à un observateur qui souhaite l’utiliser pour prévoir (sur un mode probabiliste) le résultat d’une mesure future, le vecteur d’état demeure une superposition. Mais relativement à un observateur qui connaît le résultat de la mesure, le vecteur d’état est identifié à l’état propre correspondant de l’observable mesurée, car c’est seulement à partir de ce dernier qu’il pourra prévoir (toujours sur un mode probabiliste) le résultat d’une seconde mesure effectuée après la première. Ici, vous le voyez, on ne dit plus que l’état d’un système physique a "sauté", ou qu’il a été "réduit" dans l’absolu, mais que chaque configuration de cet état est relative à une relation épistémique avec ce système, ou si l’on veut qu’il y en a autant que de relations de ce type.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-520

[ épistémologie ] [ bouillonnement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perception

Le motif de la forme surgit bien entendu au cours d'une discussion sur l'individualité des "objets réels". Schrödinger donne l'exemple d'un presse-papier métallique en forme de chien danois, qu'il a dû abandonner en Autriche en 1938 et qu'il a seulement récupéré en 1947 en Irlande. "Je suis tout-à-fait sûr que c'est le même chien, affirme-t-il (...) mais pourquoi en suis-je si sûr ?". Ce ne peut être, répond Schrödinger, qu'en raison de la permanence de sa forme qui le rend re-connaissable. L'assimilation du principe d'individuation à la forme est cependant associée à une difficulté majeure que Schrödinger effleure à peine dans le passage sur le chien danois, mais sur laquelle nous serons forcés de revenir à propos du cas des particules élémentaires. Une forme ne définit jamais, en première instance, qu'une espèce : par exemple, celle des chiens danois métalliques de même "modèle". Sur le seul critère de sa forme, le chien danois retrouvé par Schrödinger pourrait parfaitement ne pas être le même exemplaire que celui qu'il a laissé en Autriche neuf ans auparavant, mais un autre exemplaire du même "type". La solution bien connue à ce problème consiste à apposer sur la forme une détermination ultimement individuante, une "haeccéité" selon le vocabulaire de Duns Scot. Telle rayure, tel défaut, telle patine reconnaissable entre toutes, pourraient suffire à faire identifier un exemplaire de chien danois parmi beaucoup d'autres copies. Ce n'est pourtant pas cette issue que choisit Schrödinger, et nous pouvons deviner pourquoi, par référence au problème physique dont il cherche la solution : aucune détermination additionnelle par rapport à la forme générale ne peut être invoquée pour distinguer un proton d'un autre proton, un électron d'un autre électron.

Auteur: Bitbol Michel

Info: "Esquisses, forme et totalité (Schrödinger et le concept d'objet)", in "Erwin Schrödinger, philosophy and the birth of quantum mechanics", éd. Frontières, p.58

[ philosophie ] [ singularité matérielle ] [ microcosme-macrocosme ] [ choix d'un argument ] [ apparences ] [ analogies ] [ précision ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

indiscrétion séditieuse

Avoir une âme tendancieusement rebelle ; haïr convulsivement les injustices à l’œuvre sous le soleil ; trembler devant le souffle bestial de ses semblables ; être étranglé par le ricanement assassin de la créature et maudire la Création, solidification trop visible de l'idée d'injustice...

Et être empêché par un reste de philosophie et par les enseignements de l'expérience de faire quoi que ce soit, renoncer à l'acte de révolte, capituler dans l'inconsolation ou dans le dans le réconfort de la vacuité.

C'est là toute la contradiction entre la réaction spontanée de ton être et la pétrification qui résulte d'une réflexion désabusée. — Lucifer a été le moins philosophe d'entre tous les anges. Ses ailes n'ont pas connu l'éreintement d'un vol lucide ; ses connaissances n'ont pas épuisé sa fraîcheur, dont émane la naïveté sublime de n'importe quelle contestation. Un ange sans expérience, noble proie de quelque amertume qui n'est pas incurable. Car croire que l'on peut améliorer quelque chose, que la créature et la Création peuvent figurer dans un meilleur ordre, c'est ne connaître la temporalité que dans ce qu'elle a d'amer, et imaginer à son terme une issue qui ne serait pas illusoire. Ses camarades qui sont restés au sein du Tout-Puissant ce sont eux qui ont tout su, parce qu'ils ont connu la vanité de toute tentation : ce sont eux qui se reposent dans le doux sommeil de l'irréparable éternité, gouvernés par la chaleur à jamais insipide, mais sûre, de leurs ailes réactionnaires. Ils logent encore dans le vieux bien divin, qui est notre mal.

Renverser le monde, impossible ; l'accepter, encore moins. Ce conflit est la formule qui résume la vie terrestre, dont le caractère irréparable fait figure de seule solution.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Divagations

[ dualité ] [ monothéisme ] [ connaissance interdite ] [ fruit défendu ] [ rebelle curiosité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

sociologie du sexe

Tu vas dire que c’est une obsession chez moi, mais j’ai demandé à l’Allemande ce que les Noirs avaient de plus que les Blancs. C’est vrai, c’est frappant, à force : les femmes blanches préfèrent coucher avec des Africains, les hommes blancs avec des Asiatiques. J’ai besoin de savoir pourquoi, c’est important pour mon travail. — Il y a aussi des Blancs qui apprécient les Noires… observai-je. — C’est moins courant ; le tourisme sexuel est beaucoup moins répandu en Afrique qu’en Asie. Enfin, le tourisme en général, à vrai dire. — Qu’est-ce qu’elle t’a répondu ? — Les trucs classiques : les Noirs sont décontractés, virils, ils ont le sens de la fête ; ils savent s’amuser sans se prendre la tête, on n’a pas de problèmes avec eux. » Cette réponse de la jeune Allemande était certes banale, mais fournissait déjà les linéaments d’une théorie adéquate : en somme les Blancs étaient des Nègres inhibés, qui cherchaient à retrouver une innocence sexuelle perdue. Évidemment, cela n’expliquait rien à l’attraction mystérieuse que semblaient exercer les femmes asiatiques ; ni au prestige sexuel dont jouissaient, selon tous les témoignages, les Blancs en Afrique noire. Je jetai alors les bases d’une théorie plus compliquée et plus douteuse : en résumé, les Blancs voulaient être bronzés et apprendre des danses de nègres ; les Noirs voulaient s’éclaircir la peau et se décrêper les cheveux. L’humanité entière tendait instinctivement vers le métissage, l’indifférenciation généralisée ; et elle le faisait en tout premier lieu à travers ce moyen élémentaire qu’était la sexualité. Le seul, cependant, à avoir poussé le processus jusqu’à son terme était Michael Jackson : il n’était plus ni noir ni blanc, ni jeune ni vieux ; il n’était même plus, dans un sens, ni homme ni femme. Personne ne pouvait véritablement imaginer sa vie intime ; ayant compris les catégories de l’humanité ordinaire, il s’était ingénié à les dépasser.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

 

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philosophe-sur-psychanalyste

L'idée d'une position de classe, d'effet de parti, l'appartenance à un groupe, l'appartenance à une école, l'initiation, la formation de l'analyste, etc., tout ceci nous renvoie bien à ces questions de la formation du sujet pour l'accès à la vérité, mais on les pense en termes sociaux, en termes d'organisation. On ne les pense pas dans le tranchant historique de l'existence de la spiritualité et de ses exigences. Et en même temps d'ailleurs, le prix à payer pour transposer, pour rabattre ces questions "vérité et sujet" sur des problèmes d'appartenance ( à un groupe, à une école, à un parti, à une classe, etc.), le prix payé ça a été bien entendu l'oubli de la question des rapports entre vérité et sujet. Et il me semble que ce ce qui fait tout l'intérêt, toute la force des analyses de Lacan, c'est précisément ceci : c'est que Lacan a été , me semble-t-il, le seul depuis Freud à vouloir recentrer la question de la psychanalyse sur cette question précisément des rapports entre sujet et vérité. En des termes qui sont bien entendu absolument étranger à la tradition historique de cette spiritualité, que ce soit celle de Socrate ou de Grégoire de Nysse, et de tous leurs intermédiaires, en des termes qui étaient ceux du savoir analytique lui-même, il a essayé de poser la question qui est historiquement, proprement spirituelle : la question du prix que le sujet a à payer pour dire le vrai, et la question de l'effet sur le sujet du fait qu'il a dit, qu'il peut dire et qu'il a dit le vrai sur lui-même. En faisant resurgir cette question , je crois qu'il a effectivement fait resurgir à l'intérieur même de la psychanalyse la plus vieille tradition, plus vieille interrogation, la plus vieille inquiétude de cette "epimeleia heautou" (souci de soi), qui a été la forme la plus générale de la spiritualité.

Auteur: Foucault Michel

Info: L'herméneutique du sujet, Cours au Collège de France. 1981-1982- EHESS GALLIMARD SEUIL , page31

[ inconscient ] [ apport philosophique ] [ éloge ] [ diachronie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chat de Schrödinger

La mécanique quantique décrit (dit-on) le chat confronté à la machine infernale de Schrödinger comme se trouvant dans un état superposé à la fois mort et vif. Or, on trouve qu’à l’issue de l’expérience le chat est dans un état soit mort soit vif. La (prétendue) description quantique du chat ne s’accorde pas ici avec ce qu’on voit de lui. Des dizaines de stratégies théoriques ont été proposées pour échapper à cette apparente contradiction. Mais lorsqu’on examine ce paradoxe dans un esprit réflexif, inspiré de la démarche de Bohr, on s’aperçoit que les palliatifs ou "solutions" techniques sont inutiles, car la contradiction apparente ne surgit de rien d’autre que de l’usage répété et incertain du mot "état". L’"état" théorique superposé du chat semble contredire son état manifeste, observationnel. Cette contradiction apparente disparaît dès qu’on a compris que l’" état" quantique, loin de décrire ce qu’est le chat, permet seulement d’estimer les chances qu’on a de l’observer ainsi ; que loin de traduire un état au sens propre et complet du terme, le vecteur d’"état" quantique n’est qu’un symbole permettant d’évaluer la probabilité de trouver le chat dans l’un de ses deux états physiologiques. Après tout, nul n’a jamais demandé à une évaluation probabiliste de révéler d’avance l’état (au sens propre et complet) de ce sur quoi elle porte, et nul ne devrait donc espérer révéler ou engendrer l’état observé du chat à partir des probabilités quantiques. Le seul aspect non-conventionnel de la théorie quantique est la structure particulière (non-additive, interférentielle) de son calcul des probabilités, bien différente du calcul classique, car adaptée à la contextualité des phénomènes microscopiques. Et le seul problème résiduel consiste donc à raccorder (au moins approximativement) cette structure non-classique des probabilités avec celle, additive, qui vaut pour les événements mutuellement exclusifs constatés au laboratoire. Ce dernier problème, beaucoup plus restreint que le problème initial, est résolu par les théories de la décohérence.

Auteur: Bitbol Michel

Info: http://www.actu-philosophia.com/Entretien-avec-Michel-Bitbol-autour-de-La-520

[ erreur catégorielle ]

 

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big pharma

Le lecteur fidèle se souviendra de la figure de Peter Gotzsche, auteur du livre "Remèdes mortels et crime organisé. Comment l'industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé", couronné du prix des "fondations de la médecine" en 2014 par l’association des médecins britanniques. Gotzsche y avançait que le modèle d’affaires (business model) des pharmas était progressivement devenu celui du crime organisé (pour les lecteurs interloqués, je renvoie à un de mes précédents articles qui en donne une description relativement détaillée).

Gotzsche se trouve aussi être un des meilleurs épidémiologues et méthodologues de la recherche. Cofondateur de la prestigieuse revue Cochrane des pays nordiques, Gotzsche démontra par exemple que les stratégies de dépistage systématique du cancer du sein faisaient plus de mal que de bien du fait du nombre élevé de faux positifs. Il fut rudement attaqué, vigoureusement défendu et à ce jour personne n’a réussi à mettre en échec son travail.

Peter Gotzsche s’est pourtant fait virer comme un malpropre en septembre 2018 de la Nordic Cocrane review. En cause ? Ses remises en question (évidemment imparables) des données liées au vaccin contre le papillomavirus, fausses pour la plupart telles que publiées dans les revues médicales. Outrées par tant de mauvais esprit, les autorités de la Nordic Cochrane excommunièrent le savant homme, d’une manière si révoltante que quatre autres membres du conseil d’administration démissionnèrent sur le champ. La conclusion de Gotzsche ne surprendra aucun connaisseur de la corruption régnant dans le domaine : "La dépendance de la revue Cochrane face aux essais contrôlés randomisés publiés fait de celle-ci un serviteur de l'industrie, qui promeut passivement ce que l'industrie veut que la revue Cochrane promeuve : des messages qui sont très souvent faux".

Si la question vous intéresse, lisez Gotzsche, et vous verrez à quel point la recherche qu’on nous sert habituellement relève, selon l’un de ses meilleurs connaisseurs, de la prestidigitation bien plus que de la science !

Auteur: Michel Jean-Dominique

Info: Hydroxychloroquine : le bal des ignares… Peter Gotzsche. Sur son blog, le 3 avril 2020

[ propagande ] [ manipulation ] [ compromission ] [ santé ] [ consumérisme ]

 

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