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déclaration d'amour

Je n'attends rien... je n'espère rien. Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent, avec tant de force et d'ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l'âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu'enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu'elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force, plus tard, à me répondre : "Moi aussi je vous aime."

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Bel-Ami

[ simulation ]

 

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réussite

Voyez ce qui se passe au parterre d'un spectacle, le jour où il y a foule ; comme les uns restent en arrière, comme les premiers reculent, comme les derniers sont portés en avant. Cette image est si juste que le mot qui l'exprime a passé dans le langage du peuple. Il appelle faire fortune : se pousser. "Mon fils, mon neveu se poussera." Les honnêtes gens disent : s'avancer, avancer, arriver, termes adoucis, qui écartent l'idée accessoire de force, de violence, de grossièreté, mais qui laissent subsister l'idée principale.

Auteur: Chamfort Nicolas de

Info: Maximes, Pensées, Caractères et Anecdotes, 1796, éd. Ginguené, 49 p.62

[ exister ] [ s'enrichir ]

 

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arbre

Il dit que les bois ornent la terre, apprennent à l'homme à comprendre le beau, et lui inspirent une humeur élevée. Les forêts adoucissent la rigueur du climat. Dans les pays où le climat est doux, on dépense moins de forces pour lutter avec la nature, et l'homme est plus doux, plus tendre. Les hommes de ces pays sont beaux, souples, ils s'émeuvent aisément. Leur parler est élégant, leurs mouvements gracieux. Chez eux fleurissent la science, l'art. Leur philosophie n'est pas morose. Leurs rapports avec les femmes sont pleins de noblesse.

Auteur: Tchekhov Anton Pavlovitch

Info: Oncle Vania

[ femmes-hommes ]

 

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recette

Debout dans la cuisine, elle coupe les légumes sur la planche pour les faire sauter ou cuire à la vapeur, grille la viande, plonge le poisson dans un court-bouillon, prépare un assaisonnement avec de fines lamelles de bonite fumée et des petites sardines séchées au soleil et cuites à l'eau, confectionne un potage de miso au tôfu et aux minces tranches de pate de soja fermenté frit, puis des haricots adoucis par du sésame, se lance dans un zôsui, en faisant cuire du riz dans un bouillon à base d'oeufs et de légumes ou de poissons de saison...

Auteur: Mariko Koike

Info: Je suis déjà venue ici

[ cuisine ]

 

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nourriture

Les yeux de Muzaffar se posèrent aussi sur le pandaan. Le couvercle maintenant soulevé, il révélait neuf compartiments : le plus central contenait une boîte en émail, et autour, dans huit compartiments identiques, s'alignaient les ingrédients du paan. Il y avait là du khatta, d'un beau rouge brique, parfumé à l'essence de pandanus, des zestes de citron adoucis avec du lait, mais toujours un peu âcres, et des noix d'arec effilées avec soin. Il y avait aussi de la confiture de rose au parfum puissant, de la cardamome trempée dans du miel, des noix de muscade, des graines d'anis, et dans le dernier compartiment, un peu de noix de coco râpée.

Auteur: Madhulika Liddle

Info: Le Camée anglais

[ épices ]

 

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souffrance psychique

Je cessai d’avoir mal, mais si lentement
Que je ne vis pas s’en aller le tourment –
Et ne compris qu’en regardant en arrière –
Que quelque chose – avait voilé la Route –

Et quand ce mal changea, je ne saurais dire,
Car je l’avais porté, jour après jour,
Et usé comme la robe d’Enfant –
Que j’accrochais, le soir, à la Patère.

Mais non le Chagrin – blotti comme Aiguilles –
Que plantent doucement les dames
Dans les Joues de Coussinets –
Pour les garder en place –

Ni ce qui le consola, je n’ai pu le déceler –
Sinon que là où la Jungle régnait –
C’est mieux – presque la Paix –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 14, 584, traduction Claire Malroux

[ adoucissement de la peine ] [ marquage psychique ] [ mélancolie ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refus

On aime quelquefois mieux un Non qu'un Oui : un Non assaisonné contente plus certains caractères qu'un Oui sec. Il y a bien des gens qui ont toujours dans la bouche, non ; non est toujours la première réponse à ce qu'on leur demande : quoiqu'ils accordent après cela on ne leur en a point d'obligation, à cause du désagrément que l'on a d'abord essuyé. Il ne faut point brusquer un refus, mais disposer peu à peu à ne rien prétendre : il ne faut pas non plus refuser tout ; ce serait soustraire les gens à la dépendance. Qu'on laisse toujours quelque espérance pour l'avenir, laquelle adoucisse la tristesse d'un refus : que l'on substitue une manière honnête à la place de la chose que l'on n'accorde pas ; et que de bonnes paroles suppléent au défaut des effets.

Auteur: Gracian Y Morales Baltasar

Info: Maximes, Paris, Rollin fils 1730 <Maxime LXX Savoir refuser, p.79>

[ . ]

 

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vieillir

Est-ce grotesque ? Est-il impossible de faire comprendre à autrui une illusion aussi subjective de la beauté ? En fait, dès l'instant où ils cessèrent d'avoir vingt-trois et dix-huit ans, c'est à dire dès l'année suivante, c'était devenu l'objectif essentiel de leur vie ou plutôt face à la vie. Ils mirent de l'acharnement à s'y tenir. Ils revenaient à leur première vision, autant de fois qu'il le fallait, et l'extraordinaire jeunesse de leur apparence les y aidait.

Pourtant, cette jeunesse avait des limites. Peu à peu, ils commençaient à éviter la lumière crue du jour, tout autant que la lumière artificielle de la nuit, pour préférer l'éclairage subtil du crépuscule ou de l'aube. Dans ces lueurs floues mais naturelles, l'homme de cinquante ans et la femme de quarante-cinq ans bénéficiaient de la délicatesse innée qui ne gardait de leur visage qu'un contour. Ils avaient compris que ce n'était que dans ce halo que la nature adoucissait la cruauté de ses lois, en maintenant dans sa fraîcheur le reflet de leur lointaine jeunesse, comme une aurore sur un flanc de montagne.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Une matinée d'amour pur

[ enlaidir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bonification

[...] le surmoi desserre en général son étau à mesure que l’individu vieillit, selon une règle qui souffre, bien entendu, des exceptions. Les dispositions d’esprit à l’égard du père sont modifiées par la réalisation partielle des objectifs caressés lors de l’enfance. [...] La pression du ça et la tyrannie du surmoi cèdent la place à des attitudes moins extrémistes. La technique de la non-violence a fini par s’imposer dans le domaine de la vie affective.

Ce processus de l’assimilation progressive au père et de l’assouplissement du surmoi est parfois repérable dans l’analyse des cas de névrose. Un grand nombre de névrosés connaissent, à mesure qu’ils avancent en âge, quelque chose qui ressemble à une paix tardive, à une tranquillité dans laquelle tous les conflits et les crises perdent de leur intensité affective. Cette paix n’est pas la conséquence d’une victoire sur les motions pulsionnelles si longuement combattues mais bien le résultat d’une usure psychique. Elle représente un refuge plutôt qu’un foyer pour les sans-patrie de la vie affective. Pourtant il ne faut pas oublier que la cause essentielle de cette acceptation de soi-même et de cette résignation, qui le plus souvent interviennent après que l’alliance du surmoi et des motions implacables issues du ça a amené le moi au bord du désastre, c’est l’affaiblissement progressif des composantes morales du moi qui le vouaient à l’auto-destruction.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 394-395

[ adoucissement ] [ tranquillisation ] [ paradoxal ] [ renoncement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sensibilité médiévale

Evoquons devant nous les contemporains de François Rabelais, leurs violences et leurs caprices, leur peu de défense contre les impressions du dehors, l’extraordinaire mobilité de leur humeur, cette étonnante promptitude à s’irriter, à s’injurier, à tirer l’épée, puis à s’embrasser et à se cajoler : tout ce qui nous explique tant de querelles pour rien, d’accusations atroces de vol et de plagiat, d’appels à la justice de Dieu et des hommes – à quoi sans intervalles succèdent d’affreux coups d’encensoir, et les plus folles comparaisons avec Homère, Pindare, Virgile et Horace. Produits naturels d’une vie toute en contrastes. Et bien plus marquée que nous ne saurions l’imaginer. Contrastes du jour et de la nuit, ignorés de nous dans nos demeures électrifiées ; contrastes de l’hiver et de l’été, adoucis pour nous, en temps normal, par mille inventions : ils en subissaient eux, la rigueur et la nécessité, à peu près sans atténuation, et pendant des semaines et des mois. Egalisation des conditions de vie, égalisation des humeurs : les deux se suivent et se conditionnent. Mais pareillement nos nerfs se sont blasés. Nous avons trop mangé de fruits – de ces fruits dont nous gardons, comme dit la Bible, "les dents agacées". Eux ? Ce n’étaient point des blasés, Dieu non ; et pour ne retenir que cet exemple, comme ils étaient sans défense contre l’attaque violente et souveraine des sons ! Pensons toujours à ce passage des Contes d’Eutrapel où Noël Du Fail nous décrit l’effet, sur les hommes de son temps, du célèbre chœur descriptif de Clément Janequin, la Bataille de Marignan. Personne qui échappât aux prises de cette musique puissante et puérile avec ses "bruits de bataille" en harmonie imitative, personne qui, exalté par les sons, « ne regardât si son épée tenoit à son fourreau, et ne se haussât sur ses orteils pour se rendre plus bragard et de la riche taille..."

Simples gens, qui se livraient sans contrôle. Mais nous nous refoulons.

[...] Voici qui déjà nous avertit qu’entre les façons de sentir, de penser, de parler des hommes du XVIe siècle et les nôtres – il n’y a pas vraiment de commune mesure. Nous enchaînons : ils laissent flotter. Des générations, depuis le XVIIe siècle et Descartes, ont inventorié pour nous, analysé, organisé l’espace. Elles nous ont dotés d’un monde bien arrêté où chaque chose et chaque être a ses frontières parfaitement délimitées. Des générations, depuis la même époque, ont travaillé à faire du temps, de plus en plus précisément mesuré, le cadre rigide de nos activités. Tout ce grand travail, au XVIe siècle, commençait à peine. Ses résultats n’avaient point encore, par voie de conséquence, engendré en nous le besoin impérieux d’une certaine logique, d’une certaine cohérence, d’une certaine unité.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 99-100

[ état d'esprit ] [ contextualisation ] [ exacerbée ] [ incompréhensibilité moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson