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femmes-hommes

- Lorsque vous et votre mari approchez l'un de l'autre, comme seuls peuvent le faire un homme et une femme, demande-t-elle, cela ressemble-t-il à une danse remplie de joie dans un jardin sauvage, multicolore et odorant, ou à une promenade paisible entre des massifs de fleurs où l'on reconnaît la main du jardinier ? Ou, peut-être à une course sur une route de campagne poussiéreuse pendant laquelle chacun espère arriver très vite à destination ?
Je me tais un instant, pousse un soupir et réponds :
- C'est comme une promenade dans un jardin bien entretenu. Les fleurs sentent bons, mais seulement les jours où il fait très beau...

Auteur: Vertlib Vladimir

Info: L'Etrange mémoire de Rosa Masur

[ couple ]

 

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élitisme

Je ne voterai pas. Je n'ai jamais voté de ma vie. Je pense qu'on me mettra en prison avant de me forcer à voter. Tant que nous vivrons sous le régime du suffrage universel qui me paraît vraiment une insulte pour l'intelligence humaine, tant que la voix d'un savant, tant que la voix d'un idiot de village, tant que la voix d'un ancien combattant, tant que la voix d'un repris de justice, tant que la voix d'une mère de famille nombreuse compteront autant les unes que les autres, je ne commettrai pas l'acte qui consiste à souscrire à ce système en déposant un bulletin dans une urne.

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Radio Silence, 03/2002

 

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indicible

Or, c'est justement l'incognoscibilité qui est la seule définition propre de Dieu chez Denys*, si l'on peut parler ici de définitions propres. En refusant d'attribuer à Dieu les propriétés qui font l'objet de la théologie affirmative, Denys vise expressément les définitions néo-platoniciennes : "Il n'est pas l'Un, ni l'Unité," dit-il. Dans le traité "Des noms divins", en examinant le nom de l'Un qui peut être dit de Dieu, il montre son insuffisance et lui oppose un autre nom "le plus sublime", - celui de la Trinité, qui nous apprend que Dieu n'est ni l'un ni le multiple, mais qu'Il surpasse cette antinomie, était inconnaissable en ce qu'Il est.

Auteur: Lossky Vladimir Nikolaïevitch

Info: Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient. Dieu inconnaissable. *Le pseudo Aréopagite

[ inatteignable ] [ divinité ] [ projectionniste ] [ Éternel ]

 

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insatisfaction

Les extrêmes se rejoignent ; et comme on désespère d'être pauvre et seul, on s'ennuie d'être trop riche ou trop heureux ; tout se change en or, et l'on crève d'indifférence, comme les hommes pauvres et seuls meurent d'indigence. Si tout est permis, rien n'est permis. Cette âme neurasthénique par trop grande liberté, trop grande virtuosité, trop grande oisiveté, ressemble à un navigateur qui meurt de soif au milieu de l'océan. Car l'abondance avilit : telle est la dérision de la concurrence. L'ennui est donc le désespoir renversé, le désespoir des millionnaires, des acrobates et des humoristes ; c'est la façon qu'ont les riches d'être pauvres. Quelle dérision !

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: L'ironie, Champs Flammarion 1964, p.151

[ équilibre ]

 

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spiritualité

Ce n'est qu'en tournant vers le Seigneur Tout-Puissant, qui ne comporte nulle division ni partant nulles ténèbres, mais en Lequel réside dès le début le Logos (le sens) de tout, et qui est l'amour, ce n'est - dis-je - qu'en tournant dans notre for intérieur vers Lui que nous modifions en nous l'élément ténébreux, dément et méchant qui existe dans notre nature. En nous attachant par la foi au principe de tout ce qui est bon, nous gagnons notre libération du pouvoir de contrainte exercé contre nous par le principe du péché. Nous cessons d'être les esclaves du péché dès que nous nous reconnaissons dominés par la volonté de Dieu.

Auteur: Soloviev Vladimir

Info: Les Bases spirituelles de la vie, Plon, 1955

[ religion ]

 

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déclaration d'amour

Je ne le cacherai pas: j'ai tellement perdu l'habitude d'être, disons compris, qu'aux premiers instants de notre rencontre, j'ai eu l'impression que c'était une plaisanterie, un leurre de carnaval... Et ensuite... Mais il y a des choses dont il est difficile de parler, de peur que le contact des mots n'efface leur merveilleux pollen...
[...] Oui, j'ai besoin de toi, mon conte de fées. Car tu es la seule personne avec laquelle je puisse parler - de la nuance d'un nuage, du chant d'une pensée, la seule à qui je peux dire qu'aujourd'hui, en partant travailler, j'ai regardé en face un grand tournesol et il m'a souri de toutes ses graines.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Lettre à sa femme Véra

[ relation télépathique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imaginaire

La littérature n'est pas née le jour où un jeune garçon criant  Au loup! Au loup! a jailli d'une vallée néanderthalienne, un grand loup gris sur ses talons: la littérature est née le jour où un jeune garçon a crié Au loup! Au loup! alors qu'il n'y avait aucun loup derrière lui. Que ce pauvre petit, victime de ses mensonges répétés, ait fini par se faire dévorer par un loup en chair et en os est ici relativement accessoire. Voici ce qui est important: c'est qu'entre le loup au coin d'un bois et le loup au coin d'une page, il y a comme un chatoyant maillon. Ce maillon, ce prisme, c'est l'art littéraire.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Littératures (1) Austen, Dickens, Flaubert, Stevenson, Proust, Kafka, Joyce

[ création écrite ] [ culture ] [ genèse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

À tous : Je meurs, n’en accusez personne. Et pas de cancans. Le défunt avait ça en horreur…
Maman, mes sœurs, mes camarades, pardonnez-moi, ceci n’est pas un moyen (je ne le conseille à personne), mais moi je n’ai pas d’autre issue.
Lili, aime-moi.
Camarade gouvernement, ma famille, c’est Lili Brick, maman, mes sœurs et Veronica Vitaldovna Polonskaïa. Si tu leur rends la vie possible, merci.
Les poèmes commencés, donnez-les aux Brik. Ils s’y retrouveront.
Comme on dit : " L’incident est clos."
Le canot de l’amour
S’est brisé contre la vie courante.
Je suis quitte avec la vie.
Inutile de passer en revue
Les douleurs,
Les malheurs,
Et les torts réciproques.
Soyez heureux.

Auteur: Maïakovski Vladimir V

Info: lettre du 14 avril 1930

[ note de suicide ]

 

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regret

La mauvaise conscience fait la part du feu, pour mieux combattre l'incendie ; grâce au vésicatoire du remords, tout ce qu'il y a d'impur et de vil dans notre nature se rassemble autour d'une action précise au lieu de circuler en nous à l'état diffus. Le remords est concentration, il circonscrit en même temps qu'il exalte, il précipite par une espèce de "crise" le poison insidieux qui est caché dans notre âme. L'abcès de fixation du remords nous immunise contre la septicémie morale. Ainsi la douleur est de nature dialectique : il faut s'offrir courageusement à cette dialectique comme à une chirurgie bienfaisante qui séparera en nous le juste et l'injuste ; il faut faire pénitence.

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: La mauvaise conscience, p.148

[ repentir ]

 

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contemplation

Legorouchka était couché sur le dos, et les mains derrière la tête, regardait le ciel au-dessus de lui. Il vit s'allumer puis s'éteindre les lueurs du soleil couchant ; les anges gardiens, couvrant l'horizon de leurs ailes d'or s'installaient pour dormir ; la journée s'était écoulée heureusement, une nuit paisible et heureuse s'était faite et ils pouvaient tranquillement rester tranquillement chez eux au ciel... Légorouchka vit le ciel s'obscurcir peu à peu, les ténèbres descendre sur terre, les étoiles s'allumer une à une.

Lorsqu'on regarde longuement un ciel profond, sans en détacher les yeux, on ne sait pourquoi les pensées et l'âme s'unissent en un sentiment de solitude. On commence à se sentir irréparablement seul.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: "La Steppe. Histoire d'un voyage" 1888, trad Vladimir Volkoff, Le Livre de Poche, coll. "libretti , 1995. pp 78-79

[ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel