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personnage

Dans cette région habitaient des gens merveilleux, comme le clochard Bambas. Il ne travaillait pas du printemps jusqu'à l'hiver, il allait à la pêche près du Rocher du Diable. Il se préparait cinq morceaux de sucre par jour dans un sachet en toile. C'était tout ce qui lui restait de l'hiver, époque où il trouvait un peu de travail. Sa vie me fascinait et même par la suite, quand d'autres garçons rêvaient d'être écrivains ou aviateurs, moi je voulais être Bambas. Il dormait dans une cabine à moitié effondrée avec pour couverture une peau de chevreuil mitée. C'était un pêcheur fantastique qui attrapait les poissons de toutes les manières autorisées et surtout interdites. Maman n'aimait pas me voir avec Bambas, elle avait peur qu'il déteigne sur moi. Malheureusement , ce n'est pas arrivé.

Auteur: Ota Pavel

Info: Comment j'ai rencontré les poissons, p.74

[ enfance ] [ héros ]

 

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rapports humains

Dans notre société, nous sommes très forts pour classer les villes comme nous le faisons avec les communautés ethniques et autres minorités. Il est facile de les juger à distance. Je me souviens des parents conservateurs de Jane et de leur mépris pour tout ce qui avait trait à l'homosexualité. Helen, la fille qui partageait sa chambre sur le campus, était lesbienne. Ils l'ignoraient, bien sûr. Quand ils l'ont rencontrée, tous deux, le père et la mère de Jane, ont tout simplement adorée Helen. Et quand ils ont appris son homosexualité, ils ont continué à l'aimer. Et ils ont aimé sa compagne aussi.
C'est souvent comme ça que ça se passe. Il est facile de haïr les homos, les noirs, les juifs et les arabes. Il est plus difficile de haïr des individus.

Auteur: Coben Harlan

Info: Dans les Bois

[ sociologie ] [ racisme ] [ humanisme ]

 

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communion

Un plaisir qui n’est que pour moi me touche faiblement et dure peu. C’est pour moi et pour mes amis que je lis, que je réfléchis, que j’écris, que je médite, que j’entends, que je regarde, que je sens. Dans leur absence, ma dévotion rapporte tout à eux. Je songe sans cesse à leur bonheur. Une belle ligne me frappe-t-elle ; ils la sauront. Ai-je rencontré un beau trait, je me promets de leur en faire part. Ai-je sous les yeux quelque spectacle enchanteur, sans m’en apercevoir je médite le récit pour eux. Je leur ai consacré l’usage de tous mes sens et de toutes mes facultés ; et c’est peut être la raison pour laquelle tout s’exagère, tout s’enrichit un peu dans mon imagination et dans mon discours. Ils m’en font quelquefois un reproche ; les ingrats !

Auteur: Diderot Denis

Info: "Salons", éd. Hermann, 1995, t. III, p. 194

[ réseau de signification ] [ dialogue intérieur ] [ relations sociales ] [ altruisme motivant ] [ exister ] [ témoins miroirs ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

exil

On s'était rencontrés quelque part, c'était sûr,
dans quelque queue humaine à l'aube, il bruinait
- pour un pain, ou pour un visa, c'était long,
c'était long la guerre, la paix,
longue et sordide l'aube,
et cette découverte du rien, si lente, oh !
et ce malaise au coeur plus lourd qu'une grossesse
l'humiliation d'être rien,
des émigrants sans passeport,
de nul peuple, d'aucun pays,
chacun parlant une autre langue,
la langue de sa petite vie obscure,
la langue d'un désir de pain, de destruction,
de tendresse, de miel, de songe, de puissance,
d'un toit avec une fraîcheur dans le lit...
Et j'étais parmi eux parlant ma propre langue
que je ne comprenais plus, ah !
Et j'avançais craignant qu'on m'oubliât et je criais
de peur, de faim, d'angoisse :
"Moi aussi... moi aussi, je suis un dieu. Pitié !"

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: In "Ulysses", éd. Syracuse University Press, p. 92

[ déréliction ] [ communauté ] [ solitude ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

paranormal

Ils annonçaient clairement la couleur puisqu’il y avait écrit en gros sur la première page : "RELIGION RAÉLIENNE". J’avais déjà entendu parler de cette secte : elle était dirigée par un certain Claude Vorilhon, ancien chroniqueur sportif dans un journal local – "La Montagne" de Clermont-Ferrand, je crois. En 1793, il avait rencontré des extraterrestres lors d’une excursion dans le cratère du puy de Lassolas. Ceux-ci se faisaient appeler les Elohim ; ils avaient créé l’humanité en laboratoire, bien des millions d’années auparavant, et suivaient de loin l’évolution de leurs créatures. Naturellement ils avaient délivré un message à Claude Vorilhon, celui-ci avait abandonné son métier de chroniqueur sportif, s’était rebaptisé Raël et avait créé le mouvement raélien dans la foulée. Une des missions qui lui avaient été confiées était de bâtir l’ambassade qui servirait à accueillir les Elohim lors de leur prochain passage terrestre.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: "Lanzarote", Librio, 2021, page 34

[ historique ] [ fondateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gourous

Il y a dans la vie deux sortes de destins. Ceux qui ouvrent les pistes dans la grande brousse de la vie et ceux qui suivent ces pistes ouvertes de la vie. Les premiers affrontent les obstacles, l'inconnu. Ils sont toujours le matin trempés par la rosée parce qu'ils sont les premiers à écarter les herbes qui étaient entremêlées. Les seconds suivent des pistes tracées, suivent des pistes banalisées, suivent des initiateurs, des maîtres. Ils ne connaissent pas les rosées matinales qui trempent, les obstacles qui défient, l'inconnu des nuits noires, l'inconnu des espaces infinis. Leur problème dans la vie c'est de trouver leur homme de destin. Leur homme de destin est celui qu'ils doivent suivre pour se réaliser pleinement, pour être définitivement heureux. Ce n'est jamais facile de trouver son homme de destin, on n'est jamais sûr de l'avoir rencontré.

Auteur: Kourouma Ahmadou

Info: En attendant le vote des bêtes sauvages, p.60, Éd. du Seuil, 1998

[ explorateurs ] [ suiveurs ]

 

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pandémie

- Le monde tout entier fourmillait d'hommes. Le grand recensement de l'an 2010 avait donné huit milliards pour la population de l'univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes... Ce temps ne ressemblait guère à celui où nous vivons. L'humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture. Et plus elle avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d'hommes vivaient sur la terre quand la Mort Ecarlate commença ses ravages. J'étais, à ce moment, un jeune homme. J'avais vingt-sept ans. J'habitais Berkeley, qui est sur la baie de San Francisco, du côté qui fait face à la ville. Tu te souviens, Edwin, de ces grandes maisons de pierre que nous avons rencontrées un jour, dans cette direction... Par là.... Voilà où j'habitais, dans une de ces maisons de pierre. J'étais professeur de littérature anglaise.

Auteur: London Jack

Info: La peste écarlate, pp 27-28, Librio, 2018. The Scarlet Plague 1912

[ science-fiction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

initié

Ce que je nomme surnaturel chez lui, c'était la coupure qu'il avait entièrement réalisée avec les habitudes. Celles du jugement qui nous font appeler malheur ou mal toute adversité, celles de l'avidité, qui nous font haïr, réclamer vengeance, ou simplement protester - forme mineure mais incontestable de la haine -, celles du vertige égocentrique, qui nous font croire que nous sommes innocents chaque fois que nous souffrons. Il avait échappé au lacis des réflexes obligatoires, et ce mouvement-là, jamais la bonne santé, ni même une santé parfaite si cela existe, ne pourra l'expliquer. Il avait touché au fond de lui et libéré le surnaturel ou, si le mot vous gêne, l'essentiel, ce qui ne dépend d'aucune circonstance, ce qui peut exister en tout temps et en tout lieu, dans la douleur comme dans le plaisir.
Il avait rencontré la source de vie.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Le monde commence aujourd'hui

[ saint ]

 

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humour

En Sicile, tout le monde a une lupara - un fusil de chasse. [...]
Un jour, un père a donné un fusil à son fils. C'était un tout petit fusil, une luparetta. Le fils est allé en classe où il a rencontré un garçon qui avait une montre-bracelet. Elle était magnifique et il en est tombé amoureux. Il la voulait à tout prix. Il a donc échangé sa luparetta contre l'objet qu'il convoitait.
Quand le fils est rentré chez lui cet après-midi-là, son père lui a demandé : " Où est ta luparetta ?" Et le fils a répondu : " Je l'ai échangée. - Quoi ? - Oui, contre une montre.
- Fantastico, dit le père, meraviglioso, tu l'as échangée contre une montre ! Et maintenant si quelqu'un traite ta soeur de putain, qu'est-ce que tu fais ? Tu lui donnes l'heure ?

Auteur: Salter James

Info: Un bonheur parfait

[ mafia ]

 

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attitude

On interrogeait un sage: "Pourquoi es-tu le maître de tous tes contemporains?"
Il répondit: "C'est parce que je n'ai jamais rencontré un homme qui, de quelque manière, ne me parut mon supérieur. Lorsqu'il était plus sage que moi, je disais: il sert Dieu mieux que je ne le fasse, sa sagesse l'atteste. Lorsqu'il l'était moins, je pensais : au jour du jugement, les comptes qu'on lui demandera seront moins rigoureux: je prémédite tous mes prêches, lui les commets par inadvertance. Etait-il plus vieux: il m'a précédé en ce monde: ses mérites sont plus nombreux que les mieux. Etait-il plus jeune, je songeais: il a sans doute moins péché que moi. Avait-il me même âge et ma sagesse: son coeur est sans doute plus pur que le mien. Car je sais quel péchés je traîne. Ainsi je les honorais tous et m'humiliais devant eux.

Auteur: Bahya Ibn Paqûda

Info: Les devoirs du coeur Desclée de Brouwer p.407 rad A. Chouraqui

[ islam ]

 

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