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déguster

Vivre lentement sans bâfrer les journées, prendre chaque heure délicatement dans sa main comme un moineau en la caressant pour qu'elle ne s'envole pas trop vite, laisser fondre les minutes sur sa langue en évitant de les croquer, savourer le goût de chaque seconde sans oublier un instant qu'on est en vie.
J'étirerai les années qui me restent comme du sucre filé et j'en ferai des siècles.

Auteur: Jauffret Régis

Info: Microfictions

[ vieillesse ]

 

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allégresse

Je demeurai silencieux un temps que la joie intérieure libéra de toute mesure. Quand je repris conscience de son écoulement, dans un geste de dormeur qui étire ses bras tout en ouvrant les yeux, j’eus l’impression que quelque chose en moi avait mûri et se manifestait sous la forme singulière d’un grand contrepoint de Palestrina qui résonnait dans ma tête avec la majesté de toutes ses voix.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le Partage des eaux

[ élan ] [ explosion ]

 

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cadavre

Un pistolet reposait à terre à côté de sa main droite et un trou rouge aux bords noircis lui ponctuait le milieu du front.
[...]
Je restais planté là, vide comme un oeuf gobé, regardant le sang [...] s'étirer en petits globules piriformes* à la pointe de son menton, tomber ensuite avec lenteur, presque nonchalance, pour aller grossir la large tâche cramoisie qui déparait la blancheur de son polo.

Auteur: Chandler Raymond

Info: La Fille de l'air suivi de : La Dame du lac *en forme de poire

[ meurtre ]

 

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durée

"Le temps est le fil qui ligote nos vies en paquets d'années et de mois. Ou un élastique qui s'étire selon le bon vouloir de notre imagination. Le temps peut être le joli ruban qui orne les cheveux d'une petite fille. Ou les rides sur un visage, ou celui qui vole le teint et les cheveux de votre jeunesse." Il soupira et sourit tristement. "Mais pour finir, le temps est un noeud coulant passé autour du cou, qui vous étrangle lentement."

Auteur: Rohinton Mistry

Info: L'Equilibre du monde

[ relatif ] [ assassin ]

 

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aurore

La ligne Irkoutsk-Moscou. L'avion décolle d'Irkoutsk à huit heures du matin et arrive à Moscou à la même heure - huit heures du matin, le même jour. C'est le moment où le soleil se lève; ainsi, tout le vol s'effectue à l'aube. On demeure dans le même instant, qui s'étire, comme un immense et paisible Maintenant, aussi vaste que la Sibérie.
Ce devrait être un moment propice à la confession de toute une vie. Le temps s'écoule à l'intérieur de la carlingue, mais ne ruisselle pas à l'extérieur.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les Pérégrins, Irkoutsk-Moscou

[ voyage ] [ méditation ] [ transport ]

 

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crépuscule

L'incendie de ciel s'était éteint, laissant de longs lambeaux de nuages s'étirer sur la nuit comme des traînées de cendre pourpres. Je ne voyais des montagnes que leur silhouettes géantes soutenant la pénombre. Quelques lumières scintillaient sur leurs flancs, et les phares d'une voiture qui montait pouce par pouce vers un col le franchirent pour disparaître de l'autre côté de la vallée. Puis la nuit se fit calme au point de sembler exclure toute velléité de mouvement : nous étions des insectes pris dans l'ultime cristallisation d'une coulée d'ambre.

Auteur: Millar Kenneth Ross Macdonald

Info: Noyade en eau douce

[ décor ] [ couchant ] [ obscurité ]

 

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quête

Ce n'est pas la connaissance mais l'étude, pas la possession mais l'acte d'y arriver, qui donnent le plus grand plaisir. Quand j'ai clarifié et épuisé un sujet alors je m'éloigne loin de lui afin de retourner dans l'obscurité. L'être humain "jamais-satisfait" est si étrange que quand il a terminé une structure, alors il n'est pas normal pour lui de s'arrêter et d'en profiter paisiblement, mais d'en commencer une autre. J'imagine ainsi un conquérant du monde, qui doit se sentir pareil après qu'un royaume vient à peine d'être conquis, et qui étire ses bras pour en avoir d'autres.

Auteur: Gauss Carl Friedrich

Info: Lettre à Bolyai, 1808

[ vie ] [ insatisfaction ] [ réussite ] [ échec ]

 

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anti-psy

- […] Possédés, vicieux, captieux et retors, ces favoris de la psychiatrie récente, à coups d’analyses super-conscientes, nous précipitent aux abîmes… Tout simplement aux abîmes ! Un matin, si vous ne réagissez pas Ferdinand, vous les jeunes, nous allons passer, comprenez-bien passer ! A force de nous étirer, de nous sublimer, de nous tracasser l’entendement, de l’autre côté de l’intelligence, du côté infernal, celui-là, du côté dont on ne revient pas !... D’ailleurs, on dirait déjà qu’ils y sont enfermés ces super-malins, dans la cave aux damnés, à force de se masturber la jugeote jour après nuit !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

métonymie

Le brouillard peut venir de l'extérieur et vous envahir. A la grande fenêtre de sa bibliothèque − assemblage géant de débris de béton qui, jadis, avaient formé une bretelle d'entrée de l'autoroute de la baie −, Joseph Adams contemplait songeusement le brouillard en question : celui du Pacifique. Et comme la nuit et les ténèbres tombaient sur le monde, ce brouillard lui faisait aussi peur que l'autre, celui de l'intérieur, qui n'avait nul besoin de l'envahir pour tourner et s'étirer en lui, en remplissant toutes les parties vides de son corps. D'habitude, ce brouillard-là porte le nom de solitude.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Dans "La vérité avant-dernière"

[ correspondance symbolique ] [ interprétation ] [ isolement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

folklore

Les balinais tressent des notes pelées au kilomètre, les javanais élèvent entre ciel et terre de lourdes pyramides métalliques habillées de voiles évanescents, les sundanais étirent dans l'azur des plaintes mélancoliques.

Pourtant sur leurs berceaux se sont penchées les mêmes fées, celle des volcans, des arbres, de l'eau et du riz, qui les dotèrent d'une même conception de l'univers et de la vie. Entre ésotérisme et empirisme, entre mythe et réalité, entre implicite et explicite, les concepts et les représentations de l'espace, du temps et de la circulation de l'énergie vitale, sont reflétés dans l'ordre idéalisé des musiques de gamelan.

Auteur: Basset Catherine

Info: Musiques de Balià Java : l'ordre et la fête

[ indonésien ] [ pur vernaculaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel