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saynète

Il gèle à pierre fendre en cette veille de Noël mais les quatre jeunes étudiants, gais et prêts à plaisanter sur tout et sur rien, ne sentent pas la morsure du froid. Bien qu’ils n’aient plus que quelques minutes jusqu’au départ du train pour le Nord du pays, ils ne se pressent pas, trop heureux d’avoir obtenu quelques jours de vacances entre Noël et le Jour de l’An. Chargés de sacoches et débordant d’une joie naturelle à leur âge, ils mettent le pied sur la dernière marche du wagon au moment où le train s’ébranle déjà. Ils s’installent dans le premier compartiment libre. Une seule personne s’y trouve : une petite vieille mince et effacée qui, à leur arrivée, se blottit dans son coin.

— Ne bougez pas, petite mère, nous avons de la place, lui lance Émile. Puis, les gars se mettent à plaisanter et à bavarder : les professeurs, les camarades et surtout les filles, rien n’échappe à leurs commentaires, à leurs imitations. Nos copains n’ont pas eu le temps de manger avant leur départ et ils mordent, à pleines dents, les " covrigi" -craquelins ronds qu’ils ont emportés. Ensuite ils ouvrent leurs sacoches et entament les oranges pour lesquelles ils se sont tant bousculés avant d’attraper le train !

Émile pèle son orange, la sépare en deux et se tourne vers l’ombre, immobile dans son coin :

— Tenez petite mère quelques tranches d’orange, vous avez peut-être soif ou bien l’odeur vous a-t-elle donné envie d’y goûter ! La veille femme esquisse un geste pour tendre la main, puis se recroqueville sur elle-même et chuchote d’une voix sourde :

— Merci, Monsieur mais vraiment, il ne faut pas.

— Prenez, petite mère, puisqu’il vous l’offre, car il ne vous la proposera pas une deuxième fois ! plaisante un des jeunes gens.

— Laissez, messieurs, ne vous dérangez pas. La vieille n’est pas habituée à ces bonnes choses. S’il vous reste quelques peaux d’orange, je vous remercie.

— Maman fait aussi des peaux d’orange confites pour les gâteaux, dit, l’eau à la bouche, le jeune homme grassouillet. Mais, celles-ci, nous pouvons les lui donner. Il ramasse avec soin les peaux, les met dans un sac en papier et les tend à la femme.

— Merci, Monsieur, Dieu vous les rendra, dit-elle en cachant, discrètement, le sac.

Auteur: Petrescu Cornelia

Info: Les Écorces d'orange, pp. 7-8

[ voyage ] [ nourriture ] [ recyclage ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complotisme

Il existe aussi un reportage réalisé par Marco Capuzzo Dolceta et Massimo Fortuna pour le deuxième épisode de la série documentaire Les Tabous de l’Histoire diffusé sur History Channel. Le reportage s’intitule lui aussi Les sept tours du diable et relie celles-ci à l’affaire du 11 septembre et au World Trade Center ; il est consultable sur Dailymotion en version française.

Mais ce film est – délibérément ? – truffé de confusions lorsqu’il aborde la question des cultes antagonistes chiites et wahhabites auxquels il assigne les mêmes visées de conquête du monde, surtout en ce qui concerne leurs fractions combattantes, milices du Hezbollah pour le monde chiite et djihadistes d’Al Qaida pour le monde sunnite. Les réalisateurs vont même parfois jusqu’à établir des liens qui n’existent pas en réalité entre les doctrines ésotériques des Soufis "fous de Dieu" et les djihadistes Takfiris, eux aussi qualifiés de "fous de Dieu" mais selon une signification opposée puisque ces derniers sont dévoués à une doctrine toute autre, engluée dans les écorces mortes de la religion littérale au point d’en inverser ses principes mêmes. Malgré ces pirouettes et des incohérences mineures dues à une grille de lecture géopolitique qui manque clairement d’objectivité, le reportage, lorsqu’il aborde l’aspect ésotérique, cible très bien le rôle des tours du diable décrites comme "des centres où confluent les influences démoniaques qui s’opposent aux "lieux saints" de la géographie sacrée qui rapprochent l’homme de Dieu, au contraire des " maqams noirs*" qui en incarnent la notion inverse".

Au fil de l’exploration du mystère des tours proposée au spectateur, celles-ci sont ensuite présentées comme "les centres de projection des coupoles cosmiques qui diffusent des forces malfaisantes sur terre et marquent une ramification sur la carte du monde figurant une ligne géomantique qui délimite dans le monde les territoires se réclamant de l’Islam du reste du monde". Le reportage soulève un point essentiel lorsqu’il parle de la présence répétée de pétrole sur les sites en question qui s’apparentent très souvent à des ruines d’anciens édifices délabrés. Le pétrole est créé par la putréfaction des substances de la terre tandis que les influences corrosives qui émanent des vestiges d’anciens centres sacrés sont des écorces mortes, l’analogie symbolique qui rattache le pétrole aux klippoth est ici évidente.

Les réalisateurs de ce documentaire laissent d’ailleurs sous-entendre que la relation entre les intérêts financiers du pétrodollar et l’émergence du terrorisme au XXe siècle est due à la même " influence noire " qui agit à différents degrés sur la géopolitique mondiale. Il s’agit donc bien, dans l’esprit de nos reporters, d’une Magie noire pratiquée à grande échelle contre le monde occidental.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle". *Les théoriciens soufis ont élaboré une psychologie extrêmement raffinée décrivant les " séances " (maqamat) et les " états " (ahwal) de la progression mystique vers l'union avec Dieu. Les séances sont les divers niveaux ascendants que le mystique peut progressivement atteindre par ses propres efforts, au prix d'une grande discipline ; les états sont des grâces données par Dieu lorsque le mystique a atteint la limite de ses propres possibilités spirituelles.

[ interprétation ] [ ésotérisme musulman ] [ 11/9 2001 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

observateur

Hegel distingue deux formes d'illusions: l'illusion grossière, qui consiste à prendre les choses pour ce dont elles ont l'apparence, et l'illusion métaphysique, qu'il prétend dépasser, qui consiste à reléguer le réel dans un autre monde, complètement distinct du monde de l'apparence.

Il faut donc, chez Hegel, distinguer non pas deux mondes mais bien trois: 

1. Le monde des apparences sensibles;

2. Le monde suprasensible, considéré en tant qu'il est différent du monde sensible;

3. Ce monde suprasensible, mais considéré cette fois en tant qu'il coïncide finalement avec le monde premier des apparence

Comme troisième monde, qui prend le contrepied du second en ce qu'il annule la différence que celui-ci prétendait instituer entre lui-même et le monde sensible, mais ne se confond pas pour autant avec le monde immédiat (ce dernier étant incapable de se réfléchir pour n'avoir pas encore parcouru l'itinéraire de sa radicale mise en doute métaphysique et du retour à lui-même), ce troisième monde est ce que Hegel appelle "Le Monde Renversé", c'est-à-dire un double de l'unique, qui serait justement l'unique lui-même, mais seulement au retour d'une galipette, qui n'aurait accompli le tour métaphysique que pour mieux ramener au point de départ…

…Un tour qui n'est pas sans bénéfice; on était parti des apparences sensibles, simples écorces du réel, alors que, une fois terminé la galipette, on retombe sur l'intérieur, ou le fond des choses, on découvre alors que le sensible n'est autre que la concrétisation progressive de l'au-delà suprasensible, dont il constitue ce que Hegel appelle: “le remplissement“. Le suprasensible, dit Hegel, est donc le phénomène comme phénomène. 

Nous comprenons ce que voulait dire Hegel en prétendant qu'il n'y avait pas deux mondes, mais que le monde intelligible était le phénomène comme phénomène, la manifestation qui est dans son évolution effective, seulement manifestation de soi par soi. 

En d'autres termes, ce monde-ci est l'autre d'un autre monde, qui est justement le même que ce monde-ci. Car cet itinéraire mystérieux au cours duquel le phénomène se médiatise par lui-même pour devenir manifestation de l'essence, n'est autre que le chemin qui conduit de A à A, en passant par A. 

Cette étrange coïncidence de ce monde et de l'autre monde n'échappe pas à Hegel, qui y voit le dernier mot du mystère philosophique, c'est-à-dire du mystère qui fait que les choses sont justement ce qu'elles sont, et non pas d'autres, d'où l'idée ouvertement démentielle que, la coïncidence du réel avec le réel est l'effet d'une ruse; “la grande ruse“, disait Hegel dans une note personnelle, “c'est que les choses sont comme elles sont“. 

L'essence de l'essence est de se manifester, et la manifestation est manifestation de l'essence.

Auteur: Rosset Clément

Info:

[ unicité ] [ scrutateur ] [ miroir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel