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résistance

Le droit à "obtenir" a pour corollaire implicite le droit à recevoir et à prendre : quand une personne n’est pas certaine d’avoir le droit d’obtenir, sa façon d’appréhender le monde extérieur est hésitante, empreinte de suspicion, de précaution ; jamais elle ne s’engage à fond dans une action. Elle reste toujours très ambivalente : elle veut tout faire pour réaliser son désir, mais en même temps elle se retient, freine son élan, le stoppe même. Un tel comportement pose problème aux autres car il est impossible de répondre pleinement à une attitude ambivalente. Malheureusement, l’individu n’est conscient ni de son ambivalence ni sa méfiance foncière. Sa réserve, son inhibition ont fini par se structurer dans des tensions musculaires chroniques ; celles-ci sont devenues depuis bien longtemps les fondements de son comportement inconscient. Il a conscience de son élan vers ce qu’il désire, il sait ce qu’il voudrait obtenir. Ce qu’il ne sent pas, par contre, c’est qu’il freine cet élan au niveau de son corps.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 215

[ désirer-vouloir ] [ bâton dans les roues ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

juriste

Pour un petit étudiant comme moi, qui achève ses études dans un monde en voie de pasteurisation, où les bons sentiments s'affichent chaque jour avec davantage d'obscénité, où l'on voudrait tout réduire à un affrontement binaire de gentils et de méchants, d'opprimés et d'oppresseurs, d'artistes engagés et d'exilés fiscaux, un monde où l'on ne peut plus faire grand-chose sans enfreindre quelques règles, encouragement ou campagne de prévention, bref un monde en voie de lissage pour tous, Vergès était un prince de la transgression et ça donnait envie.
Je ne suis ni communiste ni tiers-mondiste, je n'utilise pas l'expression "radio shalom" pour désigner les intellectuels juifs quand ils s'expriment dans les médias, je ne souscris pas à grand-chose de la plaidoirie en défense de Klaus Barbie, n'aurais pas trouvé beaucoup de poésie à fréquenter les Khmers et pourtant, l'hommage ici rendu au défunt prince n'est pas suivi d'un "mais" ou d'un "même si". Pour moi, Vergès, c'était un maître, et c'est bien humblement, comme un élève, que je le pleure.

Auteur: Consigny Charles

Info: Vergès donnait envie

[ avocat ] [ transgression ] [ hommage ] [ subversion ] [ liberté ]

 

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annaliste

L'histoire est une discipline des plus répandues entre les nations (umam) et les races (ajyâl). Le vulgaire voudrait la connaître. Les rois, les dirigeants la recherchent à l'envi.
Les ignorants peuvent aussi bien la comprendre que les gens instruits. En effet, l'histoire n'est, en apparence, que le récit des événements politiques, des dynasties (duwal) et des circonstances du lointain passé, présenté avec élégance et relevé par des citations. Elle permet de distraire de vastes publics et de nous faire une idée des affaires humaines. Elle fait voir les effets des changements, elle montre comment telle dynastie vient conquérir tel vaste pan de terre, jusqu'au jour où retentit l'Appel, lorsque son temps fut révolu.
Cependant, vue de l'intérieur, l'histoire a un autre sens. Elle consiste à méditer, à s'efforcer d'accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaître à fond le pourquoi et le comment des événements. L'histoire prend donc racine dans la philosophie, dont elle doit être comptée comme une de ses branches.

Auteur: Ibn Khaldoun

Info: Discours sur l'histoire universelle. incipit

[ défini ] [ historiographe ] [ profession de foi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

culte de la performance

Dans les années 1960, les étudiants usaient de certaines substances pour planer, aujourd’hui ils ont recours à l’Adderall (un psychostimulant) et à la Ritaline pour améliorer leurs capacités d’apprentissage et de mémorisation, obtenir de meilleures notes et prendre l’avantage sur leurs condisciples. Contrairement à leurs prédecesseurs en quête de nouvelles expériences, les étudiants d’aujourd’hui ne cherchent qu’à mieux figurer dans la compétition générale. Ce faisant, ils trahissent moins leurs aînés libertaires, qu’ils ne subissent ce que ceux-ci ont préparé pour eux : quand la contestation des années 1960-1970 a fait voler en éclats ce qui subsistait des anciens cadres, ce qui en a résulté n’est pas un monde débarrassé de la compétition, mais une compétition débarrassée de ce qui pouvait encore la limiter – une extension et une intensification de la lutte. La décence voudrait qu’à tout le moins, on cesse de nous présenter le dopage cognitif comme un moyen d’épanouissement et d’émancipation de la personne, quand il ne s’agit que de mieux répondre aux exigences qu’un système emballé fait peser sur les individus.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 44

[ conformation individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Or le mot de castration, en psychanalyse, rend compte du processus qui s’accomplit chez un être humain lorsqu’un autre être humain lui signifie que l’accomplissement de son désir, sous la forme qu’il voudrait lui donner, est interdit par la Loi. [...]

C’est donc par interdit que le sujet désirant est initié à la puissance de son désir, qui est une valeur, en même temps qu’il s’initie ainsi à la Loi, laquelle lui donne d’autres voies à l’identification des autres humains, marqués, eux aussi, par la Loi.

Cela entraîne un processus que l’on peut dire de mutation pour le sujet, et de renforcement pour le désir. La Loi dont il s’agit n’est pas seulement une Loi répressive. Il s’agit d’une Loi qui, si même elle paraît momentanément répressive pour l’agir, est en fait une Loi promotionnante du sujet pour son agir dans la communauté des humains. Ce ne peut jamais être la Loi de tel adulte qui la profère à son profit contre l’enfant. C’est la Loi à laquelle est soumis cet adulte, autant que l’est l’enfant.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 78-79

[ définition ] [ symboligène ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

L'histoire de notre ménage se confondait avec l'histoire de nos disputes : nous nous tenions mutuellement rigueur d'une mésentente continue, et chacun portait le deuil d'un amour que nous avions rêvé au lieu de le vivre. En va-t-il ainsi de tous les amoureux dont on jalouse les étreintes en public, et dont l'imperceptible succession vous laisse croire les amours plus durables que le vôtre ? Pourquoi Dieu permet-il la lente désunion de ceux dont il a permis la rencontre et l'intimité ? On assure que le temps, qui étouffe les affections superficielles, ne cesse de ranimer les plus profondes. [...] Et à la manière de certains divorcés qui cohabitent après leur divorce, nous demeurions enlacés par la longue tristesse de ne point réussir à nous entendre.

[...] Il vient dans un ménage une époque où chacun des époux n'a plus la faculté, qu'il voudrait détenir toujours, de réserver à l'autre le meilleur de soi, que l'accoutumance anéantit lentement à votre insu : une richesse affective en vous ne reste disponible qu'au profit de l'étrangère qui l'exhume pour votre effroi.

Auteur: Guillet Christian

Info: Dans "Au nom du père", pages 138-139

[ couple ] [ banalité quotidienne ] [ fantasme-réalité ]

 

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antisémitisme

Bonjour Jean-François Copé,
Je voudrai vous encourager.
Il serait certainement préférable qu'avec votre ami Jacob vous quittiez la France pour Israël. Ils ont besoin de monde là-bas. Et nous on voudrait bien se débarrasser des sournois représentants du capital nomade. Vous avancez masqués. Nous le serons aussi. Vous avez la presse et la finance. Nous avons le nombre.
La France est bien trop pénétrée par le sionisme, par comparaison aux autres pays. Un certain Adolf l'avait déjà souligné. Mais c'est plus fort que vous. Vous avez la vérité, l'arrogance, la certitude d'être au-dessus. Vous avez la confiance de Mammon. Jésus avait mis le doigt dessus... Hélas la bête immonde est toujours là.
"Un goy est comme un chien. Les Ecritures nous apprennent qu'un chien mérite plus de respect qu'un goy." Ereget Rashi Erod 22 30
"Les juifs ont droit à être appelés hommes, pas les goyim." Iebhammoth 61a
"Il faut remplacer les serviteurs goyim morts, comme les vaches, ou les ânes perdus. Il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie." Iore Dea 377
On ne vous laissera pas faire. Vous êtes le diable.

Auteur: Internet

Info:

[ haine ]

 

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rétrospection

Un tableau de Klee qui s’intitule Angelus Novus, écrivait Walter Benjamin, représente un ange qui semble sur le point de s’éloigner de quelque chose qu’il fixe du regard. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. C’est à cela que doit ressembler l’Ange de l’Histoire. Son visage est tourné vers le passé. Là où nous apparaît une chaîne d’événements, il ne voit, lui, qu’une seule et unique catastrophe, qui sans cesse amoncelle ruines sur ruines et les précipite à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler ce qui a été démembré. Mais du Paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si violemment que l’ange ne peut plus les refermer. Cette tempête le pousse irrésistiblement vers l’avenir auquel il tourne le dos, tandis que le monceau de ruines devant lui s’élève jusqu’au ciel. Cette tempête est ce que nous appelons le progrès.

J’ajouterai : cet ange-là aussi, cet ange-là surtout, est un chien, de ceux qui devancent fébrilement leur maître en veillant sans cesse par-dessus leur épaule que la catastrophe ambulante que nous sommes les suit bien. Ce chien, ton roi.

Auteur: Alizart Mark

Info: Chiens

[ inéluctable ]

 
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hommes-par-hommes

Jamais pu sentir les chasseurs.
Le gros, l'adipeux, le gras du bide avec une tronche de poivrot, la moustache poivre et sel, trois poils sur le caillou, qui roule dans une voiturette sans permis.
Le sec, le nerveux qui tourne en rond, le fort en gueule marié avec une grosse vache, qui tire à l'aveuglette en se prenant pour John Wayne.
Le benêt, le suiveur, qui obéit aux ordres, qui boit tous les matins son Benco préparé par Maman, le sourire ravi de celui qui ne comprend rien mais qui acquiesce quoi qu'il arrive, bon soldat entièrement recouvert de kaki.
Le jeune, tout fier de son fusil neuf, encore plus con que son père, qui laisse sa femme seule le dimanche devant Drucker, sa petite femme toute mignonne qui ne tardera pas à se trouver un autre mec, disponible et sexuellement performant.
Le vieux, nostalgique du casse-pipe, qui voudrait qu'on lâche du fellaga dans la forêt, le vieux encarté chez Nonoeil, bleu marine jusqu'au slip, spécialiste du retour au pays dans un bateau, réformé pour ses pieds plats, qui enrage de ne pas avoir eu vingt ans dans les Aurès pour tourner la manivelle de la gégène.

Auteur: Marcel Jean

Info: Du sang dans le pain

 

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déclaration d'amour

Amour Viens avec moi, là bas dans la prairie, Toi dont le coeur est pur ; Viens avec moi chercher la rêverie Sous ce beau ciel d'azur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! je t'aime, je t'aime. La pâquerette à l'aurore vermeille A fait sécher ses pleurs. Viens avec moi pour orner ta corbeille Des plus tendres couleurs. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Sous cet ormeau le rossignol qui chante Voudrait nous retenir, Quels doux accents, il parle à son amante, Ah ! C'est pour l'attendrir. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Ainsi que lui, que ma lèvre brûlante T'exprime mes amours. Je touche aux plis de ta robe flottante Et te dirai toujours : Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime. Un doux baiser sur ta lèvre si rose ? Ne montre point d'aigreur. S'aimer, le dire... est une sainte chose Qui ne porte point malheur. Jeune fille aux yeux noirs, oui, bien plus que moi-même, O ! Je t'aime, je t'aime.

Auteur: Levesque Pierre-Charles

Info:

[ poème ]

 

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