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choc artistique

Au début de l’année 1938, il [Rozsda] assiste à un concert de Bartok. Le compositeur, accompagné de sa femme, interprète l’une de ses propres œuvres : Sonate pour deux piano et percussions. À la manière d’une solution chimique, la découverte de la musique de Bartok cristallise toutes les questions qui l’agitent alors, les rendant à la fois plus précises et incisives. Il raconte : - Je m’étais assis à un endroit d’où je pouvais voir les mains de Bartok. J’étais ébloui. Je n’avais jamais pensé à ce que la musique aurait pu être au-delà de Bach, de Mozart, au-delà de Moussorgski. J’étais absolument ivre de cette musique. […] J’ai compris à ce moment-là que je n’étais pas le contemporain de moi-même. J’ai compris que j’étais en dessous de cela. Je croyais que j’étais un bon peintre, mais en fait ma peinture pouvait exister sans moi. J’ai pensé : "Si je meurs, rien ne manque. C’est une petite couleur qui s’en va".


Auteur: Rosenberg David

Info: Rozsda : L'oeil en fête

[ humilité ]

 

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être humain

L'IA ne saurait se réduire à une simple évolution linéaire de la technique informatique ; elle porte en elle un potentiel révolutionnaire de tout ce que nous connaissons et de tout ce que nous sommes. En ce sens, faisant écho à Freud, qui voit dans les avancées de la science trois blessures narcissiques portées à l'humanité, le philosophe Mark Alizart en entrevoit une quatrième avec l'émergence de ces machines pensantes en mesure de nous dépasser.

Rappelons les trois premières pour saisir l'ampleur de la menace. La première faille narcissique fut la découverte pour l'Homme de ne pas être au centre de l'Univers, grâce à Copernic. La deuxième faille narcissique fut la découverte pour l'Homme de ne pas être une espèce à part dans le règne du vivant, mais seulement le fruit de l'évolution, grâce à Darwin. La troisième faille fut la découverte pour l'Homme, ou plus précisément pour le moi, de ne pas être maître dans sa propre maison, selon la célèbre formule de Freud.

Auteur: Bertolucci Marius

Info: L'Homme diminué par l'IA

[ évolution ] [ humilité ] [ anthropocentrique ]

 

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christianisme

Les mystères de la foi catholique ne sont pas faits pour être crus avec toutes les parties de l’âme. La présence du Christ dans l’hostie n’est pas un fait à la manière de la présence de l’âme de Paul dans le corps de Paul (l’un et l’autre d’ailleurs sont complètement incompréhensibles, mais pas de la même façon). L’Eucharistie ne doit donc pas être un objet de croyance pour la partie de moi-même qui appréhende les faits. Là est la part de vérité du protestantisme. Mais cette présence du Christ dans l’hostie n’est pas un symbole, car un symbole est la combinaison d’une abstraction et d’une image, c’est quelque chose de représentable pour l’intelligence humaine, ce n’est pas surnaturel. En cela les catholiques ont raison, non les protestants. Seule la partie de soi-même qui est faite pour le surnaturel doit adhérer à ces mystères.

La part de l’intelligence – de la partie de nous-même qui affirme et nie, pose des opinions – est seulement la soumission.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 209

[ abandon de l'esprit critique ] [ humilité ]

 

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alcool

Fils, ne fais jamais confiance à un homme qui ne boit pas parce qu'il est probablement du type vertueux, le genre de mec qui pense savoir en permanence ce qui est bien ou mal. Certains d'entre eux sont des braves types, mais au nom de la bonté, ils causent la plupart des souffrances dans le monde. Ce sont les juges, les importuns. Et, fils, ne fais jamais confiance à un homme qui boit mais refuse de se saouler. Ceux-là ont généralement peur de quelque chose au fond d'eux, que ce soit une lâcheté qu'ils s'imaginent, quelque folie, ou d'être simplement méchant et violent. Tu ne peux pas faire confiance à un homme qui a peur de lui-même. Mais fiston, tu peux faire confiance à un homme qui s'agenouille à l'occasion, la tête dans les WC. Il y a des chances qu'il apprenne quelque chose sur l'humilité et sa bêtise naturelle, sur son aptitude à survivre. Il est sacrément difficile pour un homme de se prendre au sérieux alors qu'il dégueule ses tripes dans une cuvette de chiottes sale.

Auteur: Crumley James

Info:

[ test révélateur ] [ cuite ] [ vulnérabilité ] [ humilité de l'imperfection ] [ ivresse ] [ excès ]

 
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rapport à la nature

Le premier [tableau], œuvre de Grant Wood, s’intitule "Young Corn" ("Jeune maïs"). Les paysages d’une Amérique rurale – avant l’explosion de la mécanisation et la constitution d’immenses exploitations – que Wood, natif et habitant de l’Iowa, a souvent pris pour matière de ses œuvres, n’ont rien de sauvage. On est très loin du wild. Au premier plan de Young Corn, l’espacement régulier des plants de maïs sur le champ labouré témoigne de l’emprise humaine sur la terre. Plus loin la route, les haies, les clôtures, les personnages qui prennent soin des plantes… En même temps, les courbes féminines du terrain sont là pour rappeler qu’avant de domestiquer la nature, nous en sommes issus, et que c’est elle qui nous nourrit. Ici, l’action humaine est moins arrachement à la nature que collaboration avec elle. Très différent est le paysage peint par Charles Sheeler dans American Landscape ("Paysage américain"). Là, plus question de collaboration : toute trace de l’existence de la nature avant l’intervention de l’homme est vouée à disparaître.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 22

[ comparaison picturale ] [ humain-nature ] [ asservissement ] [ humilité ] [ agriculture ]

 
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autocritique

Il n’a jamais été aussi difficile qu’aujourd’hui de vivre simplement, de vivre une vie simple et sincère. 

La société a de plus en plus tendance à se diviser en groupes, à rechercher des leaders qui parlent d’une voix forte, à exclure ceux qui sont différents. La sincérité de la pensée individuelle est bien souvent raillée, parfois même considérée comme dangereuse. 

Ce livre, je le regardais à l’époque avec une certaine appréhension en me demandant à qui il pourrait être utile, à part à moi-même et aux femmes ayant une nature similaire à la mienne. Maintenant que j’ai presque l’âge de la grand-mère de Mai, c’est avec sérénité que je le vois être à nouveau publié et partir pour un autre voyage. Bon vent !  Qu’il parvienne à ceux qui en ont besoin, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, qu’il les accompagne, les soutienne et les encourage du mieux qu’il peut.  Nous n’avons pas besoin de parler d’une voix forte, nous pouvons tout à fait parler et communiquer avec une petite voix.  Que ce livre leur chuchote ce message.

Auteur: Nashiki Kaho

Info: L'été de la sorcière. Postface de l'auteur

[ a posteriori ] [ humilité ]

 

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adaptation cinématographique

D’abord, il faut vous dire que je lisais beaucoup. Les Américains comme Hammett et Chandler. Des Français comme Jean Cocteau et, surtout, Louis-Ferdinand Céline. J’admets que Jean-Paul Sartre m’intéressait pour son importance historique, mais il m’apportait peu d’émotion. Je préférais Céline. Je pense que la confession de Jack Kerouac était honnête. Il a dit que Voyage au bout de la nuit était le seul roman qui l’ait vraiment influencé. Je le crois. Céline vous marque jusqu’à la mort. J’ai souvent pensé en faire un film. Mais je ne sais pas s’il serait raisonnable de toucher à un tel chef-d’œuvre. Quand j’aime autant un auteur, j’étouffe d’un sentiment de pudeur. Je suis aussi un auteur, en tant que cinéaste. Spontanément, je trahirais l’œuvre de base de Céline. J’en ferais quelque chose d’autre. Et je ne sais pas s’il faut le faire. […] Céline, c’est la réalité: le constat magistral de la vie moderne. On peut y toucher, j'aimerais le faire […] (Malraux a fait L'Espoir), cinquante ans après cela ne va plus. Le Voyage au bout de la nuit n'a pas ce handicap. C’est la lutte contre l’idiotie. C’est toujours d’actualité. Il y a fort à craindre que ça le restera.

Auteur: Leone Sergio

Info: Conversation avec Noël Simsolo (Petite Bibliothèque des Cahiers du Cinéma, pp. 77-79 et p. 161)

[ source d'inspiration ] [ éloge ] [ humilité ]

 

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adversité

Il y en a beaucoup qui, au premier échec, se découragent et s’arrêtent. Cependant, l’homme ne peut pas toujours prendre le chemin qu’il désire (Jr 10, 23). Il appartient seulement à Dieu d’accorder l’aide de sa grâce quand il veut, autant qu’l veut, à qui il veut et comme il veut.

Des imprudents se sont perdus en voulant faire plus qu’ils ne pouvaient, ne mesurant pas leur faiblesse, mais répondant à leur impulsion plutôt qu’à l’appel de la raison. Et parce qu’ils ont entrepris, dans leur présomption, plus qu’il ne plaisait à Dieu, ils ont aussitôt perdu son soutien.

Les voilà tout à coup pauvres et délaissés, eux qui avaient bâti leur demeure au ciel ! C’était pour apprendre, dans l’humiliation et le dénuement, à ne plus voler de leurs propres ailes, mais à se réfugier sous les miennes.

Ceux qui sont encore débutants et sans expérience dans la "voie de Dieu", s’ils ne règlent pas leur conduite selon les conseils de personnes prudentes, peuvent aisément se tromper et se briser sur le premier obstacle.

S’ils persistent à suivre leur propre sentiment plutôt qu’à se fier à l’expérience des autres, s’ils s’obstinent dans leur propre opinion, malheur à eux !

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 126-127

[ leçon ] [ humilité ] [ juste mesure ] [ permission divine ]

 

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métaphysique

Il n'y a en effet rien de plus présomptueux de la part de l'individu que de s'imaginer qu'en raison du fait qu'il conçoit quelque chose qui transcende la Divinité personnelle, il peut ne pas tenir compte de Dieu dans sa quête de la transcendance. (...) la grâce de Dieu est l'indispensable moyen d'atteindre la transcendance. Même si sur le plan discursif il semble y avoir là une contradiction - la grâce émanant du Dieu personnel donnant lieu à la réalisation de l'Essence qui transcende le Dieu personnel -, l'apparence de contradiction disparaît dès que l'on comprend le principe essentiel suivant : le Dieu personnel n'est rien d'autre que l'Essence divine s'affirmant ou se déterminant au niveau de l'Être ; c'est la seule et même Réalité qui s'exprime comme Divinité personnelle, quel que soit le moyen dialectique d'indiquer la relativité de ce niveau de l'Être face à l'Absolu surontologique. Ainsi, sous ce rapport, la "grâce de Dieu" n'est rien d'autre que l'attraction ontologique qu'exerce l'Essence transcendante sur la conscience la plus intime de l'individu ; le moyen par lequel le Dieu présent au-dedans est appelé à réaliser le Dieu présent au-dessus ; le processus par lequel l'immanence rejoint la transcendance.

Avant de pouvoir les dépasser, il faut ainsi donner son dû, au niveau approprié, à chacun des trois "objets" fondamentaux - la religion, l'individualité, le Dieu personnel - appelés à être transcendés. S'acquitter de ce triple dû signifie : suivre les préceptes de la religion, permettre à la vertu spirituelle de gouverner l'âme, avoir une soumission totale à Dieu conçu comme l'infiniment "Autre" et une foi illimitée en Lui. C'est seulement alors, et conformément aux moyens spécifiques et aux conditions qu'offre la Tradition, que l'on peut s'engager sérieusement sur la voie de la transcendance.

Auteur: Shah-Kazemi Reza

Info: Dans "Shankara, Ibn Arabi et Maître Eckhart'

[ théologie ] [ créateur-créature ] [ foi source ] [ humilité ] [ triade ]

 
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théologie chrétienne

L’herméneutique augustinienne, on le constate, ne saurait se réduire à un simple guide d’initiation ou de bonne lecture biblique. À moins bien sûr qu’on ne restitue à l’activité de la lecture, coextensive à l’enseignement, comme le sont les autres activités herméneutiques, telles que l’explication de texte, la discussion, la prédication et même la prière, le sens et l’importance principiels qu’elle recouvre dans le De doctrina Christiana : ceux d’un partage et d’un don prenant prétexte de l’Écriture. L’étymologie latine de l’"interprétation" est d’ailleurs consonante avec les déterminations de cette herméneutique charitable ou, si l’on préfère, de cette charité herméneutique, dont la force cohésive rapproche, unit les hommes "entre eux par le nœud de l’unité" et la proximité du sens : l’interpretare renvoie en effet à la relation (inter) de mutuel endettement (pretare), à l’état d’être proche (praesto) et à celui d’être présent (praesto esse*). Les médiations du sens, auxquelles préside l’herméneutique, et les médiations de l’amour, qui relèvent de la charité, décrivent une série de rapports, d’échanges, de transactions et de tractationes interprétables en termes économiques. L’herméneutique et la charité, telles que le prologue les imbrique déjà étroitement l’une dans l’autre, procèdent d’une même économie de partage et de (re)distribution ; elles composent à elles deux, au-delà de leur nature à première vue dissemblable, une seule et unique structure. Cette structure, qu’Augustin articule au livre premier du DDC, transgresse les frontières du texte et du hors-texte : elle greffe la charité à l’interprétation et l’interprétation à l’économie du salut. Augustin en énonce, une première fois, en s’appuyant sur des versets de Jean et de Paul, la loi générale : Nul au demeurant ne doit considérer quoi que ce soit comme son bien propre, sauf peut-être le mensonge. Car toute vérité vient de celui qui a dit : "Je suis la Vérité". Qu’avons-nous en effet que nous n’ayons reçu ? Et si nous l’avons reçu, pourquoi nous en glorifier, comme si nous ne l’avions pas reçu (P, 1, 8) ?

Auteur: Theriault Patrick

Info: Per homines hominibus : charité et herméneutique dans le prologue du De doctrina christiana, p 375.*Julia Kristeva, "Psychoanalysis and the Polis", dans Transforming the Hermeneutic Context. From Nietzsche to Nancy, New York, State University of New York Press (coll. "Intersections"), 1990, p. 92.

[ sincérité ] [ réflexivité ] [ humilité ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ langage ]

 
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