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camp de concentration

Rien ne s'efface : les convois, le travail, l'enfermement, les baraques, la maladie, le froid, le manque de sommeil, la faim, les humiliations, l'avilissement, les coups, les cris... rien ne peut ni ne doit être oublié. Mais, au-delà de ces horreurs, seuls importent les morts : la chambre à gaz pour les enfants, les femmes, les vieillards, pour ceux qui attrapent la gale, qui clopinent, qui ont mauvaise mine ; et, pour les autres, la mort lente. Deux mille cinq cents survivants sur soixante-dix-huit mille juifs français déportés. Il n'y a que la Shoah. L'atmosphère du crématoire, fumée et puanteur, de Birkenau. Je ne l'oublierai jamais. Là-bas, dans les plaines allemandes, s'étendent désormais des espaces dénudés sur lesquels règne le silence ; c'est le poids effrayant du vide que l'oubli n'a pas le droit de combler et que la mémoire des vivants habitera toujours.

Auteur: Veil-Jacob Simone

Info:

[ mémoire ]

 

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femmes-hommes

A la pause déjeuner, dans la cour, les élèves de terminale de Rosewood sont divisés, inconsciemment, en fonction du sexe. Les garçons sont actifs, jouent au foot, jonglent avec le ballon sans le laisser toucher le sol, se bagarrent, pour de bon ou non, se font le coup du bras mort ou s'attrapent par leur cartable pour se balancer. Les filles sont assises et bavardent, soit sur les bancs, soit sur l'herbe, par groupes de trois ou quatre. Quand elles prêtent attention aux garçons, c'est avec de la pitié ou de la confusion plus qu'avec une admiration béate, comme si elles et eux n'appartenaient pas seulement à des sexes différents, mais à deux espèces distinctes. Des chattes sagaces, fières, qui se lèchent les pattes en regardant avec dédain les épagneuls surexcités montés sur ressorts et les pitbulls agressifs cherchant à revendiquer des territoires qui ne pourront jamais être les leurs.

Auteur: Haig Matt

Info: Les Radley

[ jeunes ] [ différents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ego mémoire

Nos souvenirs sont comme une ville : nous démolissons certaines structures et en utilisons les décombres pour en élever de nouvelles. Certains souvenirs sont faits de verre scintillant, d'une beauté aveuglante quand ils attrapent le soleil, et puis il y a les jours plus sombres, où ils ne reflètent que les murs effondrés et délabrés alentour. Certains souvenirs sont enfouis sous des années de patiente construction ; on n'entendra probablement plus jamais l'écho de leur salles et couloirs, mais ils sont toujours les fondations de ce qui se trouve au-dessus. 

Glas m'a dit un jour que c'est ce que les gens sont, pour la plupart : des souvenirs, des souvenirs dans leur propre tête, et des souvenirs d'eux dans celle des autres. Et si les souvenirs sont comme une ville, et que nous sommes nos souvenirs, alors nous sommes pareils à des villes. J'ai toujours trouvé cela réconfortant.

 

Auteur: Pollock Tom

Info: The City's Son

[ moi rétrospectif ] [ analogie ] [ individu monde ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humain miroir

La perception humaine de l'espace s'étend tout comme l'univers réel !

Le cerveau humain a une façon intéressante d'évaluer la proximité ou la distance d'un objet dans l'espace. Si vous regardez la nuit depuis votre voiture, il y a de fortes chances que la Lune vous paraisse se déplacer à vos côtés. Une nouvelle étude neuroscientifique a permis de découvrir pourquoi la zone de la mémoire de notre cerveau perçoit les images proches et lointaines et comment ces exagérations peuvent créer davantage de connexions cérébrales à mesure que nous vieillissons.

L'hippocampe est une zone du cerveau impliquée dans l'apprentissage et la mémoire. Dans l'étude actuelle, les auteurs ont constaté que les neurones associés à la planification, à la mémoire et à la navigation spatiale transforment l'espace en une forme géométrique hyperbolique non linéaire - pensez à un sablier en expansion qui grossit à mesure que vous vous en éloignez. Pour en revenir à l'exemple de la lune, les jeunes enfants ont pu constater que la lune les suivait ou qu'elle était suffisamment proche pour qu'ils l'attrapent.

Bien sûr, la Lune ne se déplace pas et sa taille est déformée par sa distance. Les résultats ont montré que la taille de l'image augmente avec le temps passé dans un lieu. La taille perçue par notre cerveau est également directement liée à la quantité d'informations qu'il peut traiter : les jeunes cerveaux sont peut-être plus enclins à naviguer et à percevoir l'espace de manière linéaire. Avec de nouvelles expériences, l'hippocampe est capable d'affiner ses connexions neuronales et de traiter davantage d'informations sur l'image.

Le cerveau "s'élargit" avec l'expérience

Comprendre comment les réseaux neuronaux du cerveau traitent la navigation spatiale pourrait aider à étudier les troubles neurocognitifs. La maladie d'Alzheimer, par exemple, est une maladie dans laquelle l'hippocampe est l'une des premières zones du cerveau à être détruite, ce qui affecte la mémoire de la personne.

"Notre étude démontre que le cerveau n'agit pas toujours de manière linéaire. Au contraire, les réseaux neuronaux fonctionnent le long d'une courbe en expansion, qui peut être analysée et comprise à l'aide de la géométrie hyperbolique et de la théorie de l'information", explique l'auteur principal, Tatyana Sharpee, professeur à l'Institut Salk et titulaire de la chaire Edwin K. Hunter, dans un communiqué de presse. "Il est passionnant de constater que les réponses neuronales dans cette région du cerveau forment une carte qui s'élargit avec l'expérience, en fonction du temps passé dans un lieu donné. L'effet s'est même maintenu pour des écarts de temps minuscules, lorsque l'animal courait plus lentement ou plus rapidement dans l'environnement."

L'équipe de recherche a utilisé des méthodes informatiques avancées pour comprendre le fonctionnement du cerveau. L'une de ces techniques consiste à utiliser la géométrie hyperbolique pour disséquer les signaux biologiques. Des travaux antérieurs ont utilisé la géométrie hyperbolique pour étudier le fonctionnement des molécules odorantes et de la perception des odeurs.

La géométrie hyperbolique s'est avérée efficace pour comprendre les réponses neuronales et pour cartographier les molécules et les événements sensoriels. Les chercheurs ont recueilli leurs informations auprès de rats qui ont passé du temps à explorer un nouvel environnement. Plus le rat passe de temps dans une zone, plus il acquiert d'informations sur l'espace qui l'entoure. Cela a permis à leur carte neuronale de s'étendre et de se développer.

"Ces résultats offrent une nouvelle perspective sur la manière dont les représentations neuronales peuvent être modifiées par l'expérience", explique Huanqiu Zhang, étudiant diplômé du laboratoire de M. Sharpee. "Les principes géométriques identifiés dans notre étude peuvent également guider les futurs efforts de compréhension de l'activité neuronale dans divers systèmes cérébraux.

Auteur: Internet

Info: Nature Neuroscience, repris par Jocelyn Solis-Moreira ,7 janvier 2023

[ horizon grégaire intégré ] [ vieillir grandir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel