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introspection

Être coupé de sa propre auto-compassion naturelle est l'une des plus grandes déficiences que l'on puisse subir. Parallèlement à notre capacité à ressentir notre propre douleur, nous perdons nos meilleurs espoirs de rétablissement, de dignité et d'amour. Ce qui semble non adaptatif et autodestructeur dans le présent fut, à un moment donné de notre vie, une adaptation pour nous aider à supporter ce que nous avons ensuite dû traverser. Si certains sont dépendants de comportements d'auto-apaisement, c'est uniquement parce que, dans leurs jeunes années, ils n'ont pas reçu l'adoucicement dont ils avaient besoin. La compréhension de ce phénomène permet de supprimer les auto-jugements négatifs sur le passé et favorise la responsabilité pour le présent. D'où la nécessité d'une enquête compatissante sur soi-même.

Auteur: Mate Gabor

Info: In the Realm of Hungry Ghosts: Close Encounters with Addiction

[ acceptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

universel

L'intellect n'est pas seulement un "idéal" ou un "rêve" métaphysique, il n'est pas seulement l'apanage de quelque "champion" de la connaissance, mais il est en chaque homme, qu'il en ait conscience ou non, témoignant en chacun de la même et unique Lumière transcendante. Voilà ce que nous appelons un réalisme de l'intelligence. Ainsi les expériences cognitives les plus modestes (au moins en apparence) ou réputées les plus naïves sont remises à leur place et honorées comme il convient, dès lors qu'elles sont des perceptions de la vérité. Il y a chez Schuon une approbation seigneuriale des expressions les plus simples de la foi, ou même seulement des formes élémentaires de l'existence humaine, une façon métaphysique de les saluer, qui les restitue à leur dignité paradisiaque.

Auteur: Borella Jean

Info: Frithjof Schuon ou la sainteté de l'intelligence

[ intuition intellectuelle ] [ possibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Devant le site de Jublains, l’après-midi, un car à deux étages (immatriculé en Allemagne) attendait le retour des touristes éparpillés dans l’enceinte romaine. Cette présence attestait de la dignité de l’endroit. Claire en fut ravie ; elle se pencha sur les pièces en bronze et en or (dûment étiquetées et classifiées) avec le sentiment de remplir une mission civilisatrice. Par à-coups, elle jetait un œil sur les touristes allemands, sans doute des retraités qui, comme les enfants, écoutaient la guide développer une façon de cours sur la numismatique. Les femmes approuvaient d’un mouvement de tête, de bas en haut et de haut en bas, les yeux plissés, pleines d’intérêt pour ce qu’on leur apprenait ; les hommes, dans l’ensemble, avaient plutôt l’air de se faire chier.

Auteur: Patrice Jean

Info: l’homme surnuméraire

[ au musée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoirs

L'électricité est souvent considérée comme merveilleuse, voire belle, mais elle ne l'est que de par sa communion avec les autres forces de la nature. La beauté de l'électricité ou de toute autre force ne réside pas dans le fait qu'elle soit mystérieuse et surprenante, qu'elle touche tous les sens à leur insu, mais plutôt par le fait qu'elle est soumise à des lois avec lesquelles l'intellect éduqué peut la gouverner dans une large mesure. L'esprit humain se situe au-dessus et non au-dessous, et c'est dans cette optique que l'éducation intellectuelle dispensée par la science devient d'une dignité, d'une application pratique et d'une utilité remarquables ; car en permettant à l'esprit d'appliquer la puissance naturelle par le biais de la loi, elle transmet les dons de Dieu à l'homme.

Auteur: Faraday Michael

Info: Notes pour un discours du vendredi à la Royal Institution (1858).

[ pouvoirs ] [ humilité ]

 

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altruisme

Connais-tu l'histoire de la pauvre veuve qui se prive pour aider ? Oui. Ecolier je l'ai retournée mille fois dans dans ma tête. Le petit cadeau de la pauvre veuve était plus précieux que le grand cadeau de l'homme riche. D'accord. Cool. J'ai compris le message. Je pouvais voir la dignité ainsi donnée à chaque acte de charité. Mais je sentais aussi quelque chose de bien plus codé dans cette parabole, un truc récurrent. Je voyait une religion qui se soucie plus de se sentir bien que de faire le bien. Une religion qui valorise le plaisir de donner - ou la douleur - plus que tout effet tangible. Une religion qui met... le fait de sauver sa propre âme par de bonnes actions bien au-dessus de leurs conséquences terrestres.

Auteur: Egan Greg

Info: Distress. Trad Mg

[ bonne conscience ] [ calcul ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

témoin

Le regard d'Antoine a été l'un des plus beaux jamais portés sur moi, et aussi l'un des derniers.
Lorsque le petit Français me regardait, je m'aimais. Je m'aimais dans ce qu'il croyait de moi, dans ce qu'il disait de moi, dans ce qu'il espérait. Je m'aimais, lorsqu'il marchait à mes côtés comme l'aide de camp d'un général. Lorsqu'il prenait soin de moi. Qu'il me protégeait de son innocence. Je m'aimais, dans ses attentions, dans la fierté qu'il me portait. Je m'aimais, dans cette dignité qu'il me prêtait, dans ce courage, dans cet honneur. J'aimais de lui tout ce que son coeur disait de moi. Lorsqu'Antoine me regardait, il voyait le Fianna triomphant, le compagnon de Tom Williams, le rebelle de Crumlin, l'insoumis de Long Kesh. Lorsqu'il me regardait, Danny Finley était vivant.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Retour à Killybegs

[ réconfort ] [ littérature ] [ exister ] [ enfant ]

 

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pénitencier

Je suis entré en prison aveugle (avec de vagues éclairs de lumière, non pas concernant la réalité, mais intérieurs, éclairs autogènes de l’obscurité qui la transpercent sans la dissiper) et j’en ressors les yeux bien ouverts ; j’y suis entré cajolé, gâté, j’en sors guéri des simagrées, des minauderies, des chichis ; j’y suis entré insatisfait, j’en sors en connaissant le bonheur ; j’y suis entré nerveux, irascible, sensible aux choses insignifiantes, j’en sors indifférent ; le soleil et la vie ne me disaient pas grand-chose, à présent je sais déguster la moindre lichette de pain ; je sors en admirant par-dessus tout le courage, la dignité, l’honneur, l’héroïsme ; je sors en paix : avec ceux envers lesquels je suis coupable, avec les amis, avec les ennemis, et même avec moi-même.

Auteur: Steinhardt Nicolae

Info:

[ initiatique ] [ carcéral ] [ rédempteur ]

 

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religion

L'homme, donc. Et non pas Dieu. Car l'homme qui croit en lui-même ne saurait croire en Dieu. La dignité humaine commence par sa propre désillusion. "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" (Leibniz). Soi-disant, la plus vertigineuse de toutes les interrogations métaphysiques. Car si Dieu n'existe pas, comment espérer rendre compte de la présence insolite du monde ? Illusion typique. Le monde n'existe pas en vue d'une fin quelconque. Il est, un point c'est tout.
Avec Dieu, l'homme n'est qu'un enfant - obéissant ou récalcitrant -, un être dépendant, qui se détermine uniquement en fonction d'une conséquence : la crainte d'un courroux redoutable (peur du père), l'espoir d'être accueilli plus tard au paradis au milieu des pétales de roses et des fleurs d'oranger (tendresse infinie de la mère). Dieu, un père Noël pour adultes.

Auteur: Ferret Stéphane

Info: Les Humains

[ foi ] [ fuite ]

 

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despotisme

La tyrannie est une habitude, capable de se développer, et qui devient à la longue une maladie. J’affirme que le meilleur homme du monde peut s’endurcir et s’abrutir à tel point que rien ne le distinguera d’une bête fauve. Le sang et la puissance enivrent : ils aident au développement de la dureté et de la débauche ; l’esprit et la raison deviennent alors accessibles aux phénomènes les plus anormaux, qui leur semblent des jouissances. L’homme et le citoyen disparaissent pour toujours dans le tyran, et alors le retour à la dignité humaine, le repentir, la résurrection morale deviennent presque irréalisables. Ajoutons que la possibilité d’une pareille licence agit contagieusement sur la société tout entière : un tel pouvoir est séduisant. La société qui regarde ces choses d’un œil indifférent est déjà infectée jusqu’à la moelle.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ pouvoir maudit ]

 

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société techno-scientifique-marchande

Ce n’est plus Dagon ou Ishtar, ou Melkhart contre qui nous avons à lutter, mais les trônes, puissances, dominations qui se nomment Argent, État, Technique, la nouvelle trinité spirituelle et qui se manifeste dans des idoles parfaitement visibles et uniquement du domaine visible. […] Le visuel a gagné entièrement, mais il se fait prendre absolument pour du spirituel. Le processus seul est différent. Il s’agissait autrefois du discernement d’une vérité spirituelle que l’on matérialisait pour la saisir, dans la vue. Il s’agit aujourd’hui du triomphe du réel, qui a tout emporté, qui occupe toutes nos forces, tous nos projets, l’image partout, mais à qui dorénavant nous conférons dignité, authenticité, vérité spirituelles, en qui nous allons enclore tout ce qui est de l’ordre de la vérité, et la parole va être localisée, va devenir espace et médiocre réalité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 150

[ iconoclastes-idolâtres ] [ réactualisation ] [ dévaluation ]

 

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