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bien-être

Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon gourou à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut être dessus sans crier gare, comme le beau temps? Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde. Chacun doit s'activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu'on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon ce contentement s'échappera de vous, goutte à goutte.

Auteur: Gilbert Elizabeth

Info: Mange, Prie, Aime, La quête spirituelle d'une femme à travers l'Italie, l'Inde et l'Indonésie

[ combat ] [ littérature ]

 

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chanson française

Il arrivait que l’on parle musique dans ma famille.
Mon cousin Jean-Jacques préférait Sylvie Vartan à Sheila parce qu’elle avait un plus beau cul.
Ma mère avait le béguin pour Julio Iglesias et Sacha Distel. En revanche, elle ne supportait pas Mireille Mathieu, maniérée et mal fagotée.
Mon père aimait bien Gilbert Bécaud. À chacune de ses apparitions télévisuelles, il répétait : " Il a toujours sa cravate à pois ! " ou alors : " Tiens, c’est rare de le voir sans sa cravate à pois ! "
Ma grand-mère détestait Johnny Hallyday : " Il ne chante pas, il gueule ! "
Mon grand-père, lui, ne comprenait pas cette génération de chanteurs " tous infoutus de passer à la télé sans qu’une ribambelle de nègres se dandine autour d’eux ".
Leurs avis s’harmonisent concernant le classique et l’opéra, regroupés sous le terme de grande musique : tous trouvaient ça chiant.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila, pp 18-19, Stock, 2017

[ vingtième siècle ] [ variétés ] [ musique ]

 

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valeurs morales

Le monde moderne n’est pas mauvais : à certains égards, il est bien trop bon. Il est rempli de vertus féroces et gâchées. Lorsqu’un dispositif religieux est brisé (comme le fut le christianisme pendant la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices qui sont libérés. Les vices sont en effet libérés, et ils errent de par le monde en faisant des ravages ; mais les vertus le sont aussi, et elles errent plus férocement encore en faisant des ravages plus terribles. Le monde moderne est saturé des vieilles vertus chrétiennes virant à la folie. Elles ont viré à la folie parce qu’on les a isolées les unes des autres et qu’elles errent indépendamment dans la solitude. Ainsi des scientifiques se passionnent-ils pour la vérité, et leur vérité est impitoyable. Ainsi des "humanitaires" ne se soucient-ils que de la pitié, mais leur pitié (je regrette de le dire) est souvent mensongère.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie (1908), trad. Lucien d’Azay, éd. Flammarion, collection Climats, 2010, p. 50

[ manque de discernement ] [ jugement individuel ] [ anarchie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

égalité

Le prêtre lui aussi sembla un peu embarrassé, comme s'il n'arrivait pas à débrouiller ses propres pensées. Il réfléchit un instant, les sourcils froncés et reprit brusquement.

— Il est si facile d'être compris de travers. Tous les hommes ont de l'importance ; vous, moi, tous. C'est le fait théologique le plus dur à avaler.

L'inspecteur ébahi le regarda sans comprendre, mais le Père Brown poursuivit :

— Nous sommes tous chers à Dieu. Dieu seul sait pourquoi. Mais c'est la seule justification possible de l'existence des policiers.

L'inspecteur ne parut pas frappé par cette justification cosmique de sa propre existence.

— Ne voyez-vous pas que la loi à sa manière a raison ? Si tous les hommes ont leur importance, tous les assassinats ont la leur. L'oeuvre si mystérieuse créée par Dieu, nous ne pouvons pas permettre qu'elle soit mystérieusement détruite.


Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Le scandale du Père Brown

[ singularités ] [ humanisme ] [ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spécialistes

L’ennui avec l’expert n’est jamais qu’il cesse d’être humain, mais que dans tous les domaines où il n’est pas un expert, il s’avère un homme par trop ordinaire. Dans tous les domaines où il n’est pas exceptionnellement savant, il est d’une ignorance tout à fait commune. La prétendue impartialité des hommes de science est un immense sophisme. Si les hommes de science n’avaient pas d’idée hors de leur travail scientifique, peut-être que tout le monde s’en porterait mieux — tout le monde sauf eux. Mais à la vérité, une fois ôtés leurs habits de savants, ce n’est pas l’absence d’idées qui les singularise, mais la reprise des opinions les plus vulgaires et les plus sentimentales qui règnent dans leur coterie. Si un biologiste n’avait pas d’opinions sur l’art ou la morale, tout serait peut-être très bien, mais un biologiste a malheureusement toutes les idées fausses qu’on nourrit dans les petits cénacles brillants de son temps.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: in William Blake, p 57

[ scientisme ] [ arrogance ] [ jugement ] [ préjugés mondains ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

sevrage

Les premiers jours de manque ont été un cauchemar.
J’ai connu la douleur mentale et la souffrance physique en simultané, dans un mélange subtil, et c’était si violent que j’étais devenu incapable de discerner l’une et l’autre. Des crampes dans tout le corps, l’impression d’être sur le point de chier mes intestins, de vomir mon foie et l’ensemble de mon appareil digestif. Des suées qui alternaient entre la congélation de mon épiderme et des bouffées de chaleur dignes des climats tropicaux. Des maux de têtes intenables, avec l’impression d’avoir la boite crânienne prise dans un étau. Les mâchoires douloureuses, la bouche noyée de salive, les yeux portés à incandescence dans les orbites au moindre rayon de lumière un peu vive. La certitude que le fil de mes pensées m’échappait complètement, que mon cerveau ne m’appartenait plus du tout, et que rien d’autre que le manque n’avait de réalité. Aucun raisonnement possible, pas de répit à l’envie permanente.

Auteur: Gilberti Ghislain

Info: Dynamique du Chaos

[ endurer ]

 

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conformisme

... tout comme par les maniaques, je suis aussi dérangé par la plupart des penseurs modernes. Ce sentiment incontournable ou note que j'entends à Hanwell [ un asile d'aliénés ], je l'entends également depuis la moitié des chaires de la science et des sièges de l'enseignement d'aujourd'hui ; et la plupart des docteurs fous le sont de plus d'une manière. Ils ont tous exactement cette combinaison que nous avons remarqués : la combinaison d'une raison expansible et approfondie avec un bon sens contracté. Elles sont universelles seulement par le fait qu'elles prennent une explication mince et la portent très loin. Mais un modèle peut s'étendre pour toujours et rester quand même un petit modèle. Ils voient un échiquier blanc et noir, et si l'univers est pavé avec, c'est toujours blanc sur noir. Comme le fou, ils ne savent pas changer leur point de vue ; ils ne peuvent pas faire un effort mental et voir soudain le noir sur le blanc.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info:

[ convention ] [ aveuglement ]

 

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femmes-par-homme

Aujourd'hui que la société s'agite de façon plutôt futile à propos de la sujétion des femmes, n'y aura-t-il personne pour dire combien chaque homme doit à la tyrannie et à la prérogative des femmes, au fait qu'elles seules contrôlent l'éducation jusqu'au moment où l'éducation devient futile : car on n'envoie un garçon à l'école que lorsqu'il est trop tard pour lui enseigner quoi que ce soit ? Le vrai travail a déjà été fait et, grâce à Dieu, il est presque toujours fait par les femmes. Tout homme est féminisé par le seul fait de sa naissance. On nous parle de femmes masculines ; mais tout homme est un homme féminisé. Et si jamais les hommes marchent sur Westminster pour protester contre ce privilège féminin, je ne me joindrai pas à leur cortège. Parce que je me souviens avec certitude de ce fait psychologique précis : c'est au temps où j'étais le plus soumis à l'autorité d'une femme que j'étais le plus rempli d'ardeur et d'esprit d'aventure.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie

 

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Ajouté à la BD par miguel

indécision

Le philosophe Odo Marquard a noté une corrélation dans la langue allemande entre le mot zwei, qui signifie " deux ", et le mot zweifel, qui signifie " doute " - suggérant que deux de n'importe quoi apporte automatiquement la possibilité d'incertitude dans nos vies. Imaginez maintenant une vie dans laquelle chaque jour une personne se voit offrir non pas deux ou même trois, mais des dizaines de choix, et vous pouvez commencer à comprendre pourquoi le monde moderne est devenu, malgré tous ses avantages, une machine à névroses du plus haut niveau. Dans un monde où les possibilités sont si nombreuses, beaucoup d'entre nous boitent simplement à cause de l'indécision. Ou alors nous faisons dérailler le parcours de notre vie encore et encore, en reculant pour essayer les portes que nous avons négligées au premier tour, désespérant de faire les choses correctement cette fois. Ou alors nous devenons des comparateurs compulsifs - nous mesurons toujours nos vies par rapport à la vie d'une autre personne, nous demandant secrètement si nous aurions dû prendre le même chemin qu'elle.

Auteur: Gilbert Elizabeth

Info: Committed: A Skeptic Makes Peace with Marriage

[ complexité ]

 

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révolution

C'est alors qu'à travers l'Europe, et d'abord en France avec Proudhon, mais aussi en Angleterre avec Godwin, en Allemagne avec Stirner, en Russie avec Bakounine, s'élabore un ensemble de doctrines qui, si elles diffèrent sur la manière de conduire l'individu à l'émancipation véritable, ont toutes en commun de réclamer la disparition de l'État politique.
Quatre grands courants se dégageront par la suite
Le proudhonisme vise à fonder progressivement une démocratie économique, par le système des mutuelles et des coopératives.
Le communisme anarchiste, sous l'impulsion de Bakounine, veut établir immédiatement, et par la Révolution violente, cette société sans l'État et sans capitalisme. Une Révolution qui ne peut être le fait de la seule classe ouvrière, et qui ne doit pas aboutir - comme le voudraient les marxistes - à la dictature dit prolétariat.
Le syndicalisme révolutionnaire, ou anarcho-syndicalisme, pense, sous l'influence du marxisme, que cette révolution libertaire doit être accomplie par la seule classe ouvrière, et que son premier objectif est la grève générale.
L'anarchie individualiste enfin, qui ne croit pas à la capacité révolutionnaire des masses, et exalte un individualisme forcené bafouant les lois.

Auteur: Guilleminault Gilbert

Info: L'épopée de la révolte, le roman vrai d'un siecle d'anarchie 1862-1962

[ Europe ] [ historique ]

 

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