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réflexivité

Que le Christ soit unique, ou qu’il ne constitue qu’une manifestation divine parmi d’autres, le message d’amour demeure ce qu’il est. La preuve en est qu’on le retrouve effectivement ailleurs, peut-être moins accentué, ou différemment, mais identique dans son essence : c’est en particulier le cas du judaïsme. On peut en dire autant d’autres aspects du message : toutes les religions enseignent que Dieu est un Père pour ses créatures et qu’il est Esprit. Aucune cependant n’enseigne que Dieu est Fils, donc que Dieu est le Père de Dieu. Bref, aucune n’enseigne le dogme de la Trinité. [...]

Nous sommes donc conduits à la constatation suivante : le message spécifique du Christ, le kérygme fondamental du christianisme dont tout le reste dépend, ce n’est pas la voie d’amour, comme le disent certains, ni celui de la paternité de Dieu sur ses créatures, ou celui de sa spiritualité ; non, le message irréductible du Christ, c’est le Christ lui-même, c’est-à-dire le fait même, historiquement unique, de l’incarnation du Verbe en Jésus. Ici, il y a identité du message et du messager. C’est l’unicité comme telle du fait de l’incarnation christique qui constitue le contenu de la révélation chrétienne, de la "bonne nouvelle".

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 51-52

[ différence ] [ spécificité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dysphorie

L’enseignement primaire et secondaire accorde désormais de plus en plus de place à l’enseignement du genre et à la promotion des identités transgenres. Il s’agit de dénoncer, dès la maternelle, les "stéréotypes sexuels" et d’encourager les enfants à "explorer" ou à "déconstruire le genre". Les enfants doivent apprendre qu’il leur revient de choisir leur genre. (...)

En France une circulaire du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a repris sans précaution le langage de l’ "affirmation de genre" propre aux militants trans, y compris pour les jeunes enfants : "le seul indicateur fiable de l’identité de genre d’une personne, quel que soit son âge, est son autodétermination". Cette circulaire préconise que toute la communauté éducative accompagne la transition sociale du jeune, en utilisant son "prénom d’usage", en ne discutant pas ses choix d’habillement et en le laissant utiliser les "espaces d’intimité" du genre qu’il se choisit.

(...) cela est d’autant plus préoccupant que l’on sait qu’il est très difficile de faire marche arrière lorsqu’une transition sociale est enclenchée. Comme l’ont noté récemment Caroline Éliacheff et Céline Masson, "la transition dite sociale met l’enfant sur des rails qui le dirigent tout droit vers la transition médicale".

Auteur: Braunstein Jean-François

Info: La religion woke

[ wokisme ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivains

[...] la religion gigantale est plus proche de la religion érasmienne, interprétée littéralement et sans curiosités exagérées, que de la religion réformée. Par son souci de la morale, nous l’avons vu. Par sa profonde humanité. Par son optimisme et sa répudiation de tout ascétisme, de toute violence faite à la nature. Et pour le détail, rappelons-nous : toutes les railleries, toutes les critiques, toutes les attaques de Rabelais contre les théologiens, les moines, les nonnes, les abus et les pratiques : elles sont dans Erasme, elles sont même d’Erasme, si elles sont également dans les écrits et dans les pensées des "Evangéliques" et des Réformés de ce temps. Le catéchisme des Géants ? Ses articles essentiels, Erasme les contresignerait avec autant d’empressement que les Evangéliques et les Réformés. Il les a, pourrait-on dire, contresignés d’avance... Et des deux critères à adopter pour savoir si une doctrine est ou non pleinement "réformée" : l’un, le recours à l’Evangile comme à la source unique de la religion, s’applique à la fois à Luther, à Erasme et à Rabelais ; l’autre, la justification par la foi, cet apport personnel de Luther qui passera de lui à Calvin, ne s’applique ni à Erasme ni à Rabelais.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 302

[ influence ] [ protestantisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Il se pourrait qu'il soit extrêmement difficile de commencer la vie. Il se peut qu'il soit si difficile de commencer la vie que ce ne se soit produit qu'une seule fois parmi énormément de planètes. Considérons, comme une conjecture, que la vie commence par hasard avec des conditions physiques appropriées de 10 ^ -100. Je n'ai aucune raison logique de proposer ce chiffre, je veux simplement que vous le considériez comme une possibilité. Dans ces conditions ... il est presque certain que la vie n'aurait pas commencé. Et je sens que dans ces conditions il serait nécessaire de supposer l'existence d'un dieu pour commencer la vie. Je voudrais donc établir ce lien entre l'existence d'un dieu et les lois physiques: si les lois physiques sont telles que commencer la vie implique une chance si faible, de sorte qu'il ne serait pas raisonnable de supposer que la vie ait commencé par un hasard aveugle, alors il doit y avoir un dieu, et un tel dieu montrerait probablement son influence dans les sauts quantiques qui se produisent plus tard. D'autre part, si la vie peut commencer très facilement et n'a pas besoin d'une influence divine, alors je dirai qu'il n'y a pas de dieu.

Auteur: Dirac Paul Adrien-Maurice

Info: en 1971, lors d'une conférence

[ religion ] [ Éternel ]

 

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morale

Dans la vieille Mésopotamie, pour autant que nous en comprenions les demi-mots, la seule ambition de l'homme, compte tenu de son état et de l'idée qu'en donnaient de lui ses représentations religieuses, ce n'était pas de changer sa vie, mais de la réussir. Il est frappant combien la notion de réussite est au fond de tous les efforts que nous constatons et devinons chez ces gens, lorsqu'ils pensent à leur conduite.

Tout un genre littéraire particulier, et hautement significatif, dont les plus anciens témoignages figurent déjà parmi la plus vénérable collection littéraire connue, celle trouvée à Fâra-Abû-Salâbi'h et datable de vers 2600, le font toucher du doigt, à travers les nombreux fragments qui nous en sont restés, d'abord et surtout en sumérien, plus tard en akkadien : les "Conseils d'un père à son fils", à qui il voulait "apprendre la vie" en lui transmettant sa propre expérience et sagesse.

Ne te porte pas garant pour quelqu'un : il aurait prise sur toi !
Ne rôde pas où les gens se querellent : on te prendrait pour témoin !
Ne commets pas de meurtre : ce serait te suicider à la hache !
Ne couche pas avec ta servante : elle t'appellerait canaille.
...

Auteur: Bottéro Jean

Info: La plus vieille religion en Mésopotamie p. 223

[ origine ] [ succès ] [ éthique ] [ historique ]

 

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religion

Mais cette généalogie n'épuise pas, loin s'en faut, le fait religieux : si les religions du Livre ont en effet produit une part des discours totalitaires, elles ont aussi produit quelques-uns des plus beaux discours de rébellion, sans que l'on puisse se satisfaire d'en déduire un simple rapport de cause à effet ! De ces discours de rébellion aux pensées modernes de la révolte, nous devons aussi nous efforcer de tracer des filiations. Autrement dit, encore, l'affrontement de l'ordre et de la rébellion, de l'orthodoxie et de la dissidence, du dogme et de la fiction est d'abord intérieur au fait religieux lui-même. Dire simplement que religion égale superstition, sinon Inquisition, est une sottise. D'autant que ceux qui reprennent généralement ce grief au nom de l'idéal des Lumières, opposé à "l'obscurantisme" de la "croyance", en imaginant qu'ils se débarrassent ainsi à peu de frais des gêneurs qui remettent aujourd'hui en cause la "religions des Lumières" - mais en ignorant que l'Inquisition fut l'oeuvre des Dominicains, introducteurs d'Aristote et d'Averroes, militants actifs d'une "religion rationnelle". En finir avec les guerres de religion, cela ne consiste certainement pas à en finir avec les religions, sous peine de laisser se déployer la religion de la guerre....

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ ouverture ] [ éclairée ] [ utile ] [ miroir ] [ polémique ]

 

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linguistique occidentale

L'enseignement central du christianisme, la doctrine de l'Incarnation et de la Passion, était incompatible avec le principe de la séparation des styles. Christ n'était pas venu en héros et en roi, mais en homme de la plus basse condition sociale ; ses premiers disciples furent des pêcheurs et des artisans, il partagea la vie du petit peuple ... et chacune de ses paroles et de ses actions avait été néanmoins empreinte de la plus grande dignité et plus chargée de sens que tout ce qui s'était jamais produit sur la terre ; le style dans lequel sa vie fut racontée était étranger ou peu s'en faut à la culture oratoire, à la rhétorique au sens antique du mot ; il relevait du sermo piscatorius*, et néanmoins c'était un style saisissant, d'un effet plus puissant que les traits les plus sublimes de la rhétorique tragique ; et la plus saisissante de ces narrations était celle de la Passion. Que le roi des rois eût été traité comme un vulgaire criminel, qu'il fût moqué, couvert de crachats, battu de verges et finalement cloué sur une croix, un tel récit anéantit, sitôt qu'il s'imposa à la conscience des hommes, l'esthétique de la séparation des styles.

Auteur: Auerbach Eric

Info: Mimésis : La Représentation de la réalité dans la littérature occidentale, pp. 82-83. *discours de pêcheur

[ religion ] [ historique ] [ pouvoir sémantique ] [ unification ] [ démocratisation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

lutte vaine

En arriver à ne plus apprécier que le silence, c’est réaliser l’expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l’éloge du silence a des racines bien plus profondes qu’on ne l’imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu’au silence et à ses cris.



La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides ; les concepts se diluent, la puissance des expressions s’atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l’extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d’éveiller l’intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d’impressionner quiconque ; les bruits auxquels vous avez renoncé s’ajoutent au tourment de votre âme. Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèmes, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l’unique forme d’expression.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Sur les cimes du désespoir

[ vérité ] [ apophatique ] [ libérateur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

peuple élu

Le problème avec le judaïsme c'est sa "fermeture" objective. Cette religion - car il s'agit plus là d'une religion que d'un peuple - n'accepte pas les gens de l'extérieur ... bonjour le renouvellement, le brassage d'idées. Ils sont, paraît-il, une communauté élue ! par qui ? Par quelqu'un qui savait écrire et qui l'a mis sur le papier il y a x millénaires ! La belle affaire ... Partant de là cette communauté se comporte comme une simple secte. Voyons ce qu'il s'est passé avec Spinoza, réfuté par les religieux, leur fond de commerce était en danger, on a vu ça dans toutes les églises... Mais les cadres religieux (juifs en occurrence) s'arque boutent, les membres de la communauté qui voudraient simplement en discuter sont mis au pilori. Et même ; partons du principe qu'ils sont les rois ... Les plus intelligent du monde ... Quel fut un des résultats tangibles : la bombe atomique - qu'on peut voir autant comme une atrocité (touchons du bois) que comme, en tout cas jusqu'à maintenant, facteur de paix. Et puis il y a une puissance américaine, impériale, égoïste et fascisante, dont le moteur est l'argent, le profit, sans souci aucun des autres ... qui balaye l'écologie du revers de la main.

Auteur: MG

Info: 2004, à propos de la Palestine

[ colère ]

 

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croyances

Pour désigner Wakan Tanka, Grand Mystère est le terme qui traduit le mieux la pensée indienne. Il est préférable à celui de Grand Esprit, une interprétation des missionnaires qui laisse penser que les Sioux lakotas sont monothéistes, ce qui est loin d'être le cas. Pour les Lakotas, toutes les choses qui dépassent l'entendement sont wakan. Les indiens qui ont adopté les préceptes du christianisme traduisent wakan par "esprit sain" et, dans la tentative de concilier leur religion primitive avec la religion chrétienne, affirment que leur peuple croyait au départ en un seul Dieu.

Quand ils implorent Wakan Tanka, les Indiens invoquent une entité qui à la fois possède tout et incarne tout ce qui outrepasse leur compréhension. Après avoir sollicité tour à tour leurs divinités, les Indiens les englobent toutes dans la prière au Grand Mystère et ce faisant font référence à toutes les puissances qui régissent l'univers, depuis celle qui donne du pouvoir à leur talisman, jusqu'à celle qui régit l'infini. Non seulement les corps célestes, mais le froid, la chaleur, la neige, la pluie, le gel, un arbre frappé par la foudre - tout cela, aussi bien que le tipi qui sert pour les cérémonies et les objets consacrés sont wakan.

Auteur: Curtis Edward Sheriff

Info: Les dernières tribus de légende

[ amérindiennes ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel