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femelles enflammées

Les femmes ont-elles des érections ? 

Organe homologue du pénis, le clitoris est, lui aussi, doté d'une capacité érectile. L'anatomie du sexe féminin est de mieux en mieux connue grâce aux études scientifiques.

- Le clitoris, organe homologue du pénis, possède une capacité érectile similaire grâce à ses corps caverneux

- L'érection clitoridienne, déclenchée par l'excitation sexuelle, implique un processus plus lent que celui du pénis, nécessitant souvent des préliminaires.

- La lubrification féminine est assurée par les bulbes vestibulaires, essentiels pour le confort et le plaisir durant le coït.

Organe homologue du pénis, le clitoris est, lui aussi, doté d'une capacité érectile. L'anatomie du sexe féminin est de mieux en mieux connue grâce aux études scientifiques. Eh bien oui, l’excitation sexuelle provoque des érections chez les femmes comme chez les hommes. Chez le sexe masculin, l’érection est bien visible : elle survient grâce à l’afflux de sang dans les corps caverneux du pénis.

Clitorisme : zoom sur l'érection clitoridienne

Or, cette capacité érectile, le sexe féminin en est également dotée : son clitoris renferme aussi des corps caverneux qui se gorgent de sang sous l’influx nerveux provoqué par l’excitation. En effet, le clitoris possède un réseau des terminaisons nerveuses et est l'une des parties les plus sensibles du corps féminin. Conséquence : le gland et le corps du clitoris se dressent. Pendant l'excitation sexuelle, les petites lèvres peuvent aussi jouer un rôle dans le processus d'érection féminine en contribuant à la vascularisation (processus par lequel les vaisseaux sanguins fournissent du sang oxygéné et des nutriments à un tissu ou un organe) des tissus génitaux.

Un mécanisme d’érection plus lent que chez les hommes

Un mécanisme en tout point similaire à celui du pénis lors de l'érection féminin, excepté dans la rapidité : quelques secondes suffisent à celui-ci pour développer une érection totale alors que de vingt à trente minutes seraient nécessaires, habituellement, au clitoris. D’où l’importance des stimulations " préliminaires " pour le sexe féminin

Éjaculation chez les femmes

L'éjaculation féminine est une sécrétion liquide produit par les glandes de Skene, aussi appelées glandes para-urétrales. Ces glandes, situées près de l'urètre, sont l'équivalent féminin de la prostate chez l'homme. L'éjaculation féminine peut être déclenchée par une stimulation intense du point G ou d'autres zones érogènes.

Chemin vers la lubrification : les bulbes vestibulaires

Les bulbes vestibulaires, également connus sous le nom de glandes vestibulaires ou encore glandes de Bartholin, sont des structures anatomiques situées de part et d'autre de l'ouverture vaginale, dans la région vulvaire chez les femmes (partie externe du vagin). Ces glandes sont responsables de la production de sécrétions lubrifiantes chez les femmes. Ce liquide contribue ainsi au confort et plaisir du coït en réduisant les frottements et les irritations. Les bulbes vestibulaires jouent un rôle crucial dans le chemin vers la lubrification, faisant partie des organes génitaux externes féminins et participant activement à la physiologie sexuelle.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com/, 1 septembre 2023, Florian Cadu

[ libido ] [ femmes-hommes ] [ tension érotique ] [ en chaleur ]

 

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femmes-hommes

Sexe : Voici l’équation mathématique qui conduit à l’orgasme sexuel 

À partir de décennies de données sur l’excitation physiologique et psychologique liée à l’acte sexuel, deux mathématiciens de l’Université du Sussex sont parvenus à mettre au point le tout premier modèle mathématique de l’orgasme sexuel. Leur modèle ne concerne que les hommes, mais ils travaillent déjà sur un modèle équivalent pour les femmes.

Une formule pour atteindre l'orgasme sexuel... Au cours des dernières décennies, on a utilisé des modèles mathématiques avec succès pour comprendre la dynamique de divers processus physiologiques humains.Il s'agissait notamment de la respiration, de la circulation sanguine, des systèmes endocriniens, rénaux et gastro-intestinaux, de l’ouïe, de la vision, ou encore la réponse musculaire. Ceci a contribué de manière significative à l’amélioration du suivi et du traitement de nombreuses maladies.

La fonction sexuelle, en revanche, a été quasiment ignorée de ces études. Le sexe est un sujet tabou. La collecte de données complètes et précises sur les pratiques sexuelles et la dynamique de la réponse sexuelle est donc plus délicate. Deux chercheurs se sont néanmoins penchés sur le sujet. Ils se sont inspirés des modèles mathématiques qu'on utilise pour analyser et améliorer les performances sportives.

Des différences significatives entre les réponses sexuelles masculines et féminines

Pour cette étude, ils se sont notamment appuyés sur les recherches menées dans les années 1960 par le gynécologue William Masters et la sexologue Virginia Johnson. Ils font partie des premiers scientifiques à s’être intéressés à la nature de la réponse sexuelle, ainsi qu’au diagnostic et au traitement des troubles et dysfonctionnements sexuels. Dans la phase initiale de leurs travaux, entre 1957 et 1965, Masters et Johnson ont enregistré certaines des premières données sur l’anatomie et la physiologie de la réponse sexuelle humaine. Cet enregistrement se basait sur l’observation directe de 382 femmes et 312 hommes au cours de 10 000 actes sexuels réalisés en laboratoire.

À noter que ces recherches pionnières ont permis de mettre fin à de nombreux mythes liés à l’excitation sexuelle et à l’orgasme. Elles ont également mis en évidence des différences significatives entre les cycles de réponse sexuelle masculins et féminins. C'est notamment le cas de la présence d’un stade réfractaire pour les hommes. Au cours de ce stade, une stimulation supplémentaire ne peut pas produire de nouvelle excitation. En revanche, il y a une possibilité de multiples orgasmes chez les femmes.

Les deux mathématiciens du Sussex ont comparé ces données avec celles obtenues lors d’études plus récentes, menées à l’Université de Groningue, aux Pays-Bas. Celles-ci visaient à analyser diverses réactions physiologiques au cours d’un cycle de réponse sexuelle à l’aide de l’IRM fonctionnelle. On suivait les changements neurologiques des participants pendant tout l’acte sexuel, y compris lorsqu’ils atteignaient l’orgasme.

Ces études ont fourni des données précieuses sur les changements physiologiques temporels. Cela comprendre, entre autres, l’activation de différentes parties du cerveau pendant la stimulation sexuelle et les orgasmes. Elles ont, en outre, mis en évidence des différences dans la réponse sexuelle des hommes et des femmes ", soulignent les deux chercheurs dans la revue Chaos: An Interdisciplinary Journal of Nonlinear Science.

La solution pour atteindre l’orgasme sexuel ? Ne pas trop y penser

Le cycle d’excitation des hommes est beaucoup plus simple que celui des femmes. Les chercheurs se sont donc concentrés dans un premier temps sur la modélisation de l’orgasme masculin. Les scientifiques ont analysé les données relatives aux quatre étapes du cycle masculin tel que décrit par Masters et Johnson. Il s'agit de l’excitation, de plateau, de l’orgasme et de la résolution. Ils ont ainsi constaté que les participants dont l’excitation psychologique est trop importante au début du cycle ont moins de chances d’atteindre l’orgasme.

La solution, selon les deux chercheurs, serait donc " de ne pas trop y penser "… Pour parvenir à cette conclusion, ils ont représenté l’excitation sexuelle masculine comme un système de deux équations différentielles ordinaires couplées. Les deux variables représentent les niveaux d’excitation physiologique et psychologique pendant les rapports sexuels.

Nous avons développé le premier modèle mathématique réussi de la performance sexuelle. Nos résultats couvrent les aspects physiologiques et psychologiques nécessaires pour atteindre l’apogée. Ils renforcent et prouvent mathématiquement les études existantes sur la psychologie du sexe ", souligne Konstantin Blyuss, co-auteur de l’étude. Le modèle proposé est capable d’expliquer une variété de phénomènes. Cela comprend notamment des périodes d’excitation spontanée normale pendant la journée, des réactions chez les hommes souffrant de lésions de la moelle épinière, ainsi que les éjaculations nocturnes spontanées. Ces dernières sont souvent causées par des rêves de nature sexuelle.  

Bientôt un modèle mathématique pour l’orgasme féminin

Ces résultats pourraient aider les hommes souffrant de problèmes sexuels ou souhaitant améliorer leurs performances. " Nos résultats mettent en lumière un sujet socialement tabou. Selon nous, ils pourraient avoir des applications utiles pour le traitement clinique des dysfonctionnements sexuels. Ils fourniraient aussi au grand public une formule éprouvée pour améliorer sa vie sexuelle », confirme Yuliya Kyrychko co-auteure de l’étude.

Ils pourraient notamment aider à distinguer la dysfonction érectile psychogène de la dysfonction érectile physiologique. Ceci améliorerait la prise en charge et le traitement des patients. C'est particulièrement vrai avec les progrès récents dans les wearables et les dispositifs de surveillance médicale, soulignent les chercheurs.

Sur la base de ces premiers résultats, les deux mathématiciens travaillent actuellement à l’élaboration d’un modèle mathématique de la réponse sexuelle féminine. Cette dernière est " physiologiquement et mathématiquement plus complexe " que la réponse masculine, précise la spécialiste. Elle présente en particulier une gamme beaucoup plus large de dynamiques temporelles différentes.



 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com/, 23 septembre 2023,  Fleur Brosseau

[ libido ] [ plaisir ]

 

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archétype

Le mystère linguistique du mot universel que tout le monde comprend 

Un mot universel intrigue les linguistes par sa présence dans des dizaines de langues différentes. Minimaliste et efficace, il joue un rôle clé dans la communication humaine, quelle que soit la culture.

- En 2013, des linguistes de l'institut Max-Planck ont découvert un mot universellement compris, " hein? ", présent dans 31 langues à travers le monde.

- Ce mot monosyllabique, utilisé pour clarifier une incompréhension, se distingue par ses caractéristiques phonétiques similaires dans différentes cultures.

- Découvrez comment ce simple mot transcende les barrières linguistiques et devient un outil essentiel de communication universelle.

Certaines découvertes linguistiques surprennent par leur simplicité. Parmi elles, un mot minuscule, souvent négligé dans les conversations quotidiennes, intrigue les chercheurs : un véritable mot universel. Utilisé instinctivement pour clarifier une incompréhension, il se distingue par des caractéristiques phonétiques si similaires qu’il semble transcender les barrières culturelles. Cette singularité soulève une question fascinante : comment un simple son a-t-il pu émerger indépendamment dans des contextes aussi variés ?

Une découverte qui traverse les frontières linguistiques

En 2013, une équipe de linguistes de l'institut Max-Planck de psycholinguistique, basé à Nimègue aux Pays-Bas, a mis en évidence un phénomène rare dans l’univers des langues : un mot universellement compris à travers le monde.

Ce mot, connu sous des formes proches comme " hein? ", " huh? " ou d'autres variantes monosyllabiques, apparaît dans des conversations naturelles dans 31 langues étudiées, de l’islandais au zapotèque en passant par le mandarin.

Pour parvenir à cette conclusion, IFLScience précise que les chercheurs ont analysé des échanges informels dans des contextes variés, allant de grandes métropoles à des villages reculés. Dans certains cas, ils se sont immergés plusieurs semaines au sein de communautés isolées pour observer et enregistrer des conversations spontanées.

L’objectif : identifier les éléments communs dans les interactions linguistiques. Leur découverte ? Un petit mot, souvent négligé dans le langage courant, mais qui joue un rôle essentiel dans la dynamique des conversations humaines.

Ce mot, utilisé pour exprimer un problème de compréhension ou demander une clarification, se distingue par sa simplicité et son efficacité. À la différence de mots partagés entre langues apparentées, comme "chat" en français et "cat" en anglais, "hein?" semble n’avoir aucune origine commune. Il n’est pas emprunté d’une langue à une autre, mais s’est développé indépendamment dans des cultures et contextes géographiques variés.

Des caractéristiques phonétiques uniques et universelles

Les linguistes ont identifié des caractéristiques communes à ce mot dans les différentes langues. Il est toujours monosyllabique, prononcé avec une intonation interrogative, et souvent accompagné d’un léger coup de glotte (un son bref produit au niveau de la gorge). Ces propriétés phonétiques, bien qu’elles varient légèrement selon les langues, sont suffisamment similaires pour que "hein?" soit immédiatement reconnaissable dans presque toutes les cultures.

Par exemple, en mandarin comme en islandais, le mot sert à signaler une incompréhension. Il est utilisé de manière instinctive pour demander à un interlocuteur de répéter ou reformuler ses propos. Cette fonction est si cruciale qu’elle semble avoir influencé l'évolution du langage dans des directions similaires.

Ce constat remet en question l’un des principes fondamentaux de la linguistique : l’arbitraire du signe. En règle générale, il n’existe pas de lien direct entre le son d’un mot et sa signification. Pourtant, "hein?" semble constituer une exception notable.

Une convergence évolutive de ce mot universel dans le langage humain

Pour expliquer cette universalité, les chercheurs avancent l’idée d’une convergence évolutive. Ce concept, emprunté à la biologie, désigne le développement indépendant de caractéristiques similaires chez des espèces distinctes confrontées aux mêmes défis.

Par exemple, les dauphins et les requins ont évolué vers des formes corporelles comparables pour s’adapter à leur environnement aquatique. De la même manière, les langues auraient convergé vers une solution commune pour répondre à un besoin universel : la gestion des incompréhensions dans les conversations.

Contrairement à un simple cri instinctif, "hein?" est un mot appris et acquis au cours du développement linguistique. Les enfants l’intègrent en observant son usage dans les interactions sociales, ce qui le distingue de sons universels comme les pleurs ou les gémissements. Cette acquisition progressive montre que "hein?" n’est pas un simple réflexe, mais une réponse linguistique perfectionnée, façonnée par la nécessité de maintenir le flux des échanges verbaux.

Un outil indispensable à la communication humaine

Les linguistes ont également souligné l’importance fonctionnelle de "hein?" dans les conversations. Lorsqu’une incompréhension survient, ce mot universel minimaliste permet de signaler immédiatement le problème sans interrompre la dynamique de l’échange. En son absence, les malentendus pourraient s’accumuler et rendre la communication inefficace. Sa simplicité phonétique et sa prosodie interrogative en font un outil optimal pour réagir rapidement et clarifier une situation.

Les auteurs de l’étude, primés par un Ig Nobel en 2013, expliquent leur choix. Ce mot respecte des critères précis. Il est facile à produire et immédiatement compréhensible. De plus, il reste suffisamment distinct pour transmettre un message clair. Cette simplicité en fait un pilier de la communication humaine. Ainsi, il dépasse les frontières culturelles et linguistiques.

Ce petit mot, bien que banal, montre comment le langage répond à des besoins universels. Les interactions humaines reposent sur des mécanismes essentiels. Ces subtilités garantissent ainsi une compréhension mutuelle malgré la diversité des langues.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com,  28 novembre 2024, Auriane Polge

[ trans-cultures ] [ onomatopée ] [ expirée ] [ confirmation ] [ ponctuation ] [ routine ] [ translangue ] [ n'est-ce pas ] [ non ? ] [ phénétique ]

 

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remémoration

Que se passe-t-il dans le cerveau quand on a un mot " sur le bout de la langue " ?

On a tous connu cette situation : on discute avec quelqu’un, on cherche un mot, un nom, un titre, et… rien ! On sait qu’on le connaît, on peut presque le sentir, mais impossible de le sortir. C’est ce qu’on appelle avoir un mot " sur le bout de la langue ". C’est un moment à la fois intrigant et frustrant. Mais que se passe-t-il exactement dans notre cerveau quand cela arrive ? Des chercheurs se sont penchés sur cette question et ont fait des découvertes fascinantes.

Lorsqu’on a un mot sur le bout de la langue, plusieurs parties de notre cerveau se mettent à travailler pour essayer de retrouver ce mot perdu. Imaginez un groupe de personnes qui fouillent frénétiquement dans une bibliothèque à la recherche d’un livre bien précis. Le cerveau fait quelque chose de similaire, et des zones particulières prennent part à cette recherche. Parmi elles, trois jouent un rôle essentiel : le cortex cingulaire antérieur, le cortex préfrontal, et l’insula.

Le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal font partie d’un réseau impliqué dans le contrôle cognitif et jouent des rôles complémentaires au moment où l’on a un mot sur le bout de la langue. Le cortex cingulaire antérieur est comme un superviseur. Il nous aide à détecter et à gérer le " conflit " qui se produit quand on sait qu’on connaît un mot mais qu’on n’arrive pas à le retrouver.

C’est un peu comme une alerte qui dit : " Attention, je sais que je sais ce mot ! " De son côté, le cortex préfrontal joue un rôle important dans l’évaluation et la vérification des informations qui nous viennent à l’esprit pendant la recherche du mot. Il permet de s’assurer que les éléments récupérés sont bien ceux que nous cherchons. Enfin, l’insula est une partie plus cachée du cerveau impliquée notamment dans la récupération phonologique, c’est-à-dire dans la tentative d’accès aux combinaisons de sons qui composent les mots.

Les chercheurs ont utilisé des techniques comme l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour voir ce qui se passe dans le cerveau pendant ces moments. On peut imaginer que ces trois parties du cerveau collaborent pour essayer de retrouver le mot manquant, comme des collègues qui se soutiennent dans une enquête difficile.

Cependant, les chercheurs ont aussi observé que ce phénomène devient de plus en plus fréquent avec l’âge. Pourquoi ? Parce que certaines parties du cerveau, notamment le cortex cingulaire antérieur et l’insula, ont tendance à s’atrophier en vieillissant. Cela signifie qu’elles deviennent un peu moins efficaces. Comme si, avec le temps, la bibliothèque dans laquelle on cherche des livres devenait un peu plus désorganisée, avec des rayons moins bien rangés et des références qui se perdent. Du coup, retrouver le " livre " ou le " mot " devient plus difficile.

Les études ont également montré que chez les personnes âgées, l’insula est moins activée quand elles essaient de retrouver un mot. C’est un peu comme si cette partie du cerveau, qui devrait normalement rassembler les sons, n’arrivait plus à faire son travail aussi bien qu’avant. Cela explique pourquoi les " mots sur le bout de la langue " sont plus fréquents avec l’âge. Plus l’insula est affectée par le vieillissement, plus il devient difficile de récupérer ces mots que l’on connaît pourtant très bien.

Malgré la fréquence accrue des mots sur le bout de la langue en vieillissant, ce phénomène est tout à fait normal. C’est une partie intégrante de notre façon de fonctionner. Cela montre simplement que notre cerveau est très complexe, et que parfois, des processus qui semblent évidents, comme trouver un mot, sont en fait le résultat de l’action coordonnée de nombreuses régions du cerveau.

De plus, il faut savoir qu’il existe des leviers pour atténuer ces effets de l’âge, par exemple ce que l’on appelle la " réserve cognitive " (un facteur protecteur modulé par les activités intellectuelles et physiques ou les interactions sociales par exemple) qui permet d’optimiser son vieillissement cérébral et cognitif.

Alors, la prochaine fois que vous avez un mot sur le bout de la langue, rappelez-vous que votre cerveau est en pleine ébullition pour retrouver cette information. Si des informations partielles (certains sons, un mot associé, etc.) vous viennent à l’esprit, cela vous invite à poursuivre la recherche pour trouver ce mot qui vous échappe. Et si le mot tarde à venir, il ne faut pas hésiter à faire une pause pour refaire plus tard un essai " à tête reposée ". Tout ceci reflète la complexité et l’efficacité de notre cerveau !

Auteur: Bernard Frédéric

Info: https://theconversation.com, 26 nov, 2024

[ juste là mais insaisissable ] [ au bord des lèvres ]

 

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grenat

Pour les sciences humaines, parler de "couleur rouge" est presque un pléonasme. Le rouge est la couleur archétypale, la première que l'homme a maîtrisée, fabriquée, reproduite, déclinée en différentes nuances, d'abord en peinture, plus tard en teinture. Cela lui a donné pour de longs millénaires la primauté sur toutes les autres couleurs. Cela explique aussi pourquoi dans de nombreuses langues un même mot peut signifier tout ensemble "rouge", "beau" et "coloré". Même si aujourd'hui, en Occident, le bleu est de loin la couleur préférée, même si dans notre vie quotidienne la place du rouge est devenue discrète - du moins si on la compare à celle qui fut la sienne dans l'Antiquité gréco-romaine ou au Moyen Age -, le rouge reste la couleur la plus forte, la plus remarquable, la plus riche d'horizons poétiques, oniriques ou symboliques.


Auteur: Pastoureau Michel

Info: Rouge : Histoire d'une couleur

[ teinte ]

 

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cours d'eau

Face au kilomètre zéro, le fleuve vient d’atteindre Sulina, l’ultime agglomération de son cours.

Encadré par deux digues qui s’avancent en mer, il ne reste plus que 7 km à parcourir… et là, où cesse leur protection, le Danube, mêlant ces flots à ceux de la Mer Noire, l’antique " Pont-Euxin ", cesse lui aussi d’exister.

Ici s’achève un périple de près de 3000 km à travers huit pays, où l’humble ruisseau de la Forêt Noire était devenu le fleuve gigantesque de la Roumanie.

Villages fleuris, burgs romantiques, fastueuses abbayes, palais et jardins, forteresses imprenables — prises et reprises — cathédrales prodigieuses, rochers, montagnes, gorges fantastiques, marais mystérieux, valses de Vienne, violon des tziganes, tout n’est déjà plus qu’un souvenir !

Auteur: Perthuis Gérard

Info: Au fil du beau Danube bleu, p. 76

[ européen ] [ parcours complet ]

 

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expansion vide

Un monde sans diable est très angoissant. Presque aussi angoissant qu’un monde sans Dieu. Le rapport 21 a mis au jour un mal sans visage, un crime collectif dénué d’intention criminelle : la croissance. Des milliards d’individus qui, pris isolément, ne poursuivent aucune intention malveillante : ils vont pourtant entraîner la mort de millions d’autres, provoquer des famines, noyer les deltas.

Auteur: Quentin Abel

Info: Cabane

[ consumérisme sans issue ] [ surconsommation futile ]

 

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tribalisme

Chez les indiens Achuar* Il n'y a pas de chef, pas d'Etat, pas de spécialistes des rituels. Chacun est capable de parler avec les non-humains, il n'existe ni divinité, ni culte particulier. Ces groupes ne possèdent en fait aucun des organes permettant de structurer " normalement " les sociétés. Qu'est-ce qui les fait donc tenir ensemble ? Leur lien avec la nature ! Le fait que leur vie sociale s'étend bien au-delà de la communauté des humains compense l'absence d'institutions sociales.

Auteur: Descola Philippe

Info: Une écologie des relations. *peuple indigène qui vit principalement dans la région amazonienne, à cheval entre l'Équateur et le Pérou

[ intégration ] [ familles élargies ] [ interconnexions ]

 

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rivalité

Les affrontements sportifs sont un exemple remarquable de schismogenèse complémentaire.

Auteur: Descola Philippe

Info: Le sport est-il un jeu ? 2022 - il semble que le sport soit plutôt une schismogenèse symétrique (Mg)

[ compétition ]

 

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interdépendances

Aller au-delà de l’universalisme et du relativisme implique de cesser de traiter la société et la culture, de même que les facultés humaines et la nature physique comme des substances autonomes ; cela signifie ouvrir le chemin à une véritable compréhension écologique de la constitution d’entités individuelles et collectives. Qu’elles soient attribuées ou définies de manière externe, qu’elles soient fabriquées par les êtres humains ou seulement perçues par les hommes, qu’elles soient matérielles ou immatérielles, les entités dont notre univers est fait ont une signification et une identité uniquement à travers les relations qui les constituent comme telles

Auteur: Descola Philippe

Info: Les Lances du crépuscule

[ universelle interconnexion ] [ ontologique complexité ]

 

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