Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 529
Temps de recherche: 0.0509s

crépuscule

Le dernier jour fut gris et rose, d'un gris d'ombre plate, d'un rose chancreux. L'année, minime fragment temporel, est maintenant éparpillée en un mouvement centrifuge d'étoile, en un motif qui ne peut être saisi que par la force de sa propre dispersion. 1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe. Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots. Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...

Auteur: Wittkop-Ménardeau Gabrielle

Info:

[ nouvel-an ]

 

Commentaires: 0

aveugle

- Tailai, je suis vraiment très mignonne. Tu es au courant, n'est-ce-pas, que je suis une jolie fille?
- Oui."
Elle lui prend la main et demande : "Tâte voir mon visage, je suis belle?
- Oui, tu es belle.
- Encore un peu, vas-y, alors, je suis belle?
- Oui, tu es belle.
- Belle comment?"
Xu Tailai est embarrassé. Il est aveugle de naissance, il n'a jamais su ce que signifiait ce mot. Après être resté muet pendant un long moment, sa voix prend le ton des serments : "Tu es encore plus belle qu'un plat de viande au caramel."

Auteur: Feiyu Bi

Info: Les aveugles

[ non-voyant ] [ tâter ] [ cécité ]

 

Commentaires: 0

dernières paroles

Sors! Je suis en train de me faire tuer!.... ...fais le mort "play dead"... (Une courte discussion s'ensuit entre les deux, Annie semble se diriger alors vers Tim mais est obligée de reculer comme l'ours revient. Tim crie que "Play dead" ne marche pas, il crie "frappe l'ours!". La pluie et le vent voilent un peu les choses mais on entend clairement Amie hurler "Fight back!" Puis "Stop! Go Away!.. Run Away! " avec le son d'une poêle à frire qui tape la tête de l'ours. Amie crie et on entend Tim, sa voix s'éloignant comme si l'ours était en train de le traîner....) Amie vas-t'en, vas-t'en..

Auteur: Huguenard Amie

Info: On retrouva ensuite leur équipement vidéo où il s'avéra que les 6 dernières minutes d'enregistrement avaient capturé les sons de l'attaque d'un ours. Elle mourrait avec Timothy Dexter Treadwell

[ drame ]

 

Commentaires: 0

élitisme

Je ne voterai pas. Je n'ai jamais voté de ma vie. Je pense qu'on me mettra en prison avant de me forcer à voter. Tant que nous vivrons sous le régime du suffrage universel qui me paraît vraiment une insulte pour l'intelligence humaine, tant que la voix d'un savant, tant que la voix d'un idiot de village, tant que la voix d'un ancien combattant, tant que la voix d'un repris de justice, tant que la voix d'une mère de famille nombreuse compteront autant les unes que les autres, je ne commettrai pas l'acte qui consiste à souscrire à ce système en déposant un bulletin dans une urne.

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Radio Silence, 03/2002

 

Commentaires: 0

péquenots

L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: De l'homme, 128

[ ploucs ] [ paysans ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée-de-femme

J'ai écrit la première phrase (...) mais je me suis tout de suite arrêtée. A moins que ce ne soit ma mère qui m'ait arrêtée. Je l'entendais insister pour dire elle-même son histoire. Elle ne voulait pas de ma voix; elle voulait sentir les battements de son coeur, ses angoisses et ses rires, ses rêves et ses cauchemars. Elle voulait revenir au commencement avec sa propre voix. Elle était si heureuse de pouvoir enfin être la narratrice...
C'est ma mère qui a écrit ce livre. C'est elle qui a déployé ses ailes pour prendre son vol. J'ai juste soufflé le vent qui l'a emportée dans ce long voyage.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire, extrait p.331, clôturant le récit

[ littérature ] [ écriture ] [ filiation ]

 

Commentaires: 0

poésie

(... ) alors que sur des places d'Europe de l'Est des tanks écrasent les monuments à la gloire de Lénine. Quand l'Histoire efface de nouveau "le chemin que se sont approprié dans le néant des millions de gens qui ont été tués pour rien", selon les mots d'Ossip Mandelstam. Oui, la nuit, j'organise des séances pour ressusciter la poésie, papa. Mandelstam, Blok, Tsvetaeva, le jeune Shlonsky. "Tes" voix. Le chant déchiré de l'individu, au coeur de l'émotion des masses. Des voix blessées, vastes, qui écrivent le rouleau secret du siècle. L'amour désespéré qui les consume, et moi avec eux. J'ai lu hier dans la nuit Tsvetaeva, comme "une bête éventrée".

Auteur: Govrin Michal

Info: Sur le vif, Sabine Wespieser, 2008, pp. 111

[ refuge ] [ culture ]

 
Commentaires: 1

éloge

Une femme qui, jusqu'à sa dernière heure, se refusa de vivre et de hurler avec la meute des loups régents.
Qui ne céda jamais à l'accouplement effroyable du conformisme et de la terreur qui sévissaient alors dans sa Russie natale.
Et qui décida d'en finir lorsque la misère ajoutée à la déréliction et à une politique meurtrière étranglèrent définitivement sa parole poétique, indéfectiblement liée à sa capacité d'aimer.
Elle s'appelait Marina Tsvetaeva, et la poésie, disaient ses proches, sourdait d'elle et jaillissait comme l'eau vive des fontaines.
(...) Comment supporter une voix si farouchement libre qu'elle révélait sans coup férir la comédie de ceux qui n'habitaient pas véritablement leur parole.

Auteur: Salvayre Lydie

Info: 7 femmes

[ femmes-par-femmes ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

excipit

J'ai écrit la première phrase (...) mais je me suis tout de suite arrêtée. A moins que ce ne soit ma mère qui m'ait arrêtée. Je l'entendais insister pour dire elle-même son histoire. Elle ne voulait pas de ma voix; elle voulait sentir les battements de son coeur, ses angoisses et ses rires, ses rêves et ses cauchemars. Elle voulait revenir au commencement avec sa propre voix. Elle était si heureuse de pouvoir enfin être la narratrice...

C'est ma mère qui a écrit ce livre. C'est elle qui a déployé ses ailes pour prendre son vol. J'ai juste soufflé le vent qui l'a emportée dans ce long voyage.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire, p. 331, dernières lignes du texte

[ dénouement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rythmes divers,
Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !

Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans votre souffle ardent qui remuait les airs !

Et j'oubliai bientôt - pardonnez mon délire -
Paulus et Mélaenis, Commodus et l'empire,
Pour regarder les plis de votre vêtement,

Votre front doux et fier, votre prunelle noire,
Songeant que j'étais fou de réveiller l'histoire,
Quand j'avais sous les yeux un poème charmant !

Auteur: Bouilhet Louis

Info: Recueil : Dernières chansons, A ma belle lectrice

[ poème ]

 

Commentaires: 0