Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 233
Temps de recherche: 0.0638s

pusillanime

Mlle de Lamoignon, qui était fort dévote, témoignait un jour à Boileau qu'elle désapprouvait qu'il écrivit des satires, parce qu'elles blessent la charité : " Mais, mademoiselle, lui dit le poëte, ne me permettriez-vous pas d'en faire une contre le Grand Turc, ce prince infidèle, cet ennemi de notre religion ? - Contre le Grand Turc? C'est un souverain, et il ne faut jamais manquer de respect aux personnes de ce rang. - Mais contre le diable ; vous me le permettrez bien ? - Non, dit mademoiselle de Lamoignon, après un moment de réflexion, il ne faut jamais médire de personne.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, improvisateur français

[ peureuse ] [ poltronne ] [ prudence ] [ froussarde ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

M. de Voltaire, étant chez Mme du Châtelet et même dans sa chambre, s'amusait avec l'abbé Mignot, encore enfant, et qu'il tenait sur ses genoux. Il se mit à jaser avec lui et à lui donner des instructions. "Mon ami, lui dit-il, pour réussir avec les hommes, il faut avoir les femmes pour soi ; pour avoir les femmes pour soi, il faut les connaître. Vous saurez donc que toutes les femmes sont fausses et catins... - Comment, toutes les femmes ! Que dites-vous là, monsieur ?" dit Mme du Châtelet en colère. "Madame, dit M. de Voltaire, il ne faut pas tromper l'enfance."

Auteur: Chamfort Nicolas de

Info: Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes, Garnier-Flammarion 1968, 929 p.259

[ pensées-misogynes ] [ réparties ]

 

Commentaires: 0

terroir

La veillée de Noël était particulière. On avait mis de côté depuis l'été, une bûche de taille respectable, mal dégrossie, de foyard (hêtre) appelée keuche ou queuche. Après le souper, on plaçait la bûche dans la cheminée et on la laissait se consumer le plus longtemps possible : on veillait la keuche. On la recouvrait de cendres lorsqu'on partait à la messe de minuit pour ralentir sa combustion. On ne travaillait pas cette soirée-là car "les souris mangeaient le travail fait cette nuit-là". On conservait un charbon de la queuche pour protéger la maison contre un incendie, souvenir d'un certain paganisme des premiers chrétiens.

Auteur: Forgeot Jacqueline

Info: Guyonelle, Histoire et anecdotes d'un petit village de Haute-Marne

[ christianisme ] [ superstition ] [ bûche ] [ traditions ]

 

Commentaires: 0

art pictural

Il s'éleva du temps du Giorgion une fameuse dispute à Venise entre les artistes, au sujet de la prééminence de la peinture et de la sculpture : le Giorgion entreprit de prouver que l'art du peintre pouvait montrer un objet dans toutes ses faces, aussi bien que le sculpteur. Pour cet effet, il représenta un homme tout nu, vu par derrière, et placé au bord d'une fontaine, qui, par réflexion, offrait le devant de la figure, tandis qu'une cuirasse luisante découvrait l'un des côtés, et qu'un miroir réfléchissait l'autre. Ce tableau ingénieux mérita les suffrages de tous les artistes, mais ne termina point la dispute.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Panckoucke

[ compétition - ]

 

Commentaires: 0

réconfort

Chaque écrivain garde, telle une ration de survie, ce genre d'anecdotes qui l'aident à supporter l'incompréhension, les dénigrements, l'insuccès. Oui, Proust refusé par Gallimard et publié à compte d'auteur. Et avant lui, Nietzsche et son Zarathoustra autoédité à quarante exemplaires. Schopenhauer accablé de ses manuscrits rejetés. Tchékhov et sa Mouette qui, au début, ne "décollait" pas des planches devant des spectateurs sceptiques. Le fameux calcul de Gide : ses Nourritures terrestres, en vingt-cinq ans, ont atteint le tirage de six cents exemplaires, autrement dit, vingt-cinq nouveaux lecteurs par an l Verlaine a fait mieux : un de ses recueils de poèmes s'est vendu à huit exemplaires... .

Auteur: Makine Andreï

Info: Le pays du lieutenant Schreiber

[ tapuscrit refusé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

exagération

On rapporte que Démocrite, âgé de cent neuf ans, s'ennuya de vivre. Il retranchait tous les jours quelque peu de sa nourriture, et de cette manière il était enfin parvenu à éteindre presque tout à fait ce principe de feu qui vivifie nos corps ; il allait toucher à sa dernière heure lorsqu'une nièce qu'il aimait vint le supplier de ne pas se laisser mourir encore, parce que sa mort la priverait du plaisir de prendre part à une fête prochaine. Démocrite daigna, pour l'obliger, se résoudre à prolonger sa vie de quelques instants; et s'étant fait apporter du pain chaud, il vécut encore trois jours en le flairant seulement.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes de médecine

[ ascétisme ] [ dernières paroles ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Aristomène, gouverneur du roi Ptolémée, voyant ce prince qui s'endormait en donnant audience à des ambassadeurs, et l'en ayant réprimandé, les flatteurs en prirent occasion de le perdre. Ils affectèrent la plus vive indignation contre cette hardiesse, et dirent au roi : "et si, accablé de veilles et de travaux, vous vous laissez quelquefois surprendre au sommeil, votre gouverneur devait vous avertir en particulier d'y faire attention, et non vous éveiller publiquement, et vous faire rougir devant une si nombreuse assemblée." Ptolémée ne tarda pas à les croire, et la réprimande d'Aristomène fut payée d'une coupe de poison, que le roi lui en envoya lui ordonnant de la boire.

Auteur: Plutarque

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ manipulation ]

 

Commentaires: 0

répartie

Un évêque (Monseigneur Affre, dit-on) et un commis voyageur se trouvaient dans une voiture publique. Le commis, voulant se divertir aux dépens du saint homme, lui adressa la question suivante : et quelle différence y a-t-il entre un âne et un évêque ? " L'évêque, surpris, regarde l'impertinent et lui répond, après un moment de silence, qu'il n'en sait rien. C'est, reprend le questionneur, qu'un âne porte sa croix sur le dos, et que l'évêque la porte sur la poitrine. - Et vous, monsieur, dit à son tour l'évêque, savez-vous quelle différence il y a entre un âne et un commis voyageur? - Non. - Eh bien ! ni moi non plus.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ bêtise ]

 

Commentaires: 0

bêtise

Le comte de Charolais est d'un étrange caractère. Dans ce mois-ci, revenant de la chasse, il y avait dans le village un bourgeois sur sa porte en bonnet de nuit. De sang-froid ce prince dit: " Voyons si je tirerais bien ce coup-là? " le coucha en joue et le jeta par terre. Le léndemain, il alla demander sa grâce à M. le duc d'Orléans, qui était déjà instruit de l'affaire. M. le duc d'Orléans lui dit : "Monsieur, la grâce que vous demandez est due à votre rang et à votre qualité de prince du sang ; le roi vous l'accorde, mais il l'accordera encore plus volontiers à celui qui vous en fera autant."

Auteur: Barbier Edmond-Jean-François

Info: Journal, 1723, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ meurtre ] [ abus de pouvoir ]

 

Commentaires: 0

père-fils

Le prince de Ligne racontait quelquefois des détails fort amusants sur son enfance et sa jeunesse, des anecdotes sur son père, le plus hautain et le plus bizarre des hommes, et qui haïssait cordialement son fils. Quand celui-ci fut, à seize ans, nommé colonel du régiment de Ligne, il écrivit à son père la lettre suivante : "Monseigneur, J'ai l'honneur d'informer Votre Altesse, que je viens d'être nommé colonel de son régiment. Je suis avec un profond respect, etc."
La réponse ne se fit pas attendre; la voici : "Monsieur, Après le malheur de vous avoir pour fils, rien ne pouvait m'être plus sensible que le malheur de vous avoir pour colonel. Recevez, etc."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Collection Barrière, Introduct. aux Mémoires de Ségur

[ militaire ] [ rejet ]

 

Commentaires: 0