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nature

Le spectacle de toutes ces libellules est apaisant, comme le marais l'est toujours, et il me vient à l'esprit que souvent, ce sont les deux pôles des extrêmes qui nous rassérènent. La paix peut nous être rendue par l'austérité, et pourtant nous pouvons aussi être réconfortés par la munificence absolue : l'étal de fruits avec ses myriades de couleurs vibrantes, de riches parfums, de chairs tendres, le fumoir plein de ses viandes exposées, le bûcher débordant de rondins, l'immense jardin dans sa diversité luxuriante...

Auteur: Bass Rick

Info: Le journal des cinq saisons

[ méditation ]

 

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science-fiction

Il était presque midi lorsque l'avion a touché le sol de l'aéroport de Triad à la périphérie de Greensboro. Il y avait une voiture de location qui m'attendait; J'ai présenté mon notepad au tableau de bord pour transmettre mon profil, puis j'ai attendu que les sièges et les commandes se réarrangent légèrement, actionneurs piézoélectriques bourdonnant. Lorsque j'ai commencé à quitter la baie de stationnement, la stéréo a débuté une improvisation apaisante, mettant en avant ce titre acratopège : Musique pour quitter les aéroports 11 juin 20...

Auteur: Egan Greg

Info:

[ personnalisation ] [ humour ]

 

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personnalité

Il y a des voix qui sont comme des corps. Troublantes, affolantes, ou au contraire apaisantes, consolatrices. Celle de ma maman, basse et sombre, avec ses r roulés un peu italiens. Celle de papa, émouvante, rude, timide, hésitante par moments, s'arrêtant sur un mot dont il n'était pas sûr. Quant à celle de Raphaël, il me suffisait de fermer les yeux pour l'entendre. Certaines inflexions aussi chaudes que des caresses. Certaines paroles dont je ne pouvais me souvenir qu'en frissonnant. On ne peut pas se coucher les oreilles quand les voix viennent de l'intérieur.

Auteur: Greggio Simonetta

Info: Les mains nues

[ intonation ]

 

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réveil

Marthe est dans son lit.
Les yeux mi-clos, elle fait durer le moment de l'éveil, ces minutes singulières de flottement où elle est sans âge, où elle déambule parmi tous les âges de son passé. Elle va et vient ainsi d'une Marthe à l'autre, laissant sa mémoire s'attarder comme elle veut, au grès de son humeur, enjouée, chagrine. C'est selon.
Et elle soupire. Elle aime soupirer, même sans raison. C'est apaisant, frais, ces petits coups de vent de l'âme.
Après le soupir et seulement après, elle ouvre grand les yeux, sur sa chambre, sur sa vie. Sa vie de vieille dame.

Auteur: Châtelet Noëlle

Info: La femme coquelicot

[ émerger ] [ matin ]

 

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initiation

Progressivement, une paix étrange envahit ma conscience.
Je n’avais plus froid, je ne me sentais plus fatigué et je n’avais plus faim. Le bruit de l’eau tombant en cascade se fit de plus en plus distant et devint étrangement apaisant. Je sentis que j’appartenais à ce lieu, que j’avais revenu chez moi. Le mur d’eau devint iridescent, un torrent fait de millions de prismes liquides. A mesure qu’ils coulaient, j’éprouvai la sensation de flotter vers le haut comme s’ils étaient immobiles et que moi, j’étais celui qui se mouvait. Me voilà volant à l’intérieur d’une montagne ! Je riais de l’absurdité du monde.

Auteur: Harner Michael

Info: Dans "La voie du chamane", page 48

[ état de conscience non ordinaire ] [ détachement ] [ zen ] [ océanique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

obscurité

A cette heure, toute lumière et tout murmure avaient cessé, cédant la place aux ténèbres calmes et apaisantes. Seul persistait le rougeoiement sur l'étendue des eaux accompagné de son roulement sonore. Ce bruit et cette lueur étaient ceux du corps à corps que poissons et pêcheurs se livraient pour subsister dans le lit de la rivière. Ils existaient depuis tant d'années et dureraient encore toutes les nuits à venir. J'en pris conscience en regardant la cabine où ce son monocorde résonnait dans le silence. La scène que j'avais vue figurait le combat de l'être primordial avec la nature ; ce fracas et ce feu originels m'avaient conduit vers un passé vieux de quatre ou cinq mille ans.

Auteur: Shen Congwen

Info: Le périple de Xiang et autres nouvelles

[ pêche ] [ réminiscence ]

 

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complétude

Je suis guetté par l’impression qu’au croisement du désir et de son accomplissement se rencontrent et se conjuguent mon passé, mon présent, mon futur. C’est un endroit du temps hors du temps où mes incertitudes m’invitent à restaurer mon équilibre émotionnel afin que, me tenant au centre de mes paysages intérieurs, le corps me pense et la pensée prenne corps.

Quelque chose agit alors de son propre mouvement en moi et hors de moi. Il l’emporte de vitesse sur la réflexion et s’affirme avec une si apaisante conviction que j’aurais le sentiment de me nuire en y contrevenant.

Je crée, en quelque sorte, une force d’inertie qui, à l’inverse de la poussée qu’exerce la survie, m’abandonne à la vie qui m’entraîne, presque à mon insu.

Auteur: Vaneigem Raoul

Info: Journal Imaginaire – Tout être humain est un chant et un champ de résonances

[ chair-esprit ] [ réalisation instinctive ] [ essence ]

 
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philosophe-sur-philosophe

Parlant de Spinoza, Nietzsche disait : "Que de timidité personnelle et de vulnérabilité trahit cette mascarade de reclus maladif". On peut dire exactement la même chose de lui, avec d'autant moins de réticence qu'il n'a pas hésité à le dire de Spinoza. Il est évident que, dans ses rêves, il est un guerrier et non un professeur ; tous les hommes qu'il admire étaient des militaires. Son opinion sur les femmes, comme celle de tout homme, est une objectivation de sa propre émotion à leur égard, qui est évidemment une émotion de peur. "Tu vas vers la femme ? N'oublie pas ton fouet" - mais neuf femmes sur dix lui auraient enlevé le fouet, et il le savait, alors il s'est tenu à l'écart des femmes, apaisant sa vanité blessée par des remarques désobligeantes".

Auteur: Russell Bertrand

Info:

[ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Pour la première fois de sa vie, Richard Abercrombie est confronté au vacarme obscène de la nature sous sa forme la plus grandiose et la plus véhémente : une jungle. Ce n'est pas tant le vacarme en soi qui l'abasourdit, mais, au sein de ce tohu-bohu, l'absence totale de sonorité humaine. La jungle bruit selon ses propres lois, insoucieuse des hommes qui croient l'explorer. Dans les forêts où l'homme vient régulièrement chasser, à proximité des villes, dans toute l'Europe et particulièrement en Angleterre, les animaux ont depuis longtemps appris à se taire à l'approche de l'homme, à le fuir comme le prédateur suprême : cette créature qui tue contre nature, sans que la nécessité de survivre l'y force. Le silence apaisant de nos campagnes n'est que le signe tangible de la terreur que l'homme fait régner.

Auteur: Audeguy Stéphane

Info: La théorie des nuages, p.199, Gallimard/NRF, 2005

[ atroce ]

 

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habitude

Le mystère – remarquait Max Frisch – (et l’Autre en est bien un) est une énigme excitante, mais on a tendance à se lasser de cette excitation "Ainsi donc, on se crée pour soi-même une image. C’est là un acte dépourvu d’amour, la trahison" [Sketchbook 1946-49]. Créer une image de l’Autre conduit à lui substituer cette image ; l’Autre est maintenant précis – de façon apaisante et réconfortante. Il ne reste plus rien au sujet de quoi s’exciter. Je sais ce dont l’Autre a besoin, je sais où commence et où s’achève ma responsabilité. A présent, tout ce que l’Autre pourra faire sera noté et utilisé contre lui. Ce qui était perçu comme une surprise excitante ressemble maintenant plutôt à de la perversion ; ce que l’on adorait comme créativité exaltante, on le ressent à présent comme un pernicieux manque de sérieux. Thanatos a pris la relève d’Eros, et l’excitation de l’incompréhensible s’est changé en l’ennui du compris.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 341

[ introjection ] [ raccourci de pensée ] [ hainamoration ] [ prise de pouvoir ] [ proximité ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson