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quête

... Le seul but de la science, en tant que telle, est d'apprendre la leçon que l'univers peut lui enseigner. Dans l'induction, elle se soumet simplement à la force des faits. Pour constater immédiatement - j'inverse partiellement l'ordre historique, afin d'énoncer le processus dans son ordre logique - que c'est insuffisant, que ce n'est pas assez. Il faut alors, en désespoir de cause, faire appel à une profonde empathie avec la nature, à une sorte d'instinct pour avancer, tout comme nous voyons Galilée à l'aube de la science moderne lorsqu'il invoque "il lume naturale". Mais dès qu'elle touche au but, la base solide des faits montre des failles. On découvre qu'à partir de là que sa position n'est que provisoire. Elle doit alors trouver des confirmations ou alors modifier sa base. Si des confirmations sont trouvées, elles ne sont que partielles. Elle ne repose toujours pas la roche mère des faits. Elle se balade dans une tourbière, et ne peut que dire que ce terrain semble, pour l'instant, stable.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: The First Rule of Logic. MS [R] 442. 1898

[ inspiration ] [ tâtonnement ]

 

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indéterminisme

Dans un article publié dans The Monist de janvier 1891, je me suis efforcé de montrer quelles idées devraient constituer l’enchaînement d'un système philosophique, et j'ai particulièrement souligné celle de la chance absolue. Dans le numéro d'avril 1892, j'ai plaidé plus avant en faveur de cette façon de penser, qu'il conviendra de baptiser tychisme (de τύχη, chance). Un étudiant en philosophie sérieux ne doit en aucun cas se presser d'accepter ou de rejeter cette doctrine, mais il y verra l'une des principales attitudes que la pensée spéculative peut adopter, sentant bien que ce n'est pas à un individu, ni à une époque, de se prononcer sur une question philosophique si fondamentale. C'est une tâche à laquelle toute une ère doit s'atteler. J'ai commencé par montrer que le tychisme doit donner naissance à une cosmologie évolutive dans laquelle toutes les régularités de la nature et de l'esprit sont considérées comme produits d'un développement, et à un idéalisme à la Schelling qui considère la matière autant comme un esprit partiellement spécialisé que partiellement inerte.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Law of Mind (1892) First published in The Monist Vol. II, No. 4 (July 1892), p. 533

[ hasard ]

 

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morphosyntaxe

Vu que toute notion (représentamen) est [...] liée à trois choses, la réalité, l'objet et l'interprète, la science de la sémiotique a trois branches. La première est appelée par Duns Scotus, grammatica speculativa. On peut la qualifier de grammaire pure. Elle a pour tâche de déterminer ce qui doit être vrai des représentamen utilisés par toute intelligence scientifique afin qu'ils puissent incarner un sens quelconque. La seconde est logique proprement dite. C'est la science de ce qui est quasi nécessairement vrai des notionalités (représentamina) de toute intelligence scientifique, afin qu'elle puisse tenir quelque objet comme acceptable, c'est-à-dire qu'elle puisse être vraie. Ou disons simplement que la vraie logique est science formelle des conditions de la vérité des représentations. La troisième, à la manière dont Kant conservait les anciennes associations de mots pour établir la nomenclature de nouvelles conceptions, je l'appelle rhétorique pure. Elle a pour tâche de déterminer les lois par lesquelles, dans toute intelligence scientifique, un signe donne naissance à un autre, et surtout une pensée en engendre une autre.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: On Signs [R] 1897, CP 2.229

[ triade ] [ continuité ] [ grammaire ]

 

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cognition

Un élément de Sensation (ressenti) n'est ni partie de la conscience de soi, ni ne s'oppose à cette conscience de soi. Mais la conscience de la contrainte dans la sensation ainsi que la conscience de la volonté implique nécessairement la conscience de soi et aussi la conscience d'une force extérieure. Le soi et le non-soi sont séparés dans cette sorte de conscience. Le sens de la réaction ou de lutte entre soi et cet autre est exactement ce en quoi consiste cette conscience. Donc, pour lui donner un nom, je propose de l'appeler secondéité (altersense). Pour éviter la circonlocution, je parlerai de cette secondéité du sentiment, comme de simplement de Sensation. Ainsi, la secondéité a deux variantes, Sensation et Volonté. La différence entre les deux est que la Sensation est un événement dans lequel un sentiment est imposé à l'esprit ; tandis que la Volition ou Volonté, est un événement dans lequel un désir est satisfait, c'est-à-dire que l'état de sentiment intense est réduit. Dans Sensation, un sentiment nous est imposé ; dans Volonté, le sentiment s'échappe de nous.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Forms of Consciousness [R]. MS [R] 1107, 1896

[ préhension mentale ] [ intégration ] [ ego ]

 
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dictionnaire

Un Index Authentique représente la dualité entre une Notion (Représentamen) et son Objet. Globalement il désigne l'Objet ; mais il comporte une partie ou un élément de celui-ci qui se présente comme étant une notion (Representamen), par une Idée ou un analogue de l'Objet sous un certain angle ; ainsi en vertu de cette dualité, il communique des informations sur l'Objet. L'exemple le plus simple d'un véritable Index serait, par exemple, l'image télescopique d'une étoile double. Ce n'est pas simplement une Idée, car une Idée est une notion (Representamen) qui représente son objet uniquement en vertu de sa similarité avec lui, tout comme le dessin d'un triangle peut représenter un triangle mathématique. Mais la simple apparence de l'image télescopique d'une étoile double ne se proclame pas comme similaire à l'étoile elle-même. C'est parce que nous avons placé les cercles équatoriaux de telle sorte que le champ, du à cette contrainte physique, définisse l'étoile, qu'il la représente. Donc par ce moyen nous savons que l'image doit être une icône d'étoile, ainsi l'information est transmise. Tel est l'index authentique ou informationnel.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Harvard Lectures on Pragmatism: Lecture III. MS [R] 308. 1903

[ illustrations ] [ glossaire ]

 

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sémiotique

... quasi-esprit est un objet qui, de quelque point de vue qu'il soit examiné, doit évidemment avoir, comme toute autre chose, des qualités particulières susceptibles d'être constatées. (The Basis of Pragmaticism, 1906, variante on Quasi-mind)

Je désespère presque de dire clairement ce que j'entends par "quasi-esprit", mais je vais essayer. Une pensée n'est pas en elle-même dans un esprit ou un quasi-esprit (quasi-mind). Je dis cela dans le même sens que je pourrais dire que le Droit et la Vérité resteront ce qu'ils sont bien qu'ils n'aient pas été incarnés, et que rien ne fut jamais juste ou vrai. Mais une pensée, pour accéder à quelque mode actif d’existence, doit être incarnée dans un signe. Une pensée est une variété particulière de signe*. Toute pensée est nécessairement une sorte de dialogue, un appel du moi momentané vers un moi supposé meilleur de l'immédiat et de l'avenir général. Maintenant comme toute pensée requiert un mental, alors tout signe, même externe à tous les esprits, doit être constatation d'un quasi esprit. Le quasi-esprit est lui-même un signe, un signe que l'on peut constater.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Letters to Lady Welby, 1906 "I almost despair of making clear what I mean by a “quasi-mind;” But I will try." *Phrase qui peut être appréhendée comme affirmation de l'interprétant en tant qu'incarnation singulière, plus précisément comme secondéité médium

[ inférence ] [ trace ] [ marque ] [ raisonnement ] [ algorithme ] [ néologisme ] [ eidos ] [ tiercité non reformulée ] [ miroir ]

 
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réalité

La question est donc de savoir comment distinguer la vraie croyance (ou croyance du réel) de la fausse (ou croyance dans la fiction). Or, comme nous l'avons vu dans l'article précédent, les idées de vérité et de mensonge, dans leur plein développement, n'ont qu'exclusivement le mode empirique pour se forger des opinions. [—]

D'autre part, tous les adeptes de la science sont animés d'un joyeux espoir que les processus d'investigation, si poussés assez loin, donneront une certaine solution à chaque question à laquelle ils l'appliquent. Cette activité de la pensée par laquelle nous sommes conduits, non pas là où nous le souhaitons, mais vers un but prédestiné, est comme l'opération du destin. Aucune modification du point de vue adopté, aucune sélection d'autres faits à étudier, aucun penchant naturel de l'esprit même, ne peut permettre à un homme d'échapper à l'opinion prédestinée. Ce grand espoir s'incarne dans la conception de la vérité et du réel. L'opinion qui est destinée à être finalement acceptée par tous ceux qui enquêtent, est ce que nous entendons par vérité, et l'objet représenté dans cette opinion est le réel.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: How to Make Our Ideas Clear. Popular Science Monthly, 12, 286-302. (1878).

[ consensus anthropomorphe ]

 

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sciences

Grosso modo, les nominalistes ont conçu l'élément principal de la cognition comme étant une simple commodité pour comprendre tel ou tel fait, ne signifiant donc rien d'autre que la connaissance, tandis que les réalistes, encore plus sommairement, considéraient le général, pas uniquement comme la fin et le but du savoir mais aussi comme l'élément le plus important de l'être. Telle était et telle est une question qui est aujourd'hui plus pressante que jamais, Ernst Mach, par exemple, considérait que la généralisation est un simple moyen d'économiser le travail tandis que Hegeler, bien qu'il fasse l'éloge de Mach, pense qu'il a dit que l'homme est immortel alors qu'il a seulement avancé que son influence le fait survivre.

Selon le point de vue nominaliste, la seule valeur qu'a une idée est de représenter le fait, et donc le seul élément par lequel un système d'idées a plus de valeur que la somme des valeurs des idées qui le composent, est qu'il est concis et complet. ; alors que, selon le point de vue réaliste, c'est plus ou moins incorrect selon le degré de réalisme à atteindre.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: Detached Ideas on Vitally Important Topics. Lecture II, 1898

[ historique ] [ progressisme ] [ conservatisme ]

 

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imprévisibilité

...il y a quelque chose de mystérieux qui conditionne une régularité dans l'Expérience Intérieure, analogue à cette Nature, qui est le nom que nous donnons au mystère correspondant à notre Monde Extérieur ; il y a peu de doute que ces deux mystères sont dans une grande mesure à l'unisson. Très probablement le cas même car c'est bien "il lume naturale" qui, guidant les esprits de Galilée et d'autres initiateurs de la science, a permis de faire les premiers pas en dynamique, en géométrie, et dans d'autres branches de la physique. Il n'y a rien qui permette de supposer que Nature extérieure et Lumière intérieure ne fassent qu'un. Vous pouvez pariez à cent contre un que ce n'est pas le cas. Mais elles sont sans doute proches au point que si la Lumière de la Nature était suffisamment forte, la dialectique hégélienne ou quelque chose du genre serait une bonne méthode de recherche. Les humains ont une incontrôlable inclination à le penser. La Lumière de la Nature se manifeste elle-même comme capable de montrer comment est le monde extérieur. Mais l'expérience montre que ses prévisions ne sont pas dignes de confiance.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Grand Logic 1893: Division III. Substantial Study of Logic Chapter VI. The Essence of Reasoning. MS [R] 408. 1893

[ rationalisme limité ]

 

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incomparabilité

Le premier et le plus simple des types de vérité se situe dans la ressemblance d'une copie. On peut grossièrement dire qu'elle consiste en une similitude de prédicats. Leibniz disait que, portée à son point culminant, elle se détruirait elle-même en devenant identité. Que cela soit vrai ou non, toute ressemblance connue a une limite. Par conséquent, la ressemblance est toujours vérité partielle. D'autre part, il n'existe pas deux choses si différentes qu'elles ne se ressemblent en rien. Phénomène qui est supposé dans le proverbe qui dit que "les rêves sont constitués de contraires" - notion absurde, puisque les concrets n'ont pas de contraires. Une fausse copie est une copie qui prétend ressembler à un objet auquel elle ne correspond pas. Mais cela ne peut jamais se produire complètement, pour deux raisons : d'abord, la fausseté ne réside pas dans la copie elle-même, mais dans la prétention qu'on lui prête, dans sa superposition si on veut ; ensuite, comme il doit y avoir une certaine ressemblance entre la copie et son objet, cette fausseté ne peut être totale. Par conséquent, il n'y a pas de vérité ou de fausseté absolue des copies.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Harvard Lectures on the Logic of Science. Lecture I. MS [W] 94 ; MS [R] 340, 734. (1865), Réf. : W 1:169-170

[ reproduction ] [ singularité irrémédiable ] [ réplication ] [ impossibilité ] [ duplicata ] [ incopiable ] [ illusion ]

 

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