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mythologie romaine
Rome, déjà bâtie et dédiée, élève un temple et des autels à son fondateur. La nouvelle Jérusalem, afin d’être bâtie et dédiée, pose le Christ Dieu son fondateur comme fondement de sa foi. L’une par amour pour Romulus l’a cru Dieu ; l’autre, par sa foi à la divinité de Jésus, l’a aimé. L’une a été prévenue dans son amour, pour croire volontiers un bien même faux de l’objet de son amour ; et l’autre aussi a été prévenue dans sa foi pour aimer sans témérité un bien très véritable dans l’objet de sa foi. Car, outre ces miracles, si nombreux et si éclatants, qui ont établi la divinité du Christ, des prophéties l’annonçaient, prophéties divines et très dignes de créance dont nous n’attendons plus, comme nos pères, mais dont nous démontrons aujourd’hui l’accomplissement. Romulus a fondé Rome, il y a régné ; c’est un fait que la tradition et l’histoire attestent ; mais aucune prophétie antérieure ne l’annonce. Quant à son admission au rang des dieux, c’est une croyance que l’histoire rapporte et non un fait qu’elle établit. Il n’est point de phénomène extraordinaire constaté qui justifie la vérité de cette apothéose. Cette louve, nourrice de Romulus, ce prodige tant vanté, est-ce une preuve si convaincante de la divinité d’un homme ?
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 293-294
[
christianisme
]
[
fondation
]
[
différence
]
[
naturel-surnaturel
]
jugement humain
Car, il est vrai, beaucoup d’actes commis par les méchants arrivent contre la volonté de Dieu ; mais telle est la grandeur de sa sagesse et de sa puissance que c’est aux fins qu’il a dans sa prescience déterminées justes et bonnes, que tendent ces actes mêmes qui semblent contraires à sa volonté. Ainsi, quand on dit de Dieu qu’il change de volonté, qu’il entre en fureur, par exemple, contre ceux qu’il regardait avec complaisance, ce sont les hommes qui changent et non Dieu, et ce n’est que par leur souffrance qu’ils le trouvent changé. Ainsi, le soleil change pour les yeux blessés ; sa lumière, naguère si douce et si délicieuse, importune et offense : et cependant il demeure toujours le même en soi.
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 287
[
déplacement subjectif
]
[
créature-créateur
]
charité
En un mot, celui qui aimera son père ou sa mère, ses fils ou ses filles, selon le Christ, soit qu’il leur tende la main pour arriver au royaume et à l’union éternelle, soit qu’il n’aime en eux que les membres du Christ ; à Dieu ne plaise qu’une telle affection ne se confonde avec les édifices de bois, de foin ou de paille voués au feu, mais elle s’élève comme le monument d’or, d’argent et de pierres précieuses. Et comment en effet pourrait-on aimer plus que le Christ ceux que l’on n’aime que pour le Christ ?
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 275
[
amour
]
[
Dieu
]
grâce
[…] et le triomphe [sur les péchés] n’est légitime et vrai que dans l’amour de la véritable justice : et cet amour, c’est la foi en Christ qui l’inspire. En effet, le commandement de la loi, sans l’assistance de l’esprit, irrite encore, par la défense, le désir coupable, et ce désir, vainqueur, comble le crime par l’infraction de la loi. Parfois encore, des vices manifestes sont étouffés par des vices secrets que l’on prend pour des vertus, dans les âmes où règne l’orgueil, et cette complaisance en soi-même, idole altière et ruineuse. Il ne faut donc tenir les vices pour vaincus qu’autant que l’amour de Dieu les surmonte ; cet amour, Dieu seul le donne, et il ne le donne que par le Médiateur de Dieu et des hommes, Jésus-Christ homme, qui a voulu participer à notre mortalité pour nous rendre participants de sa divinité.
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, page 254
[
stimulation
]
[
interdit
]
[
surnaturel
]
[
hypocrisie
]
incarnation
Le Fils unique de Dieu par nature, s’est fait pour nous, dans sa miséricorde, Fils de l’homme, afin que, enfant de l’homme par nature, nous devinssions en lui enfants de Dieu par grâce. Demeurant immuable pour nous recevoir, il a pris de nous notre nature et sans se dévêtir de sa divinité, il s’est revêtu de notre infirmité, afin que rendus au bien, tout ce que nous sommes de pécheur et de mortel, nous le perdions par la communion à son immortalité et sa justice, et que tout ce qu’il a fait de bon dans notre nature, se conserve et surabonde de bien dans la bonté de sa nature divine. Tombés par le péché d’un seul homme dans ce mal profond, c’est par la justice d’un homme, mais d’un Homme-Dieu, que nous nous élèverons à ce bien sublime. Et nul ne doit s’assurer d’avoir quitté le premier homme pour le second, avant l’entrée au port où la tentation n’est plus, avant la possession de la paix que cherchent les diverses péripéties de cette guerre cruelle où la chair convoite contre l’esprit et l’esprit contre la chair. Or, cette guerre ne serait pas, si la nature humaine, par l’usage de son libre-arbitre, eût persévéré dans sa rectitude primitive. Mais, heureuse elle n’a pas voulu la paix avec Dieu, et elle a, malheureuse, la guerre avec elle-même.
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 252-253
[
originel
]
[
corps-esprit
]
[
chute
]
[
christianisme
]
miracle
Non ! Que de leurs connaissances naturelles, les incrédules ne se fassent pas un brouillard qui les aveugle, comme si la main divine ne pouvait introduire dans une substance telle modification qui la destitue de ces caractères naturels par où elle se dévoilait à l’expérience humaine ; bien qu’à vrai dire, les objets de la nature les plus connus n’en soient pas moins merveilleux et n’aient pas moins de droit à l’étonnement, si les hommes n’avaient coutume de n’admirer les choses admirables qu’à condition d’être rares.
Auteur:
Saint Augustin Aurelius Augustinus
Années: 0354 - 0431
Epoque – Courant religieux: empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: évêque d'Hippone, philosophe chrétien
Continent – Pays: France - Algérie
Info:
La cité de Dieu, volume 3, traduction du latin de Louis Moreau revue par Jean-Claude Eslin, éditions du Seuil, mai 1994, pages 241-242
[
naturel-surnaturel
]
[
intervention divine
]
[
valeur
]
beaux-arts
La politique dans une œuvre littéraire, c'est un coup de pistolet au milieu d'un concert, quelque chose de grossier et auquel pourtant il n'est pas possible de refuser son attention. Nous allons parler de fort vilaines choses.
Auteur:
Stendhal
Années: 1783 - 1842
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La Chartreuse de Parme - (Un des quatre liminaires dans ''Neige'' d'Orhan Pamuk )
[
pouvoir
]
[
brutalité
]
renaissance
Si vivre est la chose suprême, alors je veux vivre, dussé-je devenir cannibale. Jusqu'ici, j'ai essayé de sauver ma précieuse carcasse, j'ai essayé de préserver le peu de chair qui recouvrait mes os. J'en ai fini avec ça. J'ai atteint les limites de l'endurance. Je suis acculé au mur, je m'y appuie — je ne peux plus battre en retraite. Historiquement, je suis mort. S'il y a quelque chose au-delà, il me faudra bondir à nouveau. J'ai trouvé Dieu, mais il est insuffisant. Je ne suis mort que spirituellement. Physiquement, je suis vivant. Moralement, je suis libre. Le monde que j'ai quitté est une ménagerie. L'aube se lève sur un monde neuf, une jungle dans laquelle errent des esprits maigres aux griffes acérées. Si je suis une hyène, j'en suis une maigre et affamée : je pars en chasse pour m'engraisser…
Auteur:
Miller Henry
Années: 1891 - 1980
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Tropique du Cancer
[
dépassement
]
lecture
L’invention de littérature, c’est de faire passer le langage dans le silence.
Auteur:
Quignard Pascal
Années: 1948 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
solitude
]
[
isolement
]
homme-animal
Le soir tombe, comme à l’instant où je peignais, des ombres jetées vers l’est dans la lumière rasante, vers la montagne, et les poneys avancent en tandem, même allure, même rythme dans l’approche, le bruit sourd des sabots et le jeu de la lumière tardive, le tout comme mis en musique, la proximité de leurs flancs pareille à une danse, puis j’ai compris pourquoi ils arrivaient ensemble : en travers de leurs deux garrots, en équilibre, le corps emmailloté d’une jeune fille. J’étais stupéfait. La brosse à mi-chemin de la toile : respiration. Malgré tout, j’ai continué de peindre. J’ai peint la jeune fille ballottée sur leur dos, pas même attachée, tenue en équilibre en dépit de l’allure rapide et bondissante, maintenue en équilibre, je le voyais désormais clairement, grâce à la seule prévenance des chevaux, grâce à leur amour.
Auteur:
Heller Peter
Années: 1959 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Peindre, pêcher et laisser mourir
[
émotion
]
[
harmonie
]